Les financiers spéculateurs ont réussi cette semaine un coup, qui n’est qu'un coup de maître pour les observateurs étourdis. Ce coup n’est qu'une simple étape technique dans un programme et une politique éprouvés. Les banques et assurances se font en effet massivement adoucir depuis 2008 par les États dits souverains la charge de leurs positions toxiques illiquides et irrécouvrables. Elles transfèrent massivement une grosse part de leurs dettes pourries sur la dette publique des États. Ces États mettent à la disposition des banques par l’intermédiaire de leur enfant illégitime, la BCE "indépendante", des liquidités à un taux voisin de zéro ou en réalité à un taux très négatif (jusqu'à -25% en taux annuel), et ces banques prêtent aux mêmes États des liquidités à des taux excessifs voisins de 7% ou supérieurs. Ces États junkies et veules se sont mis en situation de dépendance face à ces banques et ils craignent de manquer de subventions provenant des marchés financiers arrosés par la BCE pour acheter leurs Bons du Trésor qu'ils émettent pour financer les dettes privées qui leurs sont léguées par les banques sans modération depuis 2008. Les États laissent imaginer que leur propre survie dépend de la survie des banques qui s'enfoncent dans leur faillite due à leur propre cupidité criminelle, si bien qu’ils assouplissent à satiété les nouvelles normes comptables MiFID 2, Solvency 2 et Bâle III, déjà tellement perméables avant et après leurs réformes. Pourquoi ce Kuddel-Muddel? Pour préserver une certaine idée du monde libéral dans lequel la Banque Centrale ne peut être mise sous pression politique pour monétiser la... dette.
màj du 10 octobre 2012: Le Royaume-Uni a annoncé que non seulement il ne va pas appliquer Bâle III, mais qu'il va encore baisser le niveau de fonds propres règlementaires des systèmes financiers, des banques et des assurances. Ainsi ils auront un matelas de couverture encore plus bas que celui déjà criminellement bas de Bâle 2 et qui a conduit à ladite crise.
21. juin 2012
Il n’y a pas la "Crise de l’euro" mais la Crise des banques en faillite depuis 2008 / Solvency 2, Bâle III et MiFID2 annulés
Par Thomas, le Cimbre le 21. juin 2012, - Catégorie : Economie de bulles, crises systémiques, subprime
Depuis 2008 je rappelle régulièrement avec ce titre de ce billet qu'il y a la Crise des banques, parce qu'il n'y a pas de crise de l'euro. Le récent coming-out de Michel Barnier du 9 juin 2012 sur le coût réel pour les
contribuables européens de 4500 milliards d’euros et de 37% du PIB européen pour ledit "sauvetage" des banques n’a pas fait de vague en France. Il aurait pu
pourtant être un argument décisif pour faire du Parlement français un
Parlement de Gauche. Il faut donc réformer les marchés financiers, mais les financiers et spéculateurs ont réussi cette semaine un coup. Ils ont réussi à faire vider les trois projets européens de réforme Solvency 2, Bâle III et MiFID 2. Si vous cherchez sur Google "il n'y a pas de crise de l'euro", mon site est en B2 mais repassera bientôt en page N°1. Comme prévu!!! Au 17 août 2012, si vous cherchez sur Google "il n'y a pas de crise de l'euro" mon site est en A3 et en C10 pour 5.660.000 résultats. . (Images: Otto Dix. 1ère image: ma création sous photoshop: GW, OD, KM)
Bâle III: Les régulateurs vont donc de nouveau assouplir pour les instituts financiers les nouvelles normes prudentielles comptables concernant l'obligation de respecter des ratios de liquidités. Il s’agit d’un point central de Bâle III selon lequel une banque doit détenir suffisamment d’actifs qu’elle peut écouler rapidement sur les marchés afin de résister à une crise de liquidité aigüe systémique ou spécifique à la banque sur une durée de 30 jours. Vous voyez la perversité ou la clairvoyance de Bâle III qui élève comme référence une crise financière de 30 jours, alors que les banques sont en faillite technique depuis 2008. Jusqu’à présent il était prévu dans le projet de réforme Bâle III que les banques conservent dans leurs réserves de liquidités du cash, des titres d'État liquides sur le marché et éligibles au refinancement en Banque Centrale... Suite aux recours de la branche, les régulateurs vont à présent permettre aux banques d’y associer jusqu’à une certaine hauteur de l’or et des actions. Les banques ont en effet des graves difficultés à constituer des réserves en cash et en obligations d’Etats. Selon une étude du Comité de Bâle il manquerait aux instituts financiers européens 1760 milliards d’Euro si la directive sur les liquidités devait être en vigueur aujourd’hui. Pour l’instant il est prévu que 60% en Bons du Trésor constituent ce coussin de solvabilité, mais la situation des Bons du Trésor en Europe ne permet plus de les considérer comme un safe haven pour les investisseurs, les spéculateurs et pour les épargnants, mais plutôt comme un prélude à des banqueroutes d’Etat. Et de toute façon la BCE rachète par centaines de milliards d'euros, en violation de ses statuts, des Bons du Trésor pourris (Grèce, Portugal, Espagne) ou les acceptent en dépôt de garantie (Italie), ce qui ne garantit pas non plus la solvabilité des banques. La BCE a démarré depuis aujourd'hui le 22 juin 2012, en totale violation de ses statuts, une nouvelle opération massive de facilitation quantitative en acceptant des banques comme corollaires (dépôts de garantie) des actifs totalement pourris et non éligibles en temps normaux. La BCE devient elle-même une bad-bank à la place de ses créanciers "de mauvaise foi" qui sont en faillite depuis 2008. Une crise des organes européens de décision s'ajoute à la crise des banques, mais ce n'est toujours pas une crise de l'euro. L'euro se porte bien.
Mervin King, chef de la banque centrale anglaise avait été l’un des plus forts protagonistes d’un renforcement des normes de réglementation bancaire Bâle III, mais il est aujourd’hui le plus fervent protagoniste de leur assouplissement, alors même qu’elles ne sont pas encore entrées en vigueur. Elles auraient dû l’être à partir du 31 décembre 2012. De toute façon ces nouvelles normes prudentielles ne concernent que les activités bancaires internes au bilan. Leurs activités hors bilan, le négoce des produits financiers dérivés, CDS/CDO, OTC et celles de leurs filiales dark pools ne sont pas prévues par Bâle III car il n'existe pas d'outils pour cerner le shadow banking.
Il en est de même pour la Fed‘ pour laquelle les nouvelles normes comptables de Bâle III aggraveraient la situation de stress dans laquelle se trouvent les banques. Je rappelle que la Fed’ comme la BCE publient régulièrement des stress-tests des banques qui pourtant attestent qu’elles ne se trouvent pas du tout dans une situation critique. Je me demande aussi pourquoi les banques manquent de liquidités puisque la Fed’ et la BCE les arrosent régulièrement de milliers de milliards de $ ou d’euros et qu’elles leur rachètent massivement leurs positions toxiques. Ceci s’explique par le simple fait que nous vivons en parallèle une gigantesque destruction de valeurs qui atteindra encore un montant de plus de 15.000 milliards de $ avant l’automne 2012. La directive sur les liquidités de Bâle III avait été fixée en 2010 suite à la faillite Lehman et après de très longues négociations qui n'avaient en réalité comme seul objectif que de gagner du temps et de laisser s'opérer la Destruction par les marchés décidée à la Conférence Bilderberg d'Athènes de 2009. Ce LCR - Liquidity Coverage Ratio devrait permettre d'éviter aux instituts financiers une crise de fuites de liquidités en cas de turbulences des marchés comme pour les faillites de la Lehman Brothers, de la WaMut - Washington Mutual aux USA ou de la Northern Rock en GB.
Solvency 2: Je vous ai alerté le 24 octobre 2009 dans mon billet "IASB, IFRS,
Solvency II, Bâle II: Victoire de la Lutte des classes financières -
Droit de cacher les risques" au sujet des nouvelles normes
comptables
qui auraient dû aider à réglementer les activités des banques et des
assurances. Pour les assurances la nouvelle directive européenne porte
le nom de Solvency 2 / Solvabilité 2. Je pense que si vous avez pu lire
les newsletters de votre mutuelle d’assurance maladie et de votre
mutuelle complémentaire, vous avez vu que les chargés de la
communication évoquent "Solvency 2" en anglais pour décrire sans
rentrer dans les détails la nouvelle situation comptable à laquelle
elles devront se préparer. Il aurait dû s’agir d’imposer aux assurances
de conserver une plus grande part de fonds propres réglementaires au cas
où une couverture devienne nécessaire en cas de défaillance de l’un de
leurs créanciers. Les mutuelles aussi ont communiqué dans ce sens pour
annoncer une augmentation des cotisations et une diminution des
prestations. Il en va de même pour Bâle 2, Bâle 2+ qui entre temps
s’appelle Bâle III qui s’est donné, officiellement et comme pour
Solvency 2, comme objectif de rendre les normes prudentielles
comptables plus contraignantes pour les banques en les contraignant à
avoir un seuil de solvabilité plus élevé. Suite aux recours du lobby des assurances, la Commission Européenne va considérablement assouplir la directive sur les provisions techniques imposées aux assurances. La Commission va exempter de Solvency 2 pour les sept années à venir tous les contrats existants, qui auraient dû être concernés à partir de 2014. Les assurances ne seront tenues de respecter Solvency 2 pour les anciens contrats uniquement pour le management risque et pour la publication des rapports d'activité. Ainsi la réforme pour les assurances-vie est diluée. Selon une étude de la branche cette directive aurait mis en difficulté 40% des assurances ou les auraient rapprochées de la faillite. Solvency 2 est l'équivalent de la Directive CRD sur les Fonds Propres Règlementaires qui est la déclinaison en Europe de Bâle II.
MiFID2: Depuis 2008 il n'existe pas de proposition de réforme concernant les activités hors-bilan des instituts financiers, du shadow banking, des dark pools. Les banques ne vivent pratiquement plus que de leurs activités hors bilan qui n'ont rien à voir avec l'économie réelle de production de biens et de prestation de services. Par exemple la Deutsche Bank n'est qu'un hedge fond, un prime broker, auquel est accolée une banque. Dans mon article du 2 février 2012 "Victoire des Lobbies financiers: Directive MiFID 2 - Marchés d’instruments financiers - Analphabétisation de l'information" je vous ai annoncé que le 3ème volet des réformes annoncées par le G8, le G20, le G4, Ecofin, l'Euro-Groupe, le Sommet européen des 27 serait tout autant édulcoré et caduc avant même son entrée en vigueur. Sur les deux décades perdues depuis 1989 du PIB furtif, fictif et d'initié s'ajoutent 5 années perdues depuis 2008 pour ne pas appliquer les réformes du contrôle et de la règlementation des marchés financiers, du shadow banking, des réserves fractionnaires et des paradis fiscaux. Nos responsables politiques en ont profité pour organiser sur le dos des européens la balkanisation de l'euro pour maintenir les banques sous perfusion et dans un pneumothorax et ils ont rebaptisé la crise des banques "Crise de l'Euro" au lieu d'avouer que c'est la crise du Traité de Lisbonne et du modèle européen qui n'est qu'une déclinaison de la croissance appauvrissante induite par le Consensus de Washington et de l’École de Chicago.
Je vous avais annoncé le 16 février 2012 que MiFID2 voulait réformer MiFID. Lors de la période dorée de la croyance aux forces miraculeuses de l’humanisme automatique du capitalisme financier et de l’effet de percolation du trickle-down-effect du Consensus de Washington, la Commission de Bruxelles mandatée par les pays membres de l’Union Européenne et par les pays adhérents de la Zone-Euro avait totalement dérégulé et libéralisé à partir du 1er novembre 2007 le commerce des produits financiers avec la Directive MiFID de 2004 sur les Marchés d'instruments financiers et services d'investissement (Markets in Financial Instruments Directive). Avant que n'entre en vigueur en 2007 la Directive MiFID, le commerce des produits financiers se faisait dans les Bourses de valeurs de manière ordonnée et sous le contrôle et la surveillance des pouvoirs publics. Historiquement les Bourses avaient été créées pour être un instrument de régulation permettant de mettre acheteurs et vendeurs sur un pied d'égalité, d'établir une concurrence règlementée et une information ouverte sur les transactions qui doivent se dérouler sous le contrôle d'un organe national ayant siège dans chacun des États respectifs.
Par la Directive européenne MiFID, l'économie a été totalement abandonnée sur les marchés au travers de dark pools en opposition aux bourses. Pour que ces dark pools puissent s'amuser en paix, MiFID a permis la création des crossing networks, c'est à dire la mise en réseau de ces dark pools. C’était ouvrir le portail à l'implantation virale d'un état de fait dans un État de droits. Depuis MiFID, il existe en Europe plus d'une centaine de systèmes multilatéraux de commerce de produits financiers. Ce sont les MTF - Multilateral Trading Facilities / SMN - Système Multilatéral de Négociations; il y en a 143 en Europe. Aux USA ces plateformes s'appellent ATS - Alternative Trading Systems. En 2010 moins de la moitié des produits financiers ont été échangés dans les bourses. Dans ce nuage opaque et informatique le CAC 40 et les autres cotations boursières ne veulent plus rien dire, puisque plus de 50% des valeurs sont négociés en dehors de la bourse. Vous pouvez vous imaginer que l'AMF - Autorité des Marchés Financiers devient impuissante. Parmi ces plates-formes il y a Chi-X, ou BATS Chi-X Europe, ou Instinet, une filiale de la holding japonaise Nomura, ou Goldman Sachs, UBS, Crédit Suisse, BNP Paribas, la Société Générale, ou Citadel et Optiver. Le réseau Turquoise, réunit BNP Paribas, Citigroup, Crédit Suisse, Deutsche Bank, Goldman Sachs, Merrill Lynch, Morgan Stanley, Société générale et UBS, que des banques qui ont fait faillite en 2008/09 et qui ont été pour l'instant sauvées compulsivement en apparence, du moins on ne parle pas de leur faillite puisque l’on n’a pas envie de croire qu’elles sont en faillite. Ce n’est pas un hasard si l’agence de notation Moody’s a rabaissé aujourd’hui le 22 juin 2012 la note de 15 grandes banques dont toutes celles-ci-dessus.
Avec ce négoce à l'aveugle des produits financiers dans ces centaines de plates-formes alternatives, plus aucune information sérieuse n'est possible sur la qualité des actions cotées en bourse qui devraient refléter la confiance des actionnaires qui investissent dans des projets industriels, à caractère financier, social, écologique ou dans des entreprises. Nous sommes en face de la fragmentation totale de l'information, et ici il n'y a même plus de dislocation du langage mais une analphabétisation des marchés. Les ordres d'achat et de vente se font de manière fragmentée en petites parties sur des centaines de plates-formes et plus ou moins en même temps. Une analyse recombinatoire est réalisée par ces networks pour donner un sens à un ordre d’achat ou de vente et pour le diriger vers celui à qui il est adressé. L'entité et la plénitude de l’ordre d’achat ou de vente ne sont décodables que pour quelqu'un qui dispose de toute la logistique informatique et du transport de la décision, de l'analyse et du sens qu'il est capable de donner à une action et à une situation du marché au milieu d'un nuage de volatilités. L’information n’est plus pure, n’est plus parfaite et n’est accessible qu’à une élite qui dispose de l’accès au savoir. L'objectif de MiFID1 a été volontairement de soustraire l'information des marchés règlementés et contrôlés de la Bourse pour la laisser à des initiés qui ont les moyens et la puissance de la traiter sous sa nouvelle forme fragmentée. Dans le milieu on parle avec fierté de "la puissance de feu" de ces plates-formes alternatives quand elles traitent l'information. Mais cette "puissance de feu" est un gâchis total d'énergie parce que le traitement de l'information se faisait tout seul dans les places boursières avant l'introduction de MiFID.
Ce modèle de dissection et de recombinaison de l'information constitue ce que j'appelle sur mon site depuis 2006 le modèle de privation de richesses, de savoirs et de droits. La fragmentation d'un ordre n'éveille pas la vigilance du marché des investissements financiers. MiFID a donc volontairement analphabétisé les marchés et rompu une fois de plus avec l'économie des marchés. Le marché, comme dans une économie soviétique ou maoïste planifiée est totalement manipulé. Un grand compte qui dispose d'un paquet d'actions dont lui seul connait "vraiment" la raison de les revendre va manipuler sa vente. Il va demander à son SMN - Système Multilatéral de Négociations d'émettre au rythme à hautes fréquences de la nanoseconde des offres d'achat sur son titre, et quand il aura suffisamment fait grimper le cours de ses actions, il va retirer subitement son offre d'achat et va les laisser acheter par les petits suiveurs ne disposant pas de l'information. Ces suiveurs vont payer un prix fort et indu et la concurrence a été totalement déloyale et faussée. Aux USA l'algo-trading qui utilise la moindre des variations de cours représente 70% des ordres, en Allemagne 40%.
La Directive MiFID voulant libéraliser le marché des produits financiers a monopolisé l'information réelle en quelques acteurs initiés sans qu'ils n'aient eu à commettre le moindre des délits. La loi, la Directive MiFID leur offre le délit sur un plateau. Avec un marché fragmenté, avec les négociations anonymes des dark pools et des crossing networks une taxe sur les transactions financières ne sera pas possible. Il faut interdire les ventes à l'aveugle, les produits vendus de gré à gré, les OTC extrabilanciels et il faut imposer la publication des informations ante et post-trade, avant et après le négoce.
La Commission de Bruxelles qui élabore les projets de Directive Européenne ne travaille que sur la base d'un groupe d'experts qui ne sont que des lobbyistes financiers délégués par les banques. Il y a à Bruxelles 700 lobbyistes financiers qui construisent à leur manière l'Europe. Ce ne sont pas des élus, mais ils sont en contact permanent avec les politiciens qui perdent en même temps le contact avec leurs électeurs. C'est pourtant l'électeur qui va payer pendant 20 ans à venir les dégâts causés par l'industrie de la finance. La démocratie est contournée avec la collaboration des politiciens élus et des euro-députés.
Trois ans après l’entrée en vigueur de MiFID et sa déclinaison dans les États membres de l’UE, le Commissaire européen au Marché Intérieur, aux services et à la Concurrence, Michel Barnier, UMP, annonce faire marche arrière toute. Sans la moindre des ambiguïtés la Commission annonce dans MiFID 2 ceci : "Le principe précédent selon lequel une transparence minimale, un contrôle minimal et une protection minimale de l’investisseur garantissent l'efficacité des marchés n’est plus valable." Comme toujours la bonne intention affichée de la Commission de Bruxelles était que les banques informent leurs clients au sujet des risques des produits financiers, mais imparablement le contenu de la Révision de la Directive MiFID de 2004/07 qui résulte des bonnes intentions de la Commission est à l’extrême opposé grâce au lobby financier de Bruxelles. C'est le Commissaire à la Concurrence, Michel Barnier qui a consulté le GEBI et IIF qui ont proposé tous les amendements qui vident de sa substance la révision de MiFID 1.
Dans MiFID2 le niveau d’exigences opposables aux banques sera bien inférieur à ce que les associations de consommateurs et certains euro-députés réclament. Pour Sven Giegold, porte-parole vert de la commission finance du Parlement Européen et fondateur de Finance Watch, la première ONG Finance qui s’oppose aux lobbies financiers à Bruxelles, la Commission de Bruxelles a laissé passer sa chance d’ancrer dans la Directive MiFID2 une réelle protection des investisseurs. Pour moi, ce qui m’importe est que si une protection de l‘investisseur n’est toujours pas possible avec MiFID2, c’est que tout le reste est possible. La spéculation, la création et la mise sur le marché de produits financiers inventés, de produits dont la traçabilité n’est pas possible. Les banques et assurances ont créé des génomes financiers qu'elles ne sont plus capables elles-mêmes de décrypter par une méthode de séquençage. Le mise en orbite de produits comme les OTC, CDS, CDO, RMBS se fait toujours comme avant la crise de l’année-Lehman 2008, la création de bulles spéculatives à levier est toujours favorisée et même accélérée par un cadre laxiste dans lequel il n’y a pas de contrôle et de règlementation.
La Directive MiFID2 aurait dû garantir que les banques ne vendent à leurs clients que des produits qui sont adaptés à leurs besoins et qui ne doivent pas être conçus dans le seul objectif de garantir aux banques le bénéfice le plus important possible. Pour l’association européenne des consommateurs Beuc, le salaire des conseillers en investissements financiers des banques ne doit dépendre que du service rendu à la clientèle en tenant en compte de manière prépondérante ses intérêts. C’est ce qui était prévu dans l'avant-projet de modification de MiFID, mais sous la pression des lobbies financiers, seule disparaît la provision pour les conseillers indépendants. Toutes les autres plates-formes pourront toujours négocier comme elles le veulent et de manière opaque. Le lobby financier de Bruxelles a réussi à faire inscrire dans la Directive MiFID2 un dispositif d'exemptions pour tous les autres conseillers en investissements financiers. Les banques peuvent toujours rémunérer leurs employés comme elles l’entendent. Ces employés pourront toujours vendre des produits financiers à très haut risque sans en informer vraiment leurs clients. Pour les courtiers indépendants dont le rôle est l'intermédiation, la parade est simple. Il leur suffira de supprimer le mot "indépendant" de leur carte de visite et ils pourront toucher des commissions des gestionnaires de fonds ce qui continuera à nuire gravement à la qualité de leurs conseils qu'ils fournissent à leurs clients. Dans MiFID2, les ordres d'achat de vente à hautes fréquences seront toujours autorisés bien qu'ils permettent toutes les manipulations, qu'ils échappent aux Autorités de Contrôle des Marchés et bien qu'ils soient par exemple responsables du Flash Crash de mai 2010 où le Dow Jones avait perdu 6% en quelques minutes. Toutes les opérations resteront toujours opaques. Il aurait aussi dû être interdit aux banques de ne vendre que des produits financiers, qu’elles n’ont pas inventés elles-mêmes et mises elles-mêmes sur le marché. Ce ne sera pas le cas. La Directive MiFID2 sur les MIF - Marchés d’instruments financiers et services d’investissement autorise de fait toujours autant les banques à tricher.
"Dette publique" fait partie de ce que j'appelle la phénoménologie de confort. La phénoménologie est la description philosophique des phénomènes par rapport à l'esprit qui les perçoit. Dans notre société il est confortable pour des esprits dominants de prétendre mieux percevoir et décrire les phénomènes pour jouir d'une adhésion générale de ceux qu'ils perçoivent comme des éléments dominables qu'ils estiment situer en dessous d'eux et qui se confortent à ne plus avoir de pensée indépendante pour analyser ce qu'ils n'ont pas envie de comprendre. Dans une manie de confort, ces derniers ont mis le rêve de vivre le bien-être de l'état providence au même niveau que le jeu au loto pour empocher du gain. Les descripteurs de l'évènement économique se permettent depuis 2008 de s'offrir la rédaction d'une Constitution comportementale qui va règlementer le rapport des gens dans la "Règle d'or" du "Pacte fiscal" de l’État, qui se rappelle subitement à nous avec ladite dette publique alors qu'il nous avait enseigné avec le Traité de Lisbonne que la concurrence-libre-et-non-faussée se substituait à cet État pour garantir le "bien-être" et l'équilibre du marché. Cette Constitution se passe de débat parlementaire, de référendum, de OUI comme de NON, grille toute procédure démocratique et viole en flux continu les accords et traités européens depuis 2008. Nous sommes tellement couverts de bavardages sur la crise, les sommets compulsifs de Bruxelles et les mesures que nous ne remarquons pas qu'une mutation se fait dans les fondements. Les déçus du processus performatif de la libre-circulation qui pensaient empocher-comme-tout-le-monde dans une croissance qu'ils croyaient enrichissante, ne parviennent pas encore à s'extraire des pores du pressoir individualiste par lequel ils avaient décidé de passer en abandonnant en toute connaissance de cause l’État à la privatisation des marchés. Chacun ou collectivement, ils n'ont pas de place pour être indignés de soi-même, puisque politiquement ils ont tout laissé passer. On ne peut avoir l'indignation et l'argent de l'indignation. Ils acceptent la dette publique comme la pénitence réconfortante, sinon ils se mettraient à se détester en personne. Ils carmagnolent sur le tarmac le 1er mai et le reste de l'année courent au Aldi parce qu'ils ont conscience des prix, et offrent au Parlement en France une majorité qu’ils pensent être de gauche.
En juin 2009 le commerce des produits financiers dérivés avait atteint 594.223 milliards et presque 707.569 milliards en juin 2011 (Source BIS/BRI - Banques des Règlements Internationaux), ce qui prouve qu'aucun enseignement n'est tiré de ladite crise des banques depuis l'année-Lehman 2008 et que tout pousse à aller encore plus profondément dans l'erreur criminelle et spéculative des produits dérivés titrisés. Arrivera le moment du day-of-reckoning où il faudra révéler que cet accroissement des richesses n’a jamais réussi et de très loin à cacher la destruction massive de richesses qui s’opère sur les marchés depuis 2008. Non seulement nous avons un PIB fictif, furtif et d’initié, mais en plus nous avons une décroissance appauvrissante massive aggravée par les plans d’austérité qui sont télécommandés par les lobbies financiers.
Les Eurobonds ne sont rien d’autre que de la monétisation de la dette, la monétisation de la dette privée des banques et des assurances léguées avec bienveillances et complaisances gouvernementales au "déficit public". Michel Barnier lui-même, Commissaire européen à la Concurrence et au Marché Intérieur, a déclaré dans un communiqué officiel que le "sauvetage » des banques en Europe a coûté au contribuable 4500 milliards d’euros, soit 37% du PIB" de l'Europe. Michel Barnier ne parle pas de l’assèchement des services publics organisé pour la même période "pour combler le déficit". Pour "sauver" les banques et les assurances, le déficit public, qui était jusqu'en 2008 dans les normes des critères de Maastricht, a augmenté verticalement.
Et ce n’est pas fini, ou plutôt la crise va vraiment commencer en Europe comme en Grande-Bretagne et aux USA. Non seulement les banques et assurances sont techniquement en faillite depuis 2008, en réalité depuis le déclenchement de la chute de la Bear Stearns aux USA et de la Northern Rock en Grande-Bretagne, mais en plus elles ont gâché et dilapidé toutes les dizaines de milliers de milliards de liquidités mises à leur disposition depuis 2008 sous formes de plans TARP, TALF, PPIP, QE1, QE2, sous forme de twists entre Bons du Trésor à long terme contre des Bons du Trésor à court terme, et encore avec les 1000 milliards d’euros jetés par la BCE aux banques et assurances en décembre 2011 et en février 2012 (le bazooka) à des conditions totalement en infraction avec les cours habituels des marchés financiers et contre des garanties pourries sous formes d’actifs toxiques déposés à la BCE ou encore contre des Bons du Trésor fantômes créés pour l’occasion par divers États européens. La Fed', la banque centrale américaine, a mis, sans en
informer le Congrès américain, à la disposition des instituts financiers
dans la même période 16.000 milliards de $. Les USA sont en faillite comme la Grèce.
Je vous ai aussi exposé la situation comptables des 29 banques systémiques de la planète, dont celle de la Deutsche Bank, qui est la plus grande banque du monde de par son chiffre d’affaire et qui est aussi la most leveraged bank of the world, avec un fonds propre règlementaire de 2,27%, soit en dessous des Normes Prudentielles Comptables Bâle II et encore plus en dessous de celles prévues pour Bâle III qui avaient annoncé un niveau de couverture pouvant en théorie aller jusqu’à 9%. De l’ancien président français en poste au nouveau président français parvenu, rien n’est imposé dans les sommets européens et les G20 pour casser les banques universelles qui ont confondu et fusionné leurs activités de l’épargne, leurs activités commerciales, leurs activités d’investissement, leurs activités de spéculation et leurs activités d’assurance (Loi Steagall Act). La promesse des campagnes présidentielle et législatives 2012 est "la dose de croissance", mais pas non plus de "renégocier" le Pacte Fiscal Budgétaire Européen qui impose l'austérité pour aider les banques et qui assujettit par exemple les négociations syndicales des conventions collectives aux critères de Maastricht sur la "santé" de l’euro, et qui impose de fait une casse sociale et un dumping salarial.

Non à l'ethnocide biotechnologique, aux nécrotechnologies, au
"Dette publique" fait partie de ce que j'appelle la
phénoménologie de confort. La phénoménologie est la description
philosophique des phénomènes par rapport à l'esprit qui les perçoit.
Dans notre société il est confortable pour des esprits dominants de prétendre mieux
percevoir et décrire les phénomènes pour jouir d'une
adhésion générale de ceux qu'ils perçoivent comme des éléments dominables
qu'ils estiment situer en dessous d'eux et qui se confortent à ne plus avoir de pensée indépendante pour analyser ce qu'ils n'ont pas envie de comprendre. Dans une manie de confort, ces derniers ont mis le rêve de vivre le bien-être de l'état providence au même niveau que le jeu au loto pour empocher du gain. Les descripteurs de l'évènement
économique se permettent depuis 2008 de s'offrir la rédaction d'une
Constitution comportementale qui va règlementer le rapport des gens dans la "Règle d'or" du "Pacte fiscal" de l’État, qui se rappelle subitement à nous avec
On sait d'où provient le SMS. De la Deutsche Bank de toute façon, et de banques qui ont une position dominante pour faire du chantage sur les gouvernements. La première arme de chantage est le CDS. Les agences de notation ont déclaré la Grèce en faillite et pourtant il ne se passe encore rien sur les marchés financiers, personne ne réclame le remboursement de la perte par rapport à la valeur nominale du CDS pour lequel ce contrat d'assurance a été pris. Le CDS - Credit Default Swap, appelé en français "couverture de défaillance" ou "dérivé sur événement de crédit" ou "permutation de l'impayé", est un contrat de protection financière entre acheteurs et vendeurs, qui
La Deutsche Bank n'est en réalité pas une banque, mais un hedge fonds qui a une banque comme filiale. Et au final, les produits financiers n’ont pas été seulement opaques, incompréhensibles et plus chers que dans le système transparent surveillé à la bourse par les autorités de surveillance des marchés, mais en plus les inventeurs de ces macédoines de produits financiers ont vendu du papier qui ne reposait plus sur rien qui aurait mérité une notation triple AAA. Mais les agences de notation accordaient toujours la notation maximale à ces produits, parce que leur service de notation était rémunéré par les fonds d’investissement, les hedge fonds pour répandre sur la planète une bonne opinion et attester une bonne réputation à ces produits financiers. De plus les dark pools permettent à l'aveugle les transactions anonymes pour les quelles quantité et prix sont inconnus. Le principe de l'Information Pure et Parfaite avait donc été effacé par la première Directive MiFID. La "main vibrante" qui régule les marchés comme l'avait prévu Adam Smith et en conformité duquel voulaient fonctionner les économies capitalistes a donc aussi été effacée par MiFID, ce qui prouve bien que Bruxelles n'a jamais voulu donner une place à la "Concurrence pure et parfaite" mais aux lobbies qui la courtisent. Les dark pools permettent une anonymité totale si bien que l'on ne peut même plus parler de délit d'initié, puisque que sans traçabilité des opérations il n'est plus possible de remonter les filières. Mais il n'est plus possible non plus de connaître la situation comptable des banques, ce qui leur permet aujourd'hui et comme depuis 2008 de cacher qu'elles sont en faillite technique avec leur ballast d'actifs toxiques, pourris, illiquides.
L'objectif de MiFID 1 a donc été volontairement de soustraire l'information des marchés règlementés et contrôlés de la Bourse pour la laisser à des initiés qui ont les moyens et la puissance de la traiter sous sa nouvelle forme fragmentée. Dans le milieu on parle avec fierté de "la puissance de feu" de ces plates-formes alternatives quand elles traitent l'information. Mais cette "puissance de feu" est un gâchis total d'énergie parce que le traitement de l'information se faisait tout seul dans les places boursières avant l'introduction de MiFID.
Comme toujours la bonne intention affichée de la Commission de Bruxelles était que les banques informent leurs clients au sujet des risques des produits financiers, mais imparablement le contenu de la Révision de la Directive MiFID de 2004/07 qui résulte des bonnes intentions de la Commission est à l’extrême opposé grâce au lobby financier de Bruxelles. C'est le Commissaire à la Concurrence, Michel Barnier qui a consulté le GEBI et IIF qui ont proposé tous les amendements qui vident de sa substance la révision de MiFID 1. Pour la Commission il n’y a pas de vie en-dehors de la libre-circulation, enfin pour ce qu’elle prend pour telle. Le Parlement Européen débat en ce moment de la Directive MiFID 2 mais le niveau d’exigences opposables aux banques sera bien inférieur à ce que les associations de consommateurs et certains euro-députés réclament. Pour Sven Giegold, porte-parole vert de la commission finance du Parlement Européen et fondateur de
Le G20 de Cannes a encore été plus lamentable que le
Ceci est la liste des 29 banques systémiques too-big-to-fail qui doivent
agrandir leur fonds propre réglementaire et qui a été publiée par le
G20 de Cannes le 4 novembre 2011. Il n'y a rien de surprenant et la
situation comptable de ces banques était connue dés l'année Lehman 2008.
Ce qui est pire est que ces banques universelles, qui regroupent la
banque de dépôt, la banque commerciale et la banque d'investissement et
une assurance, ont principalement fusionné avec d'autres banques pour
devenir encore plus too-big-to-fail. Elles ont fusionné avec d'autres,
comme la Banque Populaire et la Caisse d’Épargne, avec les aides des
gouvernements qui en 2009 et 2010 nous annonçaient que "ces banques devaient réajuster leur taille pour être compétitives au niveau international et être prêtes pour sortir de la crise",
alors qu'il fallait justement les diviser en de plus petites unités non
parentales et en des activités distinctes et totalement séparées. On
parle en ce moment avec verve de l'exemple de la City de Londres qui "a déjà engagé les bonnes réformes".
Mais cette réforme ne s'appliquera qu'en 2019 et les banques auront
divisé leurs activités, mais celles-ci ne seront que des filiales qui
resteront totalement dans le périmètre fiscal de la maison mère. Aux USA
ont fusionné: Bear Stearns + JP Morgan, Lehman Brothers + Barclays,
Merrill Lynch + Bank of America, Lehman Brothers Europe Asia + Nomura,
JPMorgan + Chase, etc.
Depuis 2008 on dit que la Deutsche Bank est une bombe. Elle est la première banque du monde avec son bilan annuel de 2283 milliards d'euros qui dépasse le PIB de la Grèce qui est de 343 milliards d'euros. En réalité le pays le plus en danger de la Zone-Euro est l'Allemagne, tout de suite suivie de la France. Depuis 2008 la DB se maintient car c'est principalement à travers elle que sont négociés tous les Bons du Trésor de tous les pays de la planète et tous les CDS / CDO qui sont spontanément générés à leurs dépens. Mais depuis 2008 la Deutsche Bank n'a pas profité, pour consolider son bilan, du carry trade international et européen et des trillions qui lui sont prêtés par les banques centrales à un taux voisin de zéro et qu'elle reprête à un taux énormément plus élevé aux États souverains, à 96% de spéculateurs financiers et à 4% aux industriels, aux commerçants et aux particuliers. La Deutsche Bank, dont l'objectif annoncé est d'offrir un rendement à deux chiffres, est en fait un hedge fond car elle transfère toutes ses activités dans sa filiale qui est son First Broker pour son
Deutsche Bank et BNP Paribas sont les deux banques les plus grandes du monde et qui ont sur les 29 banques systémiques du monde la plus petite couverture avec le Crédit Agricole. Le Crédit Agricole est la 4ème banque la plus mauvaise, la Société Générale la 10ème la plus mauvaise, la BNP - Paribas la 8ème. La Commerzbank allemande est la 6ème banque la plus impactée et qui n'a pas créé un fonds propre réglementaire suffisant pour l'extraire de la faillite technique.
Alors que Cameron, le chancelier de l'échiquier a reconnu publiquement
que les plans d'austérité sont contra-productifs et ont accéléré la
récession en Grande-Bretagne, le triple AAA est la priorité numéro 1 du
président français en poste qui a brillé dans son discours final au G20 de Cannes en reconnaissant qu'il y a "un accroissement des inégalités". Voici les 3 graphiques de BNP Paribas, du Crédit Agricole et de la Société Générale, c'est la ligne inférieure des cercles qui est révélatrice de la très mauvaise santé des banques systémiques qui sont des bombes en explosion. Vous
comprenez pourquoi le gouvernement français Fillion-Sarkozy va imposer à partir de lundi 7 novembre 2011 à
la France son "plus grand plan d'austérité anti-déficit de rigueur depuis 1945". Depuis l'automne 2008, la
(Photo: Occupy Deutsche Bank, 23 XI 2011) Les "bons" critères (libéraux) de Maastricht prévoyaient que les dettes
cumulées des États adhérents de l'Euro-Zone ne dépassent pas


Les nouveaux lecteurs de Rénovez Maintenant 67, journal d'un Cimbre peuvent avoir le sentiment que l'auteur radote sur des choses qu'ils entendent eux-mêmes partout. Depuis l'été 2011 les médias mettent effectivement en public ces thèmes avec une vision plus acerbe et moins prête-à-penser qui est similaire à la mienne. Le site RzM67 a encore quelques longueurs d'avance et pour beaucoup d'entrées il est
Depuis 2008, la BCE a mis à la disposition des banques, instituts hypothécaires et hedges fonds européens 4600 milliards d'euros. Mais la Fed', la banque centrale américaine, a mis, sans en informer le Congrès américain, à la disposition des instituts financiers dans la même période 16.000 milliards de $. Nous pouvons le voir ci-dessus dans le tableau 8, page 144 du Rapport d'audit officiel
Vous voyez, la Société Générale, BNP Paribas ou Dexia par exemple ploient sous leurs propres positions toxiques depuis 2008 et ceci n'est pas dû à la dette grecque. Le tableau ci-dessus montre les bail-out qui ont principalement été réalisés du 1er décembre 2007 au 21 juillet 2010. 2007 ? Oui, dès 2008 je vous explique que ladite Crise a commencé exactement
Sur ce graphique à droite en millions apparaissent les deux prochaines banques françaises qui vont être recapitalisées gratuitement. Devinez qui. Vous voyez sur le graphique que les "actifs encore portés" par les banques représentant la dette grecque sont environ égaux à 2% des actifs en pourrissement des banques. Comme les banques vont bientôt être recapitalisées en plusieurs tranches par les gouvernements, deux fois 50 milliards d'actifs en pourrissement passeront inaperçus à côté de 100 milliards et les citoyens seront soulagés et payeront joyeusement pour elles et appelleront d'eux-mêmes de leurs vœux les plans d'austérité. C'est pourquoi l'
gouvernements français et allemands ne reculent pas devant la pire des perversités qui est d'annoncer publiquement qu'ils forceront en novembre 2011 après le
Vous voyez sur le graphique de gauche que avant la crise des Sub-Subprimes, la deuxième crise des Subprime et des Alt-A, la bulle Bush Paulson, va continuer à s'amplifier jusqu'en juillet 2013. Oui, les USA sont depuis longtemps en banqueroute d’État et bien plus gravement que l'Islande, l'Irlande, la Grèce. Cela fait 45 mois que la Fed injecte des liquidités et les USA ne sortent pas de la banqueroute d’État, pauvre Obama, le nobel sans cause qui donne des conseils à l'Europe. Malgré tous ces bail-out, les
Le 18 octobre la Commission de Bruxelles, le Président du Conseil européen et le Parlement européen ont annoncé qu'ils autoriseront les Pays-Membres de l'UE d'interdire les CDS sur les Bons du Trésor. Les CDS sont des produits dérivés financiers titrisés qui sont des assurances sur tout et n'importe quoi, mais il n'est pas nécessaire d'être propriétaire ou de posséder ce tout et ce n'importe quoi pour investir dans des CDS. Seuls les CDS sur la mort d'une personne humaine sont interdits. Pour obtenir l'autorisation d'interdire les CDS sur les Bons du Trésor, les Pays-Membres devront demander à l'Autorité Européenne des Marchés Financiers/European Securities and Markets Authority -
Comme après la fin du IIIème Reich, de l'Union Soviétique, de la RDA, les anciens nazis, les anciens Politbonzen, les Papon et Barbie, les anciens de la Stasi sont restés dans la haute administration ou sont devenus les oligarques des régimes nouveaux. Après l'effondrement de ce
Christine Lagarde, Directrice du FMI, a sonné l'alarme le 29 août 2011 en disant que "les
banques européennes sont sous-capitalisées". Selon Christine Lagarde, l'origine du mal provient des Bons du Trésor détenus par les banques, aujourd'hui dépréciés, émis par les pays européens du sud ou périphériques (PIGS). Ce sont des positions illiquides, toxiques, pourries, irrécouvrables comme d'autres. En réalité Christine Lagarde cache la réalité comptable des banques qui détiennent énormément plus de CDS et d'autres produits financiers dérivés titrisés Over the Counter - OTC négociés de gré à gré dans le système du
Depuis septembre 2008
il y a eu une bulle échoïque et les hedge fonds gèrent un volume de 2000
milliards de $. Le précédent volume record était de 1900 milliards de $
en 2007 avant ladite Crise. Tous ces moyens financiers n'ont pas
empêché la chute du
Selon les dernières estimations émanant des banques elles-mêmes, les besoins en recapitalisation des banques européennes s’élèveraient au jour d'aujourd'hui à 100 ou 200 milliards d'euros dans une estimation basse et seraient couverts par le programme analogue aux plans américains TALF et TARP de rachat des actifs pourris des banques par la Fed'. Les banques exercent un chantage sur les gouvernements avec l'alibi grec. Après ce sera l'alibi portugais. Mais le rapport de proportion entre les positions toxiques représentées par les Bons du Trésor des pays européens du sud est de 1 à 100, voire de 1 à 1000 ou plus par rapport aux autres positions toxiques privées qui sont cachées dans les banques. Le 25 IX 2011, Wolfgang Schäuble, ministre allemand des finances CDU, a déclaré que l'Allemagne voudrait déjà augmenter la taille du parapluie européen FESF qui n'est prévue que pour 2013. Il semble qu'un quadruplement soit envisagé. Le président français actuellement en poste, Sarkozy, parle aussi déjà d'accorder au FESF une licence bancaire, ce qui lui permettrait d'acquérir de manière illimitée des Bons du Trésor pourris de pays en banqueroute avérée ou imminente, qu'il déposerait à la BCE en échange de manière tout autant illimitée de crédits. Le FESF permettrait à tous les États en difficulté financière de ne pas... économiser pour assainir les finances. Le FESF serait alors un véhicule de la planche à billets qui permettrait le financement monétaire de ladite "dette publique" cumulée du rachat des dettes privées des banques. Ce tour de magie est nécessaire dans la Zone-Euro dans laquelle la planche à billets est interdite par les Traités Européens. Le débat médiatique sur l'élargissement de la force de frappe du FESF / ESMA permet aussi de rendre l'hyperinflation inaperçue et europe-compatible en faisant passer dans l'impensé les dégâts de la République de Weimar qui imprimait
La
Hier le prince-président français a encore pris avec des mimiques
ostentatoires pour des demeurés ceux qui veulent "ralentir" la
croissance et il a justifié l'aide aux banques donnée par des fonds
publics et des garanties directes de l'État et par l'argent prêté à
taux Zéro par la banque centrale BCE. Le prince-président et ses boys
parlent de
croissance du PIB. 
a été consacré le déconstructivisme de l'État hormis de sa fonction ressentie comme régalienne d'État Providence Bancaire. Le suprématisme du primat de la croissance sur l'Homme est l'image inversée du déconstructivisme de l'État des habitants des pays et de l'état de l'homme en tant que dépositaire d'une enveloppe dans laquelle il génère et gère des aspirations paisibles et lentes dans lesquelles il n'est pas obligé de s'inventer ennemis & dangers avant chaque lendemain pour transformer une illusion de vivre en se bavardant de lui-même.
Mais ceux qui savent vous vendent cette croissance comme une "nécessité pour être encore plus prêt devant la concurrence internationale, pour être en mesure de rebondir après la crise et pour permettre de gagner des indices de croissance". On feint d'ouvrir et de nourrir le débat démocratique en faisant bavarder les foules sur une taxation temporaire des bonus bancaires de 2 à 3000 traders valable jusqu'en avril 2010, mais la perversité démultipliée du système financier global auto-centré est un billion de fois plus grave, peuplicide et économicide. La Lutte des Classes est parfaitement moderne, visible, lisible et présente devant la corbeille de la Bourse, mais ne l'est plus devant la gamelle de l'affamé, auquel on a dit que le clivage gauche-droite est ringard, et il l'a cru et intégré dans son comportement syndicalement, politiquement et sociétalement non revendicatif et soumis. L'affamé n'a plus que sa langue, mais elle lui sert à lécher sa gamelle. Dès 1989 j'ai basculé dans la Gauche du IIIème millénaire en donnant un nom aux choses. Depuis 1989, la Chute du Mur, la gauche a orchestré les
L'objectivité d'un mot ou la non-objectivité de ce mot est structurante dans son environnement où il a cours, tout comme les
Pourtant c'est à la
Selon le rapport des statistiques de la BIS / BRI, le montant total notionnel de tous types de contrats OTC a été en juin 2009 de 605 trillions de $ (605.000 milliards) et a augmenté de 10% par rapport à décembre 2008. Les OTC, Over The Counter, sont des contrats de gré-à-gré et des opérations extra-bilancielles réalisées sur le marché mondial financier qui ne sont pas encadrées par le moindre des contrôles (over the counter) selon la volonté des législateurs. La bulle plus spécifique des CDS a augmenté pendant la même période de 60%. Les CDS,
Dans cette situation fictive puis artificielle de carence économique due au casino-capitalisme, il est donc plus agréable de faire parler les peuples sur les paradis fiscaux off-shore et de laisser faire la multiplication des 
Quand vous voyez un Madoff quelque part vous croyez avoir tout vu, compris le monde et ça vous suffit pour vous structurer, pour renforcer votre identité nationale et éventuellement élaborer un argumentaire revendicatif entre l'action de grâce du thanksgiving et les fêtes de fin d'année. Avec madoff vous savez où est le ponzi. Vous savez où tourner la tête. Un petit voile par là, et ça repart.
La Grèce représente 2,5% du PIB de la zone Euro et 1,9% de celui de l'UE, si la Grèce fait une banqueroute d'État, c'est émouvant pour les européens, mais ceci restera à peine perceptible car. J'admire la souplesse des investisseurs et des agences de notations qui accordent un ordre de
passage à la danse macabre: la Grèce, l'Espagne passent avant le Royaume-Uni et les
USA pour la déclaration universelle de droits de la faillite. Les agences de notation qui manipulent l'information n'avaient jamais communiqué sur les risques simples ou systémiques des subprimes et n'avaient pas vu venir l'effondrement de Lehman Brothers et AIG. Elles ne communiquent pas sur la bulle des Alt-A, des RMBS, des CDS, des OTC, des Dettes souveraines (Bons et Obligations du Trésor), mais elles communiquent et fondent leur notation sur les bilans produits par les donneurs d'ordre, les entreprises elles-mêmes. Comme il n'existe pas une agence de notation grecque ou lituanienne, on n'entend que Ficht, Moody's, Standard & Poor's qui jouent ce que j'ai appelé dès l'automne 2008 le poker dénonceur. La Californie, qui est maintenue en forme comme les USA et le Royaume-Uni, est le 6ème pays du monde. Les traders ne sont pas mes ennemis, ils font leur job, comme l'élu Obama fait le leur à la tête des G20 et de ses clubs affiliés. Le Trésor américain émet lui-même des CDS sans doute aussi pour compenser l'éclatement de la bulle des CDS en donnant l'illusion que les investisseurs s'adonnent à de la croissance en investissant. Il parait que diriger des fonds sur les fonds qui font le négoce de ces fonds s'appelle investir. Ce n'est qu'une pandémie de plus, mais celle-ci est réelle.
Au trickle-up effect, ce détournement du PIB réel au profit des initiés
financiers, l'État Providence bancaire ajoute le trickle-up effect légal avec
le plus grand transfert régalien de l'histoire de l'Humanité de la dette privée
(pas celle des ménages) vers la dette publique, en rachetant les
positions toxiques et délinquantes des systèmes d'activité bancaire.
La démarche entrepreneuriale d'Ötzi l'avait télétransporté en pensée dans une analyse prospective de la maximisation du profit tiré de son investissement, pour lui encore chiffré en heures, en mois de travail. Dans sa gibecière il y avait un caillou dont la provenance est la Sicile et dont on retrouve de semblables dans les tumuli du Danemark. Ce caillou n'est pas une pierre précieuse mais son espèce géologique ne se retrouve jamais en scandinavie et elle se trouve uniquement en Sicile. Ötzi a donc véhiculé, dans son supply chain management passant par dessus la cordillère des Alpes, un mythe érigé en paradigme à l'image des golden boys, des hedgers que l'on appelle à présent traders.
4] Le fautif: Alan Greenspan, ancien secrétaire général de la Fed', la réserve fédérale US, banque centrale américaine.
huile de Georg Grosz






































































