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20. juillet 2024

Pierre-André Taguieff, l'essoreuse à langage et le roundup du troll des commentaires

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Suite à ma petite présence sur le web, j’ai été de très nombreuses fois attaqué directement sur mon site que j’ai mis en ligne le 06 VI 06, il y a 18 ans. D'ailleurs en relisant aujourd'hui ma toute 1ère analyse, je suis étonné de son actualité, surtout au regard de la dette abyssale que nous a créé Macron depuis 2017 en démolissant l’État, les services publics, en privatisant tout et n'importe quoi, en bradant tous les fleurons de notre industrie avec leur portfolio de brevets d'inventions. Ce tout 1er post d'il y a 18 ans est comme prémonitoire. Mais en plus Macron a bradé et dévoyé la Constitution de Notre Vème République.

J’ai d’abord été attaqué les trois premières années, entre 2006 et 2008, par des acteurs émanant de tendances brunes et d’extrême droite, internationales ou régionales, aussi répertoriées par infosecte.org ou par UNADFI - Union nationale des Associations de Défense des Familles et de l’Individu victimes de sectes, par des addicts de Cheminade, Soral, Asselinau etc. Il s’agissait de mouvances très connues se faisant au premier abord passer pour être de gauche comme "Solidarité & Progrès", avec un langage qui devait convenir en ce sens, mais qui étaient en réalité d’extrême droite xénophobe, raciste, affairiste aussi dans un esprit exacerbé dans la droite ligne de l’École de Chicago et de Fribourg, de la Société du Mont Pèlerin et des libertariens Ludwig von Mises et Friedrich von Hayek, de Bertrand de Jouvenel, Karl Popper, mais avec la haine et l’horreur en plus en faisant semblant de cueillir le jour, le jour financiarisé bien sûr.

Ces deux dernières années je me fais attaquer par divers intervenants directement sur mon site qui tentent d'y déposer des commentaires qui imitent ou reprennent à l’identique ce qu’un troll écrit directement contre moi dans les fils de commentaires des DNA – Dernières Nouvelles d’Alsace, notre quotidien régional. D'ailleurs, je ne m'adresse strictement jamais à ce troll, mais apparemment lui m'a fiché "S". Les DNA sont à 100% complices et effacent parfois suite à mes demandes insistantes ces malveillances et cyberharcèlements qui sont même souvent libellés avec mes identifiants. Ce troll n’a qu’un slogan qu’il répète des 100aines de fois, à savoir « l’extrême gauche lfiste lambertiste communiste révolutionnaire »[1]. Quand le député Quatennens avait giflé sa femme, c’était une période bénie pour ce troll au bras long; il associait toujours des centaines de fois Quatennens à LFI sans jamais modifier ses tournures et son rap. Ses attaques personnelles contre moi, que les DNA publient même illicitement avec mon identifiant, même avec mon nom en entier, peuvent rester des jours, voire des semaines ou toujours en ligne, et parfois les DNA les effacent tout de même, et ceci à chaque fois quand je leur écris directement par mail, à la direction et au webmaster, et après les avoir informés que j’ai envoyé à Pharos signalements et plaintes avec les scans de ces malveillances et de ces cyberharcèlements. A chaque fois que je fais sur mon site une nouvelle finalisation d'une analyse en cours de rédaction, le troll des commentaires va lâcher contre moi sous un nouvel article des DNA une saleté dans un filaire en me citant avec identifiant, et même si je n'ai pas laissé moi-même un commentaire sur l'article des DNA Une saleté que les DNA publient, bien sûr.

Note(s)

  1. ^ Après les sabotages multiples des lignes TGV et des hubs de fibres optiques perpétrés partout en France pendant les JO, le gouvernement de Macron, son ministre de l'Intérieur, leurs imitateurs autorisés, les médias, et tous ceux qui clament si haut et si fort qu'ils sont sertis dans l'Arc Républicain répètent en boucle et sans élément de preuve que "c'est l'ultra-gauche qui les a commis". Évidemment leur slogan favori - jeté contre quasiment tout ce qui bouge sauf à l'extrême droite - leur slogan "extrême-gauche" pour désigner NFP, EELV/LFI mais pas le PC, occupe le centre de leur parl'être vaniteux, il leur faut donc parler d'une "ultra-gauche", ce qui dans le langage français n'a pas de signification claire mais est très confus. Le but est d'établir un magma d'amalgames pour ramener le focus sur ce qui est dénoncé comme "extrême gauche".

Ce troll, qui ne fait, sous les articles des DNA, que d’insulter et de manquer de respect à tous les autres commentateurs sauf si Macron est loué - en se faisant passer pour quelqu’un qui manipule sa belle lettre et corrige celle des autres, lâche toujours après mes commentaires une longue salve de phrases, strictement toujours les mêmes copiés-collés de Pierre-André Taguieff, sans le nommer et en faisant semblant de citer à la place le quotidien belge en ligne La Libre Belgique. Comme pour ce troll la NUPES, LFI, NFP, ou simplement la gauche ( avec une minuscule comme dans le dictionnaire, donc juste la gauche ) sont sans exception « extrême gauche lfiste lambertiste communiste révolutionnaire » ou bien « la gauche non républicaine LFI EELV » , il met des tirades de Taguieff qui soudent ensemble sous une même bâche opaque et illisible extrême-droite et extrême-gauche. Il tambouille, il mousse et se lave les mains là-dedans, dans son sang impur, un peu comme un médecin légiste, mais un médecin légiste de la forensique qui, lui, connait le criminel et qui en veut à sa vie. Un eugéniste avec du vocabulaire qui se cherche son cadavre pour la soif.

Pour rappel Pierre-André Taguieff est philosophe, politiste, phénoménologue ou phénoménologiste pour être en accord avec son style "analystique" de néo-langue. Pourtant sous couvert d’une analyse exhaustive, ce qui est absolument indéniable, Taguieff a aussi largement pris parti pour Zemmour, tout en s’empressant de l’associer au discours d’extrême gauche qu’il situe déjà à quelques centimètres à gauche de son propre corps, à la distance de l’épaisseur de sa chemise qui est pour lui comme un masque anti-Covid. Il est et reste pur à l’arrière de la mauvaise odeur, lui.

Pour rester au-dessus de son démêlé avec les agents pathogènes et de Moscou, Taguieff a aussi publié en 2017 "Macron, mirage ou miracle", où il démolit sans concession le parl'être de Macron, ce que je fais d'ailleurs moi-même en plus concret et encore ici.

Tout un chacun peut – s’il est en manque de spiritualité, se nourrir des tous ces "bougismes" et "imondismes" propagés par Taguieff. Chacun pourra y trouver sa phrase, sa sentence, son insulte, son injure, remontant jusqu'à la "jeunesse de Portland", qui lui ressemblent le plus pour assiéger l’autre ou les autres, car à la forme plurielle ça désinhibe bien mieux, ça éloigne du melting-pot identifié comme le plaqué du caniveau.

Et Taguieff en est bien sûr conscient - c’est un très grand intellectuel qui a lu beaucoup, qui lit beaucoup, qui a tout lu, c’est indéniable – et c’est pourquoi Taguieff a aussi écrit ceci >>> "On connaît l’attitude de l’orateur qui refuse de débattre en condamnant l’adversaire comme n’étant pas digne d’une discussion. Tout contradicteur peut ainsi être diabolisé ou criminalisé, et donc exclu a priori du champ des débats légitimes. Ce refus hautain de débattre recouvre à la fois une peur plus ou moins honteuse de l’adversaire réputé redoutable et une stratégie consciente d’évitement dont l’objectif est de priver l’adversaire du statut d’interlocuteur respectable, donc légitime. L’orateur qui refuse le débat s’accorde ainsi à bon compte une supériorité morale ou intellectuelle."

Taguieff est une essoreuse à langage, tout le monde en prend pour sa quetsche. Et comme altérité et humanisme, respect et ouverture font défaut, il est utile comme un roundup pour s'inventer sa propreté indéniable que l’on place au-dessus de sa mêlée qui colle si bien à la semelle du marcheur de la république comme le jet en flux tendu d'une vitale piqure de rappel.

Ce qui pourrait éventuellement être encore excusable de la part d’un troll, ne l’est pas d’un organe de presse régionale comme les DNA – Dernières Nouvelles d’Alsace qui publient aussi si régulièrement à son propre compte son slogan "excommunicatoire" mais aussi sous ses articles et éditoriaux des centaines de commentaires racistes, xénophobes, des apologies de la haine, et des incitations à l’insulte, à la reconquête après les dégâts causés par les incivilisés, par la décivilisation de la France, des quartiers. Même Word sous Microsoft souligne en rouge le mot « décivilisation ». Je clique bien entre 50 et 100 fois par mois en haut desdits commentaires des articles des DNA sur le mot «  signaler », j’écris alors mon signalement dans le popup, et à chaque fois les DNA effacent ces commentaires-ci. Seuls ceux de ce troll suscité qui cueille le jour restent en ligne avec son « extrême gauche lfiste lambertiste communiste révolutionnaire » et son « la gauche non républicaine LFI EELV », ses slogans insultants, diffamatoires et « non conformes à la Charte sur la traçabilité de l'information », à toutes les chartes éditoriales des DNA, en toute violation de la déontologie du journalisme. Tous les trimestres les DNA pondent une Charte.

Taguieff lutte savoureusement sans relâche contre racisme et antisémitisme.
Ce n'est que du racisme. Mais lutter contre racisme, antisémitisme et antimusulmanisme, là Taguieff cueille les ténèbres.
Taguieff est l'inventeur du mot "islamo-gauchisme", 2004.

 

28. mars 2024

Résolution de la NUPES sur le massacre des Algériens du 17 octobre 1961 - Les Ratonnades de Paris - La France vomit comme toujours sur son Devoir de Mémoire le 28 mars 2024

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Depuis la mise en ligne de mon site le 06 VI 06, j'ai rappelé dans 13 de mes analyses ma honte d'être Français au regard des Ratonnades du 17 octobre 1961, dans lesquelles les policiers français en service ont jeté et noyé 165 Algériens dans la Seine à Paris. Ce crime d’État de notre pays n'avait jamais été reconnu comme tel, et on passait pour des personnes abjectes et infréquentables quand on l'évoquait. Mon père me traitait de "nazi de gauche" quand je l'évoquais. De nos jours on passe pour "islamogauchiste" - une invention de l'anthropofascisme de Macron - quand on évoque les Ratonnades, et il n'est bien sûr pas étonnant que le parti fasciste, canal historique, nouvelle tendance et imitateurs autorisés a voté le 28 mars 2024 contre la Proposition de Résolution présentée par les Députés de la NUPES. Les historiens avaient estimé le nombre de 165 noyés, mais dans la Proposition de résolution n°2243 nous lisons: "À rebours des estimations récentes d’historiens affirmant un nombre de victimes se comptant en centaines, l’ampleur de la répression a été occultée en se limitant au bilan officiel de deux puis trois morts."

Ma toute 1ère analyse de mon site traitait le 06 VI 06 des Ratonnades, je l'ai redécouverte aujourd'hui en ayant fait la recherche interne sur mon site avec ce mot. Ceci n'est pas étonnant pour moi, le fil conducteur de mon site est l’État de Droit, le Devoir de Mémoire, l'appel aux solidarités sociales, locales, régionales et globales, et le rejet de l'extrtême-droite, de l'extrême-gauche, et bien sûr de l'extrême-centre de Macron. Voici ces 13 analyses contenant le mot Ratonnade >>>

  1. le 6. juin 2006 >>> Nouveau Manuel d'Histoire pour se sentir bien en France
  2. le 14. juin 2006 >>>  La régularisation de 2% d'écoliers sans papiers
  3. le 18. août 2006 >>> Günter Grass donne à Montebourg des oignons à moudre
  4. le 28. mars 2007 >>> Identité nationale: Sétif, Guelma, Madagascar, Cachan, rafles, ratissages, ratonnades, karcher, Ecoliers sans papiers et tentations totalitaires habituelles de la France
  5. le 29. août 2007 >>> Du "brave juif Süß" au SDF qui pue, la "dératisation" n'a jamais cessé en France
  6. le 22. novembre 2008 >>> Jean Monnet a monétisé l'Europe et mis en forme la dissolution de l'Etat
  7. 5. le février 2009 >>> Les Nuits du libéralisme: Irlande, Royaume-Uni, Wildcat strike et ratonnades des travailleurs et étudiants étrangers?
  8. le 24. mai 2009 >>> G192: Commission Joseph Stiglitz, Sommet de l'ONU du 24-26 Juin 2009 - Abandon du $ et du G20 illégitimes
  9. le 25. décembre 2009 >>> Noël en décembre, Abandon de la République en janvier
  10. le 27. avril 2021 >>> Appel au putsch du 21 avril 2021 par 21 généraux, 1500 militaires et 1 ancien ministre et député ➳ l'habituel fascisme just-in-time à la française de Maurras à Pétain jusqu'en 2022
  11. le 14. avril 2022 >>> Je vote blanc au 2ème tour des Distancielles Macron / Le Pen - Je vote bien sûr aux deux Tours des Législatives 2022
  12. le 29. juin 2023 >>> Homicide volontaire par personne dépositaire de l'autorité publique - Fascisme élégant just-in-time à la française et x-ième blâme de l'ONU contre la France depuis 2017 avec Macron
  13. le 21. janvier 2024 >>> 3,7 millions défilent en Allemagne contre l'extrême droite / Le Président allemand défend la Démocratie et l’État de Droit # le "réarmement" de Macron en faveur de l'extrême droite

Dans mon analyse du 12. novembre 2023 >>> Dominique de Villepin sur France-Info, le 08 XI 2023: "la direction qu'il faut suivre, c'est d'empêcher Benyamin Netanyahou de continuer sa logique suicidaire" j'avais écrit >>> Je ne m'associe pas à la "marche du 12 novembre" pour la raison suivante ➳ ➳ ➳ Depuis une 40aine d'années je m'insurge contre le design d'un slogan qui donne l'illusion de placer celui qui le dit et celui qui l'entend du côté des justes parmi tous les justes. C'est "racisme et antisémitisme". Je complète toujours le slogan >>> "racisme, antisémitisme, antimusulmanisme". C'est un seul mot de plus, mais tellement de pseudo-démocrates se sont arrêtés mentalement à 1945, en occultant en plus la guerre d'Algérie, les massacres français de Sétif, Guelma et Kherrata, et qui nous disent que l'on fait une "apologie du terrorisme" quand on ne répète pas après eux en boucle "racisme et antisémitisme". Par-ci et par-là on commence à entendre le mot "islamophobie" pour tenter de faire pendant avec élégance. Étant un linguiste atterré, je me dois de souligner qu'il ne faut pas hiérarchiser, au profit de l'un ou de l'autre, en changeant les mots; il y a un racisme confessionnel anti-sémite et un racisme confessionnel anti-musulman. Il y a un racisme interconfessionnel dans lequel toutes les religions et les non-religions sont parties prenantes.

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Texte adopté le 28 mars 2024

 

 

 

 

présentée par

Mme Sabrina SEBAIHI, Mme Julie DELPECH, M. Sylvain MAILLARD, Mme Cyrielle CHATELAIN, M. Karim BEN CHEIKH, Mme Christine ARRIGHI, M. Philippe BRUN, Mme Marie-Charlotte GARIN, Mme Nadia HAI, Mme Julie LAERNOES, Mme Francesca PASQUINI, Mme Sandra REGOL, Mme Eva SAS, M. Aurélien TACHÉ, M. Belkhir BELHADDAD, M. Léo WALTER, M. Sébastien JUMEL, Mme Pascale MARTIN, Mme Fatiha KELOUA HACHI, M. Frédéric MAILLOT, M. Stéphane PEU, Mme Chantal JOURDAN, M. Idir BOUMERTIT, Mme Andrée TAURINYA, Mme Charlotte LEDUC, Mme Aurélie TROUVÉ, Mme Karen ERODI, M. Sébastien DELOGU, Mme Clémentine AUTAIN, M. Laurent ALEXANDRE, M. Bastien LACHAUD, M. Tematai LE GAYIC, M. Hendrik DAVI, M. Rodrigo ARENAS, M. Frédéric MATHIEU, M. Carlos Martens BILONGO, Mme Marianne MAXIMI, M. Arnaud LE GALL, M. Manuel BOMPARD, Mme Catherine COUTURIER, Mme Elsa FAUCILLON, M. Benjamin LUCAS, Mme Sophie TAILLÉ-POLIAN, M. Andy KERBRAT, M. Boris VALLAUD, M. Joël AVIRAGNET, M. Christian BAPTISTE, Mme Marie-Noëlle BATTISTEL, M. Mickaël BOULOUX, M. Elie CALIFER, M. Alain DAVID, M. Arthur DELAPORTE, M. Stéphane DELAUTRETTE, M. Inaki ECHANIZ, M. Olivier FAURE, M. Guillaume GAROT, M. Jérôme GUEDJ, M. Johnny HAJJAR, Mme Marietta KARAMANLI, M. Gérard LESEUL, M. Philippe NAILLET, M. Bertrand PETIT, Mme Anna PIC, Mme Christine PIRES BEAUNE, M. Dominique POTIER, Mme Valérie RABAULT, Mme Claudia ROUAUX, Mme Isabelle SANTIAGO, M. Hervé SAULIGNAC, Mme Mélanie THOMIN, Mme Cécile UNTERMAIER, M. Roger VICOT, Mme Karine LEBON, Mme Danièle OBONO, M. Paul VANNIER, M. Florian CHAUCHE, Mme Clémence GUETTÉ, M. Jean-Claude RAUX, Mme Mathilde PANOT, M. Thomas PORTES, M. Hadrien CLOUET, M. Olivier SERVA, Mme Estelle YOUSSOUFFA, M. David GUIRAUD, Mme Marie POCHON, M. Aymeric CARON, M. Matthias TAVEL, M. Sébastien ROME, Mme Rachel KEKE, M. François PIQUEMAL, Mme Soumya BOUROUAHA, M. Nicolas THIERRY, Mme Fanta BERETE, M. Mounir BELHAMITI, Mme Mireille CLAPOT, Mme Nathalie OZIOL, Mme Claire GUICHARD, M. Hadrien GHOMI, M. Lionel VUIBERT, Mme Brigitte KLINKERT, Mme Eléonore CAROIT,

députées et députés.

 

 

– 1 –

EXPOSÉ DES MOTIFS

Mesdames, Messieurs,

Le 17 octobre 1961, des milliers d’Algériens de France manifestent pacifiquement à l’appel du FLN contre le décret du 5 octobre précédant, qui instaure un couvre‑feu discriminatoire aux « Français musulmans d’Algérie ». La répression des forces de l’ordre sous l’autorité de Maurice Papon est brutale. De nombreux Algériens sont blessés et transférés dans des centres de tri. D’autres sont tués et jetés dans la Seine. À rebours des estimations récentes d’historiens affirmant un nombre de victimes se comptant en centaines, l’ampleur de la répression a été occultée en se limitant au bilan officiel de deux puis trois morts.

Malgré la volonté du général de Gaulle de « faire la lumière et [de] poursuivre les coupables », aucune procédure contre les policiers concernés n’a jamais été initiée. Cette absence continue de nourrir un sentiment d’injustice, entravant le travail de mémoire et de réconciliation.

Cet épisode tragique de la guerre d’Algérie est longtemps resté dans l’ombre, même si le récent accès aux archives a permis aux historiens de travailler en profondeur sur les faits intervenus en marge des manifestations. Une reconnaissance progressive de cet épisode a eu lieu.

Le Président Hollande amorce cette reconnaissance en octobre 2012, déclarant que « La République reconnaît avec lucidité ces faits. Cinquante et un ans après cette tragédie, je rends hommage à la mémoire des victimes ».

Le Président Macron poursuit en indiquant soixante ans après les faits « les responsabilités clairement établies », déclarant que « les crimes commis cette nuit‑là sous l’autorité de Maurice Papon sont inexcusables pour la République. »

En parallèle, l’hommage aux victimes de cette « sanglante répression » s’est matérialisé par l’apposition en 2001 d’une plaque sur le pont Saint‑Michel par la mairie de Paris. En 2019, une stèle en acier a par ailleurs été ajoutée par la Mairie afin de renforcer la mise en valeur de ce lieu de mémoire. Dans de nombreuses communes de France, cet hommage s’est matérialisé par des dénominations dans l’espace public ou par des appositions de plaques commémoratives.

Les autorités de la France et de l’Algérie ont mis en œuvre des initiatives pour permettre aux historiens de rendre fidèlement compte de l’histoire qui lie nos deux pays, même dans leurs heures les plus sombres. En ce sens, une commission mixte, comprenant des historiens indépendants des deux pays a été mise en place et a débuté ses travaux en vue de mieux comprendre et réconcilier les mémoires blessées.

Cette proposition de résolution vise à la reconnaissance et à la condamnation du massacre des manifestants algériens du 17 octobre 1961 commis sous l’autorité du préfet de police de l’époque, Maurice Papon.

Elle vise également à inscrire une journée de commémoration du massacre du 17 octobre 1961 à l’agenda des journées officielles et cérémonies nationales.

Elle vise enfin à soutenir l’approfondissement conjoint du travail d’analyse de l’histoire commune aux deux pays afin d’accompagner l’aspiration de nos peuples à ce que la mémoire rende justice aux victimes.

 

 

– 1 –

proposition de DE RÉSOLUTION

Article unique

L’Assemblée nationale,

Vu l’article 34‑1 de la Constitution,

Vu l’article 136 du Règlement de l’Assemblée nationale,

Vu la déclaration du Président de la République française, du 17 octobre 2012, à l’occasion du 51e anniversaire du 17 octobre 1961.

Vu la déclaration du Président de la République française, du 16 octobre 2021, à l’occasion du 60e anniversaire du 17 octobre 1961.

Rappelant que le 17 octobre 1961, des familles algériennes manifestèrent pacifiquement à Paris contre le couvre-feu discriminatoire imposé par la Préfecture de Paris aux seuls « français musulmans d’Algérie ».

Rappelant que les manifestants ont été victimes sous l’autorité directe du préfet Maurice Papon, d’une répression violente et meurtrière entraînant de nombreuses morts et blessés.

Considérant que la poursuite de la réflexion conjointe sur ces événements devra contribuer à assurer un avenir en commun plus harmonieux pour le peuple algérien et le peuple français.

Condamne la répression sanglante et meurtrière des Algériens commise sous l’autorité du préfet de police Maurice Papon le 17 octobre 1961 et rend hommage à toutes les victimes et leurs familles.

Souhaite l’inscription d’une journée de commémoration du massacre du 17 octobre 1961 à l’agenda des journées nationales et cérémonies officielles.

Affirme son soutien à l’approfondissement des liens mémoriels unissant le peuple Français et le peuple Algérien.

Invite le Gouvernement à travailler en commun avec les autorités algériennes pour appréhender leur histoire commune, y compris celle des événements du 17 octobre 1961.

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Le roman national raciste français ne prend donc pas fin

avec cette Proposition de Résolution, bien au contraire.

Toujours pas de Devoir de Mémoire

 

La Résolution a été adoptée avec 67 voix pour et 11 voix contre,

mais avec 82 députés présents sur 577.
 

 

  • Renaissance/LRM/macronie il y a eu 24 députés présents sur 169
  • MoDem 1 présent sur 50
  • Horizon 3 sur 31
  • Liot 3 sur 22
  • extrême droite RN 11 sur 88 et 11 votes contre
  • LR 1 présent sur 61,
     
  • et pour la Gauche et Écologie ( LFI-Nupes, GDR-Nupes, Ecologie-Nupes, PS-Nupes, classification officielle du Ministère de l'Intérieur des tendances politiques) 58 présents sur 150.

10. avril 2023

Il faut rendre au langage ce qui est à l'humain >>> 2008-2023 crise financière permanente - CDS-CDO, CoCos-AT1, CumEx-CumCum, marchés de dérivés de crédits - Criminalité financière, shadow banking

Cette analyse linguistique est sous Word l'équivalent d'un mémoire de 88 pages avec une police de caractères de 12
Je vous ai évidemment écrit ce mémoire de 34.938 mots comme un linguiste atterré et non pas comme un conseiller en placements financiers

Finalisation du 5 mai 2023  -  Ce post contient 171 liens documentaires internes, externes, et officiels + 8 annexes   -   Optimisé écran 21/9 et affichage taille réelle sans zoom sous Firefox

L'Alsace a transmis le 20 avril 2023 au département de l'Hérault la Casserole Olympique, mais par Arrêté Préfectoral du 19 avril 2023 N°2023.04DS.0187, Article 3, alinéa 1 >>> 
  "Aux usagers de la voie publique est interdit l'usage de dispositifs sonores portatifs".    En clair... l'usage de casseroles. Si Macron était Dada ce serait drôle.

Il faut rendre au langage ce qui est à l'humain.     
Dans ce mémoire je vous propose de nouveau mon travail herméneutique que je glisse cette fois
sur les narrations à lire et à entendre au sujet de " l'événement de crédit " qui secoue en même temps les USA, la Suisse et l'Europe.

Hans-Werner Sinn vom ifo-Institut scherzt über "Potentate" in "Zombie-Staaten" und verschweigt Shadow Banking und den massiven EZB bailout der too-big-to-fail Pleite-Banken seit 2008.
<<< Le 26 janvier 2021, j'avais écrit en allemand cette analyse dans l'esprit de mes cours en Master Grande École à l'EM-S / École de Management de Strasbourg.

Key Takeaway = 100% write-down of the AT1 hybrid instruments, the Swiss pattern   |   Les grandes banques, les plus petites banques, les BFI - Banques de Financement et d'Investissement, les assurances émettent des titres et obligations de dettes subordonnées, structurées, convertibles, conditionnelles, hybrides CoCos-AT1 pour donner une image renforcée de la structure de leur bilan, pour améliorer leur profil de crédit notamment vis-à-vis des agences de notation et des cotations boursières. Ces émissions laissent supposer une certaine grandeur de leurs Fonds propres réglementaires. Cette ingénierie financière, comptable et fiscale fait aussi partie du management des fonds d'investissements, spéculatifs et de pension, des entreprise de private equity, de capital-risque, des hedge fonds, des multinationales, des entreprises, des ETI - Entreprises de Taille Intermédiaire et des PME.

Crédit Suisse, la 2ème banque de la Suisse après UBS, avait émis 23 fois depuis 2016 des titres de dettes subordonnées Additional Tier 1 (AT1) encore appelés CoCos - Capital Convertible Contingent, pour rembourser à chaque fois par anticipation ses autres dettes hybrides. Ce genre de "Risk Management", qui n'a malheureusement rien d'entrepreneurial ni de soutien à l'économie ou de "stimulation des synergies" n'a qu'un seul objectif. Il faut forcer les États et les autorités publiques à convertir en dette publique les toxiques à risque des banques juste avant leur agonie ou après leur faillite. Et les marchés et autres observateurs, les régulateurs des marchés financiers, les superviseurs, le fisc ne cessaient de répéter depuis 2008 que "les subordonnées bancaires AT1-CoCos conservent un bon rapport rendement-risque". Pour propager le mensonge collectif, notre société n'a pas besoin de ChatGPT, son intelligence élémentaire est suffisante. Vous savez ce que signifie, pour un consommateur surendetté, le rachat et le regroupement de ses anciens crédits avec un nouveau rééchelonnement de remboursements: chute dans l'extrême pauvreté, faillite privée, violence sur ses proches, alcool. Les titres de dette AT1-CoCos, qui ont été créés dans le sillage de la crise financière de 2008 après l'effondrement des CDS/CDO, entrent dans le calcul des fonds propres d’une banque en visant à renforcer l'illusion d'un niveau de solvabilité préconisé par les nouvelles normes prudentielles Bâle III. Les CDS/CDO, les CoCos-AT1 sont des titres financiers négociables, interchangeables, fongibles et cotés en bourse. La faillite des AT1-CoCos de mars 2023 montre que les systèmes bancaires sont inventeurs-créateurs-émetteurs de ces titres structurés subordonnés et toxiques, puis ils en deviennent les dealers, et les fonds d'investissement et les particuliers achètent du AT1-CoCos comme le toxico va derrière la gare pour son fix. Cette illusion de la résilience sur la solvabilité n'a rien à voir avec l'illusion suprématiste du carré blanc sur fond blanc de Malévitch.    |    Assurantiel, prudentiel, to justify my greed !

Je pense que nous avons d'abord besoin d'une personne comme Manès Nadel, 15 ans, pour nous parler
   et pour nous rappeler qui nous sommes, et avant de commencer mon analyse je vous invite à vivre ces magnétos >>>
      
"C'est vous qui organisez le chaos": le coup de gueule au gouvernement de Manès Nadel et "La mobilisation chez les jeunes"

mises à jour du 6 et du 16 avril 2023: De nouvelles plaintes collectives sont déposées contre la Suisse et contre Crédit Suisse aux USA ou en Europe par des détenteurs d'obligations à risques et par des investisseurs qui accusent la banque de faux dans les titres, ses responsables ayant présenté de manière mensongère des données sur l’activité, l’exploitation et les perspectives du groupe. Mi-mars, plusieurs médias avaient déjà rapporté que Crédit Suisse est visé par une plainte d’un groupe d’actionnaires aux États-Unis pour les mêmes griefs. Le contrat de reprise de Crédit Suisse par UBS n'a pas encore été conclu et la fusion n'a pas encore été approuvée partout. La date de reprise officielle serait fixée au 30 juin 2023.

Le 06 VI 06, il y a bientôt 17 ans, j'ai mis mon site online avec ma ligne éditoriale de dénoncer la prédation sur nos économies nationales, régionales et globales opérée par la financiarisation passant uniquement et impérativement au haut de la pyramide par la titrisation et l'algorithme unique et universel du bricolage sur le marché des crédits qui se prétend "assurantiel prudentiel" dans la méga-bassine du risque, mais qui n'est que spéculation. Elle n'a qu'un objectif, l'enrichissement avec effet de levier de ceux qui ont la capacité d'investir à l'aveugle en misant sur des rendements à deux chiffres - voire jusqu'à 25% comme en 2008 avec la Deutsche Bank du plus grand criminel financier de tous les temps, Joe Ackermann - au détriment complet des circuits économiques de création de valeurs par le travail, la cohésion sociale, l'investissement productif et durable. Dans ma catégorie Économie de bulles, crises systémiques, subprime j'ai écrit 209 analyses. Vous en avez la liste au bas de chaque billet. Ceci est mon billet n° 701.

De 2008 à 2022, les sauvetages/bail-out/buyout sont toujours réalisés en affectant le plus possible le contribuable et l'économie réelle. Les gouvernants imposent sans en référer au Parlement, ni avec des salves de 49-3, le transfert sur la dette publique de milliers de milliards d'€ des pertes et dettes spéculatives des banques, des fonds spéculatifs, des gestionnaires d'actifs et des gestionnaires de fortune. La réforme des retraites Macron-BlackRock de 2019-2023, représentant soi-disant € 10 Milliards d'économies dans un système de cotisations excédentaire, est la continuité de cette politique de la haine de nos gouvernants face aux Petites Gens et aux "moins que rien, sans dents" pour citer Macron-Hollande. Depuis 2008, je n'ai jamais cessé de montrer que toutes les banques systémiques, universelles, les too-big-to-fail, sont restées sans discontinuité en faillite technique malgré plus de € 17.000 milliards de liquidités offerts gratuitement par la BCE aux banques, assurances et investisseurs institutionnels (les zin-zin) pour leurs racheter leurs toxiques pourris et irrécouvrables sans contrepartie, sans imposer contrôle et régulation des marchés financiers, sans imposer leur démantèlement et en prorogeant les normes prudentielles Bâle III depuis 2008 et les règles de résolution internationales des systèmes bancaires, financiers spéculatifs et d'investissement en faillite, tout en faisant raconter le contraire. Ce que les médias adorent répéter pour satisfaire à leurs donneurs d'ordre et à leurs actionnaires. Les règles internationales adoptées depuis 2008 ne sont que des parodies, et n'ont jamais donné aux États les moyens d'être en capacité d'assurer la stabilité du système. Depuis 2008, le moral hazard - l’aléa moral reste le principe dominant dans le secteur bancaire. Pour les médias français, le savoir est la chose à le moins partager, il leur faut le brouiller, et monter les groupes de gens les uns contre les autres, pour continuer à spéculer tranquille en les regardant depuis tout là haut tous se quereller, et bientôt se battre entre eux, accompagnés de l'orchestre des tirs de LBD et bientôt, après la dissolution du Parlement, avec une majorité élue de députés fascistes, canal historique + nouvelle tendance + imitateurs autorisés.

C'est le fascisme élégant just-in-time à la française. Au-dessus de la bagarre, il y a l'homme. Avec Macron, tout le monde est devenu conscient que le mensonge est sa matraque courante. Nous ne nous devons pas seulement de faire l'herméneutique des parlers de notre société mais nous nous devons aussi de faire une anthropologie de notre modèle d'existence. La méthode herméneutique consiste à mettre au jour le sens latent présent dans le récit en avançant par paliers successifs dans l'interprétation. Il s'agit de s'interroger sur la cohérence interne du texte, sur l'articulation entre les diverses expressions de manière à éclairer la logique interne du texte. L'anthropologie est une discipline, située à l'articulation entre les différentes sciences humaines et naturelles, qui étudie l'être humain et les groupes humains sous tous leurs aspects, à la fois physiques, anatomiques, biologiques, morphologiques, physiologiques, évolutifs, économiques, etc. L'anthropologue invite le lecteur à comprendre comment une recherche est imaginée, mise en place, suivie événement de crédit après événement de crédit, cela en se penchant sur les discussions et négociations engagées avec ses différents acteurs: financiers, bancaires, politiques, sociétaux, économiques, médiatiques, décideurs, dépositaires de l'autorité publique, détenteurs du "monopole légitime de la violence" financiariste et de l'Etat. Partant de là, sont alors progressivement interrogées des préoccupations qui sont finalement au cœur de la pratique de toute anthropologie: 1) la collaboration avec d'autres disciplines, 2) la négociation de sa place dans le " monde de l'intervention " - ici la Banque Centrale, le gouvernement, la Commission Européenne, la Finma, la BCE -, 3) la dimension scientifique de sa démarche, soucieuse de comprendre l'existant mais aussi d'agir sur lui. La spéculation, la cupidité, la disqualification du Travail, la destruction des Etats par les marchés, l'autocratie électorale, l'illibéralisme, l'étouffement de la démocratie, la tuberculose, le paludisme, tout comme les rapports à la maladie et les pratiques des soignants qui sont au cœur des recherches décryptées, permettent alors de dessiner une anthropologie critique des projets de recherche qui rend indissociable le regard sur l'autre (qu'il soit médecin, malade, décideur ou chercheur) et une attention à ses propres choix de chercheur (en matière de méthode, de cadrage, de fonds, d'objet et de terrain). C'est à cette tentation-là - difficile à atteindre, jamais définitivement acquise - que l'anthropologie d'un linguiste atterré est invitée à céder. Ici, j'ai parodié sans éroder Wikipedia.

Dès 2009, les législateurs avaient déjà préparé, l'afterwork, le beforework et l'après-crise et organisé encore mieux avec Solvency 2 la manière de cacher les risques pour que le cyclone spéculatif reprenne encore plus fort avec la garantie de la libre circulation des capitaux. Le short selling, la spéculation à la baisse de la vente à découvert, avait aussi été de nouveau autorisé après un court moment de suspension. Ces législateurs étaient poussés par le think-tank qui reprend les affaires du monde en main: ce think-tank inspiré par l'école autrichienne de Ludwig von Mises, professeur de Augustus von Hayek, qui explique que "nous ne pouvons plus garder nos acquis sociaux" et nos services publics, et qu'il faut encore plus réduire l'État. En 2023, Macron retarde d'un monde en étant le sous-produit zélé libertarien national-souverainiste de Ludwig von Mises et de Augustus von Hayek, et de l’École de Fribourg, de l’École de Chicago et du Consensus de Washington. Pourtant, de toute l'Histoire de l'Humanité, c'est l'État qui réalise depuis 2008 le plus grand transfert de la dette privée vers la dette publique avec l'argent magique de tous ses bail-out, ses plans de "sauvetage" des banques, des assurances et des autres départements financiers des groupes industriels comme par exemple PSA, Renault, GM, Chrysler, et Cerberus. Le think-tank néo-libertarien est alimenté par l'Internationale Goldman Sachs.

Avec plus de € 17.000 milliards de QE - Quantitative Easing, de Helicopter Money, catapultés de 2008 à 2021 avec plus d'une vingtaines de plans "Grosse Bertha" et "Bazooka", OMT, LTRO, Emergency Liquidity Assistance... par la BCE en cadeaux pour sales et déloyaux services à tous ces zin-zin, se sont ajoutés au niveau de chaque État de l'UE les milliers de milliards d'€ offerts tout aussi criminellement à ces zin-zin par les banques nationales, et les gouvernements eux-mêmes, en contrepartie d'un désengagement universel des États dans leurs devoirs régaliens, donc en vidant, asséchant, détruisant tous les services publics et en les privatisant, une fois bien démolis, à un prix de vente voisin de zéro. Mais aussi en offrant aux entreprises des milliers de milliards de cadeaux fiscaux ( par exemple 1,3 milliard de crédit d'impôt pour Amazon), d'aides fiscales comme par exemple le stérile CICE - Crédit Impôt Compétitivité Emploi, et des abaissements ou des annulations des cotisations sociales pour les entreprises, des destructions des systèmes sociaux, des systèmes de retraite, des normes sociales, du Code du Travail comme avec Sarkozy-Hollande et les pires d'entre eux, Macron1 et Macron2, élus deux fois avec seulement 17% des voix des électeurs inscrits et par l'armée d'abstentionnistes. Comme pour Amazon qui a bénéficié d'un crédit d'impôts de 1,3 Milliards avec un Chiffre d'Affaire de + de 53 Milliards en Europe, il y a 1) l'optimisation financière dans laquelle le CFO - Chief Financial Officer crée artificiellement des pertes et des dépenses exceptionnelles, puis arrive 2) l'optimisation comptable dans laquelle on "maquille le bilan", et le tout est placé sous 3) l'optimisation fiscale/l'évasion fiscale institutionnelle. Des centaines de milliards échappent au fisc, des centaines de milliards de crédits d'impôts sortent du budget des Etats.

Mais bien sûr nous assistons à la nouvelle séquence de Macron-2 qui lance le 17 avril 2023 avec ses "100 jours" son x-ième "changement de méthode" accompagné cette fois de sa nouvelle devise ternaire "Travail, Ordre, Progrès"... pour flatter l'alma mater fasciste de Vichy "Travail, Famille, Patrie" cher à Maurras, Pétain en conformité avec l'appel au putsch du 21 avril 2021 des 21 généraux et des 1500 militaires. Le site officiel Public Sénat vient de publier une très impressionnante photo !!! Mais Bruno Le Maire, minsitre de l'économie et des finances de Macron, vient de faire une allocution pour canaliser sa haine contre les habitants de notre pays qui viennent de l'autre côté de la Méditerranée. Bruno Le Maire a parlé "des aides sociales qui partent au Maghreb" et son Darmanin, ministre de l'intérieur, toujours à l'affut de mettre en convergence les racismes franco-français, martèle que "la délinquance et la criminalité sont issues de l'immigration". Bien sûr tous les fascistes racistes (+de 42% d'électeurs votants dans notre pays au 2ème tour des P-2022) applaudissent. L'étude du CEPII - Centre d’Études Prospectives et d’Informations Internationales (CEPII) du 19 avril 2023 vient de prouver que les étrangers ne sont pas plus délinquants que nos indigènes de nationalité française. Le CEPII, dépendant directement de Matignon et de la 1ère ministre Borne, assure que « les immigrés ne sont pas à l’origine d’une augmentation des taux d’infraction dans les pays d’accueil ». Pour étayer ses propos, le CEPII dresse un état des lieux des travaux de la recherche sur le sujet, dans plusieurs pays. Le CEPII constate qu’« aucune étude ne trouve d’effet de l’immigration sur la délinquance » et que « le nombre de délits commis dans un pays n’augmente pas à la suite d’une vague migratoire ». Macron et ses boys ouvrent tout grand la fenêtre d'Overton pour le plus grand bonheur des fascistes français, canal historique, nouvelle tendance et imitateurs autorisés >>> La fenêtre d'Overton - Secteurs linguistiques en tension - Présentielles 2022 - Confirmation de l'Extrême resserrement à droite après 11 scrutins depuis 2017.

Revenons aux milliers de milliards de crédits d'impôts, d'aides fiscales perçus depuis 2008 par les multinationales, les entreprises et les banques. Prenons 2 exemples de zin-zin, mais du secteur industriel. En 2008, Peugeot ou Renault étaient des Hedge Fonds adossés sur de la construction automobile qui n'était plus qu'un alibis économique, comme pour DWS adossé sur Deutsche Bank. Les banques captives de PSA (Peugeot-Citroën, PSA) et de Renault avaient titrisé les actifs de leurs groupes dans leurs filiales PSA Financial Service et Banque PSA Finance et Renault RCI Banque. Renault ou Peugeot-Citroën (PSA) avaient exercé un autre métier au travers de leurs départements Financial Products. Peugeot Société Anonyme (PSA) s'était aussi  bien amusée avec les mortgages (crédits hypothécaires et subprimes) et avait détourné dans la spéculation de CDS/CDO, de produits titrisés dérivés de crédits, les actifs gagnés avec la vente des automobiles, tout en délocalisant et en payant au rabais son personnel ouvrier et employé. Il en était de même pour Renault. PSA et Renault, qui avaient perdu des centaines de millions d'euros avec les opérations de titrisation spéculative financières avaient reçu 9 milliards d'euros comme "aide" financière de l'État français. C'est monstrueux, on a de la peine à le croire. Ces groupes automobiles avaient déjà obtenu 5 milliards d'euros de la SFEF, la Société de Financement de l'Économie en France, qui avait été inventée par l'état français suite à la grande crise de la finance mondiale de 2008. Cette mégalomanie spéculative financière du côté du secteur privé et cette mégalomanie des gouvernements de la soutenir quoi qu'il en coûte, et de transférer par la suite les pertes et les dettes privées vers la dette publique, est abominable. Le président français en poste avait annoncé qu'il donnait 9 milliards d'euros à Peugeot-Citroën et à Renault "à condition qu'ils ne délocalisent pas à l'Est". Deux jours après ces constructeurs automobiles annonçaient 7000 réductions de postes et la production de la Clio était délocalisée hors de notre pays.        |        Pix: cheminée inox, Presqu'île Malraux, Strasbourg.

Vous comprenez que je décris le monde comme un linguiste atterré qui s'attelle à faire de la phénoménologie active. Cet hystérique "ruissellement vers le bas" de "l'argent magique", ce déluge de ces dizaines de milliers d'€ de liquidités de la BCE, des banques centrales, des budgets de l’État, se fait évidemment sous la contrainte des critères de Maastricht, à savoir de la conditionnalité de la démonétisation salariale globale, de la désindexation globale des salaires du privé comme du public, de la Casse du Code du Travail, de la disqualification du Travailleur, de la structuration par ubérisation systémique du marché du travail, de la morcélisation du travail en petites tâches pour microworkers hébétés et tâcherons déconnectés et dépossédés du cognitif social; sans appartenance à un corps de Travailleurs (terminologie officielle des Communautés Européennes), pas de revendication syndicale. Mais, de l'autre côté, le corps constitué des actionnaires enregistre bien sûr les records historiques battus d'années en années du versement des dividendes. La France est championne d'Europe du versement des dividendes aux actionnaires, et de la défiscalisation des grandes entreprises et de celles du CAC-40. De 2019 à 2023 chaque record historique est plus élevé que le précédent, malgré le ralentissement et le lock-down du Covid et le retour de l'inflation galopante. Selon l'INSEE, 37% de l'inflation galopante actuelle depuis 2 ans sont dus à l'augmentation de la marge bénéficiaire et non pas à l'augmentation des coûts. Les PME et TPE sont taxées à 24%, les grandes entreprises et les multinationales sont taxées à 4%... ou à 0%, tout en touchant aides et subventions de l’État comme par exemple le CICE. Les grandes banques, fonds, zin-zin ne payent de toute façon plus d'impôt depuis 2008 et ont perçu plus de 17.000 milliards de l'UE, de la BCE, sans compter l'équivalent des QE - Quantitative Easings mais à chaque niveau des États nationaux. D'après la DARES - Direction de l’Animation de la Recherche, des Études et des Statistiques, dépendant directement du Ministère du Travail, après 40 ans d'automatisation, de robotisation, de numérisation de l'économie, de l'industrie et des services, la pénibilité et les contraintes physiques au travail est passée de 12% à 34% des salariés et les contraintes psychiques sont passées de 6% à 35%. En France, 9 millions de personnes vivent en 2023 sous le seuil de grande pauvreté, dont  +1 million depuis le Covid-19. Et les salaires et leur indexation sont bloqués depuis 20 ans (moins 25% pour les profs / un prof commence à 125 € de plus que le Smic après 5 ans d'études).

Je vous invite à relire mon analyse du 3 mars 2012 >>> TSCG - Pacte Fiscal européen: la Règle d'Or pour tuer le Travailleur, casser le Code du Travail et organiser le dumping social. Ce déluge de liquidités orientés sur ces rachats des pertes et de dettes privées par les pouvoirs publics, la BCE, les Banques Centrales Nationales, s'est déversé sans contrepartie au niveau des banques, des assurances, des grands comptes, des investisseurs institutionnels publics et privés et sans contrôle et réglementation des marchés financiers, même si la Commission Européenne, le Conseil Européen, les gouvernements des États-Membres de l'UE et tous les médias ont raconté de manière sempiternelle exactement le contraire depuis 2008. Même la Commission Européenne s'est dispensée très officiellement le 24 octobre 2017 de réformer le système bancaire et financier >>> La Commission Européenne a enterré les propositions pour une Directive sur la Réforme de la Structure des Banques et du "too-big-to-fail" avec l'argument selon lequel "il n'est plus nécessaire de séparer les activités bancaires parce que les autres mesures ont régulé les marchés". Par contre, juste un mois plus tard, en novembre 2017, nos chefs de gouvernement, dont Macron bien sûr, ont poursuivi à leur manière avec une série de 49-3 la "réforme" du marché du travail et de l'emploi >>> Le dumping humain européen est renforcé avec le 1er Sommet social européen tenu depuis 20 ans. En août 2019, Macron avait tenté d'imposer Sylvie Goulard comme Commissaire Européen au Marché Intérieur, chargée de l'industrie et de la défense >>> Sylvie Goulard, Commissaire Européen de Macron, néo-libérale membre du lobby Bruegel, de EPFSF, du TPN, du G30, de EUROFI, du "fédéralisme assurantiel".

Ce déluge de liquidités orienté à sens unique par les pouvoirs publics, la BCE, les Banques Centrales Nationales, n'a donc engendré depuis 2008 qu'une nouvelle surmultiplication des investissements financiers strictement spéculatifs, une surchauffe continue sur les marchés boursiers, sur les marchés obligataires et financiers, et en plus grande partie sur les marchés OTC - Over The Counter, qui sont des marchés opaques de l'ombre du shadow banking, du dark pool, qui fonctionnent de gré à gré, de main à la main, entre inventeurs-émetteurs de ces produits financiers titrisés subordonnés qui finissent toujours par (re)devenir toxiques, pourris et irrécouvrables.

Pour ces marchés financiers, ce n'est pas grave depuis 2008, puisqu'en parallèle à ce déluge de rachats des pertes privées par les pouvoirs publics, les banques ne cessent pas de délocaliser régulièrement une partie de leurs cadavres dans leurs "entités de défaisance", leur bad bank, leurs "actifs cantonnés" dans les Paradis fiscaux, les Îles Caïmans, ou tout simplement dans la Tour de la Défense à Paris pour la Société Générale. Strictement chaque grande banque a une ou plusieurs bad banks depuis 2008.

Ce système de criminalité financière en bandes organisées et à ciel ouvert, et à découvert, plonge régulièrement les économies nationales dans un krach, une crise monétaire, une crise de crédits, une crise de l'Euro, en plus d'avoir organisé en amont une déprédation massive et collective des États, des Travailleurs, des populations, des services publics avec l'appui des gouvernants, et en France massivement avec Sarkozy-Hollande-Macron1-Macron2. Les électeurs inscrits de notre pays sont fan de continuité. Le taux directeur de la BCE ayant été pendant 10 ans à 0% ou inférieur à 0%, la spéculation avec emprunts à 0% a été surmultipliée pour tous les acteurs, même surendettés et/ou de mauvaise foi et sans fonds propres réglementaires. La hausse rapide du taux directeur depuis 2 ans, pour contrer l'inflation galopante, les poussent maintenant encore plus vite à la faillite dure ou simplement à la faillite technique.

Pour s'en dédouaner, les gouvernants, les médias, le mainstream, les influenceurs, les streamers font leur entourloupe en lançant contre les générations plus âgées le slogan "mais vous, vous les papy-boomers vous avez tout eu". Mes étudiants en Master Grande École de EM-Strasbourg, il y a déjà plus de 10 ans, me renvoyaient en cours ce slogan, et j'observe aujourd'hui dans mon entourage que les jeunes et les tous jeunes avalisent ce slogan dans le charme de leurs visibilités. Mais bien sûr ces générations vous lancent tout aussi vindicativement des "ah, moi, je suis apolitique", et d'autres sont même fiers de chaque fois dire "tous pourris, je ne vais pas voter", et bien-sûr aucun de ceux-ci n'est syndiqué du lycée à l'université et jusqu'au monde du travail.

J'ai même un voisin qui fait un M2 dans une école d'assurances et le sujet de son mémoire qu'il va présenter est... "Le risque assurantiel depuis les bolcheviks". Avec une telle fanfare il sera reconnu par ses pairs qui lui décerneront la plus haute des distinctions universitaires, le Summa Cum Laude. Son urgence à lui, c'est la critique des bolchéviks, il est jeune, poli, respectueux des gens qui l'entourent, mais son pacte existentiel est indemne d'autocritique; il veut bien sûr aller résider en Suisse faire sa carrière. Cette 2ème, mais définitive défaillance de Crédit Suisse du 15 mars 2023, après celle de la crise financière des crédits de 2008 ne passe pas dans sa contemplation conquérante et la contemporanéité du monde dans lequel il se projette et il veut s'investir à donfe. Le pauvre ne sait pas que même ToblerOne se délocalise en Slovaquie. Son hyperloop hell-vétique se passe de Cervin et de lumière. Que ce too-big-to-fail qu'est le Crédit Suisse, l'une des 30 plus grandes banques de la planète, les G-SIBs - Global Systemically Important Banks, ait été jeté dans les bras d'un autre encore plus too-big-to-fail suisse, la UBS, avec en mars 2023 le soutien de la BNS - Banque Nationale Suisse et les garanties financières publiques de CHF 200 milliards de l’État helvétique ne l'effleure pas. Ce n'est pas une onde de choc, il faut casser du bolchévik, c'est juteux pour un mémoire d'études d'Investment Banking assurantiel. Ça crache son cash. UBS était tout autant en faillite après l'année 2008. En mars 2023, UBS est moins en faillite technique que Crédit Suisse qui a disparu en moins d'une semaine. Pour rappel, toutes les banques systémiques de la planète - qui sont toujours en faillite technique depuis 2008 - sont des banques "universelles" qui mixent activité bancaire, investissement, gestion de l'épargne, assurance, banque commerciale et de détail et avec un levier d'endettement à 4 ou 5 chiffres! Vive le high yield! Ce n'est pas un hasard si Macron tente depuis 2017 d'imposer, en trichant avec les Articles de la Constitution à l'image de Viktor Orbán, sa réforme des retraites en voulant en plus transformer le système par répartition en un système par capitalisation afin d'offrir les 330 milliards de liquidités financières des caisses publiques des cotisations de retraites à des fonds de pensions et des gestionnaires d'actifs comme BlackRock. BlackRock est le plus grand gestionnaire d'actifs, de fortune et de patrimoine du monde. Macron veut privatiser les Caisses de retraite, la Sécurité Sociale, les Caisses d'Allocation chômage, l’État pour dégager le max de cash, de ressources financières, au profit des marchés financiers. En Allemagne les fonds de pension allemands sont actuellement dans un grave état, l'Allemagne ayant choisi il y a quelques années la retraite par capitalisation. En France, Macron court après ses donneurs d'ordre, les aspirateurs et foudroyeurs des biens sociaux privés et publics comme BlackRock, Uber, McKinsey etc, qui sont tous des gates que traine Macron, avec les Egypt Papers, etc.

Selon le FMI, 90% des flux financiers de la planète sont dus à la stricte spéculation financière. Make-the-money-move est la tarentelle des grands, de ceux qui savent. Par exemple, la masse capitalisée de Crédit Suisse représentait il y a une semaine en mars 2023 plus de 30% du PIB de la Suisse. En 2017 ce n'était que 11,9 %. Depuis 2008 je vous explique ce qu'est une bulle échoïque. Aujourd'hui nous en avons les chiffres. Ceci rappelle les faillites du Tigre Celtique, l'Irlande, et du Tigre de l'Atlantique, l'Islande, après l'année-Lehman 2008. Crédit Suisse court après sa faillite de 2008 à 2023 en triplant quasiment sa masse capitalisée pourrie. Toutes les banques systémiques ont fait pareil ou pire: Deutsche Bank, Société Générale, BNP Paribas, BPCE - Banque Populaire Caisse d’Épargne, JP Morgan Chanse, Citi - Citigroup, Wells Fargo, Bank of America, etc. Le 2ème krach du millénaire se rapproche, je le surveille depuis le 06 VI 06. La bulle spéculative échoïque a simplement été retravaillée en bulle structurelle grâce aux suffrages et à l'armée des abstentionnistes qui mettent en place les gouvernements qui réinventent les cadres législatifs et réglementaires pour encore plus cajoler la téléologie de la finance, qui prétend investir dans l'économie réelle.

Les too-big-to-fail, ce sont les Netflix de la spécule et les dealers de la propagande impitoyable des néolibéralisés. Abonne, consomme ou crève. Liberté, Égalité, Mortalité.

90% des flux financiers de la planète sont dus à la stricte spéculation financière. Mais le FMI - Fonds Monétaire International rappelle aussi que 50%, tendance gravement ascendante, de tous ces produits financiers sont en circulation dans le shadow banking des non-banques, des assurances, des fonds de pension, d'investissement, des hedge fonds, etc. Une concurrence déloyale, muselée et faussée est consubstantielle à nos économies globalisées et interconnectées. En effet, les banques sont soumises - en principe, sur le papier - aux normes prudentielles Bâle III et aux impératifs des autres règlementations et supervisions, et doivent détenir des fonds propres réglementaires pour déterminer leur solvabilité et leur résilience. Les non-banques ne sont pas soumises à Bâle III et à l'obligation de détenir des fonds propres réglementaires, tout en faisant commerce de la même pourriture que les banques et des mêmes régiments de cadavres exposés à différents degrés de putréfaction. Dans le shadow banking et les dark pools, la sauvagerie est x-fois plus violente que dans les systèmes bancaires déjà eux-mêmes fourvoyés dans leur casus belli permanent sur les marchés financiers mais sous le protectorat public et indéfectible des États. La Governance des non-banques est encore plus furieuse que celle des banques, mais comme pour les banques, leurs Senior Managers ne sont jamais poursuivis par la justice - sauf en Islande après 2008 - en cas de défaillance de leurs systèmes et pour les "événements de stress systémique" dont ils sont seuls responsables et en-dehors desquels ils ont incapables de ressortir. Ils reçoivent en plus une retraite "chapeau". Une retraite-chapeau est une retraite financée intégralement par l'entreprise qui est exonérée, actuellement en France, de cotisations sociales et de la CSG - Contribution Sociale Généralisée. Regardez ci-dessous le banner actuel du FMI et situez les bonhommes. Ce ne sont pas des chatbots. Il faut rendre au Travail ce qui est à l'humain.
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Revenons à la faillite de la banque systémique Crédit Suisse du 15 mars 2023. Il semble que la Finma - l'Autorité helvétique fédérale de surveillance des marchés financiers veuille tout de même de nouveau engager des poursuites contre Crédit Suisse comme en 2012. Elle promet de rendre ses conclusions... dans 1 an. La Finma supervise les activités des institutions financières et assure la protection des investisseurs, la stabilité du système financier suisse et la prévention de la criminalité financière.

Dans les trois § suivants je vous donne deux extraits d'une de mes analyses du 5 février 2012 qui mettent en lumière le fait que les pratiques criminelles financières et de fraudes fiscales qui constituent la majorité de l'activité des banques too-big-to-fail, n'ont jamais cessé depuis 2008 et se sont même gravement amplifiées, bulle échoïque oblige.      >>>     Le 5 février 2012 je vous avais exposé dans >>> Balkanisation de la Zone Euro - 2ème Carry Trade de la Bad Bank BCE, Ex-voto européen du Quantitative Easing, Cartel de l'Euribor comment la Finma allait poursuivre Crédit Suisse pour son activité criminelle de manipulation des cours du Libor au sein de ce qui avait été appelé "l'entente cartellaire entre les banques" >>> Le Libor, l’Euribor et le Tibor déterminent à quelle condition sont couplés des crédits à taux variable, des produits de taux, comme les swaps de taux d’intérêt, les opérations à terme sur taux d’intérêt, les comptes d’épargne et les emprunts hypothécaires, des contrats à terme, des options, des produits financiers dérivés. Le Libor - London Interbank Offered Rate détermine à lui seul $ 272.000 milliards de produits financiers, le PIB de l'EU étant de ~~ 14.5000 milliards. Le Libor sert aussi de référence pour le marché interbancaire japonais. L’Euribor est son équivalent dans la Zone Euro et la BCE l’utilise comme taux de référence. Le Libor, le Tibor et l’Euribor sont définis chaque jour pour des crédits à maturité d’un jour, d’une semaine à 12 mois. Le Libor est la référence pour des crédits libellés en $, en Yen, en £, en Franc Suisse, Couronne Suédoise, Couronne Danoise, en Dollar Canadien, en Dollar Australien, en Dollar Néozélandais. Ce sont les associations bancaires comme la Fédération Européenne des Banques - FEB/EBF, la British Banker's Association qui fixent les taux Tibor, Libor et Euribor. Pour l’Euribor la FEB fait quotidiennement un sondage auprès de 44 banques qui donnent leur sentiment au sujet du taux d’intérêt qu’une Primebank offre à une autre banque qu’elle place au niveau maximal de confiance. Le Libor est une moyenne réelle des taux d’intérêt pour lesquels 19 banques ont réussi à prêter des sommes à des banques jouissant des meilleures bonités et qui ne sont pas obligées de donner en garantie des actifs sous forme d’actions ou d’obligations. Ce sont donc des instituts privés, des traders, qui organisent le fixing d'un taux qui devient une référence officielle sur laquelle s'appuient les marchés et les Banques Centrales comme la BCE, la Fed' et les banques centrales nationales. Ce fixing intéresse tous types de professions, c'est pourquoi l'Union Européenne leur a créé dans toutes les langues de l'Union un site, euribor-rates.eu qui est une mine d'informations utiles. D'après ce fixing sont traités des maturités pouvant aller jusqu'à 50 ans.

Ceci démontre ici aussi que la monnaie n'est pas un service public même si par exemple les consommateurs croient que l'Euro appartient aux européens parce qu'ils voient en lui une charge pondérale et affective à caractère national. En Suisse, la Finma - l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers, mène aussi de son côté son investigation.

Comme Macron avec sa seule casquette, le Conseil fédéral de la Suisse sait tout autant manipuler la Constitution Suisse selon le souhait des marchés financiers. Le rachat par UBS de Crédit Suisse n’a été possible que grâce à certaines innovations législatives, lesquelles ont été décidées et formalisées très rapidement en une petite semaine par voie d’Ordonnance du Conseil fédéral. Crédit Suisse fait partie des banques actives sur le plan international considérées comme étant d’importance systémique au sens de la Loi suisse sur les banques. Leur défaillance porterait gravement atteinte à l’économie et au système financier suisses. Pour cette raison, on dit que de telles banques sont « too big to fail ». Le Conseil fédéral suisse a donc agi en se fondant sur les articles 184 et 185 de la Constitution Suisse concernant la sauvegarde des intérêts du pays ainsi que la sécurité intérieure et extérieure du pays, dispositions qui l’autorisent à adopter des Ordonnances et à prendre les « décisions nécessaires » incontestables. En se basant sur la norme fondamentale du pays – la Constitution étant hiérarchiquement au-dessus des lois – ainsi que sur les législations sur les banques et les fusions, le gouvernement suisse a adopté avec le Droit d'Urgence une Ordonnance du 16 mars 2023 sur les prêts et garanties qui peuvent être accordés par la Confédération et la BNS - Banque Nationale Suisse à des banques d’importance systémique. Le 19 mars 2023, cette Ordonnance a été modifiée par le Conseil fédéral et un Article 10a a été introduit qui permet, pour les banques d’importance systémique, l’exécution de transactions relevant de la loi sur les fusions sans consultation ni décision de la part des Assemblées Générales des actionnaires des sociétés concernées, à condition que ces transactions s’effectuent avec l’accord de la Finma. Le Parlement suisse n'a pas non plus été consulté. Les Suisses qui adorent donc faire des votations pour tout et n'importe quoi, comme par exemple pour construire des tunnels matelassés à escargots sous les routes cantonales avant le prés de Madame Karl. Face à cette guillotine suisse de nature à inquiéter les investisseurs obligataires, les régulateurs de la Zone euro, de Grande-Bretagne, du Canada et de Singapour ont réaffirmé le maintien du mécanisme de cascade de pertes selon la hiérarchie de subordination en cas de Résolution, sans omettre de rappeler "le caractère essentiel des AT1 pour la structure de financement et des fonds propres réglementaires."

Crédit Suisse + UBS est maintenant un géant corrompu encore plus grand du too-big-to-fail avec une somme bilanaire de CHF 1500 milliards, ou bien € 1500 milliards. Soit 224 % supérieure au PIB de la Suisse qui est de 675 milliards. On se rapproche du ratio de l'Irlande et de l'Islande, en situation de banqueroute d'Etat en 2008. En Islande les Seniors Managers de ces banques sont en prison, c'est inédit et unique sur la planète. Pour le reste de la planète, les grandes banques, les moyennes et les petites sont toutes too-big-to-jail, trop grandes pour être jetées en prison. Collusion et prévarication, abus d'autorité, détournements de fonds publics, concussion sont les graves manquements des fonctionnaires, des hommes d'État aux devoirs de leur charge d'astreindre les autorités publiques et leurs administrations au contrôle et à la réglementation des marchés financiers et des systèmes bancaires. Le sauvetage public, lui-même criminel, vient donc de nouveau de se produire en Suisse la semaine dernière en mars 2023 avec Crédit Suisse ou aux USA avec la SVB - Silicon Valley Bank. Au lieu de laisser Crédit Suisse faire banqueroute ou de l'étatiser, les autorités gouvernementales helvétiques et la BNS - Banque Nationale Suisse la maintiennent au stade d'une faillite technique dissimulée et ont poussé Crédit Suisse dans les bras de UBS - Union des Banques Suisses avec les garanties financières publiques de CHF 109 milliards et en dépit de la très grande incertitude sur la future restructuration du groupe UBS avec dedans des vrais morceaux pourris de Crédit Suisse. Les énormes coûts de restructuration viendront, eux aussi, minorer la rentabilité du nouveau groupe UBS.      |     Pix ci-contre et plus bas: Grégory Orekhov, Парк Малевича - Parc Malévitch, Moscou    |    

Je ne cesse de scruter - depuis le jour de l'annonciation de cette nouvelle mort bancaire - la presse française, allemande, anglaise et suédoise. Tout le monde y pousse ses cris d'indignation et manifeste son étonnement circonspect, mais jamais au sujet de ces CHF 109 milliards de fonds de garantie mis à la disposition de UBS par la BNS - Banque Nationale Suisse (100 Mia) et par l'Etat Suisse (9 Mia), et dont une partie a déjà été utilisée par UBS pour couvrir ses frais engagés par le rachat de Crédit Suisse, tout simplement parce que UBS est elle-même un grand corps malade avec pronostic vital engagé en urgence absolue depuis 2008. Àwer, pschüttt, nix sàwe !

Si les plaintes collectives (Sammelklage - class action - actions de groupe) annoncées le 6 et le 16 avril 2023 parviennent à une condamnation, la Confédération suisse pourrait se voir forcée de sortir, en plus de ses CHF 9 Milliards déjà puisés dans son budget, environ CHF 8 milliards (valeur au 17 mars 2023) pour les verser en dédommagement aux détenteurs de ces CHF 16 Milliards en obligations CoCos-AT1 (valeur nominale) qu'elle a ordonné avec l'accord de la Finma à ramener à zéro (valeur de résolution). En ordonnant l'annulation des CoCos-AT1 de Crédit Suisse, la Confédération a surtout voulu 1) éviter l'effondrement de la Suisse comme place financière mondiale, et 2) forcer la main de UBS, elle même en faillite technique depuis 2008. La Confédération a voulu offrir à UBS le cadeau empoisonné à encore moins cher, ce qui s'était ajouté à la dépréciation vertigineuse du cours des actions de Crédit Suisse. Pour UBS c'était un deal quasiment gratuit... du moins tant que la comptabilité réelle, celle du jour, alourdie de la comptabilité-bis des bad-banks, des mauvais encours et du management frauduleux des seniors investment bankers ne sont pas connues. Par contre tout ce monde des commentateurs autorisés crie au scandale de voir tués ces 16 milliards d'obligations CoCos-AT1. Les CoCos-AT1 sont des dettes perpétuelles sans échéance jusqu'à l'échéance de la mort organisée avec le rituel totémique du grand sacrifié. La Finma a favorisé les actionnaires de Crédit Suisse au détriment des créanciers détenteurs de ses obligations CoCos-AT1. Une obligation est une dette de la banque, elle est pour la banque une obligation à la rembourser à celui qui lui a prêté des sous en échange d'un pourcentage annuel ou lors du remboursement. Une action est un titre de propriété de l'actionnaire qui la détient sur la banque. Un CoCo-AT1 est un hybride, une obligation que la banque va une fois, sans savoir quand ni à quelle hauteur, avec ou sans %, rembourser ou transformer en action.

Le coupon des obligations CoCos-AT1qui devait être plus cher a été réduit à zéro et la "carence de capital" de Crédit Suisse a été encore plus violemment remise au grand jour. C'est élégant de parler de "carence en capital" pour une société dont le passif dur ajouté au passif de ses bad banks dépasse l'actif depuis 2008. Cela fait croire qu'une carence alimentaire se compense avec une gélule. Uniquement dans des publications anglophones de JP Morgan Chase ou de Rothschild  Co j'ai trouvé des secteurs linguistiques en tension comme "shotgun wedding" et "insane UBS takeover" qui sont de violentes accusations tout autant contre UBS mais aussi contre la Finma - l'autorité fédérale de surveillance des marchés financiers, contre le Conseil fédéral - le gouvernement suisse, et contre le Conseil National - la chambre basse suisse. Ces trois autorités étatiques ont forcé à modifier pour la circonstance avec des Ordonnances la Constitution fédérale de la Confédération suisse, mais aussi à modifier, sur injonction, le statut juridique des CoCos-AT1 en ne respectant pas la hiérarchie de la subordination "Obligation > Action", ce qui correspond sur le papier à une énorme destruction de valeurs. Dans ce § j'ai tenté de capter tour à tour les champs émotionnels qui parcourent le langage des commentateurs au sujet de la destruction par voie d'autorité étatique des produits hybrides CoCos-AT1 qui étaient sensés témoigner de la garantie du niveau de résilience et de solvabilité de Crédit Suisse. Il a fallu que je me rende directement sur le site de la BRI - BIS / Banques des Règlements Internationaux et que je lise "Bâle III – définition des fonds propres : questions fréquemment posées" mis en ligne par le Comité de Bâle sur le contrôle bancaire: "la possibilité d'imposer des pertes aux investisseurs AT1 sur la base de la continuité de l'exploitation est un élément clé de l'approche réglementaire de Bâle mise en œuvre après la crise financière mondiale de 2008". Mettre en circulation des CoCos-AT1 est pour les banques comme se lancer en automobile sans utiliser le volant. A vélo on peut rouler sans tenir le guidon, mais nous actualisons toujours l'équilibre en temps réel et en toutes circonstances lors de la progression au milieu du décor.

Mon site RzM67 ne dépendant d'aucun donneur d'ordre, ni de donate, ni de suppléments au niveau social, convivial, ni de mimétisme comportemental, j'ai amplifié selon mon tempérament des panneaux d'analyse que j'ai trouvés sur le site S & P - Global Ratings, le site de Sandard & Poor's qui est l'une des quatre principales sociétés de notation financière de la planète. Les spéculateurs étaient de toute façon avertis du write down possible à 100% des CoCos-AT1 puisque les émetteurs de ces produits hybrides sont soumis à l'obligation de publication de leurs statuts juridiques (voir annexe n°5 ci-dessous). Il n'y a donc pas lieu de s'apitoyer sur le sort ni des investisseurs spéculateurs ni de la banque Crédit Suisse. Leur monde de la criminalité financière déprédatrice se célèbre maintenant avec leur lancement d'un nouveau paradigme mutualisé en guise de couverture synergièle: "Hybrides AT1 des banques européennes dans un monde post-Crédit Suisse". C'est imbécile, pour les AT1-CoCos, il n'y a pas une simagrée "post-Crédit Suisse", il suffisait de se conformer aux Recommandations Bâle III et aux processus législatifs et réglementaires nationaux et européens. Mais tous les systèmes étatiques nationaux, européens et américains développaient parallèlement leur énergie à les contourner, les ramollir, les édulcorer, les maquiller, les falsifier. Il faut rendre au langage ce qui est à l'humanité: sa pérennité durable non-conflictuelle. Cette illusion suprématiste [1] des marchés intouchables, dans le cadre du credo de la concurrence libre et non faussée dans une information pure et parfaite, était contreplaquée, pour la forme, par de nombreuses autorités de régulation et de résolution qui ont mis en place depuis 2018 des processus réglementaires et législatifs qui leur donnent une latitude considérable lorsqu'il s'agit d'imposer des pertes aux investisseurs CoCos-AT1 et qui permettent aux autorités d'agir rapidement lors d'une "crise émergente". Il n'y a donc pas lieu de s'émouvoir de la subite modification du 15 mars 2023 de la Constitution Suisse et de la décision de la Finma de casser les CoCos-AT1 de Crédit Suisse 24 heures avant sa faillite et sa cessation d'activités. Bon nombre de ces pouvoirs exigent qu'une autorité désigne une banque comme non viable ou comme approchant le Point de Non-Viabilité (PONV), ce qui déclenche un processus formel de résolution. Bien que la solution du Crédit Suisse, imposée 24 heures avant sa faillite, ne fasse pas partie d'une "résolution formelle", le Crédit Suisse est l'une des très nombreuses banques qui ont émis des AT1-CoCos dans le cadre de contrats qui permettent la conversion du capital ou qui ont des déclencheurs de dépréciation qui pourraient être déclenchés pendant que la banque est en activité. Les instruments AT1-CoCos de Crédit Suisse contenaient avec tous les éléments de langage appropriés un libellé légal qui indiquait clairement qu'un tel événement signifierait une dépréciation complète et permanente à zéro, et qu'aucune dépréciation partielle ou temporaire n'était possible. Avec les faillites simultanées en mars 2023 de SVB - Silicon Valley Bank, de First Republic Bank, de LTCM - Long Term Capital Management, de Signature Bank, de Silvergate Bank, de Crédit Suisse, les investisseurs drogués avec des AT1-CoCos se sont vus rappeler leur extrême vulnérabilité en cas de difficultés d'une banque et leur dépendance à l'égard des décisions prises par les régulateurs et les gouvernements. Greed, greed, greed.

Les deux agences de notation Moodys et S&P's - Standard & Poors qui ont leur siège aux USA se partagent 80% du chiffre d'affaire des services de notation autour de la planète et appartiennent en réalité au même groupe d'investisseurs: The Capital Group, et BlackRock, et Vanguard Group et une douzaine de hedge fonds et de groupes financiers dont Warren Buffet est aussi actionnaire. La notation des États souverains et des entreprises de la planète dépend donc d'un oligopole américain, pays dit de la libre-entreprise dont l'activité principale est de la museler au maximum et de la livrer à quelques spéculateurs initiés.

Les CoCos-AT1 sont des obligations mises sur le marché par les banques avec la conditionnalité de les convertir en actions dans un avenir sans en définir de date de maturité. Ceci est normal, puisque les CoCos-AT1 font partie des Fonds propres réglementaires des banques qui identifient et matérialisent, jusqu'à nouveau désordre, jusqu'à un nouveau viability-event, leur solvabilité et leur résilience. En cas de défaillance d'une banque, les CoCos-AT1 ne sont déclarées comme des pertes qu'après la dépréciation des actions, l'érosion du capital social. C'est toujours lors d'évènements fatals que l'on s'aperçoit que le capital social d'une banque n'a rien a voir avec sa capitalisation boursière. L'érosion de la capitalisation boursière des banques est un indicateur naturel anticipant le comportement des AT1-CoCos. Le capital social d'une banque n'est qu'un bout de papier avec une grosse signature dessus. Rien à voir avec l'emballage du fromage Munster qui a une signature AOC - Appellation d'Origine Contrôlée! L'émission de CoCos-AT1, pour satisfaire aux impératifs de Fonds propres réglementaires de Bâle III, n'est que de la diégétique, un processus de narratologie qui désigne quelque chose et/ou quelqu'un qui fait partie intégrante de l'action du récit: le senior manager et le mensonge qu'il émet pour assoir, assouvir et entretenir sa gloutonnerie face au yield, au rendement.      |       Assurantiel, prudentiel, synergiel, to justify my greed !     |      Sur le papier contractuel, les encours de dettes subordonnées AT1-CoCos auraient dus être essentiels pour protéger les dettes “seniors” de Crédit Suisse en cas de carence de capital. Les CoCos-AT1 ne sont que l'insigne du problème endémique récurrent du système bancaire basé sur la déprédation. Le buyout de Crédit Suisse par UBS a résolu - pour la 1ère fois sur la planète -  l'inverse du libellé contractuel accompagnant l'émission des CoCos-AT1. Le buyout a transformé la narratologie de l'illusion suprématiste des CoCos-AT1 en carré noir sur fond noir, ce qui a semé la panique au niveau mondial et entrainé une dépréciation maximale de ces produits financiers. Les 16 milliards des CoCos-AT1 de Crédit Suisse ont été transformés en 0 CHF. Les obligations CoCos-AT1 ont subitement rappelé à la face du monde qu'elles ne sont que des dettes à vocation de se muter en perte sèche tout en arborant l'illusion suprématiste du carré blanc sur fond blanc, de la virginité à ciel ouvert et à toute épreuve. L'invention-création et la mise sur les marchés financiers de myriades de nouveaux produits financiers dérivés titrisés structurés conditionnels convertibles avec des interminables hiérarchies de risques, de fraudes, de dissimulations sous d'infinies formes et désignations comme les CDS, CDO, CoCos-AT1, ou CumEx, CumCum, etc, constituent l'abus monopolistique des activités des banques too-big-to-fail, vivant sous le régime du proxénétisme aggravé des autorités publiques, étatiques, européennes et de la BCE. Pour consolider l'entêtement spéculatif des systèmes bancaires, le discours spontané qui a surgi depuis ce 15 mars 2023 est "qu'il est actuellement impossible de trouver un substitut aux AT1-CoCos qui permette d’améliorer la solvabilité des banques sans hypothéquer leur faculté à distribuer du crédit à l’économie réelle." C'est idiot, il suffit 1) de commencer à être conforme aux recommandations Bâle III qui exigent au minimum 9% de Fonds propres réglementaires pour les banques systémiques et pour les plus petites, et 2) de stopper la déprédation de l'économie réelle par la spéculation financière hors sol. C'est aussi simple que cela. Ceci ne nous dirigera pas du tout vers la "décroissance", mais nous mènera vers la croissance raisonnée et ordonnée. Vous l'avez compris, les néolibéralisés font selon leurs affinités électives du mot "décroissance" une boîte de Pandore et vous plaque votre nez dedans pour vous étouffer. Le long terme n'existe pas dans leur atmosphère. Sur un site d'investissement conseil j'ai lu >>> "Si les régulateurs ou les investisseurs devaient exiger des banques qu'elles renoncent à cette partie de leur structure de capital, elles devraient alors la remplacer par des fonds propres ordinaires (actions ordinaires qualifiées de Common Equity Tier 1), dont le coût du capital est actuellement estimé à environ 15 à 16%. Cela ne serait ni efficace ni rentable." C'est vrai, le vol à l'échelle humaine par le Greed, greed, greed perdrait en rentabilité et nous pourrions investir dans le durable, l'éco- et le socio-compatible.

Sur le site BCE - Banque Centrale Européenne / Supervision Bancaire, j'ai trouvé le Communiqué de Presse du 8 février 2023 intitulé "La BCE maintient les exigences de fonds propres à un niveau stable en 2023, alors que les banques restent résilientes". Le titre du long Communiqué de la BCE affiche une réjouissance quasi-pascale qui expose des pourcentages pondérés du taux des fonds propres réglementaires des banques, mais il tente, avec deux petits paragraphes, de reléguer à l'épiphénomène la gouvernance dévoyée des banques: "Les constats relatifs à la gouvernance interne font apparaître des préoccupations concernant l’efficacité et la composition des organes de gestion, leur aptitude collective et leur rôle de surveillance. Les principales inquiétudes dans le domaine de la gestion des risques ont trait au manque de clarté des banques au sujet de leur appétence pour le risque et à l’inadéquation de leurs pratiques d’évaluation et de gestion des risques liés au climat et à l’environnement. La BCE a aussi observé que de nombreuses banques allouent des ressources insuffisantes à leurs fonctions de contrôle (gestion des risques, conformité et audit interne). Dans le même temps, de nombreuses banques ne sont pas parvenues à améliorer suffisamment leurs capacités d’agrégation des données sur les risques et de déclaration. Cela a eu un effet négatif sur la qualité des données et la capacité des banques à produire des rapports non standardisés. De nombreux paysages informatiques demeurent fragmentés et non harmonisés, ce qui entrave l’agrégation des données et la déclaration." En un mot, les banques ne font toujours pas en 2023 leur job de gestion et de contrôle de leur solvabilité 15 ans après le krach de 2008, ne savent pas ce qui bouillonne dans leur inferno comptable, mais elles "restent" résilientes en 2023, et, à l'appui de ces amalgames non standardisés de données tronquées et faussées, de maquillages de bilans et de falsifications comptables elles "rassurent" les marchés. La crise généralisé des CoCos-AT1, le 1er des 3 piliers des fonds propres réglementraitres, surtout en Europe avec Deutsche Bank, Société Générale, Natixis, etc vient juste de prouver début mars 2023 le contraire de ladite "résilience" même pas 1 mois après ce Communiqué psychotrope de BCE - Supervision Bancaire. L'illusion informatiste, managériste, fiscaliste et comptable de l'évaluation des fonds propres ne dépasse pas le degré zéro de la réglementation bancaire. Les banques ne font pas leur job de gestion et de contrôle, d'analyse prévisionnelle et communiquent depuis le 15 mars 2023 sur le fait qu'il "est actuellement impossible de trouver un substitut aux AT1 qui permette d’améliorer la solvabilité des banques sans hypothéquer leur faculté à distribuer du crédit à l’économie réelle." En plus simple, les banques ne veulent toujours pas augmenter leurs fonds propres réglementaires conformément aux recommandations Bâle III et travailler pour l'économie réelle. Elles gâchent 90% de leurs moyens dans les flux financiers spéculatifs hors-sol. Si ces 90% étaient investis pour notre planète et l'humain qui l'habite, Greta Thunberg ne serait jamais arrivée sur terre, ni Manès Nadel. Assurantiel, prudentiel, synergiel, to justify my greed, greed, greed. Regarder pas plus loin que le bout de son nez tue la vision d'ensemble. La moitié des Terriens sera myope en 2050. Les occulistes s'accordent sur le fait que la myopie est favorisée par l'augmentation du temps passé en intérieur, le manque d'exposition à la lumière naturelle ou encore une sollicitation excessive de la vision de près.

Les fonds réglementaires propres des banques sont composés de CoCos-AT1. Avec la mise en bière de Crédit Suisse et une liturgie mortuaire passe-partout nous comprenons qu'ils ont vocation à être "incontournables". Mais, pour rappel, chaque banque doit disposer d’un stock de dettes AT1 égal à 1,5 % de ses actifs pondérés par les risques. Les Risk-Weighted Assets - RWAs, ou actifs à risques pondérés, correspondent au montant minimum de capital requis au sein d'une banque ou d'autres institutions financières en fonction de leur niveau de risque. Ce montant se calcule sur la base d'un pourcentage des actifs, pondérés par le risque. La force de la pondération semble être incommensurable chez les Seniors Managers des banques. Il faut pondérer, pondérer, pondérer et s'en fichtre des 9% recommandés par Bâle III. Plus bas je vous dresse l'inventaire complet des prises de risque frauduleuses et criminelles de Crédit Suisse et l'historique de ses scandales depuis 2008. Il semblerait que seule HSBC la dépasse sur la planète (HSBC, groupe britannique: Hong Kong & Shanghai Banking Corporation; chinois traditionnel: 香港上海滙豐銀行 ; chinois simplifié: 香港上海汇丰银行 ). HSBC venait chercher mes étudiants à l'EM-Strasbourg jusque dans les WC avec le PQ sur un plateau d'argent. Dans l'oeil du typhon bancaire, il est superfétatoire d'évoquer la hiérarchie du risque, parce qu'un système assurantiel prudentiel de toute couverture de risque coûte de l'argent et réduit le rendement financier des banques. Dans une rationalité moralisatrice, durable, de développement humain - on voit plus haut que j'ai participé à vélo en novembre 2019 à Stockholm à une manifestation de FFF - Fridays For Future devant le Sveriges Riksdag / Parlement suédois - tout le monde est capable de comprendre que les coûts des couvertures du risque ne sont pas une charge, pas une une cotisation, pas un prélèvement, mais un investissement pour l'équilibre, la santé, la pérennité des systèmes qui mettent à disposition des liquidités et des forces pour le développement humain et sa conservation. Vous l'avez compris, les banques détestent leur job initial de financer au mieux l'économie réelle pour le bien, le bien durable de tous. La scansion spéculative des banques correspond à la jubilescence du make-the-money-move... and let the people die. A ceci j'opposerai toujours - till mitt sista andetag - jusqu'à mon dernier souffle comme le dit la Nobel française de littérature, Annie Ernaux - que de 54 à 71% des électeurs inscrits ont snobé 15 fois les urnes aux P&L 2017, le 26 mai 2019, en 2020, en 2021, aux P&L 2022. La responsabilité originelle du fracas humain revient aux électeurs inscrits. Les élécteurs inscrits sont les 1ers responsables. C'est facile de rester en capacité de se débriefer soi-même, les alternatives démocratiques et parlementaires et pour une VIème République existent. C'est drôle, j'ai cherché RWAS sur Wiki et j'ai trouvé: "RWAS, Reducing Wild-Animal Suffering. La souffrance des animaux sauvages est la souffrance vécue par les animaux non humains dans la nature par des causes telles que les maladies, les parasites, les blessures, la famine, les catastrophes naturelles, et la prédation. Certains penseurs se sont demandés si nous devrions accepter les torts subis par les animaux sauvages ou tenter d'agir pour les prévenir. Le fondement moral pour les interventions visant à réduire la souffrance des animaux sauvages peut être basé sur le concept de droits ou sur celui de bien-être. Du point de vue de la théorie des droits, si les animaux ont un droit à la vie ou à l'intégrité physique, l'intervention pourrait être nécessaire pour empêcher que ces droits soient violés par d'autres animaux. Du point de vue de la théorie du bien-être, un devoir d'intervenir peut être établi s'il est possible de prévenir une portion de la souffrance sans en causer davantage. Les défenseurs de l'intervention dans la nature soutiennent que la non-intervention est incohérente avec chacune de ces approches."

L'intervention de la Finma, de la Banque Nationale Suisse et de l'Etat suisse pour organiser un sauvetage factice de Crédit Suisse, de l'animal sauvage non humain, ne convainc pas les marchés financiers. Le cours de l'action de UBS a aussi gravement chuté depuis une semaine... comme pour la Deutsche Bank avec moins 35%, bien sûr. L'exemple d'UBS reste instructif. Si les cours des CoCos-AT1 baissent, la résilience des banques baisse. Avant la crise financière des années 2007 à 2009, l'UBS était considérée dans le secteur comme l'une des meilleures banques du monde, sa réputation étant juste surpassée par celle de JP Morgan Chase ou de Goldman Sachs. Peu de temps après, l'UBS était au bord de l'effondrement et son sauvetage avait nécessité une aide gigantesque de l'État suisse. UBS s'est depuis effectivement mieux relevée que Crédit Suisse, sans connaitre le bilan des deux banques.

Après ce naufrage définitif en un éclair de Crédit Suisse en mars 2023, les langues se délient: "pour toute personne un tant soit peu avertie, les faiblesses flagrantes d'un Crédit Suisse tout simplement mal géré étaient visibles depuis longtemps, même si les chiffres clés pertinents et du bilan comptable pour l'évaluation par les autorités de surveillance, Finma et Comco, semblaient acceptables sur le papier." Je vous l'ai exprimé plus haut, il ne faut pas confondre capital social, les actions émises et détenues, et capitalisation boursière, la valeur à un temps-x de ces actions. La volatilité peut devenir effrayante et mettre à jour des comorbidités structurelles à caractère létal, mais mises sous le boisseau par les seniors managers des deux banques UBS et CR. La réalité est pire. Crédit Suisse passait il y a encore 2 semaines pour être une banque surcapitalisée alors qu'elle s'enfonçait depuis 2008 de plus en plus dans sa faillite technique, même en sortant de sa comptabilité la génération spontanée de ses cadavres pour les cantonner, les défaire dans sa bad bank. Crédit Suisse et Deutsche Bank laissaient même entendre une possible fusion entre elles, ce qui n'avait jamais empêché l'évolution des cours des actions à long terme vers un déclin simultané. J'ai aussi lu aujourd'hui dans La Tribune de Genève des propos plus énervés: "En se déclarant prêt à mettre sur la table plus de 200 milliards pour sauver la fusion Crédit Suisse-UBS, que davantage de vigilance de la part de la FINMA, depuis des mois et même des années, aurait sans doute permis d'éviter, mais il aurait fallu pour cela qu'elle joue son rôle régulateur, au lieu de céder devant des lobbies prédateurs, repus d'incompétence et d'arrogance. On constate que de telles instances, plutôt que d'œuvrer en vue du bien public, cherchent prioritairement à satisfaire la cupidité de quelques-uns, à se mettre au service d'une minorité privilégiée trop influente grâce à ses puissants lobbies." La Tribune de Genève n'est pas non plus bolchévik.

Le 31 décembre 2009 je vous avais traduit le rapport de Ralph Nader: "Sold Out: How Wall Street and Washington Betrayed AmericaLiquidation totale: Comment Wall Street et Washington ont trahi l'Amérique". Observons le comportement de la Finma suisse, l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers, au regard des 12 décisions majeures qui avaient conduit aux USA au cataclysme financier de l'année-Lehman 2008 et rappelons-nous que la "monnaie politique" du secteur financier et les 3000 lobbyistes avaient dicté la politique financière de Washington >>>

>>>  La dérégulation financière a conduit directement à l'effondrement économique actuel. Pendant les trois dernières décennies, les régulateurs gouvernementaux, le Congrès et l'Exécutif sur la base du bipartisme, ont continuellement érodé le système de régulation dont l'activité est de restreindre le secteur de la finance afin qu'il ne tende pas à agir de manière discrétionnaire en fonction de visions propres les plus excessives. Ces douze points suivants révèlent comment l'industrie a exercé une pression qui a conduit à la dérégulation et à ses conséquences:

  1. Le Congrès a révoqué en 1999 la loi Glass-Steagall passée en 1933 pendant la Grande dépression pour interdire les banques de fusionner les activités (banque de dépôt, banque d’investissement, assurances), une fusion qui est à l’origine de la grande crise financière 2008-2009.
  2. L'administration Clinton avait empêché la Commodity Futures Trading Commission de réglementer les produits dérivés, ce qui est devenu le fondement des spéculations massives
  3. La règle de régulation qui autorisait l'imputation hors bilan, une passade qui permet aux banques de cacher leurs dettes.
  4. Le Congrès a interdit en 2000 la régulation des produits financiers dérivés quand il a adopté la loi Commodity Futures Modernization Act.
  5. La Securities and Exchange Commission (SEC) a adopté un principe d'auto-régulation pour les banques d'investissement ce qui leur permet de s'engager dans un niveau d'endettement bien plus élevé
  6. Les règles adoptées par les régulateurs généraux sur la demande de l'industrie de la finance permettent aux banques d'investissement de déterminer elles-mêmes leurs exigences de réserve de fonds propres, qui est calculée sur leurs propres 'modélisations de l'évaluation et du management' du risque [ ndtr: conformément aux recommandations de Bâle 2 et de IFRS ]
  7. Au début des années 2000, les régulateurs fédéraux ont refusé de bloquer les pratiques de l'octroi des crédits généralisés et déprédateurs, en ne publiant pas des régulations appropriées ou en ne renforçant pas des régulations existantes.
  8. Les régulateurs de la Fed' avait revendiqué le pouvoir de supplanter la législation fédérale sur la protection du consommateur qui aurait pu avoir réduit l'effet de prédation des crédits et des autres pratiques abusives.
  9. Les règles fédérales de prévention des victimes de crédits abusifs contre des entreprises de contentieux qui rachetaient aux banques leurs crédits qu'elles ont octroyés à l'origine.
  10. La Fannie Mae et la Freddie Mac se sont agrandies au-delà de leur activités managériales et sont entrées dans le marché des subprimes, ce qui a coûté in fine aux contribuables des centaines de milliards de $.
  11. L'abandon des principes de régulation anti-trust a permis la création de méga-banques qui sont too-big-to-fail et qui se sont engagées dans des pratiques bien plus risquées que des banques de plus petite taille.
  12. Engluées dans des conflits d'intérêts, les agences de notation privées ont évalué de manière erronée la qualité des titrisations basées sur les subprimes et autres crédits hypothécaires; en 2006 une loi avait privé du pouvoir la SEC et empêché la régulation des entreprises. <<<

La "monnaie politique" du secteur financier, les 3000 lobbyistes, Goldman Sachs avaient dicté la politique de Washington en matière d'industrie financière: le 25 février 2010, Christopher Dodd a réussi à pousser le Sénat US à bloquer la Volcker Rule, la réforme d'Obama, qui devait interdire les banques de dépôts d'avoir des activités de spéculation sur les fonds propres. Obama avait en vain tenté de ramener la Loi Glass Steagall, abrogée par Clinton pour interdire à nouveau, avec la Volcker Rule, les banques universelles en leur imposant à nouveau le démantèlement des activités bancaires, à savoir dépôt, investissement, assurance. Dodd fanfaronnait dans tous les médias en déclarant que  "le travail de lobby pour garantir la concurrence libre et non faussée auprès des 'Nouveaux Démocrates' a été couronné de succès". Clinton est à l'origine de la totale libéralisation des marchés financiers.

La faillite spontanée en mars 2023 de la banque régionale SVB - Silicon Valley Bank n'étonne pas au regard de l’allègement des mesures de régulation pour les banques moyennes américaines mises en place par Trump, imité sur toute la planète.

Les petites banques ne sont plus non plus soumises aux stress tests qui auraient pourtant révélé leurs problèmes structurels. Plus bas nous verrons pour la banque systémique Crédit Suisse que le régulateur suisse ne soumet plus ses banques des plus petites aux plus grandes au stress test et qu'il publie des papiers de plaisance très arrangeants qui sont des falsifications publiques de connivence. Juste avant sa faillite ultime Crédit Suisse ou Silicon Valley Bank satisfaisait à tous les critères les plus actuels des ratios prudentiels et assurantiels de résilience, mais... Mais les États-Unis et l’UE avaient adopté sous Trump des exemptions substantielles au dispositif Bâle III convenu au niveau international en 2019. 1) Aux États-Unis, Bâle III ne s’applique pas aux banques de petite et moyenne taille, la loi votée en 2018 par le Congrès relève le seuil prudentiel des banques de $ 50 à $ 250 milliards. 2) L’UE a adopté en 2021 le "Paquet Bancaire" qui s’applique à la fois aux grandes et petites banques, mais les exigences de fonds propres sont même significativement inférieures à celles envisagées par le dispositif de Bâle III !

La Commission Européenne de Ursula von der Leyen affirme: "Le Paquet bancaire vise à finaliser la mise en œuvre du dispositif de Bâle III, et à renforcer la supervision du système bancaire" mais les retards dans la mise en œuvre de certaines mesures fondamentales "to bolster big banks taken after the 2008 crisis", en particulier le “Plancher de capital” (Output floor), risquent de nuire à la concurrence entre petites et grandes banques et à la stabilité financière au sein de l’UE. Mais la Commission Européenne a décidé de ne pas adopter d’exigences de fonds propres au titre du “Premier pilier - Pilier 1 - Tier 1  - T1” pour s’attaquer aux risques systémiques. La Commission Européenne a insisté pour que les autorités de surveillance et les banques effectuent régulièrement des tests de résistance/résilience et elle a en même temps affirmé que "les limites méthodologiques pouvaient nuire à l’utilité de comprendre la nécessité d’adopter des politiques prudentielles ciblées et, par conséquent, de calibrer les éventuels instruments prudentiels". La Commission Européenne se fixe ainsi l’objectif contradictoire de "renforcer la résilience", sans augmenter de manière significative les exigences de Fonds Propres.

Nous sommes tous témoins, au moins depuis la révocation du NON-NO-NEJ en 2005 contre le TCE -Traité Constitutionnel Européen, de la mise en scène démocratique hallucinogène de la "concurrence libre et non-faussée dans un système d'information pure et parfaite". Voir mon analyse du 29 juin 2006: Putsch UMP/UDF à Strasbourg: les eurodéputés français annulent le NON du Référendum du 29 mai 2005. Les produits financiers titrisés, structurés, subordonnés CoCos-AT1, encore appelés Obligations Convertibles Conditionnelles assorties d’un seuil de déclenchement Contractuel lié au ratio d’adéquation des fonds propres de l’émetteur, sont des injections d'héroïne pure dans la comptabilité des banques et des systèmes financiers destinés à établir le Pilier 1 - Tier 1, c'est à dire le 1er étage des Fonds propres réglementaires qui devraient donner une illusoire idée de la capacité de résilience des banques. Les CoCos-AT1 sont sur les marchés financiers les obligations les plus risquées qui existent et dont la volatilité dépend tout autant de facteurs exogènes de l'économie. Et c'est à ces produits financiers que l'on affecte la fonction d'épaissir le coussin des Fonds propres réglementaires d'une banque pour lui donner une image de sa haute résilience. CoCos-AT1 est le nouvel insigne apophantique des organisateurs de notre société moderne, enfin jusqu'à la faillite le 15 mars 2023 de Crédit Suisse adossée au nouveau game changer de l'afterwork post-Crédit Suisse. Des CDS/CDO aux CoCos-AT1, le seul art à même de rendre manifeste la société moderne et de faire que pour nous, hommes, il y a un monde auquel la pratique artistique de l'ingénierie financière est l'origine même de l'humanité.

En cas de défaillance, les banques doivent d'abord puiser dans ce Pilier 1. Autrement dit les CoCos-AT1 sont des produits financiers à vocation d'être non-remboursables. Ceci prouve qu'au lieu de garder un fonds d'actifs réels pour renforcer le bilan, les banques ont, comme pour les CDS/CDO, externalisé leur propre risque sur les marchés financiers en inventant-créant-émettant de nouveaux produits financiers. Et en fin de vie, les banques re-externalisent encore une fois ces CoCos-AT1 en en faisant des mix de CDS, si elles en ont encore le temps. Crédit Suisse n'a plus eu le temps de se refinancer avec des CDS - Crédit Default Swap, ces instruments financiers censés "vraiment" protéger en cas de faillite. Leur coût était poches du stade de détresse; à plus de 870 points le risque de défaut était à plus de 60 %. À 1 000 points, le monde financier considère que c’est fini. Klappe zu, Affe tot. Shut the lid, monkey dead. Cette subite contagion baissière s’est étendue à toutes les grandes banques européennes. Toutes ont dévissé en quelques heures, l'événement a fait couler les actions et plus de 60 milliards d’euros se sont volatilisés. L’action BNP Paribas, a dû être suspendue à un moment tant les ventes étaient fortes et a perdu 9,7 %. Le cours de la Société Générale a plongé de 11,8 %, celui du Crédit Agricole de 5,8 %. La Deutsche Bank a chuté de 9,3 %, UniCredit de 9 %, Santander de 6,2 %. L’indice des valeurs bancaires européennes était en chute de plus de 16 % par rapport à la semaine précédent la faillite de la SVB. La crise traversée depuis mars 2023 par le secteur bancaire avec les CoCos-AT1, qui sont des dettes super-subordonnées dans la structure du passif d'une banque, a fortement ébranlé la confiance des investisseurs vis-à-vis de cette classe de produits financiers pourtant créée pour aider les banques à faire face à des problématiques de solvabilité ou de liquidité avec la prestidigitation du gonflement des Fonds propres réglementaires. Il y a 2 ans le gestionnaire de portefeuille senior de Crédit Suisse publiait sur la page du Support Marketing du site de sa banque: "Les CoCo se sont depuis imposées comme une composante à  part entière des réformes réglementaires successives qui ont permis d’améliorer significativement le profil de risque des banques en renforçant considérablement leurs ratios d’adéquation des fonds propres et en réduisant la volatilité inhérente de leur capital. Le marché des CoCo pèse actuellement 200 mia EUR". Sois apophantique ou casse-toi, ce n'était qu'une "hémorragie boursière". Un petite perfusion? A emporter ou à consommer sur place?

L’accord international de 2019 sur la finalisation du dispositif de Bâle III prévoyait une mise en œuvre complète pour 2028, donc... 20 ans après 2008, après le début de la crise financière mondiale. La Commission Européenne propose depuis 2021 d’accorder aux banques européennes un délai supplémentaire de 2 à 4 ans pour mettre en œuvre la mesure du Plancher de fonds propres réglementaires, indispensable pour garantir la stabilité financière et les conditions de concurrence équitable entre les petites et les grandes banques.

Avec les lock-down du Covid 19, la guerre en Ukraine, et bientôt à Taïwan [2] , l'inflation galopante, les incertitudes macroéconomiques croissantes, la planète qui éclate, ces retards sont un marathon collectif vers la mort, un dead run, en reportant les risques bancaires, spéculatifs sur les citoyens et en encourageant les instances de contrôle et de régulation des marchés financiers à également abaisser leurs exigences.

Il y a encore pire à vous annoncer. La Commission Européenne propose effectivement d’introduire le Plancher de capital à partir de 2025... mais en accordant une période de transition jusqu'en 2030. Cela est totalement contraire au dispositif de Bâle III, qui prévoit l’adoption complète du plancher de capital d’ici à 2028. Pour certaines catégories de risques, la proposition de la Commission Européenne prévoit des périodes de mise en œuvre progressive encore plus longues, allant jusqu'en 2032.

Dans un monde en pleine mutation climatique et géopolitique, où les risques macroéconomiques exogènes ne cessent de se multiplier et de s'amplifier, cela est criminel. La "monnaie politique" des dispositions du texte du Paquet Bancaire de la Commission Européenne veut, quoi qu'il nous en coûte, à nous, rassurer les banques en fermant l'oeil sur leur risque endogène de leur management boostant à outrance leur course au rendement immédiat à très court terme plutôt que d’améliorer leur surveillance en limitant le pouvoir discrétionnaire des autorités de surveillance d’imposer des Exigences de fonds propres, de Plancher de capital et des amortisseurs de choc pour les risques systémiques exogènes.

Le Paquet Bancaire européen impose à toutes les banques européennes, de la plus petite à la banque systémique, des normes et des exigences prudentielles face aux réserves réglementaires sur fonds propres. Les Recommandations Bâle III ne visent que les banques systémiques en les suppliant d'avoir des fonds propres réglementaires à hauteur. de 9%... qui ne sont de toute façon pas, et de très loin, atteints. En 2023, On tourne autour de 4 à 5%, ce qui est un progrès considérables puisque Bâle II recommandait 1 à 2%. Mais malheureusement pour la résilience et la solvabilité des banques européennes, le Paquet Bancaire européen n'attend qu'un niveau global de capitalisation, ou bien le output floor, ou encore le plancher de fonds propres réglementaires, le ratio de solvabilité sur fonds propres de base, qui est largement en dessous des 9% des Recommandations Bâle III. En effet, la Commission de Bruxelles argumente qu'il est nécessaire de répondre "aux spécificités de l'économie de l'UE". Il existe depuis l'année-Lehman 2008 d'énormes débats, dictés et pilotés par les lobbys bien sûr, au sujet de ce qui est à entendre par "fonds propres de base", par la méthode de pondération des actifs, par l'empilement des piliers des types d'actifs de réserves, et par ces "spécificités européennes". Toute cette glossolalie pour noyer le poisson et toujours et encore pour sponsoriser depuis les autorités publiques la spéculation financière, et donc le banking, le shadow banking et le dark pool.

Chaque système bancaire a son secret de fabrique, son ingénierie financière avec laquelle il échafaude ses pondérations pour évaluer-cacher son risque et répandre son information occultée et imparfaite dans le régime de la concurrence canalisée et dévoyée. Si vous vous souvenez, dans les années qui suivirent 2008, n'importe qui dans la rue et dans les chaumières connaissait la signification du terme "stress test" qui était dans toutes les bouches et sous toutes les plumes des médias. La bolomancie Bolloré-Lagardère-Niels-Kretinsky n'y faisait pas des tirs de barrage, bien au contraire. Il leur fallait canaliser les inspirations des gens, isolés ou en foule. Même en amitié ou dans les familles, tout le monde soumettait ses proches, ses conjoints, sa meuf, son mec, au stress test. Les rituels sociétaux et médiatiques de l'engagement de la réalisation du stress-test à venir, de la réalisation du stress-test en cours, de l'annonciation d'un constat amiable à présomption d'innocence, du soulagement de la déclaration lumineuse de la bonne santé dénuée de toute comorbidité, permettaient de manière cyclique d'assourdir vigilance et conscience. Les fanfares du stress test étaient comme un téléthon à répétition. Pour UBS + Crédit Suisse, il y a une absence totale de résilience, et il ne vous étonnera pas qu'un stress-test récent n'existe pas pour UBS ou Crédit Suisse, et qu'il n'y aura pas à attendre de stress test de UBS + Crédit Suisse fusionnés, comme par exemple pour Société Générale, BNP Paribas, Deutsche Bank etc.

Les derniers stress-test remontent à... plus ou moins 10 ans. Autant que je me souvienne, les derniers stress-tests, bien sûr publiés sans signalements particuliers, sont de 2014. Par contre les médias ont agité la planète encore longtemps après avec les noms de Madoff et de sa "pyramide Ponzi", mais aussi d'employés de banques choisis au doigt mouillé comme Abodoli ou Kerviel qui avaient joué en fin de compte un rôle mineur par rapport à la criminalité financière planétaire de toutes ces banques universelles too-big-to-fail et même plus petites. La Société Générale avait préféré faire des procès contre son employé Kerviel, UBS avait préféré faire des procès contre son employé Abodoli, en faisant croire que la direction de la banque, les Senior Managers, n'étaient pas au courant. Oups! Aujourd'hui, le 2 avril 2023, la Tribune de Genève publie de nouveau un article racoleur titré >>> "La saga de l’arnaque Madoff ressurgit en Suisse." Mon analyse très documentée du 3 novembre 2014 >>> La BCE maquille le nouveau stress-test 2014 des banques en Europe / Blanchiment des faillites en vue du TTIP / TAFTA.

Il y a 10 ans, le 25 janvier 2013, je vous avais écrit >>> Deutsche Bank crée des milliards de nouveaux produits financiers titrisés / Concours Internet des actifs les plus toxiques - Finance Watch - Weed - Share. L'action de la Deutsche Bank avait perdu en 2008 presque 100%, de 150 € à moins de 8 €, et avait parfois pu remonter ces 15 dernières années à ~~ 14 € et est retombée ce WE à 8 €. Du point de vue de la somme bilanaire, la Deutsche Bank était jusqu'à 2008 la plus grande banque du monde avec € 2000 Mia. N'oublions bien sûr par Société Générale, BNP Paribas, etc. Ces banques ne présentent plus tout à fait en 1er les produits financiers titrisés en vogue avant la crise de l'année-Lehman 2008 comme les macédoines de bundles de CDS/CDO, CDS^2, CDS^3, CDS Square/CDO Square, CDS Cube/CDO Cube etc, donc des produits titrisés sur des produits titrisés sur des produits titrisés dont on ne peut plus suivre la chaine du froid cadavérique, pas même les banques elles-mêmes. Des aliens créés et génétiquement manipulés par la concupiscence des financiaristes bancaires. Dans la narratologie de l'ingénierie financière un CDS est encore appelé "dérivé de crédit assurantiel" parce qu'il est sensé être une "assurance contre le risque de crédit", un "instrument de couverture contre un défaut de crédit". Et comme un crédit est vendu comme étant moins risqué, d'après les modèles internes du calcul et de pondération du risque des banques, les banques s'autorisent à avoir moins de fonds propres réglementaires, d'économiser des fonds propres réglementaires, et de mettre encore plus d'instruments financiers spéculatifs en circulation centrifuge et multipliée avec un énorme effet de levier.  Pix: stress-test, Paris, 14 avril 2023 |  

Les CDS/CDO sont des produits financiers titrisés adossés sur des crédits et de la dette: des couvertures de défaillance, des dérivés sur un événement de crédit - credit crunch, des permutations de l'impayé, inventés par JP Morgan qui avait fait faillite en 2008. L'intérêt pour le vendeur de CDS est que la maison soit le plus proche du brasier avec une forte probabilité de prendre feu pour vendre une protection dont le spread, la prime, est élevé. L'intérêt pour l'acheteur de CDS est que la maison parte en fumée, qu'il y ait l'événement de crédit, le défaut de paiement, la faillite. L'acheteur touche après la réduction en cendres une forte compensation. Plus le risque de défaut, de mise à feu, augmente, plus la prime augmente. Acheteurs et vendeurs ont tout intérêt à miser sur les incendiaires et à jouer avec le feu. Le jeu est d'inciter le pyromane. Les CDS qui profèrent l'idée d'une protection de risque et même de risque systémique et qui pondèrent à la hausse la valeur que l'on s'imagine des fonds propres réglementaires des banques, ne sont donc que des instruments de haute et violente spéculation; le dérivé est la dérive vers l'écueil. Le CDS est la liturgie avec le diable dans la communion qui vous enfonce l’hostie en bouche en léchant les babines. A côté des CDS, les ABS, les MBS, les RMBS sont tout autant des titres négociables dérivés de la titrisation adossés sur un pool de crédits. Personne ne sait où est le swimming pool, ne connait ses bords, ne sait localiser, définir et évaluer le risque visé par les CDS devenus des produits indépendants du risque. Mais tout le monde spécule furieusement sur du risque. Greed, greed, greed. Tous les acteurs, acheteurs et vendeurs, sont bonimenteurs, il n'y a plus place pour un autre dictionnaire. Le langage est mort. Les CDS étaient la cause de la chute, le 15 septembre 2008, de AIG - American International Group, l'un des leaders mondiaux de l’assurance et des services financiers. AIG avait été l'une des sources de la diffusion incontrôlée des risques de crédit, les CDS. Le marché des CDS était passé de $ 903 milliards en 2000, à  6 396 milliards de dollars à fin 2004 à 57 894 milliards à fin 2007, prenant le caractère d'une bulle financière. La banque Lehman Brothers était le premier acteur sur ce marché jusqu'à sa faillite qui est à l'origine du krach financier de 2008 appelé aussi "année-Lehman 2008". AIG étant too-big-to-fail avait été sauvée avec la helicopter money, le QE - Quantitative Easing de la Fed', mais la banque Lehman avait été lâchée. AIG est l'un des plus grands assureurs en assurance commerciale et industrielle et propose des assurances dommages, assurances-vie, assurances retraites, assurance prêt hypothécaire et d’autres services financiers et Black-Rock est l'un de ses actionnaires. L'illusion suprématiste du ciel ouvert à toutes les potentialités jusqu'au trou noir. Seule la mort n'est pas une volatilité.

En résumé, le vendeur de protection vend une protection pour un produit qu'il ne possède pas, et l'acheteur de protection achète une protection pour un produit qu'il ne possède pas. Leur job dating est leur moment privilégié adossé sur le mensonge à l'appui duquel vendeur et acheteur échangent autour d'un risque proposé et des compétences recherchées pour le déclencher. Greed, greed, greed.

"CDS" est un épitre dédicatoire voué au rendement maximal capturé avec la cupidité adossée sur la déprédation de l'économie réelle. Les CDS ne font pas partie intégrante des fonds propres réglementaires, ils n'en transforment que le visage en embellissant leur contours comme par télékinésie de magnétiseur. La crise financière de 2008 a été la célébration infernale du krach des CDS au niveau mondial. Mais à la suite de 2008, vendeurs et acheteurs de produits financiers mettent en avant leur game changer, une nouvelle classe de produits structurés comme par exemple les CoCos-AT1 qui sont voués au rendement et, plutôt en fin de vie quand cela commence à sniffer la mort, ils sont rattrapés par des CDS. Rendez-vous compte, les AT1, appelés produits "structurés", sont des produits financiers... sans échéance que les banques peuvent "suicider" quand cela les arrange, surtout dans une trappe climatique allant de la faillite technique, comme depuis 2008, jusqu'à la banqueroute ultime comme de nouveau à partir de 2023. Les AT1, des produits hybrides entre obligations et actions, en tant que "Pilier 1 - Tier 1", des produits "subordonnés", comme le sont les CDS/CDO. Mais subordonnés à quoi? Certes, ici actions et obligations sont hybridés génétiquement, mais ces produits sont subordonnés au calcul hypothétique des banques de prévoir de se délester le plus rapidement possible de leurs activités à risque pour minimiser au maximum leurs pertes et dettes à imputer dans leur comptabilité en cas d'impact direct ou collatéral, par drone ou par missile transcontinental à combustible solide, et même par arbalète. Ce qui ne fonctionne jamais depuis 2006, depuis 2008, depuis mars 2023, mais on appelle ceci une gestion assurantielle prudentielle.

Au lieu de s'équiper d'outils pour se préparer à être capable d'absorber ses pertes financières, le système financier et bancaire entasse ses modélisations d'ingénierie financière pour phagocyter les marchés financiers. Cette collectivisation privée bancaire est boostée par les Etats Providence Bancaires et l'Europe Providence Bancaire. Comme en France avec la Loi Sapin 2 du 10 décembre 2016, les législations européennes ou américaines autorisent l’émission par les banques de nouveaux titres représentatifs de dette, Tier 3, AT1, CoCos, etc pouvant absorber des pertes éventuelles. Les banqueroutes simultanées de 2023 de Crédit Suisse, de Silicon Valley Bank, de LTCM - Long Term Capital Management, de Signature Bank, de Silvergate Bank viennent de prouver que même avec des instruments d'ingénierie financière de dernier cri - ce qu'étaient les CDS/CDO en 2008 -  les banques sont incapables d'absorber leurs pertes. Les CDS/CDO étaient partis en fumée en 2008, les AT1-CoCos partent en fumée à partir de 2023.

Les AT1-CoCos, subordonnés, structurés etc, dont les cours sont définis par l'Euribor et le Libor, sont toujours des instruments de crédits, vendus sous forme OTC - Over The Counter de gré à gré sous la table entre privés et loin du regard du régulateur des marchés et dans le shadow banking et le dark pool.

Le modèle économique de la Deutsche Bank était et est juste fondé sur les produits financiers titrisés, CDS/CDO/LBO/OTC/RMBS et les CoCos-AT1, etc... Mais... la filiale DWS - Deutsche Asset Management, un gestionnaire d'actifs à la BlackRock et détenue à 100% par Deutsche Bank, n'est qu'un hedge-fond réalisant, dans le cadre du shadow banking, 94% des opérations de la Deutsche Bank. Bien sûr la Deutsche Bank était dans cette comorbidité contaminée en tête du cartel qui avait triché en manipulant le Libor et l'Euribor et de la fraude fiscale aux dividendes des CumEx/CumCum. La DWS est la façade pour la Deutsche Bank, une société-écran au même titre que les sociétés-boîte aux lettres des Îles Caïmans. La Deutsche Bank octroie des crédits et en externalise les risques dans sa filiale DWS pour en imprimer en 3D des produits structurés, titrisés, adossés sur ces crédits à la dérive.

Dans les revues financières, qui tentent un simulacre de transparence intime, le "shadow banking est un système opaque où l’information n’est pas transparente et où s’affirme la non-traçabilité des risques". Les néolibéraux qui nous remplissent le cerveau avec "l'information 1) pure et 2) parfaite de la concurrence 3) libre et 4) non faussée" ont tout faux. Comme je vous l'ai expliqué plus haut, même les banques et les acteurs financiers ne sont plus capables de retracer et de remonter à la source de leurs produits dérivés des crédits, qui sont des macédoines de produits titrisés et structurés les uns sur les autres une fois, deux fois (Square), trois fois (Cube) etc.

Selon la revue Capital, "le shadow banking (banque de l’ombre) désigne les activités d’entités participant au financement de l’économie, sans appartenir au circuit bancaire traditionnel régulé." Les secteurs linguistiques en tension, "participant au financement de l'économie" et "circuit bancaire traditionnel régulé" sont des enfumages apophantiques. Comme nous l'avons vu ci-dessus, selon le FMI, 90% des flux financiers ne correspondent qu'à de la spéculation financière hors-sol, et comme nous le reverrons ci-dessous, tous les systèmes de régulation, de contrôle et de réglementation des marchés financiers ne sont que des instruments de papiers édulcorés dans les faits et les pratiques pour satisfaire aux lobbies et à la monnaie politique. Le shadow banking est constitué par la myriade d’intermédiaires financiers (hedge funds, fonds de titrisation, fonds monétaires, capital-investissement, trusts, gestionnaires d'actifs comme BlackRock - le modèle existentiel cher à Macron - collectant et gérant des fonds sans appartenir aux établissements de crédit contrôlés par les superviseurs. Une fois des capitaux levés sur les marchés financiers ou par emprunt, ces entités fournissent des capitaux à des demandeurs de fonds. Proche de l’intermédiation d’une banque classique, cette activité de financement palliatif s’en distingue dans la mesure où, n’étant pas régulée, aucun filet de sécurité n’est tendu en cas de problème, de faillite, de liquidité, etc. Le shadow banking est apparu dans les années 1980 avec la titrisation et la structuration de dérivés de crédits. Il s’agit d’une technique consistant à sortir les actifs les plus risqués (crédits, etc.) du bilan d’une banque, puis à les revendre à d’autres investisseurs via un fonds de créances spécialisé.

Depuis, le shadow banking n’a pas cessé de s’étoffer. En réalité, personne sur la planète, n'est capable d'évaluer le montant des encours des actifs qui sont en orbite autour de la planète. On parle de 100.000 à 150.000 milliards de $. Cette suramplification des encours est aussi principalement due à l'inflation de la (dés)Intelligence Artificielle qui met en interaction automatisée et robotisée tout et n'importe quoi et... les... forces de ce mal. Le PIB de l'EU est de € 14.500 milliards. En 2013, l'estimation des encours du shadow banking s’élevait à $ 75.000 milliards, soit un montant légèrement supérieur au PIB mondial de $ 72.000 milliards, en 2002 il était estimé à 21.000 milliards de dollars.

En se basant sur l'affirmation du FMI, selon laquelle 90% des flux financiers de la planète ne relèvent que de la spéculation financière hors sol sans lien avec l'économie réelle, nous pouvons facilement penser que ces 100.000 à 150.000 milliards véhiculés dans le shadow banking sont une base tangible de réflexion. Pschuuut, surtout ne dites pas que c'est une Pyramide Ponzi. Depuis la crise de 2008, il y a d'abord eu une récession mondiale, mais le rattrapage économique n'a pas été une croissance économique, puis il y a eu le lock-down et le freinage du Covid 19 et maintenant la guerre en Ukraine. Il n'y a pas eu de croissance économique, il n'y a eu qu'un PIB fictif et furtif dédié aux initiés. Avez-vous connu, vous-mêmes, de 2002 à 2023 une croissance du niveau de vie de 500 à 700% parallèle à la croissance du niveau des encours du shadow banking? Non. Nous n'avons connu qu'une démonétisation de notre travail et de nos salaires, de nos services publics, de nos infrastructures, des hôpitaux, du rail, de EDF, de notre indépendance énergétique, et l'accroissement monstrueux du nombre des personnes vivants en dessous du seuil de pauvreté: 9 millions en France, dont + 1 million depuis le Covid-19.

En France, c’est le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) créé en 2013, qui s'intéresse au shadow banking. L'unique cause des faillites de Crédit Suisse, de Silicon Valley Bank, de LTCM - Long Term Capital Management, de Signature Bank, de Silvergate Bank se trouve dans l'absence de régulation du shadow banking. Crédit Suisse, UBS, Santander, Deutsche Bank/DWS, Société Générale, BNP Paribas, HSBC, Natixis, BlackRock etc, ont le même modèle managérial. Les compagnies d’assurance détiennent une partie importante d’actifs non régulés avec leurs produits d’assurance vie, leurs crédits assurantiels, etc relevant du shadow banking. Les assurances et fonds n'étant pas des banques, ils ne sont pas soumis aux normes prudentielles Bâle III, au Paquet Bancaire européen, etc. Ne me parlez plus du risque du système assurantiel depuis les bolchéviks. C'est oufe, comme des djeun's en cycle universitaire sont encore capables de se faire croire à eux-mêmes en 2023 comme ils sont dans le bon côté du bien.

Il n'existe pas de tribunaux ou un genre de "Parquet de Paris" qui souligne que les gouvernements et les autorités publiques politiques - en prorogeant de manière chronique depuis 2008 l'élaboration et l'application de règles et de normes prudentielles - imposent un préjudice moral subi par l’État sous la forme d’une atteinte à la crédibilité et à l’efficacité de l’action de l’État. Mains dans la main avec les financiaristes, ils imposent à l’État un préjudice, ils portent atteinte à l'État, tout en se comportant en coach de développement personnel pour conserver la martingale et la matraque. La régulation des activités du shadow banking, n'a pas non plus été mise en place depuis la Crise des Subprimes de 2008, et même les Banques Centrales n'ont pas instauré une régulation directe qui consiste à élargir leur champ d’intervention de banque centrale en tant que prêteur en dernier ressort auprès du shadow banking. Le déluge des € 17.000 milliards de la BCE - Banque Centrale Européenne et le déluge du QE - Quantitative Easing offerts conjointement par les Banques Centrales nationales ont surmultiplié leur imposture de prêteur en dernier ressort et subjugué les financiaristes et leurs télégraphistes du dark pool. La BCE, en totale violation de ses statuts définis par le Traité de Maastricht, le Traité de Lisbonne et le Pacte de Dublin, a offert gratuitement en une 20aine de plans cumulés (opérations "Grosse Bertha" et "Bazooka", OMT, LTRO, Emergency Liquidity Assitance...) jusqu'à 2022 plus de 17.000 milliards d'€ aux banques privées, même aux banques du Royaume-Uni qui ne fait pas partie de la zone-Euro. Le PIB de l'EU est de € 14.500 milliards.

Toutes ces banques centrales n'ont pas élargi leur périmètre d’intervention vers le shadow banking alors que la gestion du risque systémique les y obligerait de manière incontournable. Pourtant le secteur linguistique "réforme incontournable" est le socle cérébral et téléologique de Macron. Le duo explosif Macron-Darmanin se donne le moyen d'introduire et de légaliser les systèmes de vidéosurveillance algorithmique à reconnaissance faciale et de données biométriques et comportementales même avec badges socio-métriques pour les JO de Paris de 2024, mais ne se donne pas les moyens d'élargir sur le shadow banking le périmètre de contrôle des autorités de surveillance et de la Banque Centrale. Leur techno-solutionnisme de leur (dés)intelligence artificielle n'est pas dirigé vers le shadow banking qui est une prédation contre l'économie nationale, régionale et globale, le travail, et contre nous tous. Macron-Darmanin sont donc si efficaces pour faire passer dans le extrême droit commun leur système de traquage des "factieux et des factions" qu'ils assimilent aux "assaillants du Capitole et brésiliens de Bolsonaro" (je cite Macron qui parlait des 10 premières méga-manifestations contre sa réforme BlackRock-Macron des retraites depuis le 16 janvier 2023). Darmanin, ministre de l'Intérieur de Macron, veut supprimer les subventions à la LDH - Ligue des Droits de l'Homme qui existe depuis... 160 ans. En France on se passe de putsch, on a un président.
      "autocratie électorale"      "dumping humain"      "extrême resserrement à droite"    composent son hymne ternaire.         
                       Il faut rendre au langage ce qui est à l'humain.

Les outils du shadow banking, de la finance non bancaire, spéculative et dérégulée: la finance de l’ombre utilise plusieurs instruments financiers pour employer les capitaux qu’elle manage. Les principaux sont:

  1. Les hedge funds: ces fonds recourent à des techniques de gestion non traditionnelles afin de générer une performance absolue grâce à des stratégies agressives.
       Ils ont une vocation spéculative et recourent à l'effet de levier pour doper la rentabilité des capitaux investis.
  2. Les fonds de titrisation: cette technique de transfert des créances ou actifs détenus par une banque ou un établissement financier à un fonds commun de titrisation
        qui la revendra ensuite à des investisseurs fait toujours florès.
  3. Les fonds monétaires: sont investis en créances à court terme, en titres d’états et d’entreprises (bons du Trésor, certificats de dépôt bancaire, billets de trésorerie).
  4. Les fonds obligataires principalement investis sur des obligations privées ou publiques.
  5. Le capital-investissement: les fonds de shadow banking injectent des capitaux propres ou sous gestion dans le capital d’une entreprise
       ayant des besoins de croissance, de transmission ou de redressement.

La revue Capital écrit elle-même élégamment dans son aubade au rendement: "...la raison pour laquelle les régulateurs, sans interdire la banque de l’ombre qui offre parfois un financement alternatif favorable à l’innovation et à la croissance, surveillent étroitement les coulisses de cette activité financière."

Revenons à la réalité en la contextualisant avec les 5 faillites de ce mois de mars 2023, de Silicon Valley Bank, de LTCM - Long Term Capital Management, des banques Silvergate et Signature, de la banque systémique Crédit Suisse. Comme toujours, les banques n'ont qu'un seul but, celui d'externaliser le risque du crédit tout en faisant une énorme marge opérationnelle, donc en externalisant en dehors d'elles-mêmes et de leur comptabilité tous les risques des activités de crédit et d'investissement. Externaliser le risque de crédit - en langage bancaire "hiérarchiser le risque" - évite aux banques de faire leur job naturel et légal de contrôle des bonités bancaires des emprunteurs, évite des études et des prospectives de marchés, et leur permet en même temps de vendre du produit spéculatif financier dérivé adossé sur la masse de leurs crédits accordés et de leurs investissements. Mais pour 1 crédit accordé il existe 9 produits financiers, autrement dit 90% des flux financiers correspondent à de la stricte spéculation financière qui n'a qu'un seul but, celui d'avoir la best short term solution, le rendement financier maximal dépassant les deux chiffres. Avec Deutsche Bank c'était... du 25% jusqu'au krach de 2008. Attention! Pour 1 crédit accordé il existe 9 produits financiers, mais il ne sont pas mutualisés en 9 parts égales parallèles, ils dansent séparémeennt et sans liens entre eux sur la crête de l'écueil de la conurrence guerrière où il n'y a que des agresseurs sur la ligne de front et des charniers humains de part et d'autre. Il n'y aura même plus de Tupperware en promo pour les mettre en morceaux au frigo. Dans le monde productif de biens et de services, une entreprise qui a atteint une marge opérationnelle dépassant les 5% est considérée comme étant excellente, voire exceptionnelle. C'est donc plus facile et tellement moins fatigant de créer des produits financiers dérivés en dérive sur les marchés des crédits et des titres d'investissements. Là-dessus, tous ces acteurs criminels organisent avec le soutien des autorités publiques, de nos gouvernements, de Sarkozy-Hollande-Macron1-Macron2, de la Commission Européenne >>>"La (très) grande évasion" fiscale - Film de Kergoat et Rue 89-Strasbourg / Qatar Gate & corruption-captation de la Commission Européenne et des institutions EU comme je vous l'ai de nouveau une x-ième fois ré-écrit le 16 décembre 2022.

– Vem är du?

– Jag är döden.

– Kommer du för att hämta mig?

– Jag har redan länge gått vid din sida.

Le 15 avril 2021, en tant que linguiste atterré, j'avais écrit un énorme mémoire opposant le Rapport Arthuis et l'auteur François Boulo. J'avais lu en entier le Rapport Arthuis intitulé "Nos finances publiques post-Covid-19 : pour de nouvelles règles du jeu" et je l'avais confronté au livre que j'avais aussi lu en entier du Gilet Jaune, François Boulo, intitulé "Reprendre le Pouvoir" >>> Plans d'austérité 2022-2030 - Rapport Arthuis, "Avenir des Finances Publiques, nouvelles règles du jeu post-Covid" ➳ François Boulo, Gilet Jaune, "Reprendre le Pouvoir" (voir aussi Annexe n°6). Mon mémoire du 15 avril 2021 commence ainsi... >>> D'une façon ou d'une autre nous ressortirons de la pandémie du Covid qui a permis à Macron de performer ses synergies autoritaristes de sa Vème République et ses chroniques violations de l’État de Droit...   Non, ce n'était pas de la prémonition ce que j'annonçais, ce n'était que de l'observation, et mon site RzM67 ne dépend d'aucun donneur d'ordre, ni de donate, ni de suppléments au niveau social, convivial, ni de mimétisme comportemental. Et de votre côté, vous me traitez d'abord de gauchiste islamo-bolchéwokiste, et quand les événements annoncés bien à l'avance se passent effectivement comme annoncés, vous me traitez de plagiateur de ceux qui, subitement se mettent aussi et bien après, à les commenter dans les médias mainstream. Votre contenance apophantique est sauve, il faut rester dans le beau monde. Dans mon mémoire de ce 15 avril 2021, j'avais auissi rédigé une réflexion philosophique et sociologique de mon cru sur le langage, le parler, le parl'être, le confort de la connivence, la paresse du comportementalisme de la dilution de soi dans le décorum. Au jeune universitaire cité plus haut, je dis qu'avec sa soif de dynamisme il est dans sa tête un vieux. Il est moderne, occidental, cannibale et pérénnise la destruction. Il a soif de l'être, il ne se rend pas compte, sa manière de respirer est dogmatique. Dans le Rapport Arthuis, il s'agit de la gestion des flux financiers mais avec le focus sur la dette publique. Vous n'y trouverez rien sur le contrôle et la réglementation des systèmes bancaires et financiers qui dérivent à 90% les moyens et les flux financiers vers l'acharnement spéculatif et qui sont chroniquement renfloués par les autorités publiques. L'exigence des Fonds propres réglementaires des banques n'y figura pas et elle est remplacée par l'exigence des plans d'austérité de 2022 à 2030 imposés au pays, à ses services publics, à ses habitants en les culpabilisant un maximum. Macron gave de sa matraque dogmatique les voiceless du pays. Ce cycle des échauffourées dogmatiques de Macron prend fin depuis le 16 janvier 2023 et la 1ère manifestation contre lui. Au 14 avril nous en sommes à 12. Le 1er mai 2023 sera la n°13.

Revenons maintenant à mars 2023 et à la faillite et la disparition simultanée de Crédit Suisse, fondée en 1856. Après 167 ans d'existence, cette expertise du système bancaire suisse passe sous terre à jamais. Le "modèle de réussite suisse" n'étonne personne. La Suisse est le 2ème paradis fiscal de la planète juste derrière les Pays Bas et suivie par les Bermudes. 85% du pétrole russe sont négociés à Genève dans le "milieu pétrolier genevois" opaque, douteux et mafieux. La Suisse "lave plus blanc" mais est le black swan de l'Europe. Plus d'1/3 des recettes de l'impôt sur les bénéfices de la Suisse ont été générés à l'étranger. La Suisse est la plateforme mondiale de l'évasion fiscale. Plus d'1/4 de la fortune qui est investie au-delà des frontières dans le monde entier est déposé en Suisse. Même les cantons suisses se font la guerre entre eux pour rabaisser au maximum le taux minimum d'imposition. Pour faire encore mieux, depuis plusieurs années, Crédit Suisse enchaînait les scandales, les fautes et les errements, les manipulations sur certains marchés, les investissements dans des fonds douteux, les relations avec des clients peu recommandables, les bonus délirants pour ses dirigeants. Crédit Suisse était souvent mise en accusation pour ses pratiques sulfureuses et condamnée par la justice et les autorités de régulation. La confiance avait fini par disparaître, chez les actionnaires et chez les clients de la banque. Au dernier trimestre de 2022, alors que des doutes montent sur sa solidité financière, ces derniers ont retiré plus de 100 milliards de dollars de fonds, placés notamment dans Wealth Management l'une de ses divisions phares, la gestion de fortune avec CHF 793 milliards  ( # 2400 Milliards pour UBS). En février 2023, Crédit Suisse présente les pires résultats de son histoire avec des pertes de CHF 7,3 milliards.

La faillite de Crédit Suisse doit interpeler. La Suisse, berceau de l'or des nazis, des narco-dollars, des capitaux des oligarques russes, des évasions fiscales de toute l'Europe, est capable de montrer à la planète, à Augustus von Hayek, à l’École de Fribourg, que l’État, dans sa souveraineté, est toujours bon à prendre pour mettre en œuvre - avec son soutien, ses liquidités à hauteur de CHF 109 Milliards, ses fonds de garantie, la richesse économique produite par ses habitants - une faillite organisée par les marchés, sans imposer une nationalisation de cette banque. "Nationalisation" étant un terme corrélatif à "bolchévik" et contre lequel seul un pacte existentiel d'envergure néo-libérale se doit d'être légitime. (Sur les comptes de nazis de CRédit Suisse et sur la spoliation, lire le rapport du SWC - Simon Wiesenthal Center)

Il n'y a donc pas de "risque assurantiel" pour les banques too-big-to-fail, leur perpétuation morbide est stabilisée par les gouvernants, "quoi qu'il en coûte - what ever it takes" et merde pour "les moins que rien" comme dit Macron dans une allocution publique. Pour rappel, le premier actionnaire du Crédit Suisse était la société de gestion américaine Harris Associates, qui détenait plus de 10 % du capital-action, soit l’équivalent de CHF 1,2 milliard de francs au cours du jour. Mais Harris Associates... est elle-même contrôlée par le groupe bancaire français Natixis. En aviez-vous entendu parler?

Pour faire diversion le gouvernement de notre pays agite une haine raciale bien française contre les immigrants ou les chômeurs, ou fait passer uniquement avec le 49-3 comme d'habitude des Lois Laïcité et des Lois Sécurité Globale de Macron qui ne cesse de dire "Il faut repenser l'Etat". Là aussi, à cause de sa Loi Sécurité Globale, la France avait été rappelée à l'ordre le 12 novembre 2020 par l'ONU. Mais avec Macron notre pays est abonné aux blâmes et condamnations adressés et prononcés par les grands organismes internationaux publics à cause de son "usage disproportionné de la force par la police et la justice". La LDH - Ligue des Droits de l’Homme ne dénonce strictement que la même chose.

Après la crise financière de 2008, les règles bancaires et des marchés financiers ont été renforcées sur le papier, mais ni Bâle III, ni Solvency II, ni MiFID 2 ont vraiment été mises en application et ils ont été immédiatement détournés en amont. Le caractère opaque et complexe du bilan des banques n'a jamais été écarté depuis 2008 mais a été renforcé. Le législateur européen n’a pas pris le soin de préciser s’il fallait tenir compte de la valeur comptable des banques ou de la valeur de marché pour le calcul des fonds propres durs. La crise des systèmes bancaires et financiers est simplement de retour en 2023. L'exemple du Crédit Suisse montre que les leçons tirées de la faillite de la banque d'investissement américaine Lehman en 2008 n'ont pratiquement pas été appliquées. Ainsi, il n'y a pas de loi qui réduise la taille des banques universelles (dépôt, investissement, assurance) et les désintègre par appartements, alors qu'il a été rappelé au niveau planétaire en 2008 que les grandes banques sont avant tout le grand danger avec le réchauffement climatique.

Au lieu des 9% de Fonds Propres Réglementaires préconisés par Bâle III : dispositif réglementaire international pour les banques du Comité de Bâle de la BRI - Banque des Règlements Internationaux, toutes les banques utilisent certes depuis l'année-Lehman 2008 davantage de Fonds propres réglementaires pour se couvrir elles-mêmes en cas de déchéance d'un créancier, de défaillance, d'un risque de défaut ou d'illiquidité. Mais ce ne sont en réalité en 2023, 15 ans après cette crise dite des subprimes, que 3% de l'activité pour les banques, et que 4 à 5% pour les grandes banques universelles et systémiques. Ceci constitue, avec l'aval des gouvernements, de la Commission Européenne, du Conseil Européen, une permanente mise en danger collective de la vie d'autrui. 95% des activités économiques sont toujours financées par la dette. Bâle III a effectivement multiplié par 3 ou 4 le total des Fonds propres réglementaires, les institutions bancaires ont donc effectivement amélioré de manière minimale leurs Ratios de liquidité, mais ils étaient sous Bâle II si criminellement bas et souvent inférieurs à 1 %. Depuis l'année 2008, le pronostic vital des banques reste toujours gravement engagé et même en plus renforcé par le fait que Bâle III ne considère les banques que comme des entités distinctes, mais jamais en relation les unes avec les autres. C'est absurde de ne pas tenir compte de la totale interconnexion du système bancaire. Il faut aussi se souvenir que les interconnections avec le sysème bancaire américain sont une guillotine en stand by parce que pour l'instant la Fed' ne s'est pas encore décidée à imposer aux banques le retour des exigences de réserves propres obligatoires dont elle s’était défaite en 2020 dans le contexte de craintes liées au Covid. Les faillites simultanées de SVB - Silicon Valley Bank, Silvergate Bank, Signature Bank du fonds spéculatif américain LTCM - Long Term Capital Management vont bien pousser la Fed' à revenir aux exigences de fonds propres réglementaires, mais l'inflation galopante, les tensions économiques dues au contexte géopolitique et la forte hause du taux directeur et du taux des crédits vont pousser un grand nombre d'acteurs économiques, bancaires et financiers vers la faillite.

Le montant des Fonds propres réglementaires, pour constituer un réel système assurantiel/prudentiel du risque, devrait au moins être de 9% selon Bâle III. Ceci reste toujours massivement inférieur aux exigences de l'économie réelle, où environ 30% en moyenne sont financés par des capitaux propres. Le secteur bancaire n'est de 2008 à 2023 toujours pas en position sûre. C'est tout juste le contraire, parce que les déluges des liquidités et des garanties et des bail-out organisés en cavalcades de 2008 jusqu'à 2022 en plus d'une 20aine de plans de QE - Quantitative Easing, de facilitation quantitative, et de nouveau depuis 2023 par les pouvoirs publics et nos gouvernements ont encore plus euphorisé les marchés financiers et boosté l'invention-création de produits financiers titrisés et structurés adossés sur des crédits. Et tout cela ne perdure et ne se multiplie que parce les grandes banques comptent, en cas de crise, sur l'imbécilité de l'Etat pour les sauver en raison de leur taille et de leur importance, comme c'est de nouveau le cas actuellement en Suisse avec Crédit Suisse et UBS. Ce problème avait été largement abordé lors de la crise financière de 2008 il y a 15 ans, et nos présidents criaient devant tous les micros des médias leur "je ne tolèrerais pas que la finance..."

A cause de la Crise du turbo-capitalisme et des roués de la spéculation financière globale sur des produits financiers dérivés comme les CDS/CDO nous sommes depuis 15 ans dans la grande dépression et il aurait été pensable que les gouvernants, comme ils l'avaient tous juré la main sur le coeur à l'image de Sarkozy ou de Hollande (" je ne tolèrerais pas que..."), apportent les outils de Contrôle et de Réglementation de cette industrie financière. Depuis 2008 sont en effet passées les Recommandations Bâle III du Comité de Bâle de la BRI - Banque des Règlements Internationaux, les Directives Solvency et Solvency II, MiFID et MiFID II, Anfa, les Directives sur le Secret des Affaires, toutes destinées à instaurer une séparation des Banques Universelles, une Règlementation, un Contrôle et une moralisation de l'industrie de la finance.

Mais elles avaient été au préalable toutes vidées du périmètre et de la portée des réformes qu'elles prétendaient instaurer. Bien sûr Sarkozy, Hollande, son ministre Valls - devenu fasciste par la suite avec Vox à Barcelone -, Macron-1 et Macron-2 ont tout autant été efficaces et persuasifs que les lobbies financiers de Bruxelles ou de Washington pour pousser à vider de leur contenu ces Directives et ces Recommandations qu'ils ne veulent pas, afin de rester au service de la "libre concurrence pure et parfaite" des marchés, et qu'ils jugent menacés par elles. Pour trouver de l'information et les faits à ce sujet, je vous invite à vous rendre à mon billet antérieur sur les néo-libéraux conservateurs Sylvie Goulard, Pisani, Macron, etc et à cliquer sur les liens internes. Sylvie Goulard a bien sûr voté pour le CETA au Parlement Européen. Sylvie Goulard était pressentie par Macron comme Ministre des Affaires Européennes, c'est tout dire.

Suite à l'effondrement en queue de dominos initié le 15 septembre 2008 par le lâchage de la Lehman Brothers, la peur et l'effroi avaient fait vivre - comme une ou deux fois dans un siècle - une communauté de pensée du sommet à la base et vis-transversa. Plus un langage commun d'aversion était diffusé en boucle, plus cette communauté de pensée éloignait en réalité les dirigeants politiques des citoyens. Mais l'illusion suprématiste du lien inter-classe sociales était le véhicule politique du moment, sans pour autant que les partis de gauche ne fouillent dans les sens des mots utilisés et ne construisent un programme de conversion de la société et de ses habitudes. Plus ou moins inconsciemment les phrases et philippiques contre les banques universelles et agences de notation étaient basées sur une interrogation donnée à la globalisation, la souveraineté nationale et accessoirement à la démocratie. Il n'y avait pas de place pour un Green New Deal >>> G20 de Londres - Green Bail out et croissance prudentielle durable ou holding de défaisance et révolte sociale?...

La crise était décrite avec les mots de scène et des tirades sans contours et les hommes politiques déshabillaient leurs tuniques de paillasse pour endosser celle de grand commandeur et guide des peuples: "la crise de l'économie de marché, la crise de la dictature des marchés qui sont devenus fous et que je ne tolèrerai pas...", comme jouissait à se le dire si élégamment Karcher-chairman-prince-président, Sarkozy. Souvenez-vous de notre pinocchio qui parlait des "marchés financiers fous", et qui vociférait à hue et à dia avec des "je ne tolèrerais pas que..." ou qui menaçait encore à la veille du G20 de Londres de "claquer la porte avant la fin, si...". Depuis que les peuples ont repris conscience que la crise de la dette des banques passe à la crise de la dette publique par le procédé classique de la nationalisation des pertes, les dirigeants de ce monde de droite et de gauche vous assurent "qu’ils ne tolèreront plus que…". Cette intolérance subite face à la liberté de l’hégémonie des banques avait été mise à jour à l’occasion de la dette souveraine grecque. Vous pouvez lire >>> I want my Europe back - L'Europe catallactique, le Dumping Humain et le pishing intégral en bande organisée - "Adults in the room" de Costa-Gavras... Mais les décideurs nationaux et les euros-décideurs s'étaient laissés attendrir par le monde de la finance et le Week-End du 8-9 mai 2010 ils avaient conclu avec lui le pacte qui est aussi dénommé par les financiers comme la "nuclear option". A partir de là, il y a eu une course entre les spéculateurs pour rafler la mise de la pyramide Ponzi qui venait d'obtenir sa coiffe européenne. Cette course à la bulle de la spéculation allait s'accélérer jusqu'à ce que l'on tombe dans l'hyperinflation - que je pressentais dès 2010 et qui est réelle depuis 2 ans -  qui annoncera la Grande Dépression 2. Le chairman prince-président Sarkozy avait dit le 25 avril 2008 que les "agences de notations n'avaient pas fait leur travail", pourtant ce Sommet européen qu'il affirmait avoir inspiré, convoqué, dirigé et influencé, ne proposait que des réponses évasives aux agences de notations qui dégradent du triple AAA un à un les pays européens et de la Zone Euro. Le Président français consolidait tout autant la victoire de la Lutte de la classe financière. La politique est l'art du transfert des richesses, des savoirs et des pouvoirs, vers le haut.

La reprise en urgence de Crédit Suisse en mars 2023 par sa concurrente UBS est donc une erreur, parce que séparément pour Crédit Suisse et pour UBS il y avait déjà avant la fusion une absence totale de résilience, et que cette absence totale de résilience n'a été que surmultipliée avec leur fusion forcée et sous la tutelle des autorités suisses. Cette reprise crée à partir de deux banques comorbides too-big-to-fail une banque too-big-to-fail encore plus grande, un colosse bancaire en péril, qui sera encore plus dangereuse pour le système, alors que les recommandations de Bâle III, de Solvency, de Solvency II, de MiFID, de MiFID 2 allaient dans le sens d'un démantèlement des banques universelles. Une liquidation aurait été la bonne solution. Une plateforme étatique aurait pu reprendre le Crédit Suisse à la place d'UBS et en organiser la vente des secteurs d'activités par appartements. Officiellement cette fusion est destinée "à éviter une faillite désordonnée" de la deuxième plus grande banque de la Suisse. Ce secteur linguistique "éviter une faillite désordonnée" fait, à mon avis écho à la "destruction par les marchés" qui avait été décidée en 2009 à Athènes par le groupe hybride investisseurs-décideurs institutionnels politique à la Conférence Bilderberg. Je rappelle que cette "destruction par les marchés" est réalisée avec... le rachat par dizaines de milliards d'€ des dettes pourries toxiques irrécouvrables des banques par la BCE, les banques cerntrales et les Etats qui héberegent ces banques et leurs filliales à ciel ouvert et du dark pool du shadow banking. Cette "destruction par les marchés" évite le tsunami et dilue dans le temps la destruction au détriment des économies nationales, réelles et des gens qui s'y affairent et qui subissent. C'est comme la destruction climatique mais en plus court. La lutte finale se trouve toujours au cimetière, les plus pauvres en 1er. Les décideurs hybridés en sont responsables à 100%. Vous avez au bas de mon analyse sur Bilderberg 2009, au sujet de la destruction par les marchés, la liste des décideurs politiques français... Bilderberg, c'est du Davos x 1000.

Depuis la crise financière de 2008, il existe effectivement un mécanisme permettant de liquider-liquéfier les banques en cas de crise, mais ce MRU - Mécanisme de Résolution Unique n'a pas été utilisé pour Crédit Suisse, en réalité par crainte qu'il ne fonctionne pas. Car les grandes banques ont des centaines de filiales à l'étranger dans différentes juridictions, de vastes livres remplis de placements complexes, structurés, titrisés, dérivés, déviés dans lesquels elles-mêmes ne s'y retrouvent plus.

Et il existe une grande proximité entre la politique et les autorités de surveillance d'une part, et les établissements de crédit d'autre part. Ce sentiment collectif du "nous", de "nos banques", de "nos caisses d'épargne", cette approche infantile prédomine et est destinée à se prémunir contre une fuite massive de ses dépôts, le "bank run", et les banques centrales et les établissements de crédit sont également très proches et agissent dans un cadre de confusion d'intérêts. Tous les bank runs montrent à chaque fois que les banques ne sont pas en mesure de rembourser les dépôts de leurs clients, et une aide massive et démesurée des banques centrales est à chaque fois déclenchée en urgence, bien que les antiennes rythmées soient à chaque fois récitées par voie d'autorité et rediffusées en boucles comme sur le site du Conseil Européen où nous lisons en effet: "Le mécanisme de résolution unique (MRU) a pour objectif de permettre une résolution ordonnée des défaillances des banques en affectant le moins possible le contribuable et l'économie réelle."

Les antiennes sont des refrains liturgiques repris par le chœur entre chaque verset d'un psaume. Le 29 décembre 2020, en plein lockdown n°2 du Covid 19, j'avais écrit une analyse avec un ton bien plus acariâtre au sujet de ces grandes banques universelles, toutes too-big-to-fail et toutes toujours en faillite technique >>> Brexit: mutisme de Bruxelles sur la fintech et les zombie-banques too big-to-fail de la City et de l'Europe - Comment a été vidé l'accord de libre-échange EUUK sur le Brexit ? Vous ne me croyez pas? Je radote? Toutes ces grandes banques sont des zombie-banques >>>  Il y a autant de Dark Vaders que de grandes banques too-big-to-fail et de lobbies réunis. Par exemple, la Deutsche Bank est toujours en faillite technique depuis 2008 et a toujours délocalisés dans sa bad-bank 532 milliards d'€ de produits financiers et titrisés toxiques, pourris et irrécouvrables, malgré le millier de milliards qu'elle a reçus sans contrepartie de la BCE, de la banque centrale allemande et de l’État allemand mais aussi de la... Fed' américaine comme la Société Générale, BNP-Paribas, Dexia, etc. Pour maintenir retentissante la fiction de liquidité et de stabilité des marchés salvateurs qui viennent à notre secours, la Deutsche Bank a encore créé le 9 décembre 2020 une bad bank supplémentaire qu'elle appelle "Capital Release Unit" qui continue à faire de la défaisance en avalant ses excréments anciens, actuels et futurs. Ceci est un hyperloop qui part du shadow banking et arrive aux chiottes opaques. Pour la Société Générale, sa bad-bank se trouve à Paris à la Tour de la Défense et s'appelle "Structure de cantonnement", pour BPCE - Banque Populaire Caisse d’Épargne ou Natixis elle s'appelle GAPC - Gestion Active de Portefeuilles Cantonnés... C'est fabuleux d'avoir le droit conféré par les autorités publiques et l'ABE - l'Autorité Bancaire Européenne d'avoir une existence dystopique dédoublée.

Avec le Covid-19 on a le droit de mourir qu'une seule fois, avec le shadow banking on a le droit de mourir sur le dos des citoyens autant de fois que le lobby financier le décide et toi, si toi, tu ne payes pas ton loyer, tu es à la rue. Mais les dirigeants et les investment-bankers, les Senior Managers touchent des bonis gallactiques et des dividendes tous les ans depuis 2008 alors qu'ils ne créent pas de valeur ajoutée depuis 2008. Ils détruisent de la valeur, le capital social est à l'opposé de leur "valeur" boursière. Tous ces groupes transnationaux détruisent en masse de la valeur et de l'emploi, directement et en collatéral, et organisent le trickle-up effect, l'effet de percolation ou de ruissellement vers le haut, la transfiltration des richesses vers les "1ers de cordée". (En langage marxiste on appelle ceci la spoliation, mais pschutt, la cancel culture va s'abattre sur moi). Et grâce à l'aubaine du Covid-19 les massifs programmes de défaisance de la BCE sont poursuivis depuis 2008 et amplifiés, et les banques sont "aidées" par les 27 États Membres, par le nouveau Budget Européen pluriannuel 2021-2027, et par le Plan européen Post-Covid financé avec des emprunts européens et des Euro-Bonds et... les bonis et dividendes sont toujours versés aux banksters fiers de leur mission de salut public.

Instances européennes, euro-députés et hauts-fonctionnaires européens adorent être guidés par voice picking dans leur itinéraire mental et leur process décisionnel pour les préparations des commandes des lobbys des banques et des marchés financiers. Et, l'aubaine, en télétravail la rentabilité et le cash additionnel sont nettement améliorés. J'espère qu'il n'y aura pas bientôt un Pfizer-Leaks, mais sachez que comme pour les négociations des accords de libre échange de nouvelle générations TTIP-TAFTA-JEFTA-CETA, etc... les documents de négociations de la Commission Européenne avec les géants pharmaceutiques sur le vaccin contre le Covid-19 ont été gardés totalement secrets. <<<

La Deutsche Bank est considérée en mars 2023 comme " la banque la plus dangereuse du monde " et avec ses bad banks, elle doit avoir plus de 1000 milliards de toxiques pourris irrécouvrables, de la valeur détruite, dans le bilan de la comptabilité-bis de ses bad banks, malgré le déluge de QE - Quantitative Easing, de facilitations quantitatives européennes et nationales et américaines qui lui ont été offerts sans la moindre des exigences en contrepartie (PIB de l'Allemagne € 4260 Mia, de la France 2700). En fait, le gouvernement, l'autorité de surveillance des banques, la BCE, la Banque Centrale ne cessent d'invisibiliser la déprédation du système de la collectivisation financière privée vers le haut et de la privation des liquidités par la spéculation financière hors sol au détriment de l'économie réelle, de nous tous, en répétant à quel point le secteur bancaire est sûr. Ils doivent rassurer, créer de la confiance pré- et post-euphorique. Mais, en principe, ce qui tourmente les établissements bancaires et financiers aux Etats-Unis, en Suisse, en Allemagne, touche aussi la France.

Les banques centrales ont rapidement augmenté depuis 2 ans, depuis 2021, les taux directeurs en raison de l'inflation. Le taux directeur des banques centrales voisin de 0% ou négatif avait prévalu depuis plus de 10 ans suite à la crise financière de 2008. Depuis 2 ans les instituts de crédit ne répercutent pas entièrement la hausse des taux sur les épargnants tout en imposant des taux de crédit plus élevés et des taux d'usure allant jusqu'à 5% et qui leurs sont favorables en leur permettant d'augmenter leurs marges bénéficiaires. Mais les obligations à long terme et à faible taux d'intérêt ont vu leur valeur baisser. Cela devient un problème pour les établissements qui en ont beaucoup.

De plus, la politique de la BCE - Banque Centrale Européenne, de la Ferd', de la BNS - Banque Nationale Suisse de maintenir le taux directeur à 0% pendant 10 ans n'a fait que de pourrir le marché des crédits accordés aux entreprises. A côté du shadow banking totalement hystérique, les banques ont accordé des crédits à l'aveugle en se bouchant le nez, et aujourd'hui on évalue pour l'Europe à plus de € 3000 milliards les crédits pourris accordés aux entreprises qui seront toxiques et irrécouvrables avec le ralentissement économique: Covid + guerre en Ukraine + inflation galopante + augmentation par la BCE-Fed'-BNS du taux directeur nous rapprochent du day of reckoning dont je parle régulièrement sur mon site et qui va recommencer comme en 2008 avec un effondremen des cours, avec des défaillances, des faillites en queue de dominos et avec un credit crunch. Le credit crunch est un resserrement du crédit, une limitation ou une raréfaction du crédit offert aux entreprises et aux particuliers, ou une forte hausse des coûts liés à l’endettement.

A tout ce blow up s'ajoute une baisse massive de la consommation due à l'inflation galopante. Selon l'Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques - INSEE, en France, 37% de cette inflation galopante ne correspondent pas à une augmentation des coûts mais à une augmentation de la marge bénéficiaire des entrepirses. Paul Donovan, le Chief Economist de UBS GWM - Global Wealth Management, a une analyse lucide sur son compte LinkedIn au sujet de la subite inflation galopante: "une grande partie de l'inflation actuelle est due au « profit-led inflation ». En règle générale, on s'attend à environ 15% d'inflation due à l'expansion des marges, alors qu’aujourd'hui, ce chiffre avoisine les 50%. L'un des signaux les plus révélateurs est celui de la baisse des coûts réels de la main-d'œuvre grâce à l'automatisation qui a augmenté la productivité et qui permet aux entreprises de maintenir une croissance des salaires nominaux relativement modérée. Et c’est bien là où le bât blesse. Le consommateur – pilier de l’économie des pays développés – a subi plusieurs trimestres consécutifs de baisse du salaire réel alors que les entreprises continuent d’augmenter leurs prix. Cette dichotomie devrait avoir des répercussions sur la demande et donc la profitabilité à venir des entreprises. L’inégalité des revenus et des richesses est une méga-tendance que nous avions identifiée il y a déjà quelque temps. Les événements de ces dernières années semblent avoir amplifié ce phénomène, au risque de provoquer des crises sociales." Vous voyez, mon alpage herméneutique mène à tout, mais observez bien que dans un même exposé le Chief Economist de UBS GWM alterne en anglais sur quelques lignes entre des secteurs linguistisues opposés 1) "plusieurs trimestres consécutifs", 2) "il y a quelques temps", 3) "ces dernières années" pour souligner 4) "une croissance des salaires nominaux relativement modérée" et 5) "une baisse de salaire réel" et 6) "l'inégalité des revenus et des richesses est une méga-tendance".

Ce chef économiste de UBS Wealth Management se présente ainsi en ligne: " I am the Chief Economist of UBS Global Wealth Management. I believe passionately that economics is something everyone can and should understand. We all make economic decisions all of the time. The problem is that economists tend to wrap economics in jargon and equations. We do not need to do that. It is my job to help people realise what they probably already know – by developing and explaining the UBS economic view in a clear way. To do this, I publish research (most of which you can find here), make short videos, and appear in various print and broadcast media. I tend to think of myself as a political economist, not a mathematical economist. I get very excited about lots of things in economics. Diversity, inflation, education, trade, inequality, sustainability and social change are some of the topics I am very enthusiastic about (to the point of writing books about them). As Chief Economist I sit on the Global Investment Committee. I am a UBS Opinion Leader, a member of UBS Pride, [...] and a small scale farmer with apples, pears, and sheep. " Je ne savais pas que UBS entretenait un sacristain pour astiquer les burettes et faire luster les objets du culte. Mais depuis le 19 mars 2023 la fusion UBS-CS a créé une méga banque too-big-to-fail sur la voie de la défaisance.

Quand je fais sur Google une recherche sur "CoCos AT1 Deutsche Bank" apparaissent des inquiétudes sur le devenir de la Deutsche Bank. Bien que la Deutsche Bank ne fasse pas de bénéfices, au regard de sa somme bilanaire et surtout de sa comptabilité officielle mais déconnectée de ses bad banks, tout en licenciant plus de 20.000 employés, elle a tout de même versé ces dernières années plus de € 19 milliards de boni à ses investment bankers. Ne vous faites pas d'illusion, pour toutes les autres banques too-big-to-fail le pronostic vital est engagé. En jonglant joyeusement avec le secteur linguistique en tension "too-big-to-fail", on se fait une ligne, on se fait un rail, on se prend un shoot, en se disant que les plus petites banques, elles, sont indemnes de spéculose. En Belgique "somme bilanaire" se dit "total bilantaire".

La réalité est que maintenant, toute les banques, même les petites, seront à repêcher, à renflouer en affectant le contribuable, la dette publique et l'économie réelle. De la réforme "incontournable" du système bancaire et des marchés financiers, des gens comme Macron n'en parlent pas. Le Conseil fédéral suisse vient maintenant de charger un professeur économiste de l'université de Saint-Gall d'évaluer après coup, avec le Carbone 14, les dernières traces de résilience de Crédit Suisse, mais... le Crédit Suisse... sponsorise son institut universitaire. La "monnaie politique" où que l'on soit et quoi qu'il en coûte.

Nous affichons notre effroi, quand nous entendons Trump, le truand financier, fraudeur fiscal et sécessionniste fasciste du Capitole, attaquer de ses paroles incendiaires la justice, mais nous gobons tout sans mot dire, quand la "monnaie politique" et les organes de contrôle des marchés financiers, la BCE, etc soutiennent les systèmes monopolistiques de truands bancaires depuis 2008. Tel est le monde dans lequel nous vivons, nous nous laissons nous éteindre par voie isolée ou en groupe; je n'ose même plus dire par classe sociale. Et entre 54 à 71% des électeurs inscrits ont snobé 15 fois les urnes aux P&L 2017, le 26 mai 2019, en 2020, en 2021, aux P&L 2022 alors que des alternatives démocratiques et parlementaires respectant l'État de Droit et la Charte Européenne des Droits Fondamentaux et Sociaux et exigeant une VIème République existent.

Dans la zone euro, la surveillance des banques est maintenant effectivement désormais centralisée, mais il manque une garantie des dépôts et une liquidation bancaire européennes centralisées avec les pouvoirs correspondants, comme la FDIC (Federal Deposit Insurance Corporation) aux Etats-Unis. En cas de crise, ce ne sont que les autorités et les politiques nationaux qui sont compétents dans l'UE, alors que tous les systèmes financiers sont interconnectés. L'EU a imposé à l'aveuglette avec le Traité de Lisbonne la libre circulations des capitaux, mais elle vit dans sont monde théorique dans lequel l'interconnection des systèmes financiers et bancaires ne rentre pas dans sa modélisation et dans ses Directives.

Nous devons donc maintenant achever l'Union Bancaire Européenne en léthargie depuis 2008. Les ministres des finances européens et la Commission Européenne et le Conseil Européens doivent aller jusqu'au bout. Mais les associations et lobbies bancaires s'y opposent. Rien ne montre à ce jour que la nouvelle crise bancaire de 2023 aux Etats-Unis avec la Silicon Valley Bank ou que les problèmes en Suisse avec Crédit Suisse et UBS permettront de résoudre leur opposition. L'expérience montre que les changements dans le secteur bancaire ne sont possibles qu'en temps de crise et sous la pression de l'opinion publique.

Le risque de contamination d’une crise du shadow banking au secteur bancaire traditionnel, le "systemic credit event" des années 2006-2009, qui avait fait en 2008 son taking-off avec la faillite de la banque Lehman Brothers, est revenu en 2023 au sommet de la pyramide de la hiérarchie des risques extrêmes possibles. La SVB - Silicon Valley Bank, une banque régionale américaine des start-up de la Tech vient de faire faillite. Mais aussi par ailleurs le fonds spéculatif américain LTCM - Long Term Capital Management. Tous deux ont été balayés hors du marché en un éclair avec les rachats des pertes aidés par les pouvoirs publics par exemple en direction de la... HSBC qui a repris pour 1 $ ou 1 € symbolique les filiales interconnectées autour de la planète ou en Europe.

La faillite de SVB a entrainé avec l'effet papillon, l'effet domino, quelques jours plus tard par contagion, contamination, les faillites des banques américaines Signature et Silvergate. Ces 3 petites banques étaient actives dans le "chaos créatif de pépinières d’innovation" du tissus des start-ups californien cher à Macron. Joe Biden et le Conseil fédéral helvétique n'ont pas tergiversé comme c'était le cas en 2008, ils ont agi subitement en moins d'une semaine pour éviter un "accident systémique" où tous les acteurs sortent du marché en même temps par la force du destin, par des faillites techniques dissimulées pendant des années et qui se transforment en faillite extrême, par des fusions dilatoires entre systèmes malades et destinées à maquiller le management spéculatif outrancier qui est toujours en capacité de s'imposer dans les pratiques et dans les consciences comme l'ultima ratio, le seul modèle économique incontournable, légitimé par le discours sociétal, gouvernemental et parlementaire du "ruissellement depuis le bas vers le haut". Mon néologisme de 2008 avait été le trickle-up effect.

Il en va de même pour Crédit Suisse repris subitement pour une somme dérisoire par UBS avec les garanties et soutiens financiers immédiats et spontanés de l'Etat Suisse. Le Crédit Suisse n'est pas et ne sera pas un cas isolé. La crise financière de 2008 d'il y a 15 ans s'est déroulée par à-coups. Les premiers hedge funds ont eu des problèmes en 2006, les premières banques en 2007, le public n'a vraiment pris conscience de la crise qu'avec la faillite de Lehman en 2008. On ne sait pas, on n'est pas capable, on ne veut pas estimer, on ne veut pas se donner les moyens techniques d'évaluer quand et où cela déclenchera la chaine des faillites bancaires, des fonds de gestions d'actifs, des fonds de pension (de retraites chers à Macron) et comment cela va continuer cette fois-ci après mars 2023. Les officiels nationaux et européens, les gouvernements, les influenceurs, les médias, les streamers, les analystes, les érudits, les intellectuels autorisés racontent en continu que "le risque n'existe pas". Mais le système n'est pas plus stable qu'en 2008, il est tout autant, non, il est beaucoup plus corrompu qu'en 2008. Voilà, ça part en fumée. Et vous? Avez-vous manifesté? Avez-vous participé depuis le 16 janvier 2009 ne serait-ce qu'à 1 seule manifestation contre la réforme Macron-BlackRock des retraites? Voilà, vous partez avec en fumée.

Tout boulanger gère sa boulangerie d'une manière comptable saine, assurantielle, prudentielle, en pensant au lendemain, et aux années qui suivent et en se rappelant que telle ou telle sorte de brioche avait été boudée par les consommateurs et avait entrainé des pertes financières. Les banques font l'inverse du boulanger. Elles pétrissent la perte qu'elles génèrent en continu et l'externalisent en fin de cuisson sur le syndic public de faillite, et entre temps elles dévorent en entier le levain de chaque jour. Le dispositif final de Bâle III de 2019 exigeait des banques qu’elles se conforment à la “Nouvelle Approche Normalisée” pour la notation des Risques Opérationnels. La Nouvelle approche normalisée est un indicateur qui tient compte du profil de risque inhérent à un secteur d’activité donné et qui combine une composante "Indicateur de Conjoncture " et une composante "Pertes", qui tient compte des pertes passées subies par la banque dans ce secteur d’activité. Quelle révolution sémantique! Nous passons, en un slap de sacristain, du Vendredi Saint à Pâques. Passe-moi les burettes, on va pondérer.

L’usage de la Nouvelle Approche Normalisée est recommandé par le Comité de Bâle pour toutes les grandes unités bancaires (dont la valeur nette comptable dépasse 1 milliard d’euros) mais ne figure pourtant pas dans la proposition de la Commission Européenne. Mais... selon le Paquet Bancaire de la Commission Européenne, les grandes banques de l’UE devraient être contraintes uniquement de recenser et de déclarer les pertes opérationnelles, mais n’auront pas à satisfaire à des exigences de fonds propres supplémentaires pour tenir compte des lacunes dans leur gestion des risques opérationnels qui ont contribué à ces pertes. Le curé défripe sa chasuble et présente les instruments du culte canonique. La Commission Européenne soutient, garantit et renforce la criminalité bancaire et financière. Amen. C'est comme "l'indice Senior" de la réforme Macron-BlackRock des retraites. Liberté, Égalité, Mortalité. On se prend une mousse? Mais seulement dans un verre en verre, à cause de l'environnement. Joh, moi je suis écon-responsable.

Pourtant, dans les publications financières nous pouvions et pouvons toujours lire que "les obligations structurées subordonnées AT1-CoCos permettant souvent d’optimiser le ratio risque / rendement". Pourtant, les autorités publiques officielles mettaient en garde dès 2015, mais toutes ces mises en gardes ont été contournées comme toujours pour mépriser la croissance durable et pour satisfaire au make-the-money-moove, au back-to-business, au investing-together, à un autre millenium-track-record, etc. En Europe c'est Crédit Suisse qui a fait définitivement défaillance début mars 2023 à cause de ses CHF 16 milliards de CoCos-AT1 perdus. A présent c'est UBS qui est "première de cordée" vers l'enfer. Société Générale, Deutsche Bank suivent dans ce prochain krach. UBS, Deutsche Bank, Société Générale, etc sont tout autant sous respiration artificielle depuis 2008.

J'avais lu dans le Rapport Annuel de juin 2015 du HCSF - Haut Conseil de Stabilité Financière publié par le Ministre de Finances Michel Sapin et par le Gouverneur de la Banque de France, le Président de l'Autorité des Marchés Financiers, le Président de l'Autorité des Normes Comptables >>> "L’engouement pour les CoCos-AT1 est un autre exemple de développement rapide d’un produit complexe répondant aux exigences de rendement des investisseurs. Les montants émis ont été multipliés par 3 entre 2011 et 2013. Le lancement en janvier 2014 d’un indice Merrill Lynch, premier indice dédié à la performance des CoCos, participe à la transformation de ce marché de niche en une classe d’actifs à part entière, alors que la complexité du profil de risque de ces produits fait largement consensus au sein des experts. La plupart du temps, les CoCos semblent se comporter comme des obligations high yield [haut rendement] tandis qu’ils présentent un risque de pertes substantielles en cas d’atteinte du seuil de conversion. À cet égard, la compréhension des CoCos par les investisseurs reste incertaine. La complexité du produit combiné à l’intérêt marqué des investisseurs a incité plusieurs autorités (la Banque d’Angleterre et l’AMF) à mettre en garde contre le risque de sous-estimation par les souscripteurs des risques associés à ces titres (par exemple, la probabilité d’absorption des pertes bancaires par ces instruments). L’AMF a mis en avant également la diversité du type de clauses utilisées (clause automatique ou discrétionnaire; déclenchement à l’initiative de la banque ou du superviseur) et du mécanisme d’absorption des pertes (conversion en actions ou application d’une décote et/ou report ou annulation du versement du coupon). Le 31 juillet 2014, les trois régulateurs européens du secteur financier (ESMA, EBA, EIOPA) ont alerté dans un communiqué commun sur la nécessité d’une évaluation adéquate des risques que présentent les CoCos et ont souligné la difficulté qu’une telle analyse pouvait représenter pour des retail investors [investisseurs individuels, particuliers]. Le régulateur anglais est allé plus loin encore en interdisant pour un an à compter du 1er octobre 2014 la vente de CoCos aux investisseurs particuliers."

Avril 2023 >>> Le Tigre Alpin, la Suisse, après le Tigre Celtique, l'Irlande, et le Tigre de l'Atlantique, l'Islande.
UBS:   du too-bog-to-fail     au     too-big-to-survive

UBS s'est mutée en trou noir bancaire à la tête de 5.000 milliards d’actifs investis une fois la fusion scellée avec Crédit Suisse, soit 740% du PIB de la Suisse. En 2008, UBS avait déjà été ramenée à la vie, extraite du coma de la faillite ultime, avec les facilitations quantitatives, les criminalisations quantitatives de l'Etat Suisse, de la Banque Centrale Suisse et de la BCE. UBS est tellement grande avec le "rachat" de Crédit Suisse qu’elle « ne pourra plus être sauvée » en cas de choc, « elle va être trop grosse pour survivre », a-t-on déclaré à l’Assemblée Générale des actionnaires le 5 avril 2023: « On achète une banque sans faire de diligence raisonnable », sans savoir « ce qu’il y a dans les placards ». Comme Deutsche Bank, Société Générale, etc, UBS n'est pas à la tête de "5000 milliards d'actifs", mais est une cellule vide commerciale avec ses milliers de milliards de toxiques qu'elle a dans ses placards et qu'elle a mis dans une fosse commune avec les milliards de toxiques pourris et irrécouvrables de Crédit Suisse. Vous voyez que l'Assemblée Générale des actionnaires de UBS a communiqué le 5 avril 2023 sur son montant de 5000 milliards qui sont à comparer à la somme bilanaire de 1500 milliards communiquée couramment dans la Tribune de Genève et que je vous ai rappelée plus haut dans mon analyse. UBS, ne sera pas non plus en capacité d'absorber ses pertes toxiques avec les CoCos-AT1 et, comme toutes les autres banques too-big-to-fail, UBS est une bombe à retardement doublée d'une bombe à fragmentation qui va entrainer les banques plus petites et les fonds d'investissement, de pension, de placement, en obligeant de nouveau les banques centrales, la BCE, les pouvoirs publics et les Etats de faire, après 2008, le deuxième transfert le plus massif de toute l'histoire de l'humanité des dettes et pertes privées vers la dette publique. Privatisation des bénéfices, nationalisation des pertes. Assurantiel, prudentiel, to justify the greed.

Les CoCos-AT1 n'étaient que des quasi-fonds propres, « going concern capital », qui donnaient - avec les soutiens des autorités publiques de surveillance, de contrôle et de réglementation - l'illusion suprématiste d'être des parts du capital des banques constituées en société par actions ( # à la différence des banques mutualistes). Maquiller le bilan comptable en le renforçant avec du vent, ces CoCos-AT1, permet d'améliorer le profil de la banque vis-à-vis des agences de notations et des cotations boursières.

Comme je vous l'ai exposé plus haut, le législateur européen n’a pas voulu préciser s’il fallait tenir compte de la valeur comptable des banques ou de la valeur de marché pour le calcul des fonds propres durs. Les réglementations indulgentes sur l'obligation pour les banques d'avoir un Coussin, un matelas, un Pilier, un Plancher de fonds propres réglementaires ont poussé les banques à cultiver leur illusion suprématiste en inventant les AT1-CoCos qui ne sont conçus que comme des bouées de sauvetage pour les périodes de crise, c'est à dire quand c'est déjà trop tard comme nous l'a prouvé la faillite éclair de Crédit Suisse. Depuis 2008, depuis les vociférations de nos gouvernants politiques du "je ne tolèrerai pas que... que de la dictature des marchés qui sont devenus fous...", le calcul des fonds propres réglementaires ne se fait toujours pas, 16 ans après, en suivant la règle de la juste valeur - Fair Value - qui permet d’avoir une image réelle de la situation de l’établissement bancaire sur le marché.

Je me demande comment on peut s'investir toute une carrière dans un risk-management sans ne jamais intégrer la Fair Value dans sa modélisation. C'est pactiser avec le diable. J'ai pas mal d'anciens étudiants de Master Grande Ecole, option banque-finances, hyper-talentueux et que j'appréciais, qui font le job. J'en ai même un qui est mort du Covid à 32 ans. Certains rentrent de leur campagne de Chine pour aller en Suisse ou au Luxembourg, à ce que j'ai vu sur LinkedIn. Ils me supportaient en cours parce que j'étais drôle, sérieux, je connaissais en allemand mes sujets, mais surtout parce j'étais pour eux un bon sparring partner avec lequel ils intellectualisaient leur métalangage contre le gauchisme, parce qu'il faut être synergiel et occidental. En tant que tel, je ne fais pas partie de la taxonomie catallactique.

J'avais lu sur le site Actu-Juridique.fr une analyse du 23 mai 2017: "Au-delà du caractère perfectible de la conception européenne des CoCos-AT1, au cours d’une crise financière, le déclenchement des opérations de conversion de ces obligations en capital [ en actions ], peut projeter une image négative de la banque en difficulté sur le marché et saper la confiance dans le système bancaire. Cette destruction de confiance peut se traduire non seulement par des « fire sales », entraînant une baisse du prix des CoCos, et de la capitalisation boursière des établissements bancaires, mais aussi des scènes de « bankruns » de la part des investisseurs institutionnels et non institutionnels. Une telle situation peut simplement conduire au collapsus du système bancaire et financier en l’absence d’intervention des autorités publiques. Les CoCos-AT1 se révèlent ainsi être des instruments potentiellement dangereux pour le système financier et pour les investisseurs. Par conséquent la détention de CoCos devrait être interdite aux établissements bancaires en vue de limiter les interconnexions et éviter ainsi l’effet boule de neige en cas de crise. Quant au sort des investisseurs non institutionnels, il conviendrait d’écarter entièrement le principe caveat emptor [ l'acheteur de ces obligations convertibles, subordonnées structurées conditionnelles, est seul responsable de sa propre vigilance au sujet de la bonne foi ou de la mauvaise foi du vendeur ] et de renforcer l’obligation de mise en garde à la charge des intermédiaires financiers" Et encore "les CoCos ont été positivement accueillis par l’industrie bancaire et par les investisseurs. Largement appréciés par les banques, les CoCos permettent à celles-ci de se financer et de satisfaire les exigences de fonds propres réglementaires à moindre coût par rapport à l’émission d’actions sur le marché". Les faillites simultanées de mars 2023 de Crédit Suisse et de SVB - Silicon Valley Bank, de Signature Bank, de Silvergate Bank, de First Republic Bank ont prouvé que cette analyse de Actu-Juridique.fr, n'était pas une prémonition mais une honnête mise en garde et un appel aux autorités de contrôle, de réglementation et de surveillance des marchés financiers et de crédits. Depuis la faillite éclair de Crédit Suisse, toutes les banques systémiques communiquent en affirmant ne pas avoir de CoCos-AT1, mais le tableau ci-dessus de Bloomberg "Funding Exposure of European Banks to the AT1 market" ne trompe pas.

L'interconnexion entre les G-SIBs - Global Systemically Important Banks, et les O-SIIs, Other Systemically Important Institutions - Entités systémiques du secteur bancaire est visibilisée avec ce graphique publié par Journal of financial stability en février 2022. Vous y reconnaissez en vert les 31 G-SIBs de la planète. Rappel du Communiqué de Presse du 8 février 2023 de BCE - Banque Centrale Européenne / Supervision Bancaire >>> "Les constats relatifs à la gouvernance interne font apparaître des préoccupations concernant l’efficacité et la composition des organes de gestion, leur aptitude collective et leur rôle de surveillance. Les principales inquiétudes dans le domaine de la gestion des risques ont trait au manque de clarté des banques au sujet de leur appétence pour le risque et à l’inadéquation de leurs pratiques d’évaluation et de gestion des risques liés au climat et à l’environnement. La BCE a aussi observé que de nombreuses banques allouent des ressources insuffisantes à leurs fonctions de contrôle (gestion des risques, conformité et audit interne). Dans le même temps, de nombreuses banques ne sont pas parvenues à améliorer suffisamment leurs capacités d’agrégation des données sur les risques et de déclaration. Cela a eu un effet négatif sur la qualité des données et la capacité des banques à produire des rapports non standardisés. De nombreux paysages informatiques demeurent fragmentés et non harmonisés, ce qui entrave l’agrégation des données et la déclaration." La standardisation et la clarification des normes sont attendues depuis le G20 de Pittsburgh de septembre 2009. Sur le site français ACPR / Banque de France - Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution, 9 décembre 2022, nous lisons: "La question des institutions systémiques a été mise à l'agenda des autorités de supervision financière par le G20 lors du sommet de Pittsburgh, en septembre 2009, préconisant la mise en place de normes spécifiques et proportionnées au coût d'un éventuel défaut, afin d'encadrer l'activité des plus grandes institutions financières internationales. L'objectif affiché est de mettre un terme à la situation d'aléa moral lié à l'existence d'institutions trop grandes (" too big to fail ") ou trop interconnectées pour faire faillite compte tenu des risques qu'elles font courir au secteur financier et à l'économie réelle. En effet, de telles institutions pouvaient espérer un soutien public en cas de difficulté et, de ce fait, être tentées de prendre davantage de risque. Dès 2009, ces institutions qualifiées d'institutions financières d'importance systémique (SIFIs - Systemically Important Financial Institutions) ont été définies comme celles dont la faillite désordonnée, en raison de leur taille, complexité et de leur interconnexion systémique, causerait des troubles importants au système financier dans son ensemble et à l'activité économique ".

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Pour compléter votre réflexion, voici mon analyse du 16 mai 2010: La théâtralité Globalisation-Démocratie-Souveraineté nationale est un kit universel pour tuer de l'OMC à l'Europe. Je vous donne aussi in extenso la Chronique Economique de La Tribune de Genève du 27 mars 2023 qui prouve, si besoin en était, la justesse de ma ligne éditoriale depuis le 06 VI 06, et plus précisément la justesse du ton et du contenu de mon billet que je viens de vous écrire ci-dessus.    Il ne fallait pas être grand économiste pour savoir que depuis la fusion de Crédit Suisse avec UBS du 15 mars 2023, la Suisse se trouve sur le même chemin que l'Irlande, le Tigre Celtique, et que l'Islande, le Tigre de l'Atlantique qui ont explosé en mer après 2008. Je ne suis qu'un linguiste germaniste atterré ayant enseigné ceci en allemand appliqué entre autre en Master Grande Ecole à l'EM-S, Ecole de Management de Strasbourg, et ayant été pendant plus de 20 ans jury des Concours HEC des candidats aux Grandes Ecoles à la sortie des CPGE. Je m'étonne de n'avoir pas été une Fiche S, un Gefährder, pendant toute ma carrière dans ces milieux proactifs pasteurisés dès la naissance dans les meilleures couveuses. Le 26 janvier 2021, j'avais écrit en allemand cette analyse: Hans-Werner Sinn vom ifo-Institut scherzt über "Potentate" in "Zombie-Staaten" und verschweigt Shadow Banking und den massiven EZB bailout der too-big-to-fail Pleite-Banken seit 2008.

Chronique Economique,

 La Tribune de Genève, 27 III 2023 >>>

La Suisse face à un monstre

UBS fait peser un nouveau risque énorme sur le pays

C’est le jour d’après qui est le plus difficile. La Suisse se retrouve « avec le plus grand risque bancaire au monde », pour citer l’économiste Charles Wyplosz, l’un des plus brillants observateurs de la place financière suisse. La taille du bilan d’UBS équivaut à près de deux fois le produit intérieur brut du pays (PIB). Par comparaison, la plus grande banque des États-Unis atteint 14% du PIB du pays! C’est dire qu’une défaillance de la nouvelle UBS, si rien n’est fait, mettrait notre pays à genoux, comme ce fut le cas de l’Islande en 2008 ou de la Grèce lors de la crise des dettes souveraines. John Micklethwait et Adrian Wooldridge, respectivement rédacteur en chef et chroniqueur à l’agence de presse financière Bloomberg, le résument ainsi: « L’histoire de la régulation financière est fondamentalement une histoire de la gestion des crises. » La Réserve fédérale américaine, l’équivalent de la Banque nationale suisse (BNS), a été fondée après que le banquier John Pierpont Morgan a enfermé ses collègues dans une pièce pour trouver une solution à la crise financière de 1907. Les lois dites Glass-Steagall, séparant en des unités distinctes les banques d’investissement et les banques commerciales, sont le fait de Franklin Roosevelt au lendemain de la crise de 1929. Allégées par l’administration Clinton, elles furent en partie réintroduites en 2010 dans le Dodd-Frank Act, après l’effondrement de Lehman Brothers.

En Suisse, comme partout dans le monde, on a renforcé les exigences de fonds propres et ajusté les ratios financiers (les réserves de capital à détenir). Les graves crises de plusieurs banques cantonales des années 80, 90 et… 2000 ont amené les instituts financiers à modifier leurs pratiques dans l’octroi des prêts hypothécaires, etc. Et on a même prévu une loi spéciale pour les banques dites systémiques, « trop grandes pour faire faillite », prévoyant l’isolement, le rachat ou le démantèlement des établissements devenus insolvables. Une semaine plus tard, on est face à un monstre bancaire qui est toujours « trop grand pour faire faillite » et probablement « trop grand pour pouvoir être sauvé » par la… petite Confédération. Alors que faire?

« L’autorité de régulation doit être redoutée par les acteurs et bénéficier d’une vraie indépendance, comparable au statut de la Banque Nationale Suisse ou de l’autorité chargée de la sécurité nucléaire. » Des idées sont sur la table. Les dépôts à vue, l’épargne pour l’essentiel, doivent être protégés des activités spéculatives à hauts risques. La banque universelle, si elle subsiste, ne doit pas être exposée à des engagements commerciaux qui puissent la rendre vulnérable à des fluctuations brutales des marchés financiers. Enfin, il faut veiller à ce que l’économie bancaire soit soumise à une forte concurrence. La colère passée, la Suisse sera contrainte d’innover sur le plan régulatoire et dans les techniques financières permettant d’instaurer des coupe-feu en cas de surchauffe ou de dysfonctionnement des marchés financiers. Et surtout, l’autorité de régulation doit être redoutée par les acteurs et bénéficier d’une vraie indépendance, comparable au statut de la Banque Nationale Suisse ou de l’autorité chargée de la sécurité nucléaire.

Il est beaucoup trop tôt pour juger de la solidité de la nouvelle UBS, mais préparons-nous à une nouvelle crise financière. L’explosion de la bulle immobilière que redoute la BNS depuis plusieurs années ou l’effondrement du secteur financier non régulé [ le shadowbanking] pourraient être les prochains tremblements de terre. Seule, la Suisse ne pourra pas tout régler. Elle doit déterminer le niveau de risque auquel elle s’expose et non imaginer qu’il pourrait être nul. Elle pourrait, rêvons un peu, être à l’avant-garde afin d’éviter un nouveau dimanche noir, indigne d’un pays réputé pour son savoir-faire bancaire. <<<     

Vous voyez, cette Chronique Économique de la Tribune de Genève du 27 mars 2023 n'a rien apporté de plus que ce que je vous ai écrit ici, ou sur ce que j'avais exposé de nombreuses fois sur mon site en détail sur les lois américaines Glass Steagall obligeant la séparation des banques d'investissement, des banques commerciales et des assurances et sur le Dodd-Franck Act imposé par Bill Clinton qui avait abrogé les lois Glass Steagall et de nouveau introduit la fusion morbide de toutes les activités bancaires pour en faire des banques universelles et pour néolibéraliser à 360° à la ronde et en 3D, tout, n'importe quoi et plus encore. Dans le cadre de l'amnésie dissociative de notre société moderne évoluée, tous les textes européens se sont inspirés après le 21 juillet 2010 de l’adoption aux États-Unis du Dodd-Frank Act pour opérer l'impératif greed reset de la spéculation financière en affichant avoir le better mindset pour "déprioriser l'option de la faillite accompagnée de l'étatisation provisoire des banques concernées qui ne serait que le droit d’outrepasser les aspects concurrentiels"... des marchés "libres et non faussés fonctionnant sur l'axiome de l'information pure et parfaite". Une étatisation provisoire ferait bolchévique et violerait le modèle assurantiel prudentiel synergiel.

De toute son histoire, la Suisse n'a utilisé que CINQ fois le "Droit d'Urgence", l'équivalent du 49-3 en France. J'ai commencé la rédaction de ce nouveau mémoire lingustique sur Crédit Suisse il y a 4 semaines, après le 18 mars 2023. Seulement autour du 12 avril 2023, la Suisse se réveille, et nous trouvons dans la presse helvétique de fortes colères - il était temps - mais des colères pas pour les mêmes raisons que celles de JP Morgan Chase que je vous ai exposées plus haut. Ces éditoriaux n'expriment pas autre chose que ce que je vous ai exposé. Vous voyez, avant vous me preniez pour un sale gauchiste, maintenant vous pouvez vous raconter que je suis un plagiateur.   Greed, greed, greed.

màj du 12 avril 2023 à 16h57 -

Débâcle de Crédit Suisse >>>

La Tribune de Genève: "Le Parlement gifle le Gouvernement. La session spéciale laissera des traces sur le recours au droit d'urgence. Il y aura un avant et un après cette session sur Crédit Suisse. Désaveu cinglant, le National refuse les garanties de la Confédération. Le Conseil National [ Parlement ] a de nouveau rejeté mercredi les garanties de la Confédération pour sauver Crédit Suisse. Ce deuxième refus est définitif. Il sonne comme un désaveu cinglant de la gestion de la crise par le Conseil fédéral [ le gouvernement ]. Le vote est tombé par 103 voix contre 71 et 8 abstentions. L’alliance de la gauche avec l’UDC - Union Démocratique du Centre a coulé le projet. L’UDC a persisté jusqu’au bout dans son rejet. Le PS a dit n’avoir pas confiance dans les promesses faites en matière de fonds propre et de bonus." En Suisse, l'avis du Législatif est contraignant, ce n'est pas comme en France, surtout sous Macron-1 et Macron-2. Mais le gouvernement suisse, le Conseil fédéral, a confirmé le 19 avril 2023 "la valeur symbolique du vote du Parlement", le Conseil national. Que va-t-il arriver maintenant de Crédit Suisse en faillite placé sous respirateur artificiel? Bankrun? Bankrun = moins 63 Milliards pour 1er trimstre 2023, après... moins 111 Milliards au 4ème trimestre 2022. Crise financière helvétique? Décrochage des banques interconnectées? Reload de l'année-Lehman 2008 qui va devenir l'année-Crédit Suisse 2023 ?  Je ne me fais pas d'illusion. Maintenant encore plus qu'avant le 15 mars 2023, le risque d'une crise systémique est encore plus grand, et le gouvernement suisse agira par Ordonnance et garantira pour un montant encore plus élevé, qui servira à la méga banque UBS + la momie de Crédit Suisse.

màj du 12 avril 2023 à 18h >>> Une enquête s’impose sur Crédit Suisse >>>

"Après avoir désavoué le Conseil fédéral, le parlement doit faire toute la lumière sur cette débâcle. Il en va de son devoir de haute surveillance. «Le Droit d’Urgence, c’est devenu le 49.3 du Conseil fédéral.» La déclaration est signée du Conseiller national Yves Nidegger (UDC/GE) et en dit long sur le ressenti des élus à Berne après la gestion du fiasco de Credit Suisse. En forçant le rachat de la banque par UBS, le gouvernement a mis sur la touche le parlement. Mercredi ce dernier s’est vengé en refusant de lui donner son blanc-seing. À lui désormais de reprendre la main.
C’est pour cela qu’une commission d’enquête parlementaire (CEP) est nécessaire. La CEP, c’est l’arme la plus puissante du Législatif. Elle n’a été utilisée qu’à cinq reprises dans l’histoire. Et le tollé provoqué par la chute du numéro deux bancaire helvétique mérite qu’elle soit dégainée une nouvelle fois. Et que les partis tiennent parole.
Car après les annonces fracassantes du début, on sent poindre ici ou là des doutes sur la nécessité de sa mise sur pied. Alors que la décision aurait pu être prise durant cette session extraordinaire, voilà que le Conseil des États a préféré la reporter au début de l’été. Comme pour mieux calmer les ardeurs des plus frondeurs du parlement.
Soyons clairs: si le gouvernement a le droit d’utiliser le Droit d’Urgence, le parlement a le devoir de s’assurer que tout a été fait dans les règles. L’Assemblée fédérale exerce en effet la haute surveillance sur les finances de la Confédération, mais aussi sur la gestion du Conseil fédéral. Face à un scandale au retentissement international où des centaines de milliards de francs ont été engagés, refuser une CEP signifierait que le parlement se défausse de ses responsabilités. Pire, cela augmenterait la colère de la population en l’alimentant d’un sentiment malsain: plutôt que de faire toute la lumière sur l’affaire, on préfère cacher la poussière sous le tapis.
"

màj du 28 avril 2023 >>>  Faillite de SVB - Silicon Valley Bank  /  La Fed' admet des ratés dans la supervision

Je pensais avoir terminé la rédaction de mon mémoire de 82 pages commencé vers le 15 mars 2023, mais La Tribune de Genève vient de publier un article que je vous donne in extenso. L'autocritique, le coming out de la Fed', la Banque Centrale des USA, mais surtout le coming out en calque des médias, enfin, de La Tribune de Genève, ne m'étonne pas dans le fond, mais il m'étonne dans la forme. L'une des épines dorsales de mon site depuis le 06 VI 06 est d'observer le (non)-contrôle, la (non)-réglementation, la (non)-supervision bancaire, des marchés et des flux financiers, qui détruisent le Travail et l'énergie des humains qui vivent sur notre planète. Plus haut je vous ai plusieurs fois répété que depuis l'année-Lehman 2008 tout est fait pour ne pas appliquer les nouvelles normes prudentielles comptables recommandées par le Comité de Bâle de la BRI-Banque des Règlements Internationaux dans le cadre de Bâle III. Ttout est fait pour progroger jusqu'à 2035 ou encore plus tard les normes du Paquet Bancaire européen de la Commission Européenne et du Conseil Européen. Il est presque drôle de lire comment la Fed' esssaye de se disculper en faisant amende honorable. Non. C'est à hurler. Non, ce n'est pas de l'amateurisme de la part de la Fed', c'est greed, greed, greed. C'est criminel. Alors que la faillite de Crédit Suisse est tellement plus énorme que celle de la SVB - Silicon Valley Bank, il n'y a pas d'autocritique de la BNS - Banque Nationale Suisse, ni de la Finma et de la ComCo suisses, ni de la BCE - Banque Centrale Européenne, ni des autorités de supervision bancaire européennes.  Voici l'article de la Tribune de Genève, je vous ai juste mis quelques passages en caractères gras: >>>

La Réserve fédérale a souligné l’incapacité de la direction de SVB,
             mais reconnaît aussi des lacunes dans sa supervision de la banque.

La Réserve fédérale (Fed) a reconnu vendredi, dans un rapport concernant la faillite de la banque américaine SVB, une série de ratés de la part de son organisme de supervision qui ne lui ont pas permis d’agir à temps pour éviter la chute de l’établissement. Certes, la Fed souligne en premier lieu l’incapacité de la direction de Silicon Valley Bank (SVB) à « gérer leurs risques » mais elle reconnaît également ne pas avoir pris les décisions appropriées une fois les risques connus. Mais elle admet aussi avoir sa part de responsabilité dans cette faillite qui a fait trembler pendant plusieurs semaines le système bancaire américain et continue d’avoir des répercussions. En premier lieu, les « superviseurs n’ont pas pleinement apprécié l’étendue des vulnérabilités » de la banque, estime le rapport, à mesure que cette dernière gagnait « en taille et en complexité ».

Décisions nécessaires  -  Mais plus encore, quand bien même « les vulnérabilités ont été identifiées », son organisme de supervision n’a pas « réagi suffisamment pour s’assurer que SVB avait réglé suffisamment rapidement les problèmes » soulevés. « La Réserve fédérale n’a pas su prendre les décisions suffisamment fortes qui étaient nécessaires », a reconnu le vice-président de la Fed, en charge de la supervision, Michael Barr, dans un courrier accompagnant le rapport. « Je salue ce rapport approfondi et autocritique, et je suis d’accord et soutiens les recommandations visant à renforcer nos règles et nos pratiques de supervision », a de son côté déclaré le président de la Fed, Jerome Powell, cité dans un communiqué. Le rapport propose en effet une série d’actions à mettre en place par la Banque centrale américaine, notamment en imposant un renforcement des réserves concernant les banques de taille moyenne. Jusqu’ici les États-Unis imposaient l’application des règles dites de « Bâle III » uniquement à ses plus gros établissements, une quinzaine au total.
« Bâle III »  -  « Bâle III », vaste éventail de réformes internationales du secteur bancaire, a été engagé après la crise financière de 2008-2009 afin de renforcer la solidité des banques. De nombreuses mesures ont été prises mais certaines réformes doivent encore être finalisées, tout particulièrement aux États-Unis. Mais la faillite de plusieurs banques régionales, dans la foulée de la chute de SVB, et les difficultés que traversent une autre, First Republic Bank, l’incitent désormais à « renforcer la résilience du système financier et ne pas se concentrer uniquement sur des risques spécifiques ». « Après la faillite de Silicon Valley Bank, nous devons renforcer la supervision et la régulation de la Réserve fédérale en nous basant sur ce que nous avons appris », a souligné Michael Barr, ajoutant que ce rapport était « la première étape de ce processus ».  
[ mon commentaire: ..."la 1ère étape du processus" 15 ans après la krach planétaire financier de 2008 !  Pour moi, la direction de la Fed' doit passer devant les tribunaux. ]

Les propositions en ce sens sont prévues dans un second temps  -  Plus largement, le rapport rappelle néanmoins que le système financier américain reste « solide et résilient, avec un niveau de capital et de liquidité élevé », ajoutant que SVB était « une exception du fait de son modèle commercial très concentré ».    <<<

màj du 5 mai 2023: La préservation des Îles Galápagos et Crédit Suisse

Suisse, le Tigre Alpin en mort cérébrale - UBS: too-big-to-fail, too-big-to-survive, too-big-to-jail

Et la Taxe Tobin?

Ne vous inquiétez pas, vous pouvez vous dispenser de me traiter de bolchéwokiste d'extrême-gauche ultra, ce secteur linguistique "Taxe Tobin" n'est même pas un indice factoriel chez ChatGPT, il ne reste que mon analyse que j'avais rédigée le 15 novembre 2008 pour l'évoquer >>> Le G20 oublie la Taxe Tobin Spahn contre les spéculations systémiques et la Taxe Tobin . ChatGPT non plus, n'est pas capable de s'imaginer les sons et les signes du langage de l'Homme de Neanderthal. Pourtant à chaque nanoseconde les banques et le dark pool opèrent des transactions systémiques financières intercontinentales qui elles aussi ne disposent pas de sons ni de signes humains les identifiant à une activité économique réelle. Le Neanderthalien et l'hybride Etat-Spéculateur ont un problème commun, ils ne foulent pas le sol disposé exactement entre sous-sol et hors-sol.

Du moment Minsky 2008 au moment Minsky 2023 - 15 ans de Sponsoring d'Etat de la criminalité spéculative financière

Tous les gouvernements de la planète n'imposent toujours pas au moins les 9% de Fonds propres réglementaires Bâle III. Ce n'est pas du snacking linguistique si je vous expose donc depuis 2008 que tous les gouvernements de la planète sponsorisent les marchés financiers spéculatifs des banques, du shadow banking et du dark pool. En plus du laxisme institutionnel... je vous invite à lire la suite dans mon nouveau billet.

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Ci-dessous je vous ouvre quelques fenêtres sur quelques uns des... 1000 procès actuels et de ceux à venir contre Crédit Suisse et contre UBS. Mais je pense qu'il faudrait créer pour le système bancaire et financier mondial un genre de Cour Internationale de Justice de La Haye. On ne peut pas se contenter de chercher des noises à un minus de Kerviel ou d'Abodoli ou comme en France avec Macron de casser la gueule aux chômeurs, aux migrants, aux retraités. Mais bon, Jean Monnet, le "père de l'Europe" qui a monétisé l'Europe, avait lui-même entrainé trois fois, en tant que directeur de banque, des banques dans la faillite, avant qu'il ne devienne un bandit politique à un niveau supérieur plus élégant.

màj du 18 avril 2023 >>> A&M décroche un mandat de la Confédération pour la fusion UBS-CS

Voici le direct de La Tribune de Genève d'aujourd'hui >>> "Le cabinet de conseil Alvarez & Marsal (A&M) a décroché un mandat de la Confédération dans le cadre de l’absorption annoncée le 19 mars dernier de Credit Suisse (CS) par son rival UBS. Dans ses considérants, le mandataire a souligné la nécessité de « conseils et de soutien économique à court terme » pour la mise en oeuvre contractuelle de l’octroi des garanties financières de plus de 200 milliards de francs dans le cadre de l’opération. La Confédération s’était par ailleurs engagée à couvrir des pertes à hauteur de 9 milliards, après les 5 premiers milliards déboursés par UBS." Nous voilà au point de départ de mon analyse que j'ai commencée vers le 18 mars 2023. Entre le 15 et le 19 mars, les médias communiquaient effectivement sur un montant de CHF 200 Milliards de garanties publiques et de la BNS - Banque Nationale Suisse, mais rapidement le chiffre de 109 Milliard tournait partout dans toutes les langues.   209   Milliards   de   garanties   publiques   pour   UBS-CS   représentent...   43%   du   PIB   de   la   Suisse.    Nous verrons le pourcentage de garanties publiques accordées pour les banques en faillite-fusion en France ou en Allemagne quand ce sera le tour de Société Générale, BNP Paribas, BP-CE - Banque Populaire Craisse d'Epargne ou Deutsche Bank, évidemment, et Commerzbank, etc.

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màj du 28 mars 2023  >>>

Vous voyez les "à coups" précurseurs d'une nouvelle crise financière majeure s'accumulent. C'est de nouveau autour de Société Générale, BNP Paribas, en fait autour de plus de 85 instituts bancaires. La passivité de connivence des régulateurs financiers publics est à nouveau mise en avant et à dénoncer. Notre modèle de société détruit la planète. J'ai honte pour les jeunes qui nous suivent.

Article des DNA de ce mardi 28 mars 2023   >>>  "C'est « la plus grosse opération de l'histoire du PNF » : le parquet national financier a mené mardi matin, à Paris et à La Défense, des perquisitions massives visant cinq banques majeures en France, soupçonnées de fraude fiscale aggravée. Les établissements en question sont la BNP Paribas, Exane (gestionnaire de fonds, filiale de la BNP), Société Générale, Natixis et HSBC."   <<<     

Ce gigantesque hold-up fiscal des CumEx/CumCum est estimé pour la France à € 100 milliards. Pour compléter ce tableau des soutiens politiques à la criminalité financière des banques et à la fraude fiscale des systèmes bancaires, je vous mets un extrait de ce que j'avais écrit le 13 août 2020 dans I want my Europe back - L'Europe catallactique, le Dumping Humain et le pishing intégral en bande organisée - "Adults in the room" de Costa-Gavras au sujet du plus grand scandale financier de toute l'Allemagne depuis 1945 et dans lequel le chancelier actuel Olaf Scholz et la chancelière Angela Merkel avaient trempé.

Je me cite:     >>> Après Schulz vient Scholz. Aujourd'hui, c'est au tour de Olaf Scholz, SPD, Ministre des Finances de la Große Koalition Merkel en Allemagne. Il était au courant dans l'affaire Wirecard déjà depuis quelques années des "fraudes, des falsifications des bilans comptables, des manipulations de marché et des fraudes commerciales en bande organisée" de cette entreprise [ <<< libellé officiel des griefs sans erreurs de traduction depuis l'allemand, j'ai été traducteur juridique dans ma carrière pour l'OEB - Office Européen des Brevets ]. Olaf Scholz n'avait pas retransmis plus de 1000 signalements qui lui avaient été officiellement confiés. Wirecard AG est une fintech, une entreprise de technologies et services financiers dont le siège est en Allemagne. Elle propose des services de risk management, de production de cartes de crédit et de traitement des transactions. Wirecard a falsifié ses bilans au moins ces 6 dernières années mais a toujours publié une croissance parfaitement linéaire grâce au cabinet d'audit EY.  Ernst & Young - EY est l'un des plus importants cabinets d'audit financier et de conseil au monde. Membre du Big Four, il est le troisième plus important réseau mondial en termes de chiffre d'affaires en 2017, et est sur terre l'incarnation la plus absolue de T.I.N.A. - There Is No Alternative. [note du 30 mars 2023: l'équivalent du "réforme incontournable" de Macron ]. La faillite de Wirecard est pour l'instant le "plus grand scandale financier de l'histoire de l'Allemagne depuis 1945". J'ai mis entre guillemets le "plus grand scandale financier de l'histoire de l'Allemagne depuis 1945" parce que les influenceurs et la bande du pishing organisé font passer dans tous les médias cette qualification de la réalité sans l'ombre d'un atermoiement convulsif. Mais les pouvoirs publics allemands ont racheté pour 700 milliards d'€ la Hypo Real Estate après sa faillite en 2008 pour ensuite juste la liquider et pour tout perdre sur le dos des contribuables. La Hypo Real Estate était la 8ème banque allemande, la Deutsche Bank est la première. L'Allemagne présentée mondialement comme Le Pays Vertueux de la planète n'est qu'un mythe, dont nous n'aurons même pas à nous débarrasser sous cette forme de son réel, car elle s'effondrera d'elle-même, ce qu'elle a commencé à faire 6 mois avant le 4 septembre 2019. Son plan de relance suite à la Crise du Covid-19 est de 1000 milliards et tellement "disproportionné" face au plan français, ce n'est pas juste de la prévoyance, c'est de la panique à tombeau ouvert. [ En mars 2023 le Parlement allemand vient de rouvrir une enquête à charge contre Olaf Scholz dans l'affaire de Wirecard ]

Il vient tout récemment d'être révélé en septembre 2020 que Olaf Scholz a aussi été directement impliqué avec la banque hambourgeoise Warburg Bank en sa qualité de maire de Hambourg dans le scandale des CumEx en 2016 qui a coûté des milliards au fisc. Après ses interventions auprès de l'autorité financière de la ville-état de Hambourg, cette autorité avait subitement cessé ses poursuites contre la Warburg Bank. L'ex-co-dirigeant de Wirecard en fuite est recherché par Interpol depuis 2 mois. Depuis une semaine, Olaf Scholz est désigné par son parti le SPD comme le prochain candidat à la chancellerie allemande dont l'élection aura lieu dans un an. Le pantouflage public-privé et privé-public est le toc naturel et génétique de tous nos gouvernements. Alors que l'étau se refermait sur Wirecard, son co-dirigeant Markus Braun avait obtenu en septembre 2019 une audience auprès du... Secrétaire d'État aux Finances Jörg Kukies... et ancien vice-président de Goldman Sachs Deutschland und Österreich de 2000 à 2018 où il était responsable des... produits financiers dérivés CDS/CDO, etc. L'ancien ministre allemand de l'économie Karl-Theodor zu Guttenberg, qui travaille pour différents lobbies financiers et pour Wirecard comme consultant, après avoir dû quitter le gouvernement à cause d'un scandale au faux CV, avait plusieurs fois téléphoné personnellement à la chancelière allemande Angela Merkel pour lui demander son soutien en faveur de l'introduction en Chine de Wirecard. Lors de son voyage en Chine fin septembre 2019, Angela Merkel avait alors fait officiellement auprès du dirigeant chinois 习近平, Xi Jinping, du lobbying en faveur de Wirecard alors que le Financial Times avait largement révélé les faits dès janvier 2019. Suite aux révélations du Financial Times, la réaction de l'autorité allemande de supervision financière, la BaFin, avait été d'appuyer une plainte de Wirecard contre... les deux lanceurs d'alertes. L'ancien Chef des services secrets allemands et responsable à la chancellerie pour les questions de sécurité, Klaus-Dieter Fritsche, avait obtenu en août 2019 une audience au département des finances du ministère de l'économie. A cette époque il était déjà retraité mais travaillait pour un lobby financier dont il a perçu des honoraires pour cet entretien.

La faillite de Wirecard coûte aussi plusieurs milliards d'€ et 5000 employés ont perdu leur travail. Il est aujourd'hui démontré que Wirecard était déjà insolvable en 2008, ce qui ne l'avait pas empêchée d'entrer en 2018 dans le DAX - Deutscher AktienindeX qui est le principal indice boursier allemand. La valeur du DAX est fondée sur le cours des actions des 30 plus importantes entreprises cotées à la Bourse de Francfort. Wirecard est insolvable depuis 2008... et il en est de même pour la Deutsche Bank. L'action de Wirecard est passée de 200 € à 2 €... il en est de même pour la Deutsche Bank. Le prochain scandale historique de l'Allemagne sera la déclaration officielle de la faillite de la Deutsche Bank - anciennement dirigée par Joe Ackermann - qui est en faillite technique depuis 2008 et dont l'action a aussi perdu ~~ 100% de sa valeur de 2008. [ En mars 2023 le Parlement allemand vient de réouvrir une enquête à charge contre Olaf Scholz dans l'affaire des Cum-Ex ]   <<<  

màj du 14 juin 2023: Le procureur général de Cologne vient de lancer une grande razzia avec plus de 60 enquêteurs contre le siège allemand de la filiale de Natixis, la banque d'investissement française en rapport avec le blanchiment d'argent et les scandales CumEx et Cumcum, la fraude fiscale à très grande échelle mise en œuvre par les banques.

màj du 10 juillet 2023: Credit Suisse dissimulait les bonus. Un document de la Finma - l'Autorité helvétique fédérale de surveillance des marchés financiers montre comment Credit Suisse distribuait des bonus sans les déclarer... mais... les plus élevés ne devront pas être remboursés. Payés en cash, le conseil d’administration de Crédit Suisse s’en tire bien, sa fraude fiscale gigantesque n'encourt aucune mesure de "rétorsion", le gouvernement suisse, les deux chambres helvétiques ferment les yeux, business as usual. Je n'ai qu'un commentaire à faire: Cosi fan tutte, dans la plus pure tradition opératique bancaire.

màj du 8 août 2023: La Réserve fédérale a notamment constaté que Crédit Suisse n'avait pas un modèles de gestion des risques adéquat et manquait de collaborateurs expérimentés. L'autorité de surveillance britannique a critiqué le fait que le Crédit Suisse n'avait pas suffisamment appris des cas précédents et n'avait pas remédié aux lacunes déjà évoquées.

Aux États-Unis, la Fed' a infligé à UBS une amendé de $ 268,5 millions / € 242,3 millions d'euros. En GB, la Prudential Regulation Authority a infligé une amende record de 87 millions de livres / € 101 millions

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Je vous invite à lire quelques une de mes analyses passées qui n'ont pas vieilli

  1. du 17. janvier 2010: Road to serfdom: Shadow Finances, nostalgies de l'Association de Libre Echange et de l'épiphane Dictature du Prolétariat
  2. du 31 décembre 2009:   Obama confisque la Fed', la création monétaire au profit des banques - McCain veut rétablir le Glass-Steagall Act
  3. du 29 mars 2009: G20 - L'effondrement du système ordolibéral a commencé en 2006 - Ce n'est pas la Crise des subprimes, des banques...
  4. du 24 mai 2010:   Destruction par les Marchés - Les Réformes vides des marchés financiers de l'Allemagne, de l'Europe, des USA
  5. du 22. juin 2010:   Parlement Européen: Révolte des Euro-Députés contre le lobby financier qui siège à la Commission de Bruxelles
  6. du 5 juillet 2010:   Le Commissaire Européen au Marché Intérieur offre au lobby financier le Groupe d'Experts en affaires bancaires
  7. du 28. décembre 2010De l'illusion suprématiste de la concurrence libre non-faussée et de la pure information parfaite à l'Europe des lobbies
  8. du 30. août 2011:   Christine Lagarde, FMI, et l'Autorité Bancaire Européenne, ABE, préparent la nationalisation des dettes des banques européennes en faillite
  9. du 23 mai 2009:   Nouvelle Monnaie de référence: G20 illégitime, G192 de l'ONU inutile, BRI parasecrète, Conférence Bilderberg secrète
  10. du 24 octobre 2009:   IASB, IFRS, Solvency II, Bâle II: Victoire de la Lutte des classes financières - Droit de cacher les risques
  11. du 15. novembre 2008:   Le G20 oublie la Taxe Tobin Spahn contre les spéculations systémiques et la Taxe Tobin
  12. du 29. octobre 2008Développement prudentiel durable - Mythologie de Bretton Woods 2 - Banqeroute d'État des USA
  13. du 11 septembre 2012:   Deutsche Bank, la plus grande banque du monde et le modèle ultralibéral, crée sa bad bank / First Day of reckoning
  14. du19 septembre 2020: De l'année-Lehman 2008 à l'aubaine du Covid-19 jusqu'aux Quick Fix - l'Europe poursuit sa politique proactive pour le shadow banking et la spéculation financière

ntNote(s)

  1. ^ KASIMIR MALÉVITCH    (1878-1935, artiste peintre)   Le suprématisme, telle est l'affirmation magistrale de la quasi totalité des œuvres exposées à   0,10   (dix exposants à l'origine, dont Tatline avec ses « Contre-reliefs », chacun s'attachant à découvrir le degré zéro de leur art), et surtout du Carré noir sur fond blanc, disposé, comme une icône, à un coin de la pièce. Ce tableau clé de l'art moderne articule en quelque sorte toutes les questions qui ont intéressé Malévitch depuis sa découverte du cubisme, déclarant à la fois toutes les conditions essentielles de la peinture. La tableau est un déictique, ou, pour parler comme les linguistes, un index (à savoir un signe dont la signification dépend de sa co-présence avec son référent ou le contexte physique de son énonciation – tel « ici » ou « toi ») : la figure du carré est un index du cadre (carré et cadre ont la même source étymologique), mais c'est aussi un index du support lui-même (le tableau est lui-même carré), à savoir de la surface physique du tableau. Plus encore que dans le décor d'opéra, parce que cette fois-ci de manière délibérée, il y a adéquation totale entre « image » et champ, et donc suppression de l'opposition figure/fond sur laquelle se fonde l'esthétique occidentale depuis la Grèce antique. Du même coup, toute idée de composition traditionnelle est abolie : la figure est donnée en même temps que sa surface d'inscription, elle en est comme le produit logique, et, par voie de conséquence, toute illusion est abolie, la surface du tableau ne se creuse pas optiquement parce que l'œil du spectateur est constamment rappelé à la surface par la simple déclaration de cette surface que constitue le carré noir inscrit dans le carré blanc. Malévitch devance avec son Carré noir ce qu'on nommera la logique « déductiviste » dans la peinture américaine des années 1960.
  2. ^ Quelqu'un se souvient que la France de Napoléon III et de Jules Ferry avait fait la guerre à la Chine, alors qu'elle n'était même pas capable de récupérer l'Alsace et la Lorraine perdues en 1870? La guerre franco-chinoise oppose la France de la IIIème République à la Chine de la dynastie Qing entre septembre 1881 et juin 1885. Elle résulte des efforts français en vue de prendre le contrôle du fleuve Rouge qui relie Hanoï à la province du Yunnan en Chine. Cette guerre avait créé l'Indochine française.

9. mai 2022

Désobéissance aux Traités Européens, Révision, Modification - surenchère et chasse gardée de la Présidente de la Commission Européenne, et de Macron-Saison 2

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- Depuis la pandémie Covid-19 le capitalisme est repris d'un tremblement essentiel
- "Réalignement" s'installe depuis une ou deux années dans l'ontologie de la foule occidentale
- "Découplage" devient un secteur linguistique en tension, mais pour "découpler" il aurait fallu être couplé
- Depuis le 24 février 2022 nous découvrons que nous ne sommes plus nous-mêmes, même si nous ne l'avions jamais été
- De la division internationale du travail des années 80 nous sommes passés à la liquidation du travail et à la dépendance économique
- Nos managers nous ont vendus, sur leur route de la foi, sous forme d'esclaves dotés de l'illusion de l'autodétermination par la grâce du consommateur
- Après notre colonisation impérialiste des siècles passés nous sommes réduits à la soumission comme l'Afrique bradée à la Chine avec la route de la soie et à la Russie avec Wagner
- Un débat de plus en plus ahurissant sur la "reprise en main" dérive son focus sur la transition climatique, mais par l'industrie de la gestion de l'Asset Management, du Moral Money et de l'investissement responsable

Le 5 janvier 2020 où personne ne parlait du Covid, ni de guerre en Ukraine ni de sécheresse déjà au mois d'avril, ni de nos 50% de centrales nucléaires fermées dont 15 pour cause de corrosion, j'annonçais les soaring twenties, les années-20 où tout explose.

Je décris online depuis 16 ans que l'EU obéissante à 100% à la globalisation heureuse de la concurrence-pure-et-parfaite du ruissellement-vers-le-bas de la main-invisible-du-marché-libre-et-non-faussé ne marche pas pour nous, pour les microchips des objets connectés, le blé, l'eau, la santé, le rail, les capots d'aspirateur, les tubes sans soudures, le lait maternisé, les FFP2.

Les générations heureuses ont extradé nuts & bolts en Chine, en Inde, comme des agents toxiques les chaines de production, de fournisseurs et de sous-traitants, le travail, le savoir-faire, l'ingénierie, la R&D en plombant l'empreinte carbone de la mise en orbite x-fois autour de la planète de toute cette heureuse boulonnerie stratégique. Mes étudiants en Master Grande École à l'EM-Strasbourg, la seule Grande École de management publique de France, étaient heureux et se prenaient, comme les "pères de l'Europe" avant eux, pour les nouveaux repères des ostéopathes de la société qu'ils jugeaient obsolète. Ils s'amusaient quand je leur expliquais déjà bien avant 1992 que ce sont eux les anciens en étant les gonfaloniers du drive for profit au taux de rendement opérationnel à 2 chiffres, et qu'ils fracassaient la planète socialement, climatiquement, industriellement, naturellement et financièrement. Ils adoraient répéter que leur "professeur est de gauche, mais avec lui on peut parler". Vent, vitesse, espace-temps et respiration sont financiarisés et vendus avec des pièces rapportées de très loin. 65.000 km pour un jeans ou bien en 10 ans la production de médicaments est passée de 80 à 10% et même à... 2% pour les médicaments d'hôpitaux dans notre pays [1]. Le "trou" de la Sécurité Sociale sert à faire fructifier dividendes et profits d'entreprises indiennes ou chinoises et de spéculateurs financiers.

Note(s)

  1. ^ Voir ci-dessous en annexe le Rapport d'Information du Sénat du 27 septembre 2018  ( 1 an et 1/2 avant la pandémie du Covid ) >>>
    "La vulnérabilité française et européenne aux pénuries des médicaments et des vaccins est aggravée par les profondes mutations de l'industrie du médicament.
                                                                      Dépendance jusqu'à 98% de l'Inde et de la Chine"

A quoi servent les investissements R&D si nous faisons tout fabriquer à 25.000 km d'ici. Avec leur Liberation Management boosté avec la production just-in-time des flux tendus sans stock et rythmé à la nanoseconde, cohérence des cycles et long terme n'entrent pas dans leur cycle d'études. Le long terme est toujours plus long que leur heureuse carrière professionnelle de déprédateur avec la foi de décideur pour faire du beurre. J'étais leur hurluberlu qui leur parlait de PIB fictif, furtif et d'initié, de leur oblation de l'humanité au nom du profit vénéré et de leur médaille miraculeuse, origine de toute bénédiction. J'étais linguiste, un bas-parleur avec du non-langage pour ces maîtres de la nov-langue. A les lire sur LinkedIn, certains parlent en ce moment subitement de reshore, maintenant que Pékin et Shanghai, Shenzhou sont claquemurés par la milice depuis 3 mois et qu'ils sont enchainés à leur tour sans pouvoir faire du business. A côté du marronnier "reshore" apparait "réindustrialisation" pour faire joli. "Reshore" et "réindustrialisation" n'ont pas ou jamais eu l'impulsion de devenir des secteurs linguistiques en tension, parce qu'ils n'ont jamais de support dans notre paysage audio-visuel, sociétal, parlementaire et industriel. Leur drive for profit conserve la primauté absolue. Il ne vous a pas non plus échappé que depuis 6 mois se répand le bruit jusque dans les quotidiens les plus intégristes que "le calcul du PIB est erroné et est à réformer". Il a été erroné depuis toujours parce qu'il délocalise les coûts de l'activité économique sur l'humanité planétaire à partir du moment où elle n'est qu'un seuil d'emmerdement pour les managers. Pour moi c'est une conscience qui m'anime depuis plus 50 ou 60 ans. Bientôt ils répéteront "on l'a toujours dit" et ils vous prendront toujours pour un demeuré globalosceptique qui n'y comprend rien au management.

Par exemple, Louis Renault avait dès 1935 volontairement collaboré avec Hitler et lui avait offert en 1940 les chaines de montage de son empire industriel. A la Libération, Louis Renault a été emprisonné, condamné par les Tribunaux pour crime d'indignité nationale, et ses entreprises ont été saisies et nationalisées. Par contre toutes nos industries collaborent avec la dictature fasciste de Chine qui organise de manière systémique l'internement en camps de concentration, l'extermination et le génocide des ئۇيغۇرچە Ouïghours et qui les chassent hors de leurs terres du Xinjiang. Tous nos managers collabos devraient être jugé pour crime d'indignité nationale comme Maurras et Pétain, même si régulièrement Macron veut les réhabiliter dans ses allocutions publiques pour s'attirer les faveurs des deux partis fascistes français et de leurs électeurs. Tout ceci devrait faire corps avec notre géo-conscience humaine, civique et politique. Le 29 XII 2020, l'Europe et la Chine avaient signé l'Accord Global sur les Investissements, alors que la Chine massacre le peuple musulman des Ouïghours 維吾爾 et en détient 1 million dans des camps de concentration. Juste 12 jours avant la signature de cet Accord sur les Investissements EU-Chine le Parlement Européen a condamné la Chine - ce qui ne lui coûte rien - dans sa Motion du 17 XII 2020 contre le travail forcé et le massacre des Ouïghours. Mais ce n'est pas grave, l'Europe catallactique nivèle avec élégance et bonbecs. Une fois vous comprendrez mon expression que j'ai inventée il y a 30 ans, celle du fascisme élégant. Un accord global sur les investissements est toujours ce qui précède la Grosse Bertha cannibale des Accords de libre échange de nouvelle génération comme le TTIP - TAFTA - EU-Mercosur - JEFTA - CETA tous adossés au Privilège de l'Investisseur et à la nécromancie du Travailleur.
[ voir en annexe Résolution du Parlement Européen du 16 XII 2020 sur le travail forcé et la situation des Ouïgours dans la région autonome ouïgoure du Xinjiang (2020/2913(RSP)) ]

Entre ses Distancielles d'avril 2002 et les Législatives de juin, Macron-Saison 2, qui n'avait pas fait campagne jusqu'à présent, qui n'a toujours pas de programme connu, relie en azimut brutal le débat politique pour le plier et le monopoliser avec un mix de Bolloré-Lagardère/Ursula von der Leyen, la Présidente de la Commission Européenne. Plus il est dépourvu de plasticité comportementale, plus il fourbit ses menaces et fracasse: "élu" sans programme et par la Constitution "Président de tous les Français", il a violé la Constitution en convoquant pour les Législatives sous son chapiteau d'Aubervilliers les 577 candidats de sa garde présidentielle nuancée Renaissance-Ensemble pour la formater. En 2017 ➳ il parlait de son "hold-up sur la Présidence", en 2022 ➳ récidives multiples de désobéissance à la Constitution et discrimination de la nuance politique de son adversaire NUPES (ci-dessous Annexe n°2 et Rapport du Sénat sur la Circulaire Darmanin du 13 mai 2022). Macron n'est pas fan de l’État de Droit. Il en fait sa douleur narcissique, répète "moi seul a le droit d'avoir la tête au-dessus des autres" en visant le 1er ministre qui sortira des Législatives de juin. Le 1er Ministre n'est pas le fournisseur breveté des stock-options de Macron. En conformité avec la Constitution de 1958 de la Vème République le "Premier Ministre, issu de la majorité au Parlement, détermine et conduit la politique de la Nation". Je vote pour les gens qui n'ont rien, pour les jeunes, leur futur, je vote pour les Travailleurs, je ne vote pas pour moi.

Je signalais dans mon analyse du 27 mai 2017 que le binôme Macron / Commission de Bruxelles venait de s'inventer un nouveau jouet: le "Dialogue avec la société civile" pour faire bavarder à vide comme avec les barbotages de la "Convention citoyenne pour le climat" de Macron convoquée, réunie, flouée et méprisée pour 97% de ses propositions. Exactement comme avec le bidule qu'ils viennent de réinventer au Parlement Européen à Strasbourg le 09 et 10 mai 2022. Pour s'illustrer, Macron se sert mot à mot des points du programme LFI/UP/Nupes pour dire le contraire et casser, comme avec "planification écologique" qu'il répète et dont JLM est l'inventeur il y a plus de 10 ans (c'est prouvé historiquement). Ces secteurs linguistiques en tension "Planification" sans prédicat et "Planification" avec le prédicat "écologique", qui ont été insultées avec du Bolloré-Lagardère comme l'ultime insoutenabilité de l'être, ont même été épousées par le cerveau reptilien de Macron. Pour Macron et ses alumni, l'humanisme est une externalité économique à cantonner en dehors de tout process managérial étant donné que les habitants sur la planète ne doivent leur existence que dans leur fonctionnalité de consommateur. Chaque individu est leur rouage expansionniste. "Planification écologique" est pour ces alumni leur zoonose de plaisance distribuée de gré à gré entre gens qui se comprennent comme les maîtres des flux et les seuls détenteurs du superflu de l'activité économique. Ces alumni se sont trouvé et mutuellement offert cette nouvelle virevolte de vocabulaire, "Planification écologique", pour priver l'humanité du bien-être et de sa persévérance. Avec ce nouveau holdup de Macron nous nous trouvons de nouveau devant un événement phénoménologique qui maintient sur place la fondamentation, au sens dérivé de Heidegger, du mensonge du PIB fictif, furtif et d'initié avec l'irrationalité de système économique libéral du drive for profit. Je pourrais apporter une terminologie marxiste mais depuis ma naissance je suis rebuté par une mise en carcan des énergies et de la pensée. Le contreplaqué du carcan ne permet pas la conscientisation pour l'action consentie, commune et durable, mais ne projette qu'en avant la mise en abime du cadenas contre lequel nous ne savons même pas que nous butons sans nous rebuter. La conscientisation mènera aux urnes pour affirmer le choix de longue haleine dans une respiration apaisée. Ce n'est jamais le cas de Macron qui, sorti de sa bulle, s'est subitement découvert des urnes et des adversaires politiques dans son paradis financier et son marché idéologique. Les électeurs inscrits vont-ils reprendre l'abonnement Macron claque & collect pour 5 ans, comme aux P&L-2017 et aux Distancielles d'avril 2022. Je leur repose la même question depuis des années: Alors, misanthrope, dysanthrope, humaniste ou simplement fasciste? En Allemagne les fascistes font 10,3% des voix exprimées, en France 41,4% (44% chez les GJ). Notre pays aime puer et conspuer, ça ça a de la gueule, mais n'aime pas délibérer et assumer, c'est chronophage et le burkini à la piscine ou le slip dégueulasse d'un promu ministre par Macron sont plus préoccupants. La guillotine de la pensée est le palan du débat français.

Je vous renvoie à 3 de mes posts précédents >>>

Le devoir de mémoire, le devoir d'inventaire sur le système de désobéissance à tous Traités Européens commis par toutes les instances des Communautés Européennes allant jusqu'au Parlement Européen qui les cautionne, les couvre, les incite ou qui formule pour elles les parades à d'éventuels restes de contestation, s'imposent comme un sujet de thèse de doctorat et devrait être éclairé par une chaire d'université dans une faculté de droit. Ce n'est pas à un mariol de clavier d'un écrire les premières lignes. Mais rien ne sert d'être bien en chaire si l'esprit ne revient pas à nous. Avec le championnat d'Europe de paintball, Macron, les dirigeants européens et des Communautés Européennes veulent tous subitement "changer l'Europe". Ils se leurrent. Le 24 février 2022, Poutine l'a changée avant eux, tout seul et pour tous. Personne ne connait les traumatismes profonds que nous subissons tous, et comment et avec quelle ampleur ils vont ressortir et contre qui et contre quoi.

L'un des premiers plus violents actes de désobéissance aux Traités Européens était de désobéir aux NON, NEJ et NO de 2005. Quand JLM, le Parti de Gauche, LFI - La France Insoumise, Union Populaire et maintenant NUPES - Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale ont dans leur programme pour les élections Présidentielles et Législatives la Désobéissance aux Traités Européens au cas par cas, ils passent pour des "islamo-gauchistes de l'extrême gauche radicale bolchevique". Tous leurs contradicteurs ne les traitent plus de "trotskyste", plus personne n'en comprend le sens même si autrefois tout le monde n'en avait qu'une vague idée. L'essentiel pour eux est d'agonir d'injures contre ceux qui revendiquent une Désobéissance aux Traités Européens. Le roundup produit en ces cohortes de contradicteurs une bave qui est en même temps leur biostimulant qui leur évite de réfléchir à ce qu'ils disent, et un néonicotinoïde qui agit sur leur système nerveux central. Leur biodégradabilité quasi nulle, leur effet toxique persistant, leur diffusion généralisée dans le paysage sociétal, médiatique et parlementaire confèrent à la parole de ces contradicteurs la force du dogme en-dehors duquel toute vie est impossible, comme la démocratie est impossible en dehors des Traités Européens. Le précédent Président de la Commission Européenne, Jean-Claude Juncker, avait dit le 28 janvier 2015 dans un entretien au Figaro "Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les Traités Européens déjà ratifiés". Juncker l'avait déclaré après l'arrivée au pouvoir du 1er ministre grec Aléxis Tsípras du parti ΣΥΡΙΖΑ - SYRIZA.     Tsípras avait été élu sur son programme de sa coalition de gauche: 1) ne plus accepter l'austérité et la chute dans la très grande pauvreté imposées par l'Europe, 2) annuler la dette, 3) annuler le racket de la Troïka sur la Grèce après la crise de l'Euro de 2010 et la crise des subprimes de l'année Lehman 2008 et qui ont imposé une mise sous tutelle violente de ce pays par les cobelligérants déprédateurs de Société Générale / Deutsche Bank. En analysant le film de Costa Gavras "Adults in the room" j'avais exposé toujours de manière très documentée le triple-assassinat commis sur la Grèce avant et après la Crise des Subprimes de l'Année Lehman 2008. Le meurtre préliminaire était perpétré par Mario Draghi. Il était vice-président de la branche européenne de la banque d'affaires américaine Goldman Sachs et avait incité la Grèce à réaliser des opérations swap hors-bilan pour financer sa dette publique. La planète faisait pareil avec ce genre de "toxiques pourris irrécouvrables". Ces opérations sur produits financiers dérivés CDS/CDO, CDS Square, CDO Cube... ne sont nulle part sur la planète reportées en écriture comptable dans la comptabilité, elles sont OTC - Over The Counter, donc pas non plus reportées dans la comptabilité nationale de la Grèce. Eurostat est l'auteur du second meurtre commis sur la Grèce. L'information sur ces opérations OTC était, comme l'exige les Traités Européens, transmise à Eurostat qui les avaient couvertes et gardées pour elle. Eurostat est l'organisme européen qui surveille la comptabilité des États Membres de l'EU. Eurostat désobéit aux Traités Européens en cachant à la Commission Européenne, au Conseil Européen, au Parlement Européen et aux marchés financiers la situation comptable du budget réel de la Grèce, comme de tout autre pays, comme des banques, des investisseurs institutionnels, etc. Le 3ème assassinat de la Grèce était commis par la Troïka en 2015.

Ce triple assassinat sur la Grèce, et sur nous par ricochet sans que nous n'en percevions nos blessures létales et sans que nous n'en soyons guéris par une quelconque "résilience", est commis en outrepassant tous les Traités Européens. Outrepasser était le chic affairisme européen communautaire, mais ce n'était pas de la désobéissance aux Traités. Pour le vérifier vous avez mon analyse du 12 août 2020 >>> I want my Europe back - L'Europe catallactique, le Dumping Humain et le pishing intégral en bande organisée - "Adults in the room" de Costa-Gavras. L'EU est un catalogue des désobéissances systémiques aux Traités. La Désobéissance aux Traités Européens, celle qui est maintenant un point nodal du programme politique pour la gauche verte, écologique et sociale qui se reconnait en la NUPES, n'est assimilée mondainement qu'à une arme de destruction massive contre l'Europe sans que la question ne soit posée, si tout Traité Européen ou la manière de s'en servir avec plus ou moins de zèle allant jusqu'à l'effacement, n'a pas été une destruction de la zone européenne totale ou à des degrés variables. Et voilà, vous me retraitez de tous les sales noms. Pour vous chauffer les oreilles, puisque vous ne voyez pas du constructif dans la Désobéissance, je vous donne l'exemple de Macron Saison 1.

Le Parlement Européen avait condamné Macron le 14 février 2019 pour ses actes de désobéissance 1) aux Traités de l’Union Européenne, 2) et notamment aux Articles 2, 3, 4, 6 et 7 du Traité sur l’Union Européenne, 3) à la Charte des Droits Fondamentaux de l’Union Européenne, 4) à la Convention Européenne des Droits de l’Homme (CEDH), 5) et à la Jurisprudence de la Cour Européenne des Droits de l’Homme. Macron, alter-financialiste, n'est pas poussé par un élan humaniste, il ne sait pas ce qu'est l'altérité. La France, par la faute de Macron, a été condamnée par la Résolution 2019/2569 (RSP) du Parlement Européen qui est appuyée sur le Droit à manifester pacifiquement et sur l'usage proportionné de la force et sur les répressions policières et judiciaires contre les manifestants et les journalistes lors des manifestations de Gilets Jaunes contre la précarité, la casse du Code du Travail et la réforme des retraites BlackRock-Macron.

En ayant les yeux tournés sur l'Ukraine depuis le Parlement Européen de Strasbourg, Macron, qui ne sait pas gérer la politique intérieure de notre pays autrement que par les bombes du 49-3 et des Ordonnances et par les LBD et autres ustensiles de dissuasion massive policière et judiciaire, vient de s'inventer le 9 mai 2022 un nouveau jouet pour briller dans son universalité: "la création d'une communauté politique pour intégrer l'Ukraine et d'autres démocraties, pour ouvrir une réflexion historique sur l'organisation de continent et parce que l'Union Européenne ne peut pas être à court terme le seul moyen de structurer le continent européen".

Dans mon post précédent 2017-27 - Macron ➳ LBD ➳ Gilets Jaunes ➳ Condamnations par le Parlement Européen, l'ONU, le Commissaire aux Droits de l'Homme du Conseil de l'Europe je vous ai rappelé que toutes les Organisations internationales de la planète ont condamné nominativement la France pour sa gestion violente des manifestations du samedi d'octobre 2018 jusqu'à la mise sous cloche du pays début 2020 avec le 1er lock-down total en réponse au Covid. Le Covid a été une aubaine pour Macron, il n'y avait plus personne dans les rues et il y avait interdiction de tout rassemblement. Je connais même des dirigeants syndicalistes qui disent "nous avons stoppé la réforme des retraites". Avec Macron la France avait été rétrogradée au 33ème rang des pays démocratiques dans le classement RSF - Reporters Sans Frontières. Les 3 premières années du quinquennat de Macron, la France avait été condamnée par l'ONU, par le OHCHR - Haut Commissariat de l'ONU aux Droits de l'Homme, par le Conseil de l'Europe, par le Parlement Européen, par la DROI - Sous-Commission Droits de l'Homme du Parlement Européen, par le Commissaire aux Droits de l'Homme du Conseil de l'Europe, par Amnesty International, par LDH - Ligue des Droits de l'Homme et elle a même été interpellée par la Commission Européenne, etc... pour sa gestion violente armée de LBD et pour sa répression judiciaire contre les manifestations des Gilets Jaunes et contre les opposants à la réforme Macron-BlackRock des retraites et à la casse du Code du Travail, pour ne citer que quelques zones de pullulation de Macron.

Ne nous voilons pas la face, la désobéissance aux Traités Européens est un tournoi communautaire de paintball depuis que l'Europe a commencé à recoller ensemble ses morceaux cassés sans n'avoir jamais réparé et construit autre chose qu'une association européenne de libre échange active dans un marché commun quoiqu'il en coûte pour ses Travailleurs et ses habitants. Joh, j'exagère de nouveaux avec mes formules, mon sabir et mon art de la fugue et du contre-poing. Macron veut "structurer le continent", mais de préférence en dehors de l’État de Droit dont il n'est pas fan. Nous l'avons vu avec les affaires intérieures de notre pays quand il n'a pas envie d'écouter ses habitants qu'il "emmerde" (sic). Idem avec les affaires intérieures d'autre États Membres de l'EU.

Le 10 mai 2022 à Berlin avec le chancelier Olaf Scholz, Macron compare l'Europe à un "syndic de copropriété" et les petits États Membres à la "rue" en dénonçant le système d'adoption à l'unanimité des décisions européennes: "Nous sommes le seul syndic de copropriété qui s’interdit de se réunir en syndic de copropriété, il faut toujours inviter toute la rue". C'est une autre manière de redire, mais cette fois-ci à tous les habitants de l'Europe, qu'il les "emmerde". Cette phrase de Macron, admirée consensuellement dans les médias français (mais pas en Europe), n'est qu'une violente philippique qu'il adresse à nous tous, habitants de l'Europe. Un syndic de copropriété ne regroupe que les possédants propriétaires qui s'occupent des gouttières de l'immeuble, des portes et serrures, de la salubrité du local des poubelles, de l'isolation thermique et sociale selon les normes agréées. Il ne regroupe que les copropriétaires et évidemment pas les passants. Cette philippique est un oxymore. Macron dit que les petits États Membres doivent se taire et que leur parole est inférieure à celle de la France, "pays des lumières", ou de l'Allemagne. Macron dit que les décisions européennes dans le cadre des Traités Européens ratifiés ou dans ceux à venir, sont des poulpes modulables en fonction des courants, des petites affaires privées d'un club, d'une amicale et surtout des lobbies qui ne perdent pas de temps à bavarder. Macron prône la Désobéissance aux Traités, l’insoumission, la non reconnaissance des parties signataires. Mais ceux qui ont depuis des années dans leur programme la Désobéissance aux Traités Européens au cas par cas sont des islamo-gauchistes d'extrême gauche radicale bolchevique. La vraie et affichée Désobéissance aux Traités est de mettre sur la table clairement et publiquement ce qui existe de toute façon dans l'EU: l'opt out, l'opting-out, l'option de retrait, l'exemption, la non-participation, la mise à l'écart ou l'affranchissement par rapport au Droit Européen. La terminologie est riche, en français, mais l'esprit de la chose ne nous vient pas, même avec un traducteur assermenté. Il y a en Europe plus de... 2100 opt out. Et une grande dyscalculie pour en faire l'inventaire.

Macron avait scandé devant le Parlement Européen en décembre 2022 pour inaugurer sa Présidence de 6 mois de l'EU les "valeurs de l’État de Droit et du respect des Libertés démocratiques". Il voulait oublier que lui et d'autres candidats aux Présentielles de 2022 comme l'ancien Commissaire Européen aux Marchés, Michel Barnier, et les 2 fascistes français en vogue, projetaient de sortir partiellement notre pays de la Convention Européenne des Droits de l'Homme et de la Cour Européenne des Droits de l'Homme. Pour Macron, Barnier et leurs collègues du même bord "pour les questions sécuritaires la France doit déroger à la primauté du droit européen". Cet opt out est le prémisse du fascisme, mais il est pour Macron et ses sosies la meilleure façon d'emmerder la condamnation du 14 février 2019 votée et adressée à la France sous forme de Résolution par le Parlement Européen. Macron en fait sa douleur narcissique, lui "seul a le droit d'avoir la tête au-dessus des autres", comme il a déclaré hier en visant le 1er ministre qui s'imposera après les Législatives de juin. Tout glisse dans la modernité et l'élégance du fascisme just-in-time à la française qui dépasse l'accoutumance au non-droit et au non-État de Droit et qui rejoint la Désobéissance aux Traités Européens pour satisfaire à de viles opportunités de clan et de portes monnaie.

La désobéissance aux Traités se pratique en Europe "Unie" avec fureur strictement à tous les niveaux: - le refus d'obéir à l'interdiction de raccourcir la queue des boxers à leur naissance, - le refus de supprimer le dumping fiscal de l'impôt sur les sociétés comme en L, NL, IRL, Écosse qui orchestrent l'évasion fiscale et la concurrence déloyale, déprédatrice et faussée entre les États Membres, - le refus d'interdire le Glyphosate en F, - le pilonnage de l’État de Droit comme avec Macron en F et les fascistes Viktor Orbán en Hongrie et Duda/Kaczyński en Pologne.

Quand on est dépourvu de sens civique on soutient officiellement ceux qui désobéissent aux Traités Européens:  je vous explique depuis plus de 10 ans et encore le 21 juillet 2020 dans mon analyse >>> Plan de Relance, la Nuit des Petits Couteaux: l'Europe catallactique enterre l'État de Droit / Unanimité en faveur des régimes fascistes de Hongrie et de Pologne que Macron et ses homologues du Conseil Européen avaient officiellement adoubé les régimes fascistes du PiS de Pologne et de Viktor Orbán de Hongrie pour garantir le "Deal" à l’Europe catallactique. Ces deux fascistes avaient violemment fait du chantage pendant les 4 jours de négociation en menaçant de partir "en claquant la porte si le plan de relance européen devait être lié à la Clause de Conditionnalité du Respect de l'État de Droit et si la Procédure selon l'Article 7 en cours contre la Hongrie et contre la Pologne était maintenue". Plusieurs procédures contre ces deux pays fascistes sont pendantes devant la CJUE - Cour de Justice de l'Union Européenne et devant la CEDH - Cour Européenne des Droits de l'Homme depuis plus de 10 ans, et ni Macron ni personne ne s’était attaché à les faire aboutir.

Les  États Membres, leurs Chefs de gouvernements et Présidents se font entre eux la concurrence libre et non faussée de la désobéissance aux Traités Européens. Mais les organes de l'EU, la Commission Européenne (un genre de Conseil des ministres avec des Commissaires) et le Conseil Européen (un enclos pour chefs de gouvernements et présidents) pratiquent s'il leur chante la désobéissance aux Traités Européens. Le 24 février 2022 à 0 heure la qualité de toute personne d'Europe s'est considérablement bonifiée: nous sommes subitement Occidental. Mais pas que, nous avons été requalifiés en co-belligérants dans la lutte de classes sociale. Non. Pas de l'ancienne Lutte des Classes, nous sommes tous heureux profiteurs incontestables du libre-échange et de la libre circulation des biens, des services, des capitaux et des personnes. Flûte, nous sommes des cohortes d'insectes passants dans un fouillis européen qui ne trouve pas de fonctionnement homogène. La présidente de la Commission Européenne, Ursula von der Leyen, s'est prononcée dans un discours à Strasbourg devant Macron et le Parlement Européen le 9 mai 2022 pour "une Modification des Traités de l'UE si nécessaire et l'abandon du vote à l'unanimité des 27 Pays Membres dans des domaines clés. J'ai toujours soutenu que le vote à l'unanimité dans certains domaines clés n'a tout simplement plus de sens." Elle s'est dit "prête à réformer l'UE, y compris en changeant les Traités si nécessaire". Miss et Mister opting out, un bel dì, vedremo, levarsi un fil di fumo. Juncker a dû attraper l'urticaire du palais entre deux cuites. La libido constitutionnelle subite de Macron est sa linguistique électorale, il veut prendre à son compte à bon compte cette "Désobéissance aux Traités Européens". En une courte enjambée il veut faire la nique à LFI, UP, NUPES - Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale. Macron cherche à ne pas devenir lui-même la "rue" du Parlement français. Il ne voudrait pas endosser le costume du dédain que lui renverraient le Parlement et tout le pays, il est homme de décision. Il ne veut pas avoir à "juste traverser la rue pour chercher un emploi". Il est propriétaire majoritaire du syndic de copropriété France. Avec du recul sa "start-up nation" était presque plus drôle.

Dans l'histoire de l'EU le 14 juin 2006 est le signe le plus fort adressé à 3 pays de l'Europe, que, quoi qu'il en coûte, la Désobéissance aux Traités Européens détermine le plan. J'avais écrit le 29 juin 2006 >>> Putsch UMP/UDF à Strasbourg: les eurodéputés français annulent le NON du Référendum du 29 mai 2005. Dès le 06 VI 06 j'avais défini la ligne éditoriale de mon site. Je me cite >>> Les eurodéputés, UMP et UDF français rejettent le résultat du référendum sur la Constitution EU lors d'un vote le 14 juin 06 au Parlement de Strasbourg. Les eurodéputés ont annulé les NON français et hollandais par deux votes au Parlement Européen avec l'injonction donnée à la France "de faire revoter d'une manière ou d'une autre" le TCE. Ces députés ont voté "pour" une résolution exigeant que la France remette la Constitution européenne "telle quelle" sur les rails de la ratification dès 2007, dès que le calendrier politique le permettra. De plus, est c'est bien plus arrogant et incroyable encore, ils ont voté "contre" un amendement rappelant la règle de l'unanimité pour la ratification et du respect pour les votes français et néerlandais. Texte officiel de la Résolution du Parlement européen sur les étapes futures de la période de réflexion et d'analyse sur l'avenir de l'Europe du Parlement Européen. Il s'agit cette fois-ci de la proposition de la Résolution "Jo Leinen" (PSE, nom du Président de la Commission des Affaires Constitutionnelles - AFCO) relative à la seconde phase de "réflexion" sur l'avenir institutionnel de l'Union. Nous sommes face dans ces manœuvres de détournement à l'ignorance du droits des Traités au travers de laquelle les dirigeants européens se permettent de s'abstenir de tirer les conséquences juridiques des référendums. <<<

Avec le référendum sur le TCE - Traité Constitutionnel Européen la France, la Hollande et l'Irlande avaient voté NON, NEJ, NO (pour des raisons très différentes). Le 14 juin 2006, il s'agissait comme hier au Parlement Européen de Strasbourg avec Macron et Ursula von der Leyen de "l'Avenir de l'Europe". Par la suite, le Traité de Lisbonne, aussi appelé Traité modificatif ou Traité Simplifié Européen - TSE, n'était dans son Titre III que le TCE, selon la déclaration même du président français Giscard d'Estaing. L'Europe se donne à chaque étape de sa conglomération tous les moyens pour désobéir à ses électeurs inscrits et à ses habitants. Le 14 juin 2006, les euro-députés avaient à se prononcer deux fois sur la Résolution Leinen (Source: Parlement européen). Le Parlement Européen 1) "rappelle que le Traité établissant une Constitution pour l'Europe signé à Rome le 29 octobre 2004 ne peut être appliqué sans ratification à l'unanimité" 432 "CONTRE" et 145 "POUR" et 2) "exprime solennellement son respect pour le choix démocratique de la France et des Pays-Bas d'avoir voté NON"  >>> 453 "CONTRE" et 127 "POUR". Par voie démocratique dans la procédure de vote, le Parlement Européen avait décidé avec une majorité de 72% de ne pas reconnaître les référendums sur les Traités Européens. En France le Congrès de Versailles du 4 février 2008 avait validé cette Résolution Jo Leinen du Parlement Européen en faisant passer en force le Traité Simplifié Européen qui n'était « qu'un copié-collé du TCE », selon les propos même de Valéry Giscard d'Estaing, surtout le Titre III. J'avais voté NON parce que je veux une EU fiscale et sociale.

Le 5 décembre 2008 je rappelais dans Elections Européennes 2009 - Traité de Lisbonne et Libre circulation des capitaux - Retour du Titre III du TCE que selon Valéry Giscard d'Estaing, qui dirigeait les Conventionnels pour rédiger le Projet pour le Traité Constitutionnel Européen, "le Traité de Lisbonne reprend 97% du TCE". Le Traité de Lisbonne a été rédigé 1) en deux mois 2) à huis-clos 3) sans consultations 4) et sans débats. Désobéissance au Traité? Le Conseil Européen des 21 et 22 juin 2007 avait décidé du principe de la rédaction d’un nouveau traité européen. Deux mois plus tard, la présidence portugaise remettait le projet de texte qui avait été adopté les 18 et 19 octobre 2007 par les gouvernements européens et signé le 13 décembre 2007 à Lisbonne. Ces rédacteurs du Traité de Lisbonne, dit Traité Simplifié Européen, n'avaient même plus la "toge" des conventionnels du TCE. La Concurrence libre et non faussée du Titre III du TCE était reprise plusieurs fois telle quelle dans le Traité de Lisbonne. Tous ceux qui disent que ce principe a été enlevé dans la forme et dans le fond sont des menteurs, des manipulateurs, des populistes financiaristes. Quand ceux-ci sont au pouvoir il y a de l'abus de position dominante. <<< Je vous recommande la lecture de mes six analyses sur le Traité de Lisbonne et ce Titre III. C'est à partir de là que l'Europe, ses dirigeants nationaux du Conseil Européen, la Commission Européenne, le Parlement Européen ont décidé que l'Europe ne restera qu'un marché commun avec plus de § qui laissent ses gens dans la "rue". Une zone de pullulation du libre-échange sans une Europe fiscale et sociale, n'est pas une Europe, c'est un circuit processionnaire dans une foire-expo.

Vouloir comme dans la grandiose déclaration d'hier de Macron au Parlement Européen un "syndic de copropriété" qui n'adopte plus ses Traités à l'unanimité mais à la majorité qualifiée, ou outrepasser et contourner les référendums ou les Traités revient au même. Il leur faut booster le business de l'Europe catallactique, même en adoubant les fascistes Viktor Orbán en Hongrie et Duda/Kaczyński en Pologne. Je reprends: la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s'est prononcée dans un discours à Strasbourg devant Macron et le Parlement Européen le 9 mai 2022 pour "une Modification des Traités de l'UE si nécessaire et l'abandon du vote à l'unanimité des 27 Pays Membres dans des domaines clés. J'ai toujours soutenu que le vote à l'unanimité dans certains domaines clés n'a tout simplement plus de sens." Elle s'est dit "prête à réformer l'UE, y compris en changeant les Traités si nécessaire". Le 21 février 2022, 3 jours avant la guerre d'annexion de Poutine, j'avais écrit dans mon analyse >>> Ukraine - Слава Україні | Voyage au Trou du langage - La Réunification des Andrènes | Le Mur perdu des "farm commodities", de l'EU, des Ukrainiens que >>> faire aboutir la procédure pour imposer le respect de la Charte Européenne des Droits Fondamentaux et Sociaux est, aux yeux de nos gouvernants européens, le déni du core business de l’EU, de la libre circulation des biens, des capitaux, des personnes, de tout et de plus encore, et le déni de ladite concurrence-libre-et-non-faussée. Ce n'est que maintenant en janvier 2022 que la CJUE et la CEDH ont donné suite, après plus de 10 ans, à la procédure mise en place contre les régimes fascistes de Pologne et de Hongrie par l'Article 7 de la Clause de Conditionnalité du Respect de l'Etat de Droit pour l'obtention des financements de l'EU. En réaction à ceci, il y a juste deux semaines en février 2022, le fasciste Viktor Orbán avait officiellement exprimé qu'il engagera la sortie de la Hongrie de l'EU et se rapprochera de la Russie. Avec la Clause de la Conditionnalité du Respect de l'Etat de Droit et de sa grave violation depuis plus de 10 ans, des sanctions financières doivent maintenant être prises contre la Hongrie et la Pologne, encore faut-il que... Ursula von der Leyen, Présidente de la Commission Européenne, accepte de prendre les mesures qui s'imposent conformément aux Traités Européens. Quelle aubaine pour la Pologne et la Hongrie, l'EU est un labyrinthe décisionnel auquel on peut faire dire en même temps tout et son contraire, il y a assez de pantins à leur service. <<<

D'une manière ou d'une autre l'EU préfère avoir à bon marché une zone de connivence et d'accointance en détournant comme toujours son visage de ce qui diffère de sa Charte Fondamentale, au profit du profit à faire. La Charte des Droits Fondamentaux de l'Union Européenne est pourtant devenue contraignante (sur le papier) avec l'entrée en vigueur du Traité de Lisbonne en 2009, ce Traité "simplifié", qui a torpillé le NON, le NEJ et le NO au TCE du référendum de 2005. J'avais écrit ce 21 février 2022 que grâce à la suspension par l'EU des sanctions contre les pays fascistes de la Hongrie et de la Pologne, tous les partis fascistes des 27 et en France le parti fasciste canal historique et le parti fasciste relooké se frottent les mains. Pour eux, c'est une confirmation de la légitimation que les 27 et le Conseil Européen avec Charles Michel leur ont accordée le 21 juillet 2020 avec le Plan de Relance européen. Viktor Orbán ne se distanciera pas de ce qu'il a construit méthodiquement en Hongrie depuis plus de 12 ans, son État fasciste avec sous son autorité la Justice, la révocation du Conseil constitutionnel hongrois, les médias, les universités, la police, les fonctionnaires, l'église. J'avais aussi écrit que l'EU, après la déclaration ambigüe de Viktor Orbán après le début de la guerre d'Ukraine le 24 février 2022, ne verra aussi que du feu au revirement simulé du fasciste de Hongrie Viktor Orbán et le comptera parmi les siens comme depuis 10 ans. Vont suivre dans les prochains jours Andrzej Duda et Jarosław Kaczyński de la Pologne fasciste du PiS. Comme la Pologne est le pays d'Europe qui accueille avec plus de 5 millions la plus grande partie des Ukrainiens en exode, les 27 et l'Europe vont la sanctifier tout comme la Hongrie, et vont de nouveau oublier la Conditionnalité du Respect de l'État de Droit à leur égard, et vont en profiter pour ouvrir encore plus grand la fenêtre d'Overton. Ursula von der Leyen s'est donc sauvée elle-même, les budgets européens, les plans de relance, etc pourraient donc ne plus être votés à l'unanimité, ce qui évitera les vociférations et chantages publics de "claquer" la porte, et du coup on ne parlera pas non plus de la Conditionnalité du Respect de l'Etat de Droit liée aux dotations et financements européens accordés depuis la Commission Européenne aux États Membres de l'UE. Cette désobéissance modificative du Traité Européen sur le Fonctionnement de l'Union permettra d'éviter les débats chronophages et cacophoniques sur l’État de Droit et qui se la ramènent à tout bout de champ. Je suis l'inventeur de la formule >>> I want my Europe back. Mais Viktor Orbán veut soutirer encore plus de l'Europe et il fait un nouveau chantage en s'opposant à l'embargo contre le pétrole russe décidé par la Commission et le Conseil Européens.

Le 12 décembre 2020 je vous ai illustré la cacophonie des Communautés Européennes quand il s'agit de voter le budget européen, à l'unanimité >>> Budget de l'Union Européenne: l'Europe déconfine dans la joie le fascisme just-in-time de Viktor Orbán de Hongrie et de la Pologne du PiS - Échec et mat pour la démocratie. L'Accord sur le budget européen 2021-2027 est un fake échafaudé autour d'une Déclaration Interprétative sans valeur juridique que les 27 n'avaient pas l'obligation de signer. L'Exécutif et le Législatif européens se sont inclinés devant la Hongrie et la Pologne. Ceci n'est pas un fake. Avec 78,9%, le Parlement Européen a formellement approuvé l’Accord sur le budget européen 2021-2027 par 548 voix pour, 81 contre et 66 abstentions. C'est pourtant le Parlement Européen qui avait remis sur le tapis en novembre 2020 la Conditionnalité du Respect des Droits de l'Homme et de l’État de Droit liée à l'attribution des fonds européens aux États-Membres. Avec 78,9% de votes positifs pour cet accord illibéral les euro-députés ont approuvé dans la joie leur propre absence de conscience civique. Vous pouvez contrôler et incriminer leurs votes sur VoteWatch.eu. Bien que le Parlement Européen ait voté le 26 novembre 2020, à 43% contre et 48% pour la Motion "Situation of Fundamental Rights in the European Union - Annual Report for the years 2018-2019" avec une certaine circonspection indiquant qu'il faut mieux faire, ce même Parlement Européen a adopté la position juste inverse en votant juste 2 semaines plus tard à 78,9% pour le budget européen pluriannuel 2021-2027 qui sape les Droits de l'Homme et l’État de Droit dans la totalité de la zone de chalandise des 27 États-Membres de l'Union Européenne.

Si quelqu'un annonce dans son programme pour les Législatives de juin 2022 qu'il allait bloquer certains prix ou imposer une baisse, il sera immédiatement traité en France d'islamo-bolchewokiste, ou de "communautariste" par Macron, le pdt répété, en contradiction avec sa subite envie de modifier les Traités qu'il a signifiée à la face du monde le 9 et 10 mai 2022. Prendre la main sur des prix est une violation des Traités européen qui garantit la libre circulation dans l’EU et la liberté aux marchés de déterminer les prix. Par contre l’EU soutient une énorme absurdité pour le marché de l’électricité. Le prix de l'électricité est calculé... sur l'unité de production la plus chère qui est généralement la centrale à gaz. Et quand le cours du gaz augmente, le prix du kw/h augmente, même celui produit par des sources durables. Ce calcul résulte du mécanisme européen d'ajustement des prix. C'est pourquoi l'Espagne et le Portugal viennent de bloquer depuis une semaine le prix de l'électricité. D'ailleurs Macron s'est aussi subitement senti de nouvelles poussées de désobéissance envers les Traités européens et a annoncé que ce « mécanisme européen d'ajustement des cours de l’électricité sur le marché de gros européen est obsolète et doit être renégocié. »

Un autre exemple ordinaire est celui de la BCE - Banque Centrale Européenne. Je vous expose depuis l'année-Lehman 2008 et ladite Crise des Subprimes que la BCE viole ses Statuts qui lui sont conférés par le Pacte de Dublin et le Traité de Maastricht+. Depuis 14 ans, la BCE est en désobéissance aggravée et constante des Traités Européens en ayant racheté les dettes pourries, toxiques et irrécouvrables des banques dues à leur spéculation financière sur des dérivés financiers. De manière totalement discriminatoire, la BCE n'a pas racheté les toxiques à la Grèce, mais lui a accordé des prêts pour le rachat des dettes bancaires que la Grèce rembourse à la Société Générale, BNP Paribas, la Deutsche Bank, la Kommerzbank. Cette discrimination européenne est une autre désobéissance des Traités Européens. Depuis 14 ans, la BCE, mais aussi nos banques centrales et nos gouvernements ont dilapidé les moyens financiers à leur disposition, mais aussi l'argent de l'impôt et les rentrées des contributions sociales liées aux salaires; ils ont dilapidé leur indépendance et leur crédibilité au profit exclusif du séparatisme financiariste des investisseurs et spéculateurs. Ce choix délibéré de la BCE de favoriser le système financier et bancaire au détriment des économies nationales et des habitants de l'Europe est une désobéissance aux Traités Européens. En plus de la BCE qui viole de son côté sans pause depuis 2008 Pacte de Dublin et Traité de Maastricht, tous les Etats-Membres de l'EU ont désobéi au Traité de Maastricht en le violant 173 fois depuis qu'il est entré en vigueur en ce qui concerne la politique et la rigueur budgétaires.

Pour l'Europe, la seule question perpétuelle est de savoir comment offrir un parachute doré aux banques systémiques, toutes en faillite technique encore en 2022 et depuis 2008, avec à leur tête la plus grande banque du monde la Deutsche Bank du point de vue de sa somme bilanaire, sans modifier les Traités Européens, sans modifier le Pacte de Dublin instituant l'Euro et ses mécanismes. Avec l'aubaine du Covid-19, l'Europe, qui a toujours su comment désobéir aux Traités Européens sans les faire renégocier, a inventé la méthode du Quick Fix Réglementaire du Paquet Bancaire. Le Quick Fix est une autre disposition dans le fonctionnement de l'EU, qui n'est pas prévue dans les Traités Européens, et par laquelle le Parlement Européen valide des plans successifs de "coup de pouce aux banques". Les eurodéputés adoptent en commission depuis 2008 des "plans allégeant temporairement les contraintes réglementaires sur les banques pour les aider à soutenir la relance de l'économie". Le Parlement Européen s'octroie régulièrement depuis 2008 le droit d'autoriser le système financier et bancaire à désobéir aux règles prudentielles comptables et à rester dans leur zone de confort spéculatif financier, dans leur stress comme avant la crise de 2008 et comme depuis la crise de 2008. Quick Fix est la terminologie officielle et non pas une formule digne du Cabaret Rhénan. Redevenons sérieux, depuis 2008 la BCE viole ses statuts avec Jean Claude Trichet, Mario Draghi et maintenant Christine Lagarde. Depuis 2008 la BCE manipule strictement TOUS les Stress Tests des banques en cachant que toutes les banques systémiques ne sont jamais ressorties depuis 2008 de leur faillite technique. Depuis 2008, toutes les Communautés Européenne et le Parlement sont non seulement complices de cette désobéissance en bandes organisées face aux Traités Européens, mais ils la favorisent, ils l'incitent, ils l'amplifient. Aucune révision, aucune modification, aucune renégociation à l'échelle européenne n'a eu lieu. Oh, pardon! On en bavarde à Davos, aux Conférences Bilderberg, à bxl, à l’Élysée entre gens qui comprennent qqch aux banques. Le Quick Fix est toujours accompagné de l'adjectif "réglementaire" pour se dispenser de passer sous les fourches caudines des derniers citoyens européens encore dotés d'un humanisme d'aujourd'hui et d'avenir.

La BCE, dont les statuts ont été instaurés avec le Pacte de Dublin agit de manière illégitime jusqu'à maquiller le stress-test des banques. La BCE est depuis l'année Lehman 2008 l'organe européen le plus puissant qui fonctionne sans nous et par-dessus nos têtes dans ce capitalisme fossile. A côté de son rôle monétaire et fiscal de Banque Centrale Européenne, la BCE s'est de surcroît arrogée une extension de ses compétences sur la gouvernance économique et sociale des pays européens. Dans les statuts, la BCE ne dispose pas du droit de contraindre les politiques budgétaires et réglementaires, la flexibilisation du travail, les privatisations, la "Règle d'Or", les réformes socio-économiques des États européens pour aucune desquelles elle n’a un mandat. La BCE désobéit aux Traités Européens, s'est émancipée de ses compétences monétaires et fiscales initiales restreintes de la stabilité des prix (et du NAIRU, et du carry-trade européen) et impose des politiques strictes d'austérité en altérant de manière très profonde le fonctionnement démocratique des pays européens. A cause du principe de l'Indépendance des banques centrales, la BCE ne doit que rendre compte de ses activités lors du "Dialogue monétaire" trimestriel devant la Commission économique et monétaire où elle expose ses "mesures d'orientation non-traditionnelles". Si c'était LFI, UP ou NUPES ou un 1er ministre de l'après juin 2022 qui prenait des "mesures d'orientation non-traditionnelles" en désobéissance aux Traités Européens, le mondain parisien le traiterait de "islamo-bolchévo-gauchiste". Comme je vous l'ai écrit plus haut, les Traités Européens et ce que l'on en fait détruisent l'Europe et les Petites Gens. Le Parlement Européen ni aucun autre organe européen ou national n'est investi d'aucun pouvoir de contrôle a posteriori de la BCE et ne peut donner d'instruction à la BCE. La légalité de ses actes n'était pas une question existentielle pour Mario Draghi qui dans son discours clôturant l'année 2014 avait dit: "Croyez-vous que nous irions perdre notre temps à discuter de choses qui sont illégales?".

Cette illégitimité pouvait parfois être vaguement ressentie comme gênante, et c'est pourquoi l'Europe a inventé la méthode du Quick Fix Réglementaire pour légitimer à ses yeux la primauté de la protection bancaire qu'elle place dans sa couveuse. C'est pourquoi j'ai inventé dès 2008 la notion d'Europe Providence Bancaire. Mais n'oubliez jamais que depuis l'année-Lehman 2008 la BCE, en totale violation de ses statuts définis par le Traité de Maastricht, le Traité de Lisbonne et le Pacte de Dublin, a offert gratuitement en une 20aine de plans cumulés (opérations "Grosse Bertha" et "Bazooka", OMT, LTRO, Emergency Liquidity Assitance...) plus de 17.000 milliards d'€ aux banques privées, même aux banques du Royaume-Uni qui ne fait pas partie de la zone-Euro. Ces liquidités du Plan de relance des banques de l'après-Crise des Subprimes de 2008 encore versées aujourd'hui en 2022 et depuis 14 ans n'ont rien à voir avec le Plan de relance de l'après-Covid-19 destiné à soutenir l'économie réelle. Ces € 17.000 milliards sont un gouffre qui ont détruit l'Europe. Ils sont le plus grand transfert de la dette privée vers la dette publique de toute l'histoire de l'Europe continentale, dette privée criminelle due à la spéculation hors-sol sur les dérivés financiers. Avec cette somme galactique de € 17.000 milliards qui représentent le PIB annuel de l'Europe y compris la GB, la BCE a racheté et rachète depuis 2008 aux banques, assurances et investisseurs institutionnels leurs toxiques, leurs cadavres pourris et irrécouvrables générés spontanément par leur spéculation criminelle sur les produits financiers titrisés CDS/CDO, etc. Le Plan de Relance de l'après Covid de seulement € 750 milliards est financé à moitié... en prêts aux Etats Membres et en compressions budgétaires européennes. L'Europe organise un double racket en couvrant la totalité des pertes bancaires dues à leur spéculation criminelle sur les toxiques, et en se conduisant comme un usurier envers ses Etats Membres et en leur infligeant une croissance de... leur dette publique. Les banques ont reçu de la BCE plus de € 17.000 milliards sans contrepartie ni obligation de remboursement, mais les Etats doivent se financer sur les marchés financiers aux conditions du marché et en fonction du ranking de EY, S&P, Deloitte & Touche, Bloomberg et d'autres portes monnaie.

La BCE rachète toujours aujourd'hui en 2022 pour 60 milliards d'€ par mois aux banques européennes et britanniques leurs cadavres qui ne cessent d'être toujours mis à jour depuis leurs caves, leurs badbanks, leurs "actifs cantonnés" ou qui ne cessent tout simplement d'être créés à nouveau avec la poursuite des programmes bancaires de mises sur les marchés de ces produits financiers titrisés spéculatifs moisis. Mais en plus l'Europe des Commissaires et la BCE n'ont jamais exigé et n'exigent toujours pas des banques systémiques universelles (dépôts, assurances, investissements en nom propre) leur démantèlement et le Contrôle et la Réglementation de leurs marchés financiers criminels. Le programme prudentiel Bâle III de la BIS - Banque Internationale des Règlements qui aurait été destiné à assainir et prendre en main l'enfer financier et de ces banques a non seulement été complètement dilué mais a été prorogé d'année en année ou encore plus simplement enterré directement par la Commission Européenne qui ne prend pas soin de la pérennité et de la persévérance humaine, mais qui est affairée à amplifier et à consolider le Dumping Humain.

La Commission Européenne a argumenté sa volonté de ne pas appliquer les nouvelles normes prudentielles Bâle III en affirmant que les banques systémiques vont bien. En réalité les banques systémiques sont toutes en faillite technique depuis 2008 et jusqu'avant l'éclatement de la pandémie du Covid-19 en mars 2020 il n'y avait aucune perspective d'amélioration. Par exemple l'action de la plus grande banque du monde de par sa somme bilanaire, la Deutsche Bank, a perdu presque 100% et ne vaut plus que entre 4 et 7 € au lieu de 105 € en 2007 (graphique à droite pour cette période / 9,31 € au 11 mai 2022, elle ne se redresse plus depuis 14 ans, cette banque est morte). En une seule image vous voyez que ces Plans européens de "ruissellement vers le bas", de résilience des banques de la BCE n'ont servi qu'à dilapider les moyens financiers de la Banque Centrale Européenne, de la banque centrale allemande et des banques centrales nationales des pays européens. Le Covid-19 est une aubaine pour masquer la faillite du système financier et bancaire, ce n'est pas une gaudriole de ma part. Depuis le 24 février 2022 et le début de la guerre d'Ukraine, l'inflation galopante et l'imbroglio des déséconomies externes et internes issues du nouveau partage du monde imposé par Poutine et sa guerre d'annexion en direction de l'Europe, vont permettre à la BCE, à la Commission Européenne, à l'EU, à l'Europe de protéger le système financier et bancaire et de continuer à proroger les mesures qui s'imposent avec réglementation et contrôle des flux et des marchés financiers. Mais personne ne dit ce qui se passe aujourd'hui, parce que personne veut voir ce qui se passe. Le Covid-19 a été une aubaine, la guerre de Poutine est une aubaine au carré, pour donner à cette Europe catallactique l'apogée de son apanage Occidental. "We won the cold war" chantait en coeur l'ouest après la Chute du Mur de Berlin. Et j'interprète la voix d'Europe d'aujourd'hui >>> we shall win this next battle against Poutine. C'est le plus gros masque de l'histoire, mais influenceurs, politiciens, streamers et gouvernements sont tout autant dans la faute que les spéculateurs, le Conseil Européen, la Commission Européenne, le Parlement Européen. Nous n'avons pas seulement besoin d'une Renégociation des Traités Européens, nous avons besoin de réviser en entier par les débats et ensuite par les urnes notre vision du monde à l'image du FFF - Fridays For Future et de ce que fait Greta Thunberg pour le climat et les gens. Pour moi, depuis des décennies c'est >>> AFF - Alldays For Future.

Avec le Championnat d'Europe de paintball, Macron, les dirigeants européens et des Communautés Européennes veulent tous subitement "changer l'Europe". Ils se leurrent. Le 24 février 2022, Poutine l'a changée à notre place, et personne ne connait les traumatismes profonds que nous subissons tous, et comment et avec quelle ampleur ils vont ressortir et contre qui et contre quoi. Avec le Championnat d'Europe de paintball, Macron, les dirigeants européens et des Communautés Européennes veulent tous subitement "changer l'Europe", mais personne ne parle d'harmonisation fiscale, d'Europe sociale et encore moins de Sommet Social Européen alors que ces deux domaines font partie des Traités Européens à commencer par la Charte Européenne des Droits Fondamentaux et Sociaux. Toutes ces manigances de désobéissance aux Traités Européens de la part des dirigeants des Etats Membres et des dirigeants toutes Communautés Européennes confondues se font très loin au-dessus de la protection sociale des européens. L'Union Européenne tient un Sommet Social tous les... 20 ans, par contre elle rafraichit tous les ans ses Directives sur les Travailleurs Détachés, à leur détriment en attisant en flux-tendus la guerre civile entre les Travailleurs européens. Le moindre coût est décoché sur les Travailleurs, mais le coût maximal est accordé aux banques.

Je vous redonne ci-dessous mon analyse du 30 octobre 2017 >>> La Commission Européenne a enterré les propositions pour une Directive sur la Réforme de la Structure des Banques et du "too-big-to-fail"   >>>

Quand Macron chantait "ses premières victoires européennes" contre le dumping social, la déprédation sur le Travailleur était consolidée par la "réforme" de la Directive sur les Travailleurs détachés et la Commission de Bruxelles enterrait le 24 octobre 2017 par un court communiqué la réforme du secteur bancaire en retirant sa propre proposition de Directive sur la Réforme de la Structure des Banques qui aurait dû résoudre le problème du too-big-to-fail, trop grand pour faire faillite. Cette proposition de Directive avait était soumise en 2011, 3 ans après l'année-Lehman 2008 et ladite Crise des Subprimes, par un groupe d'experts auquel le Commissaire Michel Barnier avait interdit de consulter les lobbyistes de la branche.  [ C'était une révolution unique et extraordinaire que de vouloir mettre en oeuvre publiquement la désobéissance aux lobbies! Mais c'était aussi l'époque où Sarkozy et Hollande racontaient en boucle "qu'ils ne tolèreraient plus que le monde de la finance... bla-bla". ]  La Commission  [ en repentance temporaire ] demandait un retour à l'esprit du Glass-Steagall Act, c'est à dire que les activités des banques ou des banques systémiques soient de nouveau séparées après un démantèlement ordonné: dépôts, prêts aux consommateurs et aux entreprises, assurances, trading financier en nom propre.

Ainsi une faillite des activités de spéculation en leur nom propre comme celle de l'année-Lehman 2008 ne mettrait plus en péril les autres activités des banques. Pour éviter un krach économique majeur, une telle faillite entraine obligatoirement pour une banque universelle qu'elle soit sauvée par les épargnants (bail-in) et avec une opération de bail-out par les contribuables, les États souverains, les Banques Centrales et la BCE. Que la BCE ait claqué depuis 2008 plus de 17.000 milliards d'€ pour tenter  [ en vain ]  de sauver les banques a donc déjà été oublié, même en fait avant que personne ne fasse un audit et un bilan public des banques. Que nos États-Membres de l'UE aient accepté le plus grand transfert de l'histoire de la dette privée vers la dette publique, personne n'en parle, c'est un non-évènement. Que les États-Membres de l'Union Européenne ont, en compensation pour "se rembourser", appliqué et appliquent massivement des plans d'austérité, des plans de désengagement de l'État de tous ses devoirs régaliens et des services publics, une Règle d'Or pour voler aux Travailleurs leur dû dans leur part des richesses produites passe sous silence, ça ne fait rien.

Qui porte cette tunique de l'infamie? Tous. Les gouvernements, la Commission de Bruxelles et tous les abstentionnistes aux élections mettent en place minutieusement cette Europe Providence Bancaire. Pour la Commission Européenne "il n'est plus nécessaire de séparer les activités bancaires parce que les autres mesures ont régulé les marchés". Pourtant depuis 2008 les États-Membres mais aussi la BCE à hauteur de 17.000 milliards d'€ à ce jour rachètent toujours aux banques leurs produits toxiques, illiquides et irrécouvrables, et encore en ce moment à hauteur de 60 milliards d'€ par mois avec une fin possible provisoirement annoncée pour 2019. La Commission se met aussi en cachette en accord avec les accords de libre échange de nouvelle génération CETA / TAFTA / TTIP qui imposent le droit et la liberté absolus de l'Investisseur. Démanteler les banques universelles sera selon les investisseurs une attaque contre leur plan d'optimisation de leurs bénéfices laissés espérés par leurs investissements et leurs spéculations sur des produits financiers dérivés et titrisés. La Commission Européenne, qui préfère écouter les lobbies au détriment des peuples, refait de l'Europe un sanctuaire pour la circulation sauvage et faussée des capitaux et pour l'extinction des Travailleurs et des Citoyens Européens. La Commission Européenne, qui s'aligne aussi sur Trump, prépare la prochaine Crise financière, mais comme l'Europe et la BCE ont maintenant brûlé toutes leurs cartouches avec la Helikopter Money
pour le rachat des toxiques, nous plongerons dans les racines du mal... en s'entretuant par élégance du geste.      I want my Europe back!   <<<

Je vous redonne ci-dessous mon analyse du 18 novembre 2017 >>> Le Dumping Humain européen est renforcé avec le 1er Sommet social européen tenu depuis 20 ans.
Je n'ai pas à changer de syllabes pour le copié-collé de mon texte.  Nous pouvons faire confiance à l'Europe, elle momiphie les Travailleurs dans son hymne à la joie.   >>>

I want my Europe back!    Il y a 15 jours la Commission Européenne a enterré les propositions pour une Directive sur la Réforme de la Structure des Banques et du "too-big-to-fail" tout en feignant de remédier à la destruction globale de l'économie par les banques depuis 2008 et même en se félicitant elle-même pour le chemin parcouru en ce sens. Et 15 jours après, l'Europe feint de réanimer la Charte Européenne des Droits sociaux et fondamentaux des Citoyens et des Travailleurs Européens, mais l'enterre encore plus profondément, tout en annonçant un catalogue de 20 mesures qui auraient à être appliquées d'ici 10 ans. Depuis 20 ans il n’y a pas eu de Sommet Social Européen, l'Europe n'a jamais dépassé le stade du Marché Commun ou de la CEE - Communauté Économique Européenne. Pourtant l'Europe Unie avait voulu se former en s'identifiant à l'opposé de ce qu'est l'EFTA / AELE - l'Association Européenne de Libre Échange fondée par les anglais, qui existe toujours et qui regroupe juste encore la Suisse, la Norvège, le Liechtenstein et l'Islande. Les anglais espéraient concurrencer l'union européenne avec leur AELE pour ne voir prospérer que leur idée de libre-échange. En réalité notre Union Européenne n'est surtout depuis le Traité de Lisbonne de 2008 et tous les Traités et toutes les Directives qui ont suivi, qu'une association européenne de libre échange, ce qu'elle prouve encore le 17 novembre 2017 avec un Sommet Européen qu'elle voulait faire passer pour un Sommet Social Européen. L'Europe a, elle aussi, été actrice et responsable de ses deux décades perdues alors qu'elle jouissait de toutes les occasions rêvées pour inverser le mouvement. En effet il y a eu les affolements pour le TCE - Traité Constitutionnel Européen, les Référendums Non/Nej/No pour faire passer ce TCE, les Référendums-bis ou les contournements du Référendum en 2006 ou avec le Congrès de Versailles de 2008, le TSE - Traité Simplifié Européen ou Traité de Lisbonne pour faire passer surtout en cachette le Chapitre III du TCE rejeté par la France, la Hollande, l’Irlande, etc… Les occasions n’ont jamais manqué pour intégrer le Citoyen Européen, le Travailleur Européen dans le projet d'avenir européen. L'Europe est responsable de ces deux décades perdues et en rajoute encore une autre en supplément. Pendant 30 années, l'Europe aura délibérément bloqué la Charte Européenne des Droits Sociaux et Fondamentaux. 30 ans sont 3/4 d'une carrière professionnelle d'un Travailleur. En 3 jours l'EU a lancé son plan RepowerEU, des générations de Travailleurs peuvent crever les unes après les autres, mais les gazoducs doivent rester pleins

La Charte Européenne des Droits Fondamentaux et Sociaux a toujours été écartée ou piétinée, et depuis 20 ans ni les Gouvernements des États-Membres et ni la Commission de Bruxelles n’ont jugé opportun de convoquer un Sommet Social Européen tout en arrangeant au maximum la circulation sauvage et non-protégée des Travailleurs détachés, et en bétonnant la circulation des biens et des capitaux agrémentée de tous les dumpings sociaux et fiscaux possibles entre les Etats-Membres de l'Union Européenne. Les médias ne s’en intéressent pas en ce sens qu’ils propagent tous le jour même de ce-dit Sommet Social Européen un semblant de regret et de déception car selon eux « L’Europe n’est pas compétente dans le domaine social », ce qui est totalement et gravement faux. Ceci est faux et je vous en ai assez parlé il y a 15 jours dans mon billet >>> Travailleurs détachés: le Dumping Humain continue et le nouvel échec européen de Macron du 24 octobre 2017 mais aussi par exemple dans mon billet du 6 mars 2012 >>> TSCG - Pacte Fiscal européen: la Règle d'Or pour tuer le Travailleur, casser le Code du Travail et organiser le dumping social.

Le TSCG -  Traité sur la Stabilité, la Convergence et la Gouvernance - ce Pacte de Stabilité et de Croissance - ou plus simplement "le Pacte Fiscal européen" ou "la Règle d’Or" a rendu l’Europe officiellement compétente pour s’immiscer dans la politique salariale, sociale et de l’emploi des États-Membres Européens. Le Casse du Code du Travail des Loi Travail-Macron 1 et Loi Travail-Macron 2 (faussement renommée "Loi travail El-Khomri") du Gouvernement PS Hollande/Macron-ministre ou les Ordonnances sur le Code du Travail du Président Macron et les pressions pour rabaisser les coûts du Travail sont le résultats de la stricte observance par les États-Membres de la Règle d’Or.

Il est donc intéressant de voir que les gouvernements et la Commission de Bruxelles se consultent régulièrement et produisent des Traités, des Directives, des Règlements sur les questions sociales qui sont déclinés au niveau national sous forme de Lois dans les États-Membres: ils ont tous comme résultat le Dumping Humain et le dumping social qui sont à chaque fois consolidés ou même intensifiés. Quand il aurait par exemple fallu protéger les droits sociaux, salariaux et d’emplois dans les Affaires Viking, Rüffert, Laval, Waxholm, Partneri ou du plombier polonais et dans la Directives "Bolkenstein" sur les Services, ou bien dans la Directive sur les Travailleurs Détachés, l’Europe est absente et agit même contre les Citoyens Européens et les Travailleurs Européens pour assurer avant tout la libre circulation des biens, des services, des personnes et des capitaux. L'Europe a aussi mis sous séquestre les Droits Sociaux et Fondamentaux avec la ratification de tous les accords de libre échange de nouvelle génération comme le TTIP / CETA / TAFTA qu'elle présente comme "le progrès créateur d'emplois" mais qui confèrent à l'investisseur avec le "Privilège de l'Investisseur" la primauté de son droit absolu pardessus les Citoyens, les Travailleurs, et par-dessus les États souverains, leurs Constitutions ou Lois Fondamentales et leurs Codes du Travail. L'Europe de Bruxelles est donc omniprésente dans les affaires sociales, salariales et d'emploi. Il est donc encore plus grave que les médias martèlent que "l'Europe n'est pas compétente dans les affaires sociales". Dans les faits, l'Europe ne se reconnait une compétence dans les questions sociales que si elle peut contribuer à faire dégrader la situation sociale des européens au profit du libre échange ou bien de la "concurrence libre et non faussée", ce qui est partout le cas. La concurrence est partout faussée et sauvage avec Lux Leaks, Paradise Papers, Solvency 2, MiFID 2, la Directive sur les Travailleurs Détachés, le dumping fiscal et social, etc... Une dégradation sociale ne peut pas être dénommée "mesure sociale", mais ce sont bien les Règlements et Directives Européens qui en sont l'origine directe ou indirecte. Rien n'empêche l'Europe à prendre des mesures sociales qui amélioreraient la sécurisation sociale des Travailleurs européens dans l'espace géographique de l'Europe Unie. Rien que d'utiliser cette terminologie officielle d'un "Socle social" qui devrait valoir partout dans l'Union Européenne démontre que l'objectif du projet européen est de plaquer un nivellement vers le bas, de ne rien construire dessus, et de se demander benoitement dans un talk-show d'où pourrait bien provenir le désamour des Européens pour l'Europe. J'ai inventé cette expression du Dumping Humain en 2007 quand j'écrivais sur Hayek et Jean Monnet.

Comme on refait croire qu’il y a une relance économique, pour mieux cacher que ce n’est toujours qu’une bulle échoïque financière et que l’on n’est toujours pas sorti de la crise des liquidités absentes de l’économie réelle, un Sommet Social Européen a été tenu en cachette tout de même. Nous sommes toujours informés suffisamment à l’avance quand sera tenu un prochain sommet. Pour ce Sommet Social Européen, nous en avons été informés après. Ceci permet de l’enterrer aussi vite en cachette et surtout de ne pas laisser s’installer en amont un débat sociétal et parlementaire à ce sujet. Et le simple mot « social » crée donc le malaise: le trou de la Sécurité Sociale, l’aide sociale pour les démunis, et, caca-boudin, la politique sociale d’un pays, la dette publique, le gouffre des retraites, les "islamo-bolcheviques wokistes". Le Welfare State c’est donc ringard, ou l’engagement social du parti socialiste qui s’est mis un sac en plastique sur la tête pour vociférer en paix à l’étouffée. Les syndicats eux, ne sont pas satisfaits de ce sommet social européen. Les crises sociales en Europe du Sud pilonnée et pillée par la Troïka sont toujours plus qu’aigües. Après les dépôts de rustine sur le système bancaire et financier qui nous est vendu comme des "mesures de réparation de la Zone-Euro", l’Union Européenne fait mine de s’intéresser à la question sociale en Europe en tenant ce Sommet Social Européen à Göteborg en Suède. Il n'y a toujours pas de "Crise de l'Euro", il y a l'accaparement des liquidités par les banques pour entretenir leur spéculation financière sur produits dérivés financiers sans rapport avec l'économie réelle.

En réalité ce n’était qu’un mini-sommet ou plutôt un meeting des chefs des gouvernements dont il n’était selon les Traités Européens pas à attendre de décisions contraignantes. La chancelière allemande a envoyé son mot du médecin, elle est en arrêt de travail, parce qu’elle n’a toujours pas réussi à former un gouvernement 2 mois après les élections. Et la politique sociale ne joue pas un grand rôle, puisqu’il était appelé à discuter sur le droit du travail et la formation professionnelle... mais en toute dernière minute le président du Conseil Européen, Donald Tusk, et son hôte suédois le ministre-président Stefan Löfven, ont changé le programme pour le ramener à « Formation et culture ». Le curseur a été ramené à quelque chose de plus consensuel, puisque le social d’une politique fait puruler les lèvres de ceux qui y pensent. Ainsi, il pourra être offert aux Travailleurs et aux chômeurs de meilleures chances pour trouver du travail un reader's digest à la main droite.

Le social se réfère avant tout au nouveau Socle des droits sociaux qui a été constitué en fanfare à Göteborg. L’Union Européenne promet à présent la garantie d’un minima qui sera garanti aux 500 millions de Travailleurs de Kilpisjärvi aux portes de Gibraltar. Des jobs « fair-play » (en anglais dans le texte), une bonne formation, des salaires équitables et bio. Mais tout ceci n’est que de la choucroute puisque ces principes sont non-contraignants et ne peuvent être défendus ou revendiqués devant les tribunaux. On peut tout autant promettre que l’on ne vendra plus du plastique de Corée dans chacun des milliers de petits chalets au Marché de Noël de Strasbourg. La Charte des Droits Fondamentaux de l'UE pourtant contraignante depuis le Traité de Lisbonne de 2009,

Pour les syndicats, il est urgent de rétablir et de renforcer la confiance des Travailleurs dans le processus européen d’union et de paix. Et pour ceci il faut imposer des standards sociaux contraignants et stopper le dumping salarial et le travail détaché. Pour les employeurs ce sommet social européen a offert encore plus de flexibilité et de mobilité sur le marché de l'emploi. Selon eux, il ne faut plus y avoir des « horaires rigides » de temps de travail et les Travailleurs doivent être incités à bouger dans toute l’Europe pour avoir une formation ou un emploi. C’est pourquoi ce sommet social européen va en direction des employeurs avec l’idée de formation, de culture et de compétences linguistiques minimales à acquérir. Les syndicats européens parlent d’un social qui est gracieusement offert
après l’équarrissage du Travailleur suspendu au crochet.

Comme pour la Directive sur les Travailleurs détachés, le Dumping Humain est renforcé avec ce Sommet Social Européen.
Ce n'est qu'un nouvel échec européen de plus de Macron même s'il se vante exactement du contraire.    I want my Europe back!   <<< Fin du copié-collé de mon analyse du 18 novembre 2017.

Observons maintenant par l'exemple du "barème Macron" comment Macron étend dans tous les interstices du pays sa zone de pullulation parce que lui "seul a le droit d'avoir la tête au-dessus des autres" de la rue.

màj du 12 mai 2022: si vous cherchez sur Google >>> barème macron cour de cassation 11 mai 2022 aucune centrale syndicale n'a publié quelque chose. Aujourd'hui, au lendemain de l'Arrêt de la Cour de Cassation les centrales syndicales sont totalement invisibles sur Google. On n'y trouve que des cabinets de conseil juridique, des avocats, Deloitte, des corporations de PME, etc et des journaux locaux. Tout ce monde zélé comprend quelque chose à l'employabilité et à son coût, à la budgétisation du licenciement, et se réjouit de ce qui y est partout présenté comme le "barème Macron" et comme "la mesure phare du quinquennat Macron". Quel mépris! Quelle arrogance! ...au jour où vous lisez, nous cherchons toujours désespérément sur Google une réaction d'une centrale syndicale. Quel mépris! Quelle arrogance!

Par obéissance aux Traités Européens, ici au TSCG -  Traité sur la Stabilité, la Convergence et la Gouvernance, ou Pacte de Stabilité et de Croissance, ou plus simplement Pacte Fiscal européen ou encore La Règle d’Or, notre Macron-ministre (PS) sous Hollande (PS) avait fait passer deux fois avec le 49-3, en contournant Parlement et Sénat, ses Loi Travail Macron 1 et Loi Travail-Macron 2. Sitôt devenu président, alors que son programme de saccage social était parfaitement rodé dans les faits antérieurs et parfaitement publié avant les élections des P&L 2017, Macron s'était empressé, juste 3 mois après son élection, de matraquer encore plus violemment le Code du Travail, toujours en contournant Parlement et Sénat, avec ses Ordonnances Travail n°2017-1387 "relative à la prévisibilité et la sécurisation des relations de travail". Prévisible/sécurisable, mais pas pour le Travailleur. Macron n'est mu que par la logique du "syndic de copropriété qui agit comme un syndic de copropriété" en n'invitant surtout jamais "toute la rue", les partenaires sociaux, les syndicats, les représentants des Travailleurs, sauf pour arroser les pivoines à l'Elysée.

La Cour de Cassation a tranché le 11 mai 2022 en faveur des Ordonnances Macron et du patronat. C’est un drame supplémentaire pour les salariés. Dans deux arrêts n° 21-14.490 et n° 21-15.247, la Chambre Sociale statuant en formation plénière de la Cour de Cassation a validé le barème d’indemnisation du licenciement sans cause réelle et sérieuse, dit « barème Macron ». L’indemnisation est définitivement encadrée par des planchers et des plafonds. Auparavant, le salarié pouvait exiger un montant minimum de 6 mois, l’indemnité n’était pas plafonnée, et le litige passait aux Prud'hommes. (Pour 2017-22 le chômage selon les critères officiels de l'OIT n'a pas baissé)

Le plafond des indemnisations instauré par les Ordonnances Macron en octobre 2017, c’est-à-dire la somme maximale que peut toucher un salarié en cas de licenciement abusif, ne pourra plus être écarté par les juges prud’homaux parce qu’ils "seraient alors en contradiction avec les Traités internationaux ratifiés par la France". L’arrêt de la Cour de Cassation stipule que « le barème d’indemnisation du salarié licencié sans cause réelle et sérieuse n’est pas contraire à l’article 10 de la Convention n° 158 de l’Organisation Internationale du Travail » et que « la loi française ne peut faire l’objet d’un contrôle de conformité à l’article 24 de la Charte Sociale Européenne, qui n’est pas d’effet direct ». Plus simplement, selon l'Article 24 de la Charte Sociale européenne du 3 mai 1996 du Conseil de l'Europe, le Travailleur licencié sans motif valable a droit "à une indemnité adéquate ou à une autre réparation appropriée". L'Article 24 est vague et ne peut avoir d’effet direct en droit français dans un litige, compte tenu de la marge d’appréciation importante laissée aux États. L'Arrêt de la Cour de Cassation ne se réfère même pas à la Charte des Droits Fondamentaux et Sociaux de l'EU, qui est contraignante depuis qu’elle a été intégrée au Traité de Lisbonne en 2009, mais elle est encore plus insignifiante. A mon avis, cette partie sociale avait été volontairement floutée au bénéfice des libres-marchés. Aujourd'hui, à cause de ces négligences asociales, les dommages et intérêts pour les salariés victimes d’un licenciement sans cause réelle et sérieuse ne peuvent dépasser 3,5 mois de salaire pour un employé ayant moins de 2 ans d’ancienneté, et 20 mois pour une ancienneté égale ou supérieure à 29 ans. Les Ordonnances Travail Macron condamnent les Travailleurs abusivement licenciés à une baisse de 20 à 40% des indemnités de licenciement et 1 million de chômeurs sans indemnités. Je souligne dans tous mes posts que Travailleur est la terminologie officielle de l'UE.

Au sujet de la déliquescence des corps intermédiaires, des centrales syndicales j'ai écrit le 26 avril 2022 >>> "Déliquescence des corps intermédiaires",
barbotage universel, "conventions citoyennes permanentes", accords de libre-échange de "nouvelle génération"
parce que pour moi
le splitting du mikado syndical français a sciemment joué contre les Travailleurs pour satisfaire à de viles opportunités de clan.
Dans beaucoup d'autres pays démocratiques, comme l'Allemagne ou la Suède, il n'y a que des syndicats de branche.
Avec NUPES nous aurons à partir de juin 2022 une Conférence salariale annuelle obligatoire par branche.
N'oubliez pas d'aller voter aux deux Tours des Législatives en juin. On est là.

21. février 2022

Ukraine - Слава Україні | Voyage au Trou du langage - La Réunification des Andrènes | Le Mur perdu des "farm commodities", de l'EU, des Ukrainiens

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màj du 7 octobre 2022: Le Nobel de la paix pour des défenseurs des droits humains russes, ukrainiens et biélorusse. La récompense a été décernée vendredi au militant bélarusse emprisonné Ales Beliatski, à l'ONG russe Memorial et au Centre ukrainien pour les  libertés civiles, un prix hautement symbolique en pleine guerre en Ukraine.

màj du 18 juillet 2022: Zelensky a limogé 650 traitres pro-Poutine, dont des dirigeants du SBU que j'avais nommés ici dans mon analyse du 21 février 2022 qui est de moins en moins "décalée-hors sol" avec le temps.
Lire aussi mon analyse du 18 juin 2022 >>> Ukraine ➳ guerre pour 30 ans + statut de candidat immédiat à l'adhésion à l'Union Européenne: la Commission Européenne pose des conditions .

màj du 17 juin 2022: Depuis le 21 février 2022, 3 jours avant la guerre d'annexion par Poutine de l'Ukraine, date à laquelle j'ai rédigé cette très longue analyse, j'étais totalement désorienté en relisant souvent par la suite ma compilation de critiques sévères que je développais face à l'Ukraine, et je ne trouvais nulle part le moindre des échos. Je m'étonnais que du côté ouest un légitime état de sidération avait éliminé depuis le 24 février 2022 la capacité à prendre/garder du recul, même face au carnage et aux crimes de guerre commis par Poutine en Ukraine. Je me rendais compte que mon inflexible et très longue description de l'Ukraine depuis la Révolution Maïdan de 2014 pouvait me faire passer pour un "pro-Poutine", un "Putin-Versteher" comme on dit en allemand, qq'un qui comprend Poutine. En utilisant sur mon site le moteur de recherche interne son nom, vous pouvez vérifier que depuis le 06 VI 06, je n'avais écrit son nom qu'une seule fois le 17 mai 2017 pour évidement critiquer son annexion de la Crimée, mais aussi pour faire une autocritique de notre monde de l'ouest. Suite à la promesse du 17 juin 2022 de Ursula von der Leyen, Présidente de la Commission Européenne, d'accorder à l'Ukraine le statut de candidat immédiat à l'adhésion à l'Union Européenne, la presse internationale exprime (enfin) unanimement son enthousiasme et son soutien, mais elle exprime aussi de sérieuses mises en garde comme le quotidien Le Monde sous le titre "Adhésion de l'Ukraine: la Commission pose des conditions" >>> " Mme von der Leyen a précisé que beaucoup reste à faire dans des domaines comme « l’État de droit, les oligarques, la lutte contre la corruption et les droits fondamentaux ». La suite, a-t-elle martelé, « dépendra entièrement de l’Ukraine » et de la manière dont elle « mettra en œuvre des réformes importantes » – sachant, comme l’a affirmé l’ex-ministre d’Angela Merkel, que ce statut de candidat est réversible si tant est qu’il l’accorde à Kiev, le Conseil européen peut ensuite décider de le lui retirer." Comme d'habitude je garde mon sens critique face à cette subite symbiose de l'expression exigeante des médias et des institutions politiques européennes et nationales d'Europe face à l'Ukraine, en me disant qu'elle ne font pas du tout état d'un accès à une conscientisation tout à fait rationnelle et légitime sur la réalité interne ukrainienne qui existait avant le 24 février 2022, mais qu'elle exprime le fait que l'Europe a compris qu'elle doit de dédouaner d'une identité de cobelligérant dans une guerre qui ne cessera pas avant quelques années et qui reviendra plusieurs fois comme par exemple 3 fois pour l'Alsace annexée. Évidemment en Alsace la conscience des frontières violées est générique et génétique, ce qui n'est jamais le cas même déjà pour Paris qui ne se comprend que comme vainqueur de tout et de n'importe quoi. Vous pouvez maintenant lire ci-dessous mon analyse du 21 février 2022.

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Hет войне - Non à la guerre

Human Rights Watch: Crimes de guerre et contre l'humanité commis par la Russie
                   Strasbourg, le 16 mars 2022: exclusion de la Russie du Conseil de l'Europe
                          Exclusion de la Russie du Conseil des Droits de l'Homme de l'ONU - 7 avril 2022 (voir le débat)
                               Poutine devra rendre des comptes devant la CPI - Cour Pénale Internationale de La Haye, à moins qu'il ne disparaisse. 
                                                        Le 5 janvier 2020 j'avais écrit 2020: après les "roaring twenties" nous entrons dans les soaring twenties,
                                                     en sachant que nous entamions les années vingt où tout explose. Il n'y avait pas encore le Covid pour nous priver de visage.

             OVD-Info, en russe ОВД-Инфо, est l'ONG médiatique indépendante russe des Droits de l'Homme
         qui lutte contre la persécution politique et les violences policières contre les manifestants.
      L'ONG Memorial a hébergé OVD-Info du 1er janvier 2013 au 28 XII 2021
  où elle a été dissoute par décret après 30 ans d'existence.

L'armée russe ne recule devant aucun crime contre la population civile et jette les Ukrainiens dans sa boucherie.

Mon roman non-figuratif a 2 titres insécables dés l'origine: Voyage au Trou du Langage - La Réunification des Andrènes.

Les andrènes sont des abeilles solitaires qui vivent dans un Trou à même le sol. Elles ne se rencontrent pas. Même forme, même comportement, même destin, mais dans des mondes parfois parallèles, parfois séparés par un hublot, mais toujours par des langages mutuellement incompréhensibles et incognoscibles.

Après la Chute du Mur de Berlin, je m'étais écrié que le mur vertical était tombé (vertical sur une carte), que le mur horizontal était levé (contre le déferlement migratoire du Sud), et que Vauban est vivant, Vauban est vivant, car tout autour de nous, individuellement et collectivement, nous érigerons un mur, qu'aucun artifice de langage ne voudra et ne saura percer. Les échanges matériels, philosophiques, linguistiques n'auront pas trouvé un langage d'entente, sauf sur une démocratie prise dans une nasse. Le tout avec de la glu qui, comme avec ces 2 années de lockdown du Covid, mêlera pour tous misère personnelle et détresse collective. Poutine pique des terres à pollen à l'Ukraine, y enterre des civils, mon roman non-figuratif commencé le 14 juillet 1990 à 16h30 a reçu par la voie des airs son point final le 21 février 2022. Les murs ne sont que des phantasmes mouvants tout comme aucun langage n'est consolidé. Nous ne faisons que de grouiller et de bêcher. Depuis la Chute du Mur de Berlin j'ai fait un Voyage au Trou du Langage. Et vous? Ah, vous n'étiez pas né.

Quand j'avais ébauché mon post 3 jours avant l'invasion, je me fiais aux informations du Service des Renseignements français que le général Burkhard, Chef d’État Major des Armées, a encore confirmées le 5 mars 2022: « Les Américains disaient que les Russes allaient attaquer, ils avaient raison. Nos services pensaient plutôt que la conquête de l’Ukraine aurait un coût monstrueux et que les Russes avaient d’autres options pour faire chuter le régime de Volodymyr Zelensky. Une forme de prudence vis-à-vis du renseignement américain héritée notamment de la guerre en Irak de 2003 ».

J'explique ci-dessous avec des faits documentés que, sur cette planète - comme des andrènes funèbres, sous une même forme, un même comportement, un même destin - nous vivons unis dans des mondes parallèles par des langages mutuellement incognoscibles en fonction de notre angle de collimation. Ceci dépasse le monologue de sourd, il s'agit d'une nécessité existentielle sur laquelle l'individu solitairement et dans sa forme collective s'accroche comme un madrépore pour respirer. L'ouverture mentale humaniste n'est pas de ce monde, ou tout au moins elle devient émissaire après une très longue catastrophe non détergente et non transgressée quand pour l'ensemble des belligérants épuisés les bras leur en tombent juste au moment d'une guerre par exemple. Dans mon roman non-figuratif prémonitoire écrit en 1990, je savais que Donner la mort, sans intention de la donner, sans même avoir besoin de dire "je" et sans outil létal sera le ciment de notre société avec lequel chacun d'entre nous bunkérise et éternise son visage. Dès juillet 1990 je savais que nous entrerions dans ce luxe de donner la mort sans outil létal communément admis comme tel. Le journal Le monde a publié le 15 mars 2022 cet article >>> « Comment gagner la guerre en Ukraine sans la faire ». Pour le registre littéraire vous pouvez aller à mon § n°11, sinon continuez avec le § n°1 pour du concret.

1]     MOAB, "la mère de toutes les bombes"    -    Trump 2017 vs. Poutine 2022
2]     Extrême resserrement à droite:    Ukraine, Russie, Hongrie, Pologne, France, Biélorussie, Union Européenne
3]     20 ans de régime ukrainien...    -    Ukraine ordolibérale euro-compatible    -    les chantages du FMI
4]     Opéra des revolving doors:    Schröder, Fillon, Pécresse et Sarkozy, Viktor Orbán, Andrzej Duda et Jarosław Kaczyński, Erdoğan, Macron
5]     Concurrence déloyale et faussée:    Partenariat EU-Ukraine    -    la PAC et la Silk Road de la Chine    -    Monstre agricole ukrainien et Farm commodities
6]     De la Place Maïdan à Zelensky:    violations de l’État de Droit et OHCHR    -    CCE, corruption et oligarques ukrainiens    -    Pandora Papers
7]     EU, Kiev, Zelensky, l'OSCE, les 27    sont    coresponsables
8]     Union des braves:    Macron, Olaf Scholz, Ursula von der Leyen, Charles Michel
9]     Epithèse
10]   3ème guerre mondiale ?    |    EU = Bloc de l'Ouest + Marché Commun élargi
11]   Prémonitions du 14 VII 1990 et point final du 21 II 2022    -    Voyage au Trou du Langage / La Réunification des Andrènes
12]   Dissolution de Memorial International, décembre 2021    -    Amokrun - Путін амокрун, février 2022    -    Issue fatale

13]   Le Mur de Berlin 2.0
14]    "Libre"    et    "Loyal"    -    le Bloc de l'Ouest  vs.  le Bloc de l'Est
15]    Ukraine occupée  /  Palestine occupée    -    en 3 jours  /  depuis 73 ans
16]    Du grand marché unique de l'EU    à    la terre matricielle européenne

màj du 15 mars 2022:  Nous apprenons par Disclose que Macron, Chef des armées, a livré de 2017 à 2020 des armes de très haute technicité à la Russie pour équiper ses tanks et ses hélicoptères et avions de combat, alors que l'EU avait imposé un embargo sur l'exportation d'armes contre la Russie suite à son annexion de la Crimée en 2015. Les principaux bénéficiaires de ces marchés sont les sociétés Thales et Safran,
dont l’État français est le premier actionnaire. Est-ce que les sanctions contre la France seront à la hauteur de l'agression que nous commettons contre l"humanité?

1]    MOAB, "la mère de toutes les bombes"    -    Trump 2017 vs. Poutine 2022

Un exemple pour commencer. La Russie a jeté sur l'Ukraine le 1 mars 2022 la MOAB - Mother Of All the Bombs, appelée en Europe Père de toutes les bombes, ou bombe thermobarique, ou bombe à vide. L'usage de cette bombe, conçue sous l'Allemagne nazie et qui est la plus puissante bombe non nucléaire, est interdit par la Convention de Genève et constitue un Crime de guerre et un Crime contre l'Humanité. Aujourd'hui, le Porte-Parole de la Maison Blanche de Biden a déclaré "c'est potentiellement un crime de guerre". Que signifie la charge potentielle de cet adverbe "potentiellement". Je me souviens que le 13 avril 2017 les USA avaient jeté sur l'Afghanistan de manière inutile la MOAB pour venger la mort d'un soldat américain (un = 1). En a-t-on entendu parler et jusqu'à aujourd'hui? Le président fasciste Trump, grand admirateur et ami de son homologue fasciste Poutine, a-t-il dû en rendre des comptes devant la CPI - Cour Pénale Internationale et la CIJ - Cour Internationale de Justice de La Haye? Aucune plainte, aucune procédure. Ce consensus planétaire du côté des directeurs du langage est projeté à nos oreilles. Suite au largage de MOAB, Trump s'était dit « très, très fier de cette nouvelle mission très, très réussie des militaires américains ». Vous pouvez cliquer ci-contre sur la MOAB des USA. J'avais détourné sur mon site ce secteur linguistique de "MOAB" à partir du 1er novembre 2018. Ou, quand nous avions vu dans les quotidiens depuis 30 ans tous les jours, à travers le hublot de la photo, des paysages naturels ou urbains en Afghanistan, en Syrie, au Yémen avec des bombes en explosion, nous regardions juste, une tartine à la main, et tournions la page en prenant la tasse. Maintenant que nous voyons ces massacres chez nous entre des gens de chez nous habillés comme nous et... blancs de peau... on est subitement capable de se demander sur quoi repose le langage et la justification de jeter les bombes sur les populations militaires ou civiles. Il est absolument justifié que le monde condamne les attaques russes par drone sur des écoles, des hôpitaux, des HLM, des civils en Ukraine. Mais quand les drones américains commettaient régulièrement pendant des décennies les mêmes crimes de guerre en Afghanistan, en Irak, en Syrie, personne ne s'y intéressait chez nous à l'ouest. Deux poids deux mesures, ou comme je l'ai écrit plus haut, chacun et chaque pays perçoivent le monde en fonction de son angle de collimation. Vous pensez à un soldat américain, il vous parait comme un beau et grand GI avec des lunettes de soleil avant d'aller faire trempette; vous pensez à un soldat russe... il. L'altérité universelle n'existe pas, elle s'arrête à la maison d'en face. En ayant dénoncé et extrêmement bien documenté les crimes de guerre contemporains commis par les USA, le journaliste Julian Assange, fondateur de Wiki Leaks, a risqué sa vie et est tué à petit feu dans une torture morale par les américains et leurs supporters depuis 20 ans. Les bourreaux sont partout, à l'est, à l'ouest. La France, "pays des lumières", n'offre pas non plus l'asile politique à Julian Assange. Dans les faits, il y avait aussi, ces dernières années, du côté ukrainien de graves facteurs déclencheurs, tout autant sous Zelensky, mais justifiaient-ils cette folie sanguinaire et guerrière qui se répartit aujourd'hui d'est en ouest, d'ouest en est, en enjambant, loin à l'intérieur et au centre de nos terres, la frontière de l'Union Européenne, et celle des Traité de Maastricht et de Lisbonne. Il est intéressant de voir que dans Wiki pour "Père de toutes les bombes" il y a juste à côté dans toutes les langues choisies, sauf en norvégien, la traduction en russe Авиационная вакуумная бомба повышенной мощности – АВБПМ, pour oublier MOAB, l'acronyme américain.

2]    Extrême resserrement à droite:    Ukraine, Russie, Hongrie, Pologne, France, Biélorussie, Union Européenne

Depuis la mise online de mon site le 06 VI 06 j'observe partout avec une vigilance grave notre EU catallactique et ce qu'elle véhicule en sous-texte. Lors de la Révolution de l'Euro-Maïdan de 2014 en Ukraine, les fascistes et les néo-nazis avaient mixé séparément ou sur un seul support le drapeau européen avec leur signalétique, leur prosodie et leur charte graphique dérivées de l'Allemagne nazie. La symbolique de l'EU avait aussi été détournée en mal, et personne ne se demandait jusqu'à quel point elle avait été entachée, ou si elle contenait en elle-même aussi une destinée implicite que nous ne voyons pas (encore) de notre côté riche et développé de l'EU qui surfe d'une décade perdue à une autre. Par exemple, selon la CNCDH - la Commission Nationale Consultative des Droits de l'Homme qui est l’Institution Nationale des Droits de l’Homme française créée en 1947, les accords comme EU-Mercosur, CETA etc sont une violation des Droits de l'Homme et de l’État de Droit. Quand Poutine, schizophrène, dysanthrope, fou et fasciste, veut "dénazifier" l'Ukraine, il ne pense pas depuis 20 ans à instaurer les Droits de l'Homme ni l’État de Droit, ni une croissance économique ou un partage des richesses, mais il rejette avec son armée et sa folie le mind mapping et l'ingérence à prétention civilisationnelle de notre forme de société que l'EU et l'occident installent toujours plus loin, en ce qui le concerne à l'est, à son ouest. Poutine veut résumer à son propre par-terre "La Grande Maison Commune" de Mikhaïl Gorbatchev ( <<< lire l'analyse du Sénat du 07 octobre 2015). La réunification des andrènes est impossible, voilà ce que j'entends avec mon "Voyage au Trou du Langage". Dès le 14 juillet 1990 à 16h30, j'avais tout compris de ce qui nous arrive en février 2022. Le 22 juin 2006 j'avais écrit Démocratie autonettoyante. Pour la Maison Commune... voir mon commentaire n°2 ci-dessous !

Le 21 juillet 2020 je soulignais dans >>> Plan de Relance, la Nuit des Petits Couteaux: l'Europe catallactique enterre l'État de Droit / Unanimité en faveur des régimes fascistes de Hongrie et de Pologne que Macron et ses homologues du Conseil Européen avaient officiellement adoubé les régimes fascistes du PIS de Pologne et de Viktor Orbán de Hongrie pour garantir le "Deal" à l’Europe catallactique. Ces deux fascistes avaient menacé violemment pendant les 4 jours de négociation de partir "en claquant la porte si le plan de relance européen devait être lié à la Clause de Conditionnalité du Respect de l'État de Droit et si la Procédure selon l'Article 7 en cours contre la Hongrie et contre la Pologne était maintenue". Une double procédure contre ces deux pays fascistes est pendante devant la CJUE - Cour de Justice de l'Union Européenne et devant la CEDH - Cour Européenne des Droits de l'Homme depuis plus de 10 ans, et personne ni Macron, qui était venu scander l’État de Droit en décembre 2021 devant le Parlement Européen de Strasbourg, ne s’était attaché à la faire aboutir.

Faire aboutir la procédure pour imposer le respect de la Charte Européenne des Droits Fondamentaux et Sociaux est, aux yeux de nos gouvernants européens, le déni du core business de l’EU, de la libre circulation des biens, des capitaux, des personnes, de tout et de plus encore, et le déni de ladite concurrence-libre-et-non-faussée. Ce n'est que maintenant en janvier 2022 que la CJUE et la CEDH ont donné suite, après plus de 10 ans, aux procédures mises en place contre les régimes fascistes de Pologne et de Hongrie. En réaction à ceci, il y a juste deux semaines en février 2022, le fasciste Viktor Orbán avait officiellement exprimé qu'il pensait à engager la sortie de la Hongrie de l'EU et à se rapprocher de la Russie. Des sanctions financières doivent maintenant être prises contre la Hongrie et la Pologne, encore faut-il que... Ursula von der Leyen, Présidente de la Commission Européenne, accepte d'appliquer les jugements de la CJUE et de la CEDH. Quelle aubaine pour la Pologne et la Hongrie, l'EU est un labyrinthe décisionnel auquel on peut faire dire en même temps tout et son contraire. Ces chefs de gouvernements fascistes de Hongrie et de Pologne se sont rendus en décembre 2022 en Espagne à l'appel de Vox, le parti fasciste néo-franquiste espagnol pour rencontrer tous leurs homologues fascistes de l'EU, dont la candidate fasciste française aux Présentielles 2022.

L'EU applique son blocus avec ses sanctions économiques et financières contre la Russie de Poutine, si bien mal que l'EU va instantanément suspendre les sanctions prononcées par la CJUE et la CEDH contre la Hongrie et la Pologne pour donner le visage d'un bloc uni, et pour garder un Mur face à la guerre révisionniste crypto-stalinienne de Poutine et à ses annexions supplémentaires à venir. Moins la Biélorussie déjà annexée par Poutine en silence et sans armes grâce à son dictateur servile Lukaschenka. Lukaschenka et Poutine s'étaient fait modifier la Constitution de leurs pays, le premier reste en poste jusqu'en 2035, le second jusqu'en 2036. Grâce à la suspension par l'EU des sanctions contre les pays fascistes de la Hongrie et de la Pologne, tous les partis fascistes des 27 et en France le parti fasciste canal historique et le parti fasciste relooké vont se frotter les mains. Pour eux, c'est une confirmation de la légitimation que les 27 et le Conseil Européen avec Charles Michel leur ont accordée le 21 juillet 2020 avec le Plan de Relance européen. Viktor Orbán ne se distanciera pas de ce qu'il a construit méthodiquement en Hongrie depuis plus de 12 ans, son État fasciste avec sous son autorité la Justice, la révocation du Conseil constitutionnel hongrois, les médias, les universités, la police, les fonctionnaires, l'église.

Viktor Orbán est aujourd'hui le chef de fille de l'illibéralisme. Les nuances de la langue française sont exquises, quand Viktor Orbán met sous cloche l'État de Droit en Hongrie, c'est un "illibéral", quand Poutine met sous cloche l'État de Droit en Russie, c'est un dictateur. Quand Viktor Orbán avait accédé au pouvoir en Hongrie en 2010, il passait, comme Zelensky en Ukraine, pour être réformiste moderniste libéral, le summum de l'aspiration politique et le vaccin ARN absolu pour la quiétude unanime des consciences des peuples. Les parcours politiques de Viktor Orbán, de Zelensky, voire de Macron ont à des degrés divers des similitudes. En avril 2022 Macron sera supplanté par... quelqu'un qui passera pour être encore plus intensément réformiste moderniste libéral ou par pire. Il se peut que ce quelqu'un soit lui-même, mais relooké en chef des armées qui "travaille plus" et qui ne bat pas en retraite.
Alors?  Schizophrène,  misanthrope,  dysanthrope,  humaniste  ou simplement fasciste? Je sais qui vous êtes.
Pour vous départager, allez voter aux P&L-2022 pour un autre avenir possible.

3]    20 ans de régime ukrainien...    -    Ukraine ordolibérale euro-compatible    -    les chantages du FMI

En utilisant le moteur interne de recherche de mon site au-dessus de la 2ème colonne de gauche, j'ai cherché "ukrain" et j'ai vu que j'avais utilisé 28 fois ce morphème depuis le 24 janvier 2007.

3 jours avant le discours hétéroclite et cinglé de Poutine du 24 février 2022 où il "justifie" en un mot sa guerre d'annexion de l'Ukraine, je m'étais souvenu qu'il y avait à Kiev en 2014 des forêts de drapeaux effectivement nazis lors des manifestations monstres et je pensais avoir écrit au moins un § péjoratif avec une photo dans l'un de mes 679 articles. Les partis fascistes ukrainiens Pravy-Sektor - Secteur Droit et néo-nazi social-nationaliste Svoboda avaient, en mélangeant leurs drapeaux à ceux de l'Europe, occupé les rues de Kiev et la place Maïdan. Cet Euro-Maïdan, en ukrainien et en russe Євромайдан - Yevromaïdan, encore appelé Euro-Révolution Єврореволюція - Yevrorevolioutsia, avait été déclenché le 21 novembre 2013 par le renoncement du président autoritaire ukrainien pro-russe Ianoukovitch à entamer les négociations pour faire de l'Ukraine un État-Membre de l'UE. Il avait annoncé le rapprochement urgent avec la Russie, car l'Ukraine était sous sa gouvernance corrompue proche de la banqueroute d’État. L'aspect paneuropéen de cette Révolution de février flattait le cadrage médiatique de l'EU qui n'était pas prolixe sur ces drapeaux avec un nouveau design de croix gammée, avec l'inversion colorimétrique des étoiles noires sur fond jaune et avec toute la charte graphique du IIIème Reich mixée avec le drapeau Européen ( <<< cf. article de franceinfo avec de nombreuses photos). A l'issue de l'Euro-Maïdan, 3 ministres néo-nazis de Svoboda faisaient partie du nouveau gouvernement... dont le ministre de la défense.

Au début de la vie de mon blog, qui a commencé le 06 VI 06, je traitais de la question du "plombier polonais", de ce Travailleur détaché dans l'EU, du maçon ukrainien, puis je soulignais que les médias faisaient du nom "Ukraine" un secteur linguistique en tension afin de rendre comestible pour tous les habitants de l'EU l'idée qu'il fallait élargir l'EU à l'Ukraine encore plus vite qu'à la Turquie. Ce n'était pas une intention pacifique, elle voulait... introduire encore plus dans l'EU une concurrence déloyale, une "guerre civile" entre les Travailleurs, d'une part avec le flux des Travailleurs détachés venant de l'Ukraine, et d'autre part en offrant à l'EU une Chine de proximité, c'est à dire un territoire magnétique et immédiat pour délocaliser la production industrielle des pays de l'EU. L'Ukraine a envoyé en EU des centaines de milliers de camionneurs
et d'ouvriers du bâtiment. Qui ne connait pas un chantier de BTP où ne travaillent pas des Ukrainiens? Attention, je ne tiens pas de propos xénophobes.

L'Ukraine avait commencé à devenir pour l'EU une Chine de proximité, à partir de laquelle les coûts des transports des marchandises étaient exponentiellement réduits. Mais elle devait aussi permettre aux industriels de l'EU de délocaliser à moindre coûts leurs sites de production, et ensuite de compresser sur les produits finis fabriqués en Ukraine au maximum la part qui représente les coûts salariaux et en profitant d'une part quasi inexistante des cotisations sociales qui sont aussi la composante du prix final des produits. La prospérité de l'économie allemande depuis la Chute du Mur de Berlin et du Rideau de fer repose aussi sur les pays européens de l'Est: Pologne, République Tchèque, Hongrie, Roumanie, Bulgarie. Comme la France, l'Allemagne a 9 millions de Travailleurs pauvres (sous le salaire minimum), 8 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté et dépendant de la banque alimentaire. L'Ukraine, déjà industrialisée, était très prometteuse avec des coûts salariaux encore plus bas et une population instruite, formée, diplômée et cultivée. Avec les Finlandais en tête, puis les Russes, les Ukrainiens forment le peuple qui lit le plus de livres au monde. A côté, les Français sont des crétins.

Entre 2012 et 2016 le PIB de l'Ukraine avait chuté de 25%, et le FMI, pour octroyer des crédits à l'Ukraine en quasi banqueroute d’État sous les régimes corrompus de Ianoukovitch et de Porochenko, avait tout fait depuis 2008 pour organiser ses chantages contre l'Ukraine comme il l'avait fait en coopération avec la sinistre Troïka européenne après 2008 contre la Grèce démocratique et pacifique. Pour le FMI, renommé avec son "adults in the room" de Christine Lagarde (actuellement à la tête de la BCE), il fallait faire rentrer dans les mœurs de l'Ukraine selon le modèle de l'UE la Règle d'Or avec l'austérité budgétaire en multi-couches, what ever it takes - quoi qu'il en coûte. Pour élargir contre la Russie en décadence depuis 30 ans la zone territoriale européenne de la financiarisation, pour accaparer tous les moyens financiers de l’État ukrainien et pour les mettre à la disposition des métiers de non-nécessités des spéculateurs financiers, il fallait pour le FMI rendre l'Ukraine clean et solvable comme le FMI l'entend. Nous avons vu avec la Grèce comment cette politique financiariste et austéritariste n'a pas réduit sa dette publique et a aggloméré le pays sur son propre cadavre financier et humain dont elle ne parvient plus depuis 2008 à ressortir. Il fallait en Ukraine, pour le FMI et pour l'EU, "libérer les synergies", supprimer l’État et ses services publics et effacer ses habitants de la carte bancaire.

4]    Opéra des revolving door - pantouflages:    Schröder, Fillon, Pécresse et Sarkozy, Viktor Orbán, Andrzej Duda et Jarosław Kaczyński, Erdoğan, Macron

Deux VRP pro-russes sont amis de longue date de Poutine. L'ancien chancelier allemand, Gerhard Schröder, SPD, a été nominé en janvier 2022 pour entrer au Conseil d'administration de Gazprom, le géant gazier public russe. Schröder est déjà président du Conseil d'administration de Rosneft, 1er groupe pétrolier russe, et il préside également le comité d'actionnaires du gazoduc russo-allemand Nord Stream 2 également bâti par Gazprom. François Fillon, ancien 1er ministre, candidat aux Présidentielles 2017 et condamné par la justice française, est depuis septembre 2017 senior associate chez Tikehau Capital, une entreprise française de Private Equity, de gestion d'actifs et d'investissement fondée par des anciens de Merrill Lynch et de Goldman Sachs, co-inventeur des produits financiers dérivés CDS/CDO, ces armes de destruction massive. Ces produits financiers dérivés sont à l'origine de l'effondrement planétaire financier et économique de l'année-Lehman 2008 et dont nous ne sommes toujours pas sortis 14 ans après en 2022. En juillet 2021, Fillon est nommé au Conseil d'administration du groupe pétrolier public russe Zaroubejneft. Fillon a annoncé en 2021 qu’on lui a "proposé de siéger au conseil d’administration de plusieurs sociétés russes" et en décembre 2021 il est nommé administrateur indépendant au Conseil d'administration de la société Sibur, géant de la pétrochimie russe contrôlé par des oligarques proches de Poutine et d'anciens du FSB, l'héritier du KGB. Où ira bosser Macron après sa chute aux Présentielles d'avril 2022 ?   MLP, la candidate du parti fasciste, canal historique, obtient des prêts d'une banque russe proche de Poutine pour sa campagne de 2017 et du fasciste Viktor Orbán pour 2022. Son tract électoral de 8 page tiré à 17 millions d'exemplaires contient une photo d'elle avec le dictateur Poutine au Kremlin. Fillon a subitement annoncé le 25 févier 2022 "rompre ses liens avec deux entreprises russes" Sibur et Zaroubejneft et va "démissionner de ses fonctions". Fillon va réintégrer la France, comme l'a fait Manuel Valls après son émigration de plaisance et qui s'était associé à Barcelone au parti fasciste néo-franquiste Vox. Fillon a appelé la candidate Valérie Pécresse pour lui faire part de son revolving doors.

Un autre pantouflage est en route avec un autre condamné par la justice française. L'ancien président Nicolas Sarkozy a été condamné le 30 septembre 2021 à 1 an de prison ferme convertie en détention à domicile sous résidence électronique avec port du bracelet électronique à la cheville droite. Ceci n'empêche pas la candidate aux Présentielles 2022, Valérie Pécresse, LR, d'annoncer qu'elle « propose que la France et l'Union Européenne le désignent comme médiateur européen pour l'Ukraine ». Je me demande ce qu'un "petit malfrat de quartier" ou ce qu'un Poutine peuvent penser de ce visage de la France. C'est depuis le sommet de l'État français une incitation à la débauche et au crime. Le jour même, le 24 février 2022, où Poutine a commencé avec une folie extrême sa guerre d'annexion contre l'Ukraine, le 1er ministre fasciste de la Hongrie, Viktor Orbán, avait esquissé dans un double-langage une distanciation envers Poutine et la Russie lors de ses discours pour optimiser ses chances de réélection le 3 avril 2022. Orbán commence aussi son pantouflage d'une manière tout aussi grossière que l'acteur français Depardieu, ami de longue date de Poutine et qui a pris la nationalité russe pour optimiser son évasion fiscale. Depardieu n'avait eu de cesse de vanter sa nouvelle patrie, la Russie, une « grande démocratie », et de faire en boucle les éloges de Poutine, qu'il avait notamment comparé « au pape Jean Paul II ». Comment peut-on être aussi con? Poutine avait remis personnellement en mains sales à Depardieu son passeport russe en 2013. L'EU ne verra aussi que du feu au revirement du fasciste de Hongrie Viktor Orbán et le comptera parmi les siens comme depuis 10 ans. Vont suivre dans les prochains jours Andrzej Duda et Jarosław Kaczyński de la Pologne fasciste du PiS. Comme la Pologne est le pays d'Europe qui accueille avec plus de 3 millions la plus grande partie des Ukrainiens en exode, les 27 et l'Europe vont la sanctifier tout comme la Hongrie, et vont de nouveau oublier la Conditionnalité du Respect de l'État de Droit à leur égard, et vont en profiter pour ouvrir encore plus grand la fenêtre d'Overton et faire même de la surenchère pour mettre en nasse sur nos terres avec une nouvelle série de "lois d'exception" la démocratie au nom de la reconquête de la démocratie contre le dictateur Poutine. Je suis l'inventeur de la formule >>> I want my Europe back.

Un autre revolving doors devient propice: la Turquie, qui opprime et assassine les Kurdes depuis plus de 30 ans, vomit sur l'Europe depuis plus de 10 ans après avoir en vain tenté d'adhérer à l'EU. Aujourd'hui le 1er mars 2022 et pour la première fois depuis 1945, la Turquie interdit aux vaisseaux de guerre russes de franchir le Détroit du Bosphore et des Dardanelles conformément à la Convention de Montreux de 1936. Ça tombe bien pour la Turquie, elle est au bord de la banqueroute d’État et ne parvient plus à endiguer une inflation galopante à deux chiffres. L'EU saura continuer à ignorer la politique turque d'extermination des Kurdes et à apporter son soutien à la Turquie.

màj du 1 mars 2022 à 21:16:  comme prévu - mais là je ne me prévaux pas de ma capacité à avoir des prémonitions - le Président turque Erdoğan vient de déclarer: "On applaudit Zelensky au parlement européen: c'est très bien. Il fallait donc une catastrophe pour cela... Mais la Turquie n'attendra pas une catastrophe. Nous apprécions les efforts pour faire entrer l'Ukraine dans l'UE. Mais je le dis aux membres de l'UE, je me demande ce qui vous inquiète encore avant d'intégrer la Turquie dans l'UE. Pourquoi vous ne donnez pas l'équipement militaire nécessaire à la Turquie? Vous mettrez la Turquie à votre ordre du jour quand il y aura une guerre contre elle?"

La France n'a rien à envier à la Russie. La France adore se raconter en montrant du doigt quelques crapules. Ça embellit son visage à ses yeux. Avec sa Françafrique et ses interventions militaires sur place, avec ses soutiens politiques à ses amis putschistes successifs du Mali, du Niger, du Burkina Faso... la France s'implique depuis 7 ans dans la plus grande Catastrophe humanitaire de l'histoire de l'Humanité avec ses Rafale qui bombardent le Yémen dans l'armée de... MBS - Mohammed Ben Salmane de l'Arabie Saoudite et avec 54 Rafale vendus au dictateur égyptien Sissi et... payés à plus de 50% par l'Arabie Saoudite. Selon le Rapport du 3 mars 2021 du UNOCHA - Bureau de la Coordination des Affaires Humanitaires de l'ONU, la famine atteint 17 millions de Yéménites. Les Rafale vendus par la France à l'Arabie Saoudite et à l'Égypte bombardent les aéroports et les ports maritimes du Yémen qui sont les uniques voies d'accès aux denrées alimentaires et à l'aide humanitaire. Selon le Rapport de l'ONG Save the Children 2/3 de la population du Yémen, 21 millions de Yéménites, 11,3 millions d'enfants dépendent de l'aide alimentaire et de l'assistance humanitaire. En le remerciement pour son bon goût, Macron avait décoré le dictateur Sissi à l’Élysée de la Grand-Croix de l'Ordre de la Légion d'Honneur il y a deux ans (Voir les images). En conformité avec la loi, ils portaient tous deux sur le pavillon de l’Élysée le masque FFP2 pour honorer la grandeur de la France.

Discours de "résilience" de Macron du 2 mars 2022 suite aux bombardements en Ukraine sur des cibles militaires et civiles par Poutine: "La démocratie n'est plus considérée comme un régime incontestable, elle est remise en cause sous nos yeux. Pour notre liberté et celle de nos enfants, nous répondrons par des décisions historiques." Macron se veut être l'intrépide amateur de l'État de Droit, des Libertés démocratiques, du Droit des Peuples à disposer d'eux-mêmes, et il ne manque pas une occasion de le répéter. Le 7 mai 2017 au soir de son élection à la présidence de notre lumineuse république il proclame sur l’esplanade du Louvre que « L’Europe et le monde attendent que nous défendions partout l’esprit des Lumières menacé dans tant d’endroits. Ils attendent que partout nous défendions les libertés, que nous protégions les opprimés. » Mais trois semaines après, Macron confirme la poursuite de la coopération, plus exactement de la complicité, de l’État français avec les crimes et la répression sanglante et continue de la dictature du maréchal Sissi en Égypte, qui bombarde aussi le Yémen avec ses avions de chasse Rafale. Lire l'enquête "Egypt Papers" du site d'investigation Disclose sur le partenariat militaire entre Macron et Sissi: "Les Mémos de la Terreur" et encore "Chronologie d'une compromission". Amnesty a aussi publié un rapport: "Les armes et les blindés français sont au cœur de la répression sanglante et continue en Egypte". Le site d'investigation Disclose a des partenariats avec Arte, Radio France, Rue89 Bordeaux, Rue89 Strasbourg, Rue89 Lyon, The Intercept, etc... qui reçoivent ses enquêtes et s'engagent à les diffuser gratuitement. La vente des armes françaises à l'étranger dépend directement du Président. Pour vous assurer du rôle de Macron, Président de la France et Chef des armées, vous pouvez lire le Rapport accablant de l'Agence Reuters du 4 juin 2019 "French weapons sales to Saudi jumped 50 percent last year". Plus de 51% de la production industrielle française servent à l'armement et aux guerres extraterritoriales ou aux guerres de dictateurs amis de la France.

Les français ne se donnent surtout jamais les moyens de se sortir de leur culpabilité universelle. Est-ce que les sanctions contre nous seront « à la hauteur de l'agression » que nous commettons en Afrique depuis plus de 60 ans? Bichonner son aréopage de dictateurs avec de beaux uniformes, critiquer un Poutine en smoking depuis l’Élysée, recevoir Poutine à Versailles et au Fort de Brégançon, une comédie française réglée comme du papier à musique. J'entends Macron se frotter les mains, après avoir volé le débat démocratique en n'annonçant sa candidature aux Présentielles que 2 jours avant la date limite du 4 mars, il entre en guerre sans entrer en campagne. Sans sortir de l’Élysée, Jupiter veut jouer la colère de Zeus pour son drag and collect de centaines de milliers de voix pour ses Présentielles Distancielles 2022. Quelqu'un connait son programme? A 5 semaines du scrutin, il n'est pas publié, encore moins débattu, pourtant le rally around the drag de l'extrême resserrement français à droite depuis les 11 derniers scrutins sera amplifié. (Pour "Françafrique" voir tous mes articles écrits depuis le 15 mai 2009).

5]    Concurrence déloyale et faussée:    Partenariat EU-Ukraine    -    la PAC et la Silk Road de la Chine    -    Monstre agricole ukrainien et Farm commodities

Pour l'Europe, l'enjeu de la crise ukrainienne est bien plus vaste que le soutien humanitaire aux Ukrainiens et que la dénonciation des Crimes de guerre et des  Crimes contre l'Humanité commis en flux tendus par Poutine, qui devra une fois rendre des comptes devant la CPI - Cour Pénale Internationale et la CIJ - Cour Internationale de Justice de La Haye, la ville de justice internationale, a moins qu'il ne soit assassiné avant ou saupoudré de Polonium-210 ou de Novitchok, ses fragrances préférées. L'EU, mais aussi la Chine, ont tout intérêt à soutenir l'Ukraine agressée et annexée violemment et illégalement par Poutine: l'Europe soutient l'Ukraine par sa politique de sanctions contre la Russie et par ses aides militaires pour l'Ukraine, et la Chine, pour se garantir son annexion planétaire par la Silk Road, tente de tempérer cette 3ème guerre mondiale avec son soutien de la Russie par un silence total envers l'annexion militaire de Poutine.

L'Ukraine, qui est une terre de tchernoziom, des riches terres noires très fertiles, est aussi devenue massivement le terrain agricole européen pour le maïs, le blé, les pommes de terres, les fruits, le miel. L'Ukraine a aussi été, comme toute l'Afrique, Madagascar et l'est de l'Allemagne libérée, victime de l'annexion par l'accaparement et le pillage des terres agricoles commis par les grands fonds d'investissement, les fonds spéculatifs, les fonds vautours et même les fonds souverains comme ceux de l'Arabie Saoudite, du Qatar, du Koweït et que l'on appelle Land Grab (7 fonds se partagent l'ancienne RDA). Après la crise financière de l'année-Lehman 2008, il fallait, pour les métiers de non-nécessité comme les spéculateurs financiers, trouver un produit de financiarisation spéculatif moins volatile que les produits financiers dérivés, il leur fallait remettre les pieds sur terre en touchant le sol. J'avais écrit chez farmlandgrab.org un article au sujet de l'accaparement des terres. La Société Générale conseillait même à ses clients dans son Rapport de 68 pages signé par un cadre de la division Cross Asset du pôle Credit and Investment de reporter leurs investissements spéculatifs sur les farm commodities, sur les poulaillers et les denrées alimentaires.

Par exemple, observons ceci avec le prisme du marché agricole. Le core business de l'EU est la libre circulation des biens et des capitaux aussi en organisant au maximum la concurrence déloyale et faussée entre les États Membres ou entre les 27 et des pays liés à un accord de partenariat avec l'EU ou au niveau planétaire au travers des accords de libre-échange de 2ème génération comme CETA, EU-Mercosur, etc. La politique communautaire européenne de l'EU consiste à imposer le Dumping Humain avec l'écrasement des prix, des coûts salariaux et sociaux, mais aussi avec l'écrasement des coûts et des investissements liés aux infrastructures et aux services des États pour permettre un environnement juteux et un fonctionnement débridé des économies nationales des pays européens. Ceci afin de "libérer les synergies". Nous l'avons vu avec la politique européenne des Travailleurs Détachés. Le programme hypocrite de l'EU était le ruissellement vers le bas... de la démocratie républicaine depuis la hauteur grandiose des libres marchés.

Dans l'agriculture, la concurrence déloyale et faussée bénéficie dans l'EU des soutiens européens avec les facilités financières issues de la PAC - Politique Agricole Commune de l'EU qui sont accordées aux acteurs européens de l'agriculture, y compris à ceux du Farmland Grab. La France est la 1ère bénéficiaire de la PAC, et les gros agriculteurs et éleveurs intensifs français en bénéficient le plus. Avec le blé meunier et le miel, l'Ukraine est devenue en 20 ans pour l'EU le producteur de blé, de maïs et de tournesol alimentaires pour les animaux d'élevage. La PAC qui soutient l'agriculture productive dans l'EU, soutient la concurrence déloyale et faussée en soutenant indirectement l'importation des produits agricoles ukrainiens issus de la production intensive qui est aussi une calamité climatique. L'EU agit avec la PAC déloyalement contre la production agricole européenne des plus petits agriculteurs qui n'ont pas accès aux facilités financières issues de la PAC. L'Europe est le 1er importateur au monde des produits agricoles ukrainiens et va d'année en année d'un record à l'autre.

Le maïs, le blé, l'orge importés d'Ukraine sont aussi, avant même de rentrer en Europe, des produits issus de la concurrence déloyale mise en œuvre en Ukraine par l'intervention de la Chine. Dans sa politique des Routes de la soie, Silk Road, se sont construits des accords de partenariats économiques entre la Chine et l'Ukraine. Pour l'agriculture nous avons depuis 2012 l'accord chinois "loan for grain" qui subventionne l'agriculture intensive ukrainienne à hauteur de $ 1,5 milliard en échange de livraisons de céréales à la Chine (chiffre publiés par Agriculture Stratégies). Dans les faits, c'est l'Europe qui absorbe la majeure partie de la production agricole ukrainienne. L'Ukraine, le plus grand pays agricole en Europe continentale, est aussi un gouffre à glyphosate.


Avec la PAC et les fonds chinois du Silk Road, les produits agricoles ukrainiens jouissent sur le sol de l'EU d'une double concurrence déloyale face aux produits agricoles européens. L'EU soutient indirectement mais aussi directement les produits agricoles ukrainiens. Depuis 2015, grâce à l'accord d'association EU-Ukraine, l'ensemble des importations des produits agricoles venant de l'Ukraine a accès au marché européen sans droits de douane grâce au double calcul des quotas et du prix à la tonne. Les produits agricoles importés de l'Ukraine constituent sur trois étages une concurrence déloyale et faussée contre les produits européens. A cette triple concurrence déloyale s'ajoute une quatrième depuis le salon de l'agriculture de février 2022 à Paris. Macron vient d'y promettre aux agriculteurs français une aide financière "de résilience" pour compenser l'inflation des produits agricoles ukrainiens due à la Crise ukrainienne. L'EU préfère aussi booster la concurrence déloyale et la circulation folle des biens et des capitaux au détriment des producteurs européens plutôt que d'avoir une politique de biodiversité, de sécurité et de souveraineté alimentaire optimisée sur les atouts humains, pédoclimatiques et économiques et au lieu de garantir le bon degré d’ouverture de ses marchés. Au Burkina Faso on appelle ceci le "protectionnisme raisonné" ou "protectionnisme intelligent". Cette crise ukrainienne est donc à analyser au niveau de la globalisation et pas seulement au niveau du Mur entre l'Otan et le bloc de Russie.
 

6]    De la Place Maïdan à Zelensky:    violations de l’État de Droit et OHCHR    -    CCE, corruption et oligarques ukrainiens    -    Pandora Papers

Selon l'Audit du 7 décembre 2016 publié par la CCE - Cour des Comptes Européenne, "La gardienne des finances de l'UE", les € 11,2 milliards accordés par l'EU à l'Ukraine après la crise de l'Euro-Maïdan de 2014 s'étaient volatilisés: "La coopération UE-Ukraine a progressé à la suite des événements de la place Maïdan, mais les difficultés rencontrées par le pays continuent de peser lourdement sur le processus de réforme, et les risques posés par les anciens et les nouveaux oligarques demeurent élevés. Les changements intervenus au niveau des dirigeants ont compromis les réformes et ouvert la voie à la corruption. Malgré les efforts de réforme, l'Ukraine reste perçue comme le pays d'Europe où le niveau de corruption est le plus élevé. Les intérêts particuliers influent sur l'élaboration des politiques publiques. Les clans oligarchiques continuent d'exercer une influence dominante sur l'économie, la politique et les médias ukrainiens." (En France nous avons un oligarque bicéphale et tellement plus élégant, le producteur de pensées Bolloré-Lagardère)

Le Président Zelensky, élu le 21 avril 2019 avec une majorité écrasante de 73%, pouvait engager immédiatement les réformes drastiques qui auraient été soutenues par les Ukrainiens. Mais, selon le Rapport spécial du 23 septembre 2021 publié par la CCE - Cour des Compte Européenne, le soutien de l´UE en faveur des réformes en Ukraine a été inefficace: « La grande corruption et la captation de l'État restent monnaie courante en Ukraine, malgré l'action de l'UE. Celle-ci a fait de la lutte contre la corruption dans ce pays une priorité transversale, acheminant les fonds et orientant les efforts vers divers secteurs tels que la concurrence, la justice et la société civile. La grande corruption et la captation de l'État, les accointances entre oligarques, hauts fonctionnaires, responsables politiques, système judiciaire et entreprises publiques sont endémiques en Ukraine. Malgré le soutien diversifié apporté par l'UE, les oligarques et les intérêts particuliers continuent d'affaiblir l’État de Droit en Ukraine et de menacer le développement du pays. Des dizaines de milliards d'euros sont perdus. Les flux financiers illicites, y compris le blanchiment de capitaux, ne sont traités qu'à la marge. L'aide de l'UE en faveur de la réforme de la justice n'a pas non plus donné suffisamment de résultats. Les réalisations sont constamment menacées par les nombreuses tentatives de contourner les lois et d'édulcorer les réformes. Cela a abouti à des revers majeurs, que les mesures de l'UE ont été incapables d'atténuer ».    Comme je l'ai exposé dans mon §2, ou je l'expose sur mon site depuis le 06 VI 06, l'EU est un labyrinthe décisionnel auquel on peut faire dire en même temps tout et son contraire. Ce rapport de la CCE conclue ainsi: « Cependant, la Commission Européenne interprète souvent ces exigences de façon trop laxiste et ses évaluations sont trop positives. Étant donné que de nombreuses sociétés en Ukraine sont des monopoles ou des oligopoles corrompus, les auditeurs estiment que l'UE aurait dû s'employer à lever plus directement les obstacles ». Quand je critique l'EU, mes contradicteurs me traitent de gauchiste. Non-fréquentable, ce qui est bon pour leur boussole stratégique.

L'Ukraine fait partie du Partenariat Est de l'UE et bénéficie de financements au titre de l'Instrument Européen de Voisinage - IEV, soumis à la Conditionnalité du Respect de l’État de Droit. La Commission Européenne a engagé 11,2 milliards d'euros en faveur de programmes d'Assistance Macro-Financière (AMF) et pour des programmes d'assistance depuis 2014. La Commission Européenne garantit aussi des prêts octroyés par la Banque Européenne d'Investissement qui représentent 4,4 milliards d'euros. L'UE est le principal donateur de fonds à l'Ukraine. L'Ukraine est donc extrêmement éloignée des Critères de Convergence pour adhérer comme État-Membre à l'Union Européenne, tout comme la Turquie. Dans mon § n°2 je souligne que les deux pays fascistes de l'EU, la Hongrie de Viktor Orbán et la Pologne du PiS, violent depuis plus de 10 ans tout autant, et à certains égards même plus, la Conditionnalité du Respect de l'État de Droit. Il est très intéressant, et pour moi ce n'est absolument pas surprenant, que dans ses Rapports la CEE n'exprime nulle part une charge émotionnelle et humaine, et qu'elle répète régulièrement le fondement des exigences qu'elle développe: « les auditeurs estiment que l'UE aurait dû s'employer à lever plus directement les obstacles à une concurrence libre et loyale ». L'EU catallactique n'est rien d'autre qu'un Marché Commun, et les bras lui en tombent quand elle constate qu'elle n'a rien fait pour éviter les catastrophes humaines et sociales qu'elle génère elle-même. "Humain" et "Social" sont des termes incognoscibles pour l'EU. Sa globalisation/mondialisation est un échec et un dol.

La manne de l'argent magique et de la réelle croissance économique n'ont pas empêché l'Ukraine de mal évoluer démocratiquement depuis 30 ans avec un extrême resserrement à droite analogue à celui de Viktor Orbán en Hongrie et de la Pologne du PiS, avec en ligne de mire celui de Lukaschenka de Biélorussie. La répression sanglante des manifestations pro-EU de l'Euro-Maïdan et pro-Otan à partir de décembre 2013 qui a fait une centaine de morts en a été un marqueur pour l'histoire contemporaine de l'Ukraine. Le mouvement mixé proEU-proOtan était guidé par l'association de 3 partis de droite conservatrice et d'extrême droite: l'Union panukrainienne "Patrie - Всеукраїнське об'єднання "Батьківщина" de Tymochenko avec Margaret Thatcher comme référence, le parti libéral "Udar - УДАР" du boxeur Klitschko soutenu par Angela Merkel, et le parti néo-nazi social-national "Svoboda- Свобода" de Tyahnybok. Cette révolution de Maïdan de 2014 contre le pouvoir autoritaire pro-russe de Ianoukovitch n'était pas pour autant une révolution démocratique inspirée par l’État de Droit ou par la Charte Européenne des Droits Fondamentaux.

Depuis la chute de l'URSS il y a 30 ans, l'Ukraine n'a pas su se conformer à l’État de Droit et à la Charte Européenne des Droits Fondamentaux. Quand Zelensky avait été élu président avec une majorité de 73% le 21 avril 2019, il passait pour être réformiste moderniste libéral. Mais très rapidement il y a eu dans la police, dans le système judiciaire, mais aussi dans l'entourage même du président le retour au cœur de l'État de hauts-fonctionnaires qui étaient des hommes clefs du régime autoritaire et corrompu pro-russe de Viktor Ianoukovitch. En janvier 2021 Zelensky avait nommé à son cabinet, en charge des questions de police, Oleg Tatarov, qui était au ministère de l’Intérieur en 2014 dans le gouvernement Ianoukovitch. Cette nomination n'était pas un hasard ou un cas isolé. En janvier 2021, Zelensky avait aussi nommé à la tête du département de la Protection de l'Ukraine Oleksandr Kuksa comme chef de la Sécurité d’État, une des principales directions des services secrets ukrainiens, le SBU. Kuksa était un haut-fonctionnaire qui avait planifié directement avec Ianoukovitch et le Kremlin les répressions sanglantes et meurtrières des manifestations lors de la révolution de Maïdan de février 2014. La promotion de Kuksa avait été dénoncée par Vitaly Tytych, l'avocat qui défend depuis des années les familles des victimes de la révolution pro-EU pro-Otan: "C'est vraiment une provocation. En fait, c'est une trahison de l'État envers les proches des victimes, pour qui il y avait déjà une blessure et qui, là, se font cracher au visage alors que leurs proches ont été tués."  Zelensky avait été élu triomphalement en 2019 pour changer le pays radicalement, mais il ne parvenait pas non plus à se distancier des oligarques ukrainiens. La campagne politique de Zelensky pour être élu à la présidence avait été financée par les deux oligarques les plus influents d'Ukraine. Sa cote de popularité avait rapidement et énormément baissé. Et à Kiev, beaucoup se demandaient, moins d'un an après son accession au pouvoir, si Zelensky n'était pas devenu un allié de circonstance des forces politiques proches du Kremlin (<<< cf. article de franceinfo du 25 janvier 2021). Définition du secteur linguistique en tension "oligarque" selon le dictionnaire Le Robert >>> "membre du système qui s'est mis en place dans les années 1990 en ex-Union soviétique, par lequel quelques personnes se sont emparées du pouvoir économique". Curieusement, sur Wiki, cette occurrence "Oligarque" du grec ancien ὀλιγάρχης ne renvoie qu'à des pays loin à l'est derrière l'ancienne ligne de démarcation du Bloc de Varsovie. D'ailleurs en ce moment Wiki affiche un énorme bandeau rouge d'avertissements qui mentionne "Désaccord de neutralité soulevé, à justifier". Zelensky n'avait pas non plus protesté ni réagi en 2020 pour soutenir les mouvements démocratiques en Biélorussie qui s'opposaient aux répressions massives du dictateur Lukaschenka servile de Poutine. Par contre Zelensky avait renforcé avec Lukaschenka les relations et les échanges économiques entre l'Ukraine et la Biélorussie.

Au début de l’année 2021, Daria Kaleniuk, codirectrice du Centre d’action contre la corruption domicilié à Kiev (AntAC et ACREC), a indiqué que "Zelensky ne contrôle plus son propre parti. Au moins quatre-vingts députés sont désormais affiliés à Kolomoïsky et d’autres oligarques. Depuis, ils développent une rhétorique prorusse. Ils ont été achetés. En Ukraine, il est très facile d’acheter un député". Une campagne de salissements par des fakes avait alors été lancée contre Kaleniuk par des oligarques russes. En octobre 2021, les Pandora Papers ont dévoilé un réseau de sociétés offshore fondées et entretenues par Zelensky. Dans les Pandora Papers... Zelensky était avec l'Ukraine au sommet des personnes et des pays les plus corrompus de la planète. Parmi les montages financiers de Zelensky se trouve au moins une dizaine d’entreprises, dont certaines lui ont versé des dividendes après son arrivée à la tête du pays. Zelensky avait blanchi pour Kolomoïsky plus de 40 millions d'€ après son élection à la présidence de l'Ukraine. Vous pouvez lire le Kyiv Post du 4 octobre 2021. Ces révélations des Pandora Papers avaient aussi détruit l’image de transparence affichée par le président ukrainien. De la Révolution de l'Euro-Maidan de 2014 à 2022 en passant par Zelensky, l'indice de corruption de l'Ukraine avait augmenté de 32%. Zelensky avait aussi nommé à de hautes fonctions gouvernementales des personnes fréquentées dans ses compagnies offshore, comme Ivan Bakanov, le chef du SBU, les services secrets ukrainiens. ( <<< cf. article du 5 octobre 2021 de Agoravox, et par exemple le rapport du 12 octobre 2021 ou les Search Results for Zelensky du site officiel Pandora Papers). Pour l'Europe, l'enjeu de la crise ukrainienne est bien plus vaste, mais maintenant il faut soutenir l'Ukraine pour construire le Bloc de l'Ouest 2.0. "We won the cold war" répétaient en boucle Reagan et les Bush depuis 1989.

Le 09 décembre 2021, le OHCHR - Haut Commissariat de l'ONU aux Droits Humains a dénoncé les atteintes aux Droits Humains dans l'ensemble de l'Ukraine dans son rapport portant sur la période du 1er novembre 2019 au 31 octobre 2021. Elles ont été commises dans les régions séparatistes auto-proclamées et pro-russes et en Crimée annexée par Poutine. Mais l'OHCHR a été tout autant très clair pour la partie contrôlée par le gouvernement ukrainien de Zelensky à Kiev: « nous nous inquiétons des restrictions imposées à la liberté d’expression d’opinions critiques ou impopulaires et à la participation à des rassemblements pacifiques sur des sujets sensibles, tout comme de la sécurité des défenseurs des droits humains ». Avant cette guerre d'annexion de l'Ukraine par Poutine de février 2022, personne n'a parlé de la tentation de l'oppression du président ukrainien Zelensky, personne ne parle de l'Ukraine de Kiev qui n'était pas un exemple démocratique. Le discours européen, américain et de l'Otan s'est complu à extrêmement se resserrer sur les Oblasts séparatistes pro-russes de Donetsk, de Louhansk et du Donbass. Le "restituer la paix" de Poutine ne consiste pas à installer l’État de Droit en Ukraine que les gouvernements ukrainiens successifs ont aussi démoli tout seuls depuis 20 ans sans l'aide des séparatistes pro-russes. L'enjeu de l'Ukraine dépasse la folie guerrière et territoriale de Poutine ou l'appétit démocratique en dentelles de l'EU qui joue aujourd'hui sa diva effarouchée. La Russie, au bord d'une guerre civile?
On ne pourra pas rejouer "Le cuirassé Potiomkine", Odessa est sous les missiles à longue portée de Poutine qui se passe de cuirassé.

7]    EU, Kiev, Zelensky, les 27, l'OSCE     sont     coresponsables

Avant d'étudier nos tors partagés et nos coresponsabilités contemporaines communes, dans cette guerre d'Ukraine, il faut revenir à... 1989 et à la Chute du Mur de Berlin, qui ne m'avait pas laissé dupe ni pantois comme je ne le cesse de vous le démontrer ici en ligne sur mon site depuis le 06 VI 06. Je n'en étais à ce point pas adulé que j'avais prémonitoirement représenté dès 1986 et 1987 dans mes huiles cette Chute du Mur de Berlin. Vous en avez quelques unes ci-dessous. D'ailleurs, en continuité de ce que je vous expose, ne commencez surtout pas à vous administrer à vous-mêmes, avec vos prestes doigts de consommateur averti, la prochaine hostie impie, sans vous imaginer que d'une manière ou d'une autre vous allez être en charge de la déféquer un jour par tous vos pores. Pour que cette Chute du Mur de Berlin ait pu se faire en 1989, il y avait eu un "Deal" entre Gorbatchev, les USA, l'Allemagne et la France. La Réunification avait été accordée à l'ouest par l'URSS avec la conditionnalité de la non avancée de l'Otan sur les anciens pays du Bloc de Varsovie. Gorbatchev n'avait pas exigé d'Accord ni de Garanties écrites, il avait fait confiance. Et avec le moteur à propulsion du "We won the cold war" des Reagan, Bush I et Bush II, puis avec le trio Obama-Trump-Biden, l'ouest a joyeusement implanté ses bases militaires, ses implantations armées jusqu'à l'est de tous ces anciens pays de l'est et même jusqu'en Ukraine.

La CSCE - Conférence sur la Sécurité et la Coopération en Europe avait pris forme avec l'Acte final de Helsinki de 1975. Elle avait convoqué jusqu’en 1990 une série de réunions et de conférences afin de compléter les engagements pris par les États participants et d'examiner leur mise en œuvre. Puis en 1989, avec la fin de la guerre froide, le sommet de Paris de novembre 1990 avait engagé la CSCE sur une nouvelle voie avec la Charte de Paris pour une Nouvelle Europe. La CSCE était devenue un acteur majeur dans la gestion du changement historique en Europe et se dotait d’institutions permanentes. Au terme de ce processus d’institutionnalisation, la CSCE était devenue OSCE - Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe au Sommet de Budapest fin 1994. L'OSCE ne s'est malheureusement pas stabilisée sur les résultats de la CSCE concernant les questions de sécurité à travers la reconnaissance du statu quo en Europe issu de la Seconde Guerre mondiale. L'OSCE n'a jamais trouvé la volonté de faire garantir les Accords sur les Mesures de Confiance et de Sécurité (MDCS). L'OSCE n'a jamais tenté de faire respecter le Traité sur les Forces Armées Conventionnelles en Europe (FCE). L'OSCE n'a pas protesté contre cette avancée militaire de l'ouest et de l'Otan jusqu'aux frontières ultimes des anciens pays de l'Europe de l'Est. La soumission occidentale, consciente, inconsciente et subliminale à la mantra du We-won-the-cold-war était irrésistible et si charmante pour se sentir dans la peau de quelqu'un de bien, qui n'a jamais tort et qui est sûr de son bon droit.

J'ai démontré dans mon § 6 comment l'EU, la Commission Européenne, le Conseil européen, les gouvernants des 27 ont été "laxistes" et aveuglément "positivistes" depuis 20 ans en voulant à tout prix croire en leur Partenariat de Voisinage avec l'Ukraine. Mais, à côté de l'EU et de sa politique laxiste et positiviste depuis son angle de collimation de la concurrence-libre-et-loyale, Zelensky est tout autant directement coresponsable du déclenchement de la guerre d'Ukraine.

L'Ukraine bénéficie très largement depuis 20 ans sous tous ses régimes politiques des milliards de soutiens, de coopération et d'assistances de la part de l'EU. Ceci n'a pas empêché Zelensky, arrivé au Pouvoir le 21 avril 2019, d'annoncer immédiatement à son investiture qu'il n'appliquera pas le Protocole de Minsk I signé en 2014 sous les auspices de l'OSCE - Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe, et pas non plus les Accords de Minsk II signés en Normandie par Hollande, Merkel, le président ukrainien Porochenko, et Poutine. Comble de l'histoire, Minsk II s'était tenue, pendant la guerre du Donbass, en Normandie le 6 juin 2014 en marge de la célébration du 70ième anniversaire du débarquement de Normandie contre les nazis. Une nouvelle tentative de mise en œuvre de l’accord Minsk II, en sommeil durant la présidence ukrainienne de Porochenko, a été relancée en vain en décembre 2019, lors d’une rencontre à 4, au format "Normandie", entre Zelensky élu président de l’Ukraine le 21 avril 2019, les chefs d’États et de gouvernement allemand et français, et Poutine.

Vous connaissez le Groupe Wagner, cette redoutable et barbare armée privée russe néo-nazie de mercenaires paramilitaires, en missions spéciales pour Poutine en Afrique, en Syrie, en Libye, en Moldavie, en Ukraine. Ils n'ont pas d'insigne national sur les uniformes mais une tête mort comme les SS. Ces milices se livrent à la guérilla, aux harcèlements, aux embuscades et aux combats de rue sans ligne de front et elles s'attaquent tout autant aux civils. Entre 2018 et 2020, la France, sous le commandement de Macron, Chef des armées, a coopéré avec le Groupe Wagner en Libye contre le maréchal Haftar, lui-même soutenu par... le maréchal Sissi que Macron avait décoré de la Grand-Croix de la Légion d'Honneur le 5 décembre 2020. Macron avait proposé à Poutine, son invité dans sa résidence d'été, le Fort de Brégançon, le 19 août 2019 « l’architecture de sécurité et de confiance entre l’Union européenne et la Russie ». Macron lui déclarait devant les médias « La Russie est européenne, très profondément ». Macron lui annonçait qu'il entendait  « réarrimer la Russie à l’Europe », qu'il croyait « à cette Europe qui va de Lisbonne à Vladivostok. C’est d’ailleurs pour cette raison que la France avait défendu la réintégration de la Russie au Conseil de l’Europe. La Russie est une grande puissance des Lumières. Elle a sa place dans l’Europe des valeurs auxquelles nous croyons ». Pour Macron, les débats sur l’illibéralisme revendiqué par Poutine ne relevaient au fond que de l’incompréhension mutuelle: « Derrière le mot libéral, on met parfois des choses qui ne sont pas les mêmes. » déclarait Macron. Macron avait fait taire avec mépris les diplomates français qui mettaient Macron en garde contre son positivisme laxiste.

Mais du côté ukrainien, depuis son arrivée au pouvoir le 21 avril 2019, Zelensky n'a pas de son côté nettoyé l'armée ukrainienne, dont 40% ou 102.000 hommes forment aussi des milices paramilitaires ultra-nationalistes ayant le narratif, la violence, les codes et les signes nazis et qui sont extrêmement racistes, antisémites et antirusses. Ces milices de guérilla font officiellement partie de l'armée gouvernementale d'Ukraine, on ne peut utiliser l'adjectif "officielle" pour cette armée. Ces milices commandent une partie de l'armée ukrainienne et des bataillons de représailles et forment aujourd'hui la force en Ukraine. Je vous ramène à mes § 2 et § 3 et sur la Révolution Euro-Maïdan de 2014 avec son mix entre chartes graphiques du IIIème Reich et drapeau européen >>> Agoravox du 8 mars 2014: "Coup d’état en Ukraine : cachons donc ces néo-nazis qu’USA, UE… ne sauraient voir". Le parti fasciste néonazi allemand "Der III. Weg" (la IIIème voie) a envoyé le 22 mars 2022 sur Kiev un convoi avec des équipements de combat pour Azov, l'une de ces milices ukrainiennes paramilitaires. Azov n'est pas infiltrée ni clandestine, elle est officiellement intégrée à la garde nationale ukrainienne depuis la révolution Euro-Maïdan de 2014. Azov et le parti néo-nazi national-socialiste Svoboda sont les deux faces d'une même pièce. Ces néo-nazis, acceptés par les occidentaux pour faire réussir l'Euro-Maïdan et son coup d'État corollaire de 2014, ne siègent plus au Parlement ukrainien depuis les élections de 2019. Mais, le leader ultranationaliste néo-nazi Dmytro Iaroch du groupe paramilitaire Pravy Sektor - Secteur Droit, a été nommé le 2 novembre 2021 par Zelensky au Ministère de la Défense comme Conseiller du Chef d'état-major de l'armée ukrainienne. Iaroch avait aussi collaboré avec la CIA et l'Otan pendant la guerre de Tchétchénie. Iaroch qui commandait le Pravy Sektor était l'un des hommes-clefs de l'Euro-Révolution de la Place Maïdan en 2014. Azov et Pravy Sektor continuent encore aujourd'hui à agir et à défiler dans les rues avec des drapeaux qui comme à l'Euro-Maïdan mixent une svastika repensée, la police de caractères gothiques Fraktur et toute la charte graphique et le design du IIIème Reich. Le plus hystérique est que le symbole, la charge héraldique "S" de Azov similaire au "SS" ressemble au "Z" de l'armée d'occupation russe en Ukraine, ressemble à la svastika de Hitler. Les insignes de Azov sont le Wolfsangel nazi et la Schwarze Sonne, en français soleil noir et sont deux références assumées. Zelensky s'est adressé le 8 avril 2022 en visioconférence au Parlement grec et a laissé parler à ses côtés un mercenaire néo-nazi Azov qui lui-même a traité les russes de nazis. Des députés grecs de tous bords ont quitté le Parlement sans attendre la fin du discours de Zelensky. Il faudra mener d'urgence en Europe très sérieusement un débat sociétal sur l'ultranationalisme souverainiste d'extrême-droite fasciste et néo-nazi.

Ces symboles nazis de Azov, de Pravy Sektor, Patriot Ukrayiny, Trizouba, UNA-Unso, Svoboda sont dérivés du "Wolfs-Angel" de Hitler ou des drapeaux rouges et noirs du nazi Stepan Bandera (voir Wiki > Bandera). L'ONU a confirmé en 1947 que Bandera était dans la Wehrmacht, était un agent de la Gestapo, organisateur et acteur de l'Holocauste, mais en Ukraine il passe pour être "le père de l'Ukraine" et est réhabilité dans les faits comme "héros de la nation" avec un jour de fête nationale, des rues portant son nom, des timbres poste à son effigie, des marches au flambeau. Je vous invite à lire le rapport "L’extrême droite ukrainienne - Origines et trajectoires" publié le 3 juin 2016 par l'OFPRA - Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides, ofpra.gouv.fr. Le Monde Diplomatique a publié en août 2007 une analyse "Comment les nationalistes ukrainiens réécrivent l’histoire". Lire aussi l'analyse "Controversy as Ukraine mulls giving hero status to alleged war criminals" publiée le 4 août 2021 par euronews. Dans cette analyse nous apprenons que 78 députés ukrainiens ont proposé que l'Ukraine reconnaisse officiellement Bandera comme héros national et lui construisent un mémorial à l'image de Babi Yar, le mémorial de l'Holocauste. 80% des Ukrainiens à l'ouest du pays soutiennent ce projet et 20% à l'est. Dans l'Ukraine occidentale il y a dans toutes les grandes villes un monument à sa gloire. A Ivanovo-Frankivsk il est debout devant un énorme truc qui est dérivé de la croix de guerre de Hitler. Dans l'article "Lawmakers ask Zelensky to return ‘Hero of Ukraine’ title to Bandera" publié par le grand quotidien Kyiv Post le 5 juillet 2021 Zelensky avait donné son avis sur le fasciste nazi Stepan Bandera: "He is a hero for a certain percentage of Ukrainians, and it’s normal, and it’s cool." Si vous utilisez le moteur de recherche interne du Kyiv post... vous trouvez 18 x 33 = 594 articles à la gloire du héros national nazi Stepan Bandera. Celui du 24 mai 2000 est un témoignage du génotype nazi de Le Pen. N'importe quel journaliste, même s'il est décapité, est capable de faire ce travail d'investigation. Pourquoi dois-je le faire. L'infocratie française, européenne, occidentale est à gerber. En 1941 Bandera avait compris que Hitler n'allait pas reconnaitre l'indépendance de l'Ukraine, c'est pourquoi il passe pour un héros dans ce pays. Dans le même genre du révisionnisme, Macron a aussi scandé en 2021 les louanges des fascistes Maurras et Pétain. Après 1945 Bandera s'était exilé en Allemagne pour éviter d'être jugé et envoyé au goulag. Si la Russie avait perdu WW2, Bandera se serait exilé à Moscou. Sur le wiki, Kyiv Post >>> "Le Kyiv Post est le principal journal de langue anglaise de l'Ukraine. Sa ligne éditoriale est libérale et pro-occidentale. La politique éditoriale soutient la démocratie, l'intégration avec l'Occident et la libéralisation des marchés. The editorial policy supports democracy, Western integration and free markets for Ukraine." Son actuel CEO >>> "Luc Chénier is to work on the next stage of Kyiv Post's development, including "ambitious plans to extend the edition" and "further strengthen Kyiv Post's position as Ukraine's global voice." Après une courte interruption de parution de deux mois, son CEO actuel n'a jamais effacé ces 594 articles nazis.

Vous voyez, toutes ces informations ne passaient et ne passent toujours pas dans les médias français ou de l'ouest, c'était tellement plus agréable que ces souverainistes néo-nazis érigent pour notre compte et notre confort de consommateur averti notre Mur occidental face à la Russie. Vauban est vivant. Vauban est vivant. Je reprends l'introduction du Monde Diplomatique à son article d'août 2007, et en sous-texte vous pouvez relire ma propre introduction ci-dessus à mon analyse qui est la simple remastérisation de mes prémonitions de mon roman non figuratif "Voyage au Trou du Langage - La Réunification des Andrène": "Dans les pays postcommunistes, l’histoire – et notamment celle de la seconde guerre mondiale – représente un enjeu majeur de la bataille d’idées. Car les forces nationalistes, qui y constituent un des piliers des nouveaux régimes, s’efforcent de justifier, au nom de l’hostilité à l’Union soviétique, leur collaboration avec l’occupant nazi et son entreprise génocidaire. Ainsi en Ukraine." Face à mon extrême vigilance envers le fascisme revenant que je vous étale aussi sur mon site, vous êtes tentés d'accélérer votre soulagement bien mérité, et vous voulez me voir dans la peau d'un salop de "Putin-Versteher". C'est pourquoi je vous livre en dernier recours la Résolution du Parlement Européen sur la Situation en Ukraine votée et adoptée le 25 février 2010: "Le Parlement Européen regrette vivement la décision du président ukrainien sortant, Victor Iouchtchenko, d'accorder à titre posthume à Stepan Bandera, chef de l'organisation nationaliste ukrainienne OUN qui collabora avec l'Allemagne national-socialiste, le titre de «héros national de l'Ukraine» et espère, à cet égard, que la nouvelle équipe dirigeante en Ukraine reconsidérera ce genre de décision et confirmera son engagement en faveur des valeurs européennes." D'ailleurs j'ai analysé le 20 août 2016 la situation de la Finlande qui a sanctifié et béatifié son maréchal Mannerheim que l'on trouve en statue monumentale dans tout le pays. Tout le monde réhabilite Mannerheim de la "Guerre d'hiver" (en finnois talvisota) de 1941, mais plus personne ne parle du Mannerheim collabo de Hitler/Goebbels pendant la "Guerre de Continuation" de 41-45 (en finnois jatkosota). Le Parlement Européen avait dénoncé officiellement la réhabilitation de Bandera, mais ne montrons pas du doigt les Ukrainiens, ils ont juste quelques années d'avance sur nous en ce qui concerne l'hyper-souverainisme. Il faudra mener en Europe un débat sur l'ultranationalisme souverainiste d'extrême-droite fasciste et néo-nazi.
Attendons les résultats de notre élection présidentielle du 10 avril 2022 à 20 heures.

Kolomoïsky est un oligarque ukrainien de l'énergie et le financier de Azov depuis sa création en 2014. Kolomoïsky est aussi le financier de... la candidature présidentielle de Zelensky en 2019. En octobre 2019 Zelensky avait officiellement invité devant les médias tous les chefs de ces milices et groupes fascistes et néo-nazis pour travailler ensemble et leur confier à Marioupol, à Odessa, dans les zones séparatistes du Donbass, de Louhansk et du Donetzk, mais aussi à l'ouest comme à Kiev, des tâches de surveillance policière et d'information "nationale-patriotique" musclées ou violentes que l'on peut assimiler à des pogroms. En octobre 2019 le 1er ministre de Zelensky a fait un discours de soutien lors d'un concert néo-nazi organisé par le groupe fasciste C14. Celui-ci avait aussi soutenu C14 sur son compte Facebook. Bon, j'arrête ici ces sinistres descriptions, vous allez encore me traiter de "Putin-Versteher", de "quelqu'un qui comprend Poutine", comme on dit en Allemagne pour dénoncer les partis allemands fascistes néo-nazis comme AfD ou Der III. Weg et pour dénoncer des dirigeants et élus de Die Linke - La Gauche qui admirent Poutine. Le 26 octobre 2018 j'avais très fortement dénoncé l'attitude fasciste de Sahra Wagenknecht, l'une des députés phares du Die Linke qui n'a d'ailleurs rien à voir avec Le Parti de Gauche français ni Podemos espagnol. 

Il faut être très prudent quand vous cherchez sur le net des informations au sujet de ces mercenaires ukrainiens avec lesquels l'Ukraine collabore depuis 2 à 3 décennies, ou auxquels l'Etat ukrainien attribue officiellement des missions d'agitation, de "maintien de l'ordre" ou "d'informations de la population", de renseignements, voire de meurtre ou d'extermination. Il faut choisir ses sources, ainsi je vous donne une question qu'un euro-député a posée le 16 avril 2015 au Parlement Européen de Strasbourg à la Commission Européenne au sujet de Dmytro Iaroch:  "Subject:  Appointment of Dmitry Yarosh as military advisor. Abuses of democracy and human rights continue to be a daily occurrence in Ukraine. The appointment of Dmitry Yarosh, the leader of Right Sector, a nazi-fascist paramilitary force, as an advisor to the armed forces that have spread terror across the country, constitutes yet another sign of the authoritarian and anti-democratic nature of the present government in Ukraine. Dmitry Yarosh, wanted by Interpol, has been tasked with integrating volunteer battalions into the army with the support of US instructors present in the country since the middle of last March. I would like to ask the High Representative whether she is aware of this appointment and how these facts will affect cooperation agreements between Ukraine and the EU, through which the EU has been dishing out billions of euros to supposedly help the country out of the crisis." Bien-sûr ces chefs mercenaires ont été assistés par des "instructeurs" envoyés en Ukraine par la CIA, l'armée américaines, l'Otan sous toutes les présidences américaines depuis les Bush, en passant par Obama et Biden dont le fils juriste et financier travaillait même en Ukraine directement pour l'oligarque Kolomoïsky. S'il vous plait, ne me traitez pas de "trumpiste" et faites votre recherche documentaire. Je vous invite juste à lire deux analyses de Transparancy international: "Corruption high on agenda as Ukraine goes to polls" et "The reckless rhetoric against the Ukrainegate Whistleblower". L'ONG Transparancy International a publié beaucoup d'autres analyses sur l'Ukraine.

Depuis 2014 ces néo-nazis n'étaient pas pris par l'occident et ses médias pour tels ou pour des fascistes mais que pour des "ultra-nationalistes" parce qu'ils étaient si agréablement anti-russes (lire Le Monde du 6 avril 2015). Nous sommes totalement noyés dans une chorégraphie sanguinaire d'andrènes funèbres entre Poutine et l'occident, mais avec un occident qui fait la guerre sans dire "je" et sans prendre lui-même en mains sa part avec les armes létales. Nous ne sommes pas "belligérant". Une guerre directe venue de l'est et une guerre par délégation envoyée depuis l'ouest. C'est exactement ceci que je prévoyais dès le 14 juillet 1990 à 16h30, quelques mois après la Chute du Mur de Berlin. Les Cahiers de Textes de l'est et de l'ouest décrivent une même forme, un même comportement, un même destin, mais dans des mondes parallèles, dans des mondes séparés par un hublot, et cette description se fait toujours avec des langages mutuellement incompréhensibles et incognoscibles en fonction de l'angle de collimation, des ressources de matières premières à accaparer, des richesses à monopoliser ou à voler, des groupes de personnes à assujettir ou à éliminer. Si vous pensez que c'est faux, relisez aussi la guerre du Kosovo qui va bientôt nous apporter Kosovo 2.0  .

Les Accords de Minsk I et de Minsk II prévoyaient une réforme constitutionnelle de l’Ukraine, la mise en place d'un statut linguistique pour le respect des langues régionales comme en Europe, l’organisation d’élections libres dans les territoires tenus par les séparatistes. Mais aucun président ukrainien ni Zelensky ne l'a fait.

Zelensky n'avait pas été élu pour violer le processus de paix des Accords de Minsk. Pourtant il a imposé par décret l'ukrainien partout et interdit à l'est russophone le russe dans les services publics et l'administration. Zelensky a aussi fermé 4 chaines de télévision russophone, nous n'avions pas protesté, mais quand Moscou ferme des chaines de télévision indépendantes, nous disions "c'est de la dictature". Russophone... Indépendante... ou l'angle de collimation.

Les Accords de Minsk posaient également comme principe le maintien de l'intégrité territoriale de l'Ukraine avec les territoires autonomes du Donbass, de Louhansk et de Donetsk, mais avec la conditionnalité du maintien des relations sociales, économiques, et financières. En 2017 Kiev a imposé par décret un blocus contre les régions autonomes, et Zelensky ne l'a pas révoqué depuis son accession au pouvoir en avril 2019. Les gouvernements français et allemands, cosignataires des Accords de Minsk I et II n'ont pas protesté et "pris des mesures historiques" contre ce décret instituant ce blocus et sont coresponsables comme l'EU et comme Zelensky.

Zelensky n'avait non seulement jamais voulu reconnaitre les Accords de Minsk I et de Minsk II, et, dans sa logique, il avait émis le décret du 24 mars 2021 prononçant la reconquête de la Crimée. Et depuis cette date Zelensky avait renforcé et déplacé la majorité de l'armée ukrainienne vers l'est de l'Ukraine en bordure du Donbass séparatiste. Là aussi les cosignataires des Accords de Minsk I et II n'avaient pas protesté alors que leur statut de garants de ces deux Accords de Minsk leur imposait d'agir. Le 16 février 2022... Zelensky avait alors ordonné une augmentation de tirs sur les séparatistes russophones du Donbass, et les garants des Accords de Minsk n'avaient toujours rien fait de concret. L'Otan et la Mission spéciale d'observation de l'OSCE en Ukraine avaient toujours relayé publiquement toutes ces informations sur les violations des Accords de Minsk par la Russie, par l'Ukraine et par Zelensky depuis son élection à la présidence le 21 avril 2019, mais pour l'Europe, l'enjeu de la crise ukrainienne est bien plus vaste. Elle voulait s'assurer derrière les frontières de l'EU un marché "libre" et "loyal", et naïvement elle croyait que Poutine n'avancerait pas plus loin que la Crimée. Avant d'y envoyer son armée en Ukraine, le 21 février 2022 Poutine a reconnu l'indépendance et la souveraineté des territoires séparatistes du Donbass, qui sont un vaste et riche bassin minier et industriel.

Nous sommes des andrènes funèbres, des abeilles solitaires qui vivent dans un Trou à même le sol, loin du soleil et des étoiles. Nous ne nous rencontrons pas. Même forme, même comportement, même destin, mais dans des mondes parfois parallèles, parfois séparés par un hublot, mais toujours par des langages mutuellement incompréhensibles et incognoscibles. Tout autour de nous, individuellement et collectivement, nous érigeons perpétuellement le mur d'enceinte, qu'aucun artifice de langage ne voudra et ne saura percer. Les échanges financiers, matériels, philosophiques, linguistiques ne trouvent pas de langage d'entente, sauf sur une démocratie prise dans notre nasse communément désirée (comme le 10 avril 2022 à 20h suite au 1er tour Présidentielles françaises). Le tout avec de la glu qui mêle pour tous misère personnelle et détresse collective. Les murs ne sont que des phantasmes mouvants tout comme aucun langage n'est consolidé. Nous ne faisons que de grouiller en rond. L'ouverture mentale humaniste n'est pas de ce monde, ou tout au moins elle devient émissaire après une très longue catastrophe non détergente et non transgressée quand pour l'ensemble des belligérants épuisés les bras leur en tombent juste au moment d'une guerre par exemple. La catastrophe a lieu avant la guerre. La guerre n'en est que l'exutoire dans une salle de sport où l'on attrape de l'autre les gouttes de sa sueur qui pue, de son sang qui tache. Dans mon roman non-figuratif prémonitoire écrit en 1990, je savais que Donner la mort, sans intention de la donner, sans même avoir besoin de dire "je" et sans outil létal est le ciment de notre société avec lequel chacun d'entre nous bunkérise et éternise son visage d'antan.

8]    Union des braves:    Macron, Olaf Scholz, Ursula von der Leyen, Charles Michel

Les industriels et les groupes agro-alimentaires de l'EU ont cru avoir à l’œil une ZI, une zone d'aménagement industriel, et l'EU a cru avoir à bon marché une zone de connivence et d'accointance en détournant comme toujours son visage de ce qui diffère de sa Charte fondamentale, au profit du profit à faire. La Charte des Droits Fondamentaux de l'Union Européenne est devenue contraignante (sur le papier) avec l'entrée en vigueur du Traité de Lisbonne en 2009, ce Traité "simplifié", qui a bombardé le NON, le Nej et le NO au TCE du référendum de 2005.

Poutine préfère imposer au monde à travers l'Ukraine son visage de dictateur avec tanks, mortiers, drones, obus, missiles, cyberattaques et des milliers de morts et de gueules cassées, et avec plusieurs millions de personnes en fuite. Je ne traite pas de la question militaire. Le PIB de la Russie est équivalent... à celui du Benelux. Le PIB de l'Ukraine a évolué bien plus vite que celui de la Russie, et Poutine ne pouvait pas non plus l'accepter. Dans "Ukraine", ce secteur linguistique en tension, personne ne parle malheureusement de tout ce que j'expose dans mon analyse d'aujourd'hui, ni Macron, ni Olaf Scholz, ni Ursula von der Leyen, ni Charles Michel.

9]    Epithèse

 

J'invite maintenant à relire à côté de la première photo le début de mon texte qui n'a pas été compris. Ça grouille, ça parle, ça s'envoie des signes et des obus, ça mate les gens de parts et d'autres. Et les Infos à la radio et la TV sont super, quelle aubaine, le Covid est remplacé par un vrai film, pas du Netflix, un vrai film avec des bombes et des sales gueules. Et ces tanks russes scotchés dans la boue! De la Bérézina toute crachée! De la gadoue. Du sang. Des cris. Des gens qui ne respirent plus. Nous avons de nouveau tous un ennemi partagé, identifiable, identifié et bien-aimé pour notre équilibre mental personnel et collectif, et, ce qui est encore mieux, nous pouvons tous individuellement et collectivement nous réidentifier depuis notre corps perdu par le Covid, depuis notre visage caché par le masque bleu chirurgical, nous pouvons tous sans efforts comme avec une hostie que l'on engloutit sans penser à devoir un jour ou l'autre à de nouveau la déféquer, nous pouvons tous avoir enfin après 2 ans de vide mental et de lock-down impulsé, nous pouvons tous avoir une opinion toute faite et gratuite qui ne nous engage surtout pas. Même pas besoin du masque FFP2 et d'un passepoil. Et la campagne pour les Présentielles 2022 était donc si emmerdante. Joh, c'est joli. Le monde est donc si joli. Et maintenant m'emmerde pas, le prix de l'essence est cher, j'en peux plus, je dois lever le pied. Et le gaz ne viendra pas de Nord Stream 2, mon appart' sera pas chauffé l'hiver prochain. Et la baguette va coûter 3 fois 0,29 €, ça c'est le comble.

 

 

Avec Poutine, je suis retombé en enfance, quand mémé rappelait tous les dimanches, vers 16h30 à l'heure du vacherin glacé, que les Russes ne sont qu'à 250 kilomètres de Strasbourg: "géb acht, d'Russe sén nétt vit, d'hucke bàl in de Gàrte, wenn du nét bràv bésch" (fais attention, les Russes ne sont pas loin, ils sont bientôt dans le jardin si tu n'es pas gentil). Grâce aux Russes, c'était facile de bien éduquer en Alsace les enfants. A partir du 21 février 2022 ils pourront de nouveau vivre et oublier leur phobie existentielle au passage de l'adolescence. Le masque n'était qu'une figure de l'esprit. Avec ce mois de février 2022, on ne pouvait rêver meilleure épithèse réparatrice de nos visages. Nous sommes des gens biens. Nous, on peut se regarder.

(Photos: Webcam le 1er jour de la fin de la nuit polaire le 9 janvier à Pelkoyenniemi, Laponie en Finlande qui est le pays européen qui a la plus longue frontière avec la Russie, 1340 kilomètres.
Depuis un an la Suède a même redéployé son armée sur l'île de Gotland dans la Baltique où elle n'était plus présente depuis des décennies.)

10]    3ème guerre mondiale ?    |    EU = Bloc de l'Ouest + Marché Commun élargi

  1.    pour la 1ère fois de son histoire et en contradiction avec les Traités européens, l'EU accorde une aide financière à un pays pour soutenir ses efforts de guerre
             et met tout en œuvre pour autoriser à ses États-Membres l'envoi de matériels de combat à l'Ukraine et pour l'organiser.
                    Jusqu'à preuve du contraire, l'EU n'est pas en guerre contre la Russie.
  2.    Ursula von der Leyen, Présidente de la Commission Européenne, a déclaré le 28 février 2022 que "l'EU soutient l'adhésion de l'Ukraine à l'Union Européenne".
  3.    la Pologne, fasciste qui viole depuis plus de 10 ans l’État de Droit, les Droits de l'Homme et la Charte Européenne des Droits Fondamentaux,
             est désignée par l'EU comme hub logistique pour l'acheminement du matériel de guerre en direction de l'Ukraine.
            Autrement dit, la guerre d'annexion de Poutine a avancé jusqu'à la frontière de l'Allemagne
                et ceci accorde le Point final à mon roman non-figuratif "Voyage au Trou du Langage - La Réunification des Andrène".
  4.    après l'Ukraine et la Turquie, la Géorgie demande l'adhésion immédiate à l'EU.
  5.    la Moldavie, neutre et non-alignée depuis 20 ans, a officiellement déposé sa candidature à l'EU
  6.    la BBC est revenue aux ondes courtes pour garantir la disponibilité de ses informations en Ukraine et en Russie comme pendant WW2.
  7.    la Pologne a offert aux USA d'envoyer tous ses avions de combat MIG-29, immédiatement et gratuitement, sur la base militaire allemande de Ramstein.
                   En contrepartie la Pologne rachète aux USA des avions de combat d'occasion sous les conditions des USA.
  8.    la Pologne a déjà accueilli plus de 3 millions de réfugiés. Contrairement à la vague migratoire de 2015, ces réfugiés restent en Pologne et ne sont pas que de passage.
  9.    la Russie annonce (par voie de presse... et non officiellement) son retrait du Conseil de l’Europe, de tous les organes du Conseil de l’Europe, de la Cour européenne des Droits de l’Homme.
             Selon le vice-président de la Douma et chef de la délégation russe à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, « l'imposition des valeurs LGBT,
             les tentatives de destruction de l'institution de la famille ne répondent pas aux intérêts russes
    La Russie ne correspond en rien à leur image du monde,
             nous n'accepterons jamais les valeurs occidentales. Laissons-les mijoter dans leur jus. Sans nous
    ».   Ces dernières années, le Conseil de l'Europe
             a notamment reproché à la Russie d'avoir dépénalisé les violences domestiques, conjugales et contre les enfants. La Russie était membre depuis 1996.
  10.    Strasbourg, le 16 mars 2022: la Russie est exclue du Conseil de l'Europe
  11.    Aujourd'hui on lit dans La Libre Belgique ce titre: "Il n'y a rien d'illégal que des jeunes Belges partent à la guerre comme volontaire."
  12.    Genève, le 7 avril 2022: La Russie est exclue du Conseil des Droits de l'Homme de l'ONU (voir le débat)
  13.    La Russie a fermé les bureaux locaux des ONG de défense des droits humains Amnesty International et Human Rights Watch, selon un communiqué du ministère russe de la Justice.
  14.    Le 29 avril 2022, Poutine a emvoyé deux missiles sur le centre-ville de Kiev pendant la visite du Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.
  15.    Le 7 juin 2022: la Russie annonce ne plus appliquer à l'avenir les décisions de la Cour Européenne des Droits de l'Homme (CEDH), après son exclusion du Conseil de l'Europe en mars 2022.

Il y a en Europe 14 cas de conflits de frontière similaires comme en Ukraine. Le Kosovo 2.0 est pour bientôt, la Serbie soutient Poutine. La Guerre du Kosovo de 1998 à 1999 est l'un des socles de mes frayeurs prémonitoires qui m'avaient conduit 8 ans plus tôt à écrire mon roman prémonitoire non-figuratif Voyage au Trou du Langage - La Réunification des Andrènes. Je me souviens quand, dans la nuit, les gigantesque et noirs B-52 américains survolaient Strasbourg tous feux éteints à très basse altitude et en longeant le Rhin comme les oiseaux migrateurs pour aller jeter pendant 78 jours en Serbie les tonnes de bombes, sans mandat du Conseil de Sécurité de l'ONU et sous le seul commandement de l'Otan. Les B-52 volent très lentement et vous laissent le temps de bien vous imprégner de la frayeur. Tous feux éteints. Ils n'avaient pas l'autorisation de survoler l'espace aérien français, mais ils débordaient largement sur Strasbourg et la Plaine d'Alsace. De mon balcon je distinguais parfaitement ces milans noirs, mais au vol infiniment rectiligne, avec 8 réacteurs, 4 paires de chaque côté, et qui tournent à un faible régime qui laisse entendre un grondement sourd de tonnerre permanent. Ils décollaient de la base allemande de Landau juste derrière la frontière nord de l'Alsace et rentraient allégés au petit matin. Le grondement faisait vibrer nos fenêtres. La presse avait interdiction d'en parler. Je ressentais les morts, celles que nous avions données, couchés dans notre lit. Depuis 5 jours mon orchidée s'est mise à fleurir.

Il ne faut surtout pas s'imaginer que l'EU est devenue le  modèle universel de société subitement perçu comme tel. Ces demandes d'adhésion de l'Ukraine, de la Géorgie et de la Moldavie (en face d'Odessa) sont poussées par la supplication de constituer un Bloc de l'ouest, un Mur militaire. La Turquie est, quant à elle, au bord de la banqueroute d'État avec une inflation de 48,69% en un an et refait son chantage, plus avec les réfugiés Syriens, mais cette fois-ci pour obtenir des fonds et une assistance financière de l'EU que le FMI ne lui accorde plus. J'entends déjà les ordo-libéraux se frotter les mains, investir dans des farm commodities, etc. Le Marché Commun va subitement presque doubler. Place à la survie des Ukrainiens, des Moldaves, des Géorgiens, et des autres pour encore mieux implémenter le Dumping Humain jusqu'à la prochaine remastérisation de la Crise financière de l'année Lehman 2008. On n'appelle plus ceci krach boursier, ça fait ringard. (A droite: "zerrissene Familie", huile de 1980)

11]    Prémonitions du 14 VII 1990 à 16:30 et point final du 21 II 2022
       -    Voyage au Trou du Langage / La Réunification des Andrènes

Après la Chute du Mur de Berlin, j'avais effectivement prévu dès 14 juillet 1990 à 16h30 dans mon roman non-figuratif l'union en Europe par la mort, par le Donner la mort sans avoir l'intention de la donner.
En voici quelques extraits que j'avais écrits en août 1990. L'acteur principal du roman non-figuratif s'appelle Télésphore, sa femme s'appelle Télémite >>>

Ce tableau est mon dernier de ma série sur la Chute du Mur de Berlin.

[...] "De ce 14 juillet oublié, à 16h30. Seul, est l'intention. Donner la mort sans dire je. Sans identité. Béatitude du processus de mort omniprésent. L'éréthisme de Télésphore caresse son entourage sans se conjuguer. Donner est conjugal. L'intention est autonome. Je suis digne avant même d'être homicide. Télésphore passe la main dans ses cheveux. Il éteint son ellipse. Le peuple est rayonnant. Plus besoin d'évangélistes et de prédicateurs. Peuple s'est fait verbe. Ce verbe de l'intention qui a été transcendantale en premier lieu, qui est devenu constituante depuis, est par essence apodictique sans qu'il soit nécessaire d'être éplapourdi pour celui qui en arrive et qui arrive à le penser ou à l'insuffler au niveau de sa connaissance. La connaissance de Télésphore, créateur, en devient doxologique, elle glorifie à chaque lettre incluse dans ce verbe la capacité de l'homme à intimer en chacun l'altérité de l'éternité filiale, finale et vécue entre tous sans en prononcer le mot. Au nom du père, et du frère et de la mort, ainsi soit-elle. Filiation fraternelle dans l'intention créatrice et consensuelle." [...]

[...] "Les seules énigmes qui subsistaient, étaient les moyens de l'exécution et l'aspect final de la césure, de la nouvelle partition du cadastre universel de la pensée et de l'âme, qui ne sera plus jamais clôturé en bocages. Télésphore s'en voulait même de nourrir de telles intrigues temporelles et divinatoires. Donner la mort connaît la force de ce verbe, qui sans se situer jusqu'à un certain début biblique, (qui lui ne concernait en fait aucun des mortels), ne marginalisera plus personne." [...]

[...] "Donner la mort avec l'intention de la donner, sans porter la main sur la bière encéphalique. Télésphore croit ressentir en lui, qu'il ne dispose pas du droit d'ingérence sur lui-même, et que la plus petite tentative la concernant serait une violation des eaux territoriales. L'individu-nation, la cellule, le plus petit commun subdiviseur de l'état souverain, ne pourra se justifier d'aucune légitimité. Le simple fait de décrire avec son bras dans les trois axes une zone de possession autour de soi dans un jardin clôturé, prouve que l'insuffisance intérieure veut se rattraper sur la matière de l'en dehors, en feignant d'oublier les limites trompeusement innocentes du mur de l'imaginaire. Les éléments mitoyens errants et nus, qui allaient de naïades en naïades en les consommant sur place, étaient libres de leurs mouvements, car, s'il existait quelque part une logique ignorée d'étourneaux voyageurs, personne n'en avait imaginé la chorégraphie. La syntaxe s'était réduite à un panneau vert campé sur le champ de bataille." [...]

[...] "Comment avoir confiance dans le philosophe moderne, s'il a confiance dans la république qui l'entoure et dans les républicains allophyles qu'il cautionne, qui manipulent l'information et qui font d'une chose un silence, et d'un silence un signifiant extraordinaire? Le maître fasciste habite l'être qui est le garant d'une mythologie silencieuse et surpuissante. Le faste chthonien du NUREMBERG du troisième Reich n'est pas une beauté oubliée de l'être. Télésphore pense que le Blut und Erde, Terre et Sang, s'est transformé en quelque chose comme un Blut und Stille, Silence et Sang. Seuls les gonfalons ont disparu de nos rêves. Le maître fasciste habite l'être, l'expression d'un meurtre consensuellement commis, dont l'intention de donner la mort a su prendre des contours d'homicide au moins involontaire, et dont la portée et le lieu du meurtre sont inconnus. " [...]

J'avais écrit 6 fois "Gorbatchev", 44 fois "Grande Maison Commune", 38 fois "paix", 112 fois "guerre", 38 fois cette séquence linguistique "Donner la mort", 37 fois "Mur", 119 fois "Constitution" au sens de la Constitution d'un État puisque notre État restait à construire après la Chute du Mur de Berlin. Il a donc fallu attendre 33 ans depuis 1989 pour subitement en construire un en une nuit, un autre État, un État de remplacement. Mais lui aussi ne sera qu'une chimère issue d'un whishful thinking issu uniquement d'un état en opposition et qui ne prend pas sa source dans la conscience que nous sommes unis sur notre planète en décomposition. Dans mon roman non-figuratif j'avais entre autre associé Anaxagore à Leibnitz, à Selten, le Nobel de l'économie (Théorie des jeux), au philosophe allemand Jürgen Habermas, dans ma réflexion centrale sur intercommunicavitité et interaction entre gens, choses et mouvements, sur le plan du réseau d'un langage donné ou à venir, à convenir ou à concevoir de part et d'autre de l'ancienne ligne de démarcation du Rideau de Fer et du Mur de Berlin. J'étais mentalement prêt depuis 1990 à ce qui nous arrive, ce qui revient depuis le 21 février 2022. Etre mentalement prêt est un état qui ne se partage pas. Il n'y que le choc qui converse.

12]    Dissolution de Memorial International, décembre 2021    -    Amokrun - Путін амокру, février 2022    -    Issue fatale

Poutine s'est condamné lui-même à la fuite en avant, qui n'aura qu'une fin dramatique globale. La Russie est pauvre, avec les coûts économiques de son invasion elle tombe en dessous du minimum vital. Son PIB de 1473 milliards de $ est égal à celui du Benelux qui a 11 millions d'habitants. Le PIB de l'EU est de 14.000 milliards d'€. Depuis la chute de l'URSS la Russie a végété. La Russie a 146 millions d'habitants. Le pouvoir d'achat d'un Russe est inférieur à celui d'un Roumain. Toute guerre conduit à une inflation à 2 chiffres. Celle-ci se rajoute à l'inflation qui va résulter de toutes les sanctions économiques que la Russie et les Russes vont devoir regarder droit dans les yeux. Ceci ne peut que conduire à deux choses: d'un côté à un effondrement et une implosion de la Russie sur elle-même, et de l'autre côté, pour faire diversion Poutine va faire sa fuite en avant, son amokrun, d'une manière incontrôlable, imprévisible et irrationnelle en visant aussi les autres pays entre elle, l'Ukraine et l'EU.

Memorial InternationalLa Blitzkrieg voulue par Poutine ne semble pas avoir lieu. L'enlisement va coûter humainement, financièrement et économiquement très cher à la Russie. A titre de comparaison: Bush est entré en Irak en 2003 pour éliminer Saddam Hussein. Saddam a été éliminé très rapidement, mais les USA ont occupé l'Irak jusqu'en 2011. Selon le Nobel de l'économie Jospeh Stiglitz cette guerre et cette occupation des USA ont couté plus de $ 3000 milliards aux USA.

Les USA ont pu financièrement s'offrir le luxe de leurs échecs militaires et stratégiques à répétition comme encore en Afghanistan, ils sont la plus grande économie du monde et le $ est la monnaie d'échange internationale, même pour la Chine. Le $ est incontournable sur la planète pour toutes les économies nationales et tous les régimes politiques pour réaliser les échanges internationaux, si bien que les USA utilisent la planche à billets de Paper Mill on the Potomak, l'imprimerie de la Fed' . Aux USA, ces billets jetés à la volée s'appellent Helikopter Money. Les USA impriment les billets, compensent ainsi le coût de leurs importations depuis l'étranger, et volent en flux-tendu depuis plus de 50 ans une partie de la richesse produite par les pays de toute la planète, donc aussi du pétrole et du gaz russes payés en $. Tous les pays de la planète alimentent la Caisse de guerre des USA, qu'ils soient membres de l'Otan ou pas, alignés ou neutres non alignés, chinois ou russes ou talibans. Personne ne s'intéresse au rouble. Au nom de l'activité économique nous, l'EU, l'Europe, payons Poutine pour sa guerre gratuite et sa barbarie génocidaire qu'il mène avec les mots de Hitler. L'Europe continue à importer sans limites pétrole et gaz russes, la seule richesse que la Russie ait à exporter. Payer pour donner la mort, par une main interposée, sans l'intention de la donner, sans avoir à dire "je", sans outil létal, juste pour rouler en bagnole... et en Allemagne sans limitation de vitesse sur autoroute. Le pétrole brut ne s'est pas raréfié depuis octobre  ➳ ➳ ➳   2021, il est juste énormément plus cher par spéculation qui a commencé le 9 avril 2021. Le prix à la pompe dépasse toujours de très loin les 2€, les pétroliers se gavent en Europe sur la mort, la boucherie, la violence et la terreur subies par les Ukrainiens. Les exportations du gaz et du pétrole rapportent à la Russie avec la collaboration du français Total 600 millions de roubles par jour, ou par habitant l'équivalent de 3,30 € par jour ou 1335 € par an. La société française Total privatisée en 1993 a fait son bénéfice historique cette année de 15 milliards €. Le blocus contre le pétrole et le gaz russes n'est pas décrété par l'EU et les 27 - et surtout par l'Allemagne avec NordStream2, son joint-venture avec Poutine - qui en dépendent largement ou majoritairement. Le gazoduc TransGas passe par l'Ukraine pour atteindre Francfort et Milan n'est pas fermé. Le $ et l'€ financent la guerre et les armes de Poutine. Avec le blocus, les Russes vont vivre de la banque alimentaire ou de racines grattées au sol et de nouilles chinoises en échange de nouvelles servitudes... au lieu de penser à renverser Poutine, à... disloquer la Fédération de Russie et à enfin prendre leur destin en main. Le paradis bancaire suisse manage 40% du négoce du pétrole mondial et 80% du négoce du pétrole russe. La Suisse "lave-plus-blanc" est hermétique depuis 1939 à toutes sanctions financières contre l'or de Hitler, les narco-$, les évasions fiscales, les oligarques et Poutine. Lire les analyses documentées "Les amitiés brut du Kremlin" et "Pétrole russe: la Suisse ne peut pas compter sur les sanctions volontaires de ses négociants" et "Pour l’amour du rouble: le Conseil fédéral et les négociants suisses font fi de leurs responsabilités" publiées en mars 2022 par Public Eye.

Une répression de la contestation en Russie ne pourra jamais atteindre le 100millième de l'ampleur de celle de Staline qui a massacré de 1930 à 1953 entre 65 et 85 millions de personnes. Poutine nie en bloc cette histoire russe et ne voit que la victoire de Staline contre les nazis. C'est pourquoi, dans sa programmation mentale, à deux jours d'intervalle en décembre 2021, Poutine a ordonné à la Cour Suprême de Russie de dissoudre les associations Memorial et Memorial International qui sont deux piliers de la société civile russe. L'ONG Memorial - Мемориал recense les violations de l’État de Droit et des Droits humains dans la Russie contemporaine, notamment les poursuites politiques contre les opposants de Poutine. L'ONG Memorial International recense et enquête sur les purges soviétiques. Memorial International est un élément essentiel de la conscience de la nation russe, parce qu'elle était l’une des toutes premières organisations non gouvernementales qui ont été créées en Russie pendant la Perestroïka de Gorbatchev avant l’effondrement du régime soviétique et de l’URSS. Comment peut-on être quelqu'un, comme un Russe, quelqu'un qui intériorise un narratif de guerre, d'extermination généralisée, de grandeur nationale ethnique? Parce qu'il n'y a pas que les oligarques apparatchik qui poussent ou secondent Poutine, il y a un peuple qui reste dans son Trou du Langage, le creuset de sa vie. En occident, nous avons le consommateur, et sa bouche ne lui sert plus qu'à manger.

Pour Poutine, il ne reste pas autant de temps à vivre pour pouvoir jubiler de sa guerre mémorielle
et pour n'avoir en face de lui que des visages vidés de pensées et de souvenirs, de conscience et d'avenir.
Il lui faudra frapper un très grand coup et vite. Que lui reste-t-il comme outil pour la réalisation de son plaisir?

13]    Le Mur de Berlin 2.0

J'avais aussi peint de manière prémonitoire une série d'huiles sur la Chute du Mur de Berlin dès 1986-87.    A droite, daté de 1987, je l'avais intitulé "Du communisme au fascisme", en sachant que le fascisme allait inéluctablement annexer nos pays à l'Est comme à l'Ouest, un jour ou l'autre après la Chute du Mur de Berlin. Les régimes fascistes du PIS de Pologne et de Viktor Orbán de Hongrie adoubés par Macron et les 27 et le Conseil Européen le 21 juillet 2021 en sont les fers de lance (encore confirmé par la 4ème réélection d'Orbán le 3 avril 2022). Plus haut, ce jeune qui hurle de douleur, le dernier tableau de ma série est daté de 1992 repris en 95 et intitulé "Es ist vollbracht - C'est accompli - C'est foutu". J'espère que vous avez remarqué que depuis 1 ou 2 ans, les médias tentent de pousser à leur surface une lame de fond selon laquelle il faut se demander "si la démocratie représentative pouvait encore être un système politique efficace et légitime devant les grands défis du futur qui nous attendent" et en laissant entendre que la Chine, tout de même, elle pousse, elle bosse, elle s'enrichit. (Et elle extermine les Ouïghours).

Le 3 mars 2022 le Président ukrainien Zelensky a déclaré: "Si l'Ukraine tombe, la Russie s'attaquera à l'Europe de l'Est. Si le pays était défait par la Russie, elle s'attaquera au reste de l'Europe de l'Est pour arriver jusqu'au mur de Berlin. Si nous disparaissons, ensuite ce sera la Lettonie, la Lituanie, l'Estonie etc... Jusqu'au mur de Berlin."

Dans mon analyse je vous ai exposé deux de mes registres linguistiques, l'un littéraire, l'autre documentaire, et je vous laisse le soin de voir lequel sent le plus mauvais. Ah, vous n'avez pas de nez. Rassurez-vous, je ne suis pas édité, et ce qui me rassure, est que mes textes ne peuvent se traduire, ni dans une langue étrangère, ni en français. Il est plus agréable de s'en laisser rebuter. Michaux et Blanchot sont aussi passés par là, mais je le jure, sans mescaline.

J'ai écrit mon roman prémonitoire non-figuratif "Voyage au Trou du Langage - La Réunification des Andrènes" juste après la frayeur que m'a procuré la Chute du Mur de Berlin, non pas face à l'accession à la démocratie d'une moitié du monde mais face à ce que nous allions en faire. Nous y sommes! Il y a aussi dans mon roman au cours d'une très longue réflexion sur la littérature - le créateur de langage ou le gestionnaire de palimpsestes - une inspiration d'une personne que j'avais aimée à Strasbourg en 1990. Carmen originaire d'Oviedo puis de l'UCL me reprochait "qu'il faut toujours réfléchir" quand je parle. Elle me relira peut-être un jour, au détour de ses palimpsestes de Borges.

Quand l'Allemagne avait fêté sa réunification, j'avais amené Carmen la nuit avec ma Berliet de 1936 au bord du Rhin pour entendre et voir l'Allemagne, tels étaient les mots de mon invitation. Dans les grandes circonstances comme celle-ci, je voulais mettre devant mon visage de Strasbourgeois cette frayeur face à l'Allemagne de l'autre côté du Rhin. J'avais peur avant même d'arriver au bord du Rhin. Je savais ce que j'allais y vivre. C'était le 3 octobre 1990, 4 mois après avoir écrit mon roman non-figuratif prémonitoire "Voyage au Trou du Langage -La Réunification des Andrènes". Je savais que cette Réunification serait affichée de manière arrogante et non pas humaniste. A perte d'horizon, du nord au sud, il y avait pendant des heures sans arrêt des explosions, des flash, des trainées de feu verticales et horizontales qui se croisaient et se chassaient. De notre côté du Rhin tout était calme dans la Forêt de la Robertsau. Pas un chevreuil. Pas une étoile. De l'autre côté du Rhin, les allemands criaient et chantaient. Ils avaient fêté toute la nuit avec pétards, mortiers, fusées lumineuses et traçantes, des feux et des feux d'artifice. J'étais seul sur la rive gauche du Rhin, seul avec Carmen, devant cette Allemagne, "terre blafarde". Je n'étais pas dupe et je voulais partager cette nuit de 1990 avec Carmen au bord du Rhin. Le 17 mars 2022, Zelensky a confirmé devant le Parlement allemand de Berlin en visioconférence mes intuitions du 14 juillet 1990 à 16h30: "Vous vouliez l'activité économique, l'activité économique, l'activité économique. Monsieur le Chancelier Scholz, détruisez ce Mur. Je me permets de vous rappeler, que bien longtemps avant sa construction nous vous disions que ce gazoduc Nord Stream 2 en Mer Baltique, qui aurait dû transporter du gaz vers l'Allemagne en évitant l'Ukraine, est une arme. Et vous aviez toujours répondu 'c'est l'activité économique, l'activité économique, l'activité économique'. Ce gazoduc est maintenant le ciment du Mur derrière lequel l'Allemagne se trouve de nouveau. Les dirigeants politiques ne perçoivent pas le sens de cette époque. Ils sont toujours coincés dans leur ancien mode de pensée de l'innocence [ Unschuld en allemand - "de la non-culpabilité"]. Cela n'augure rien de bon." Voilà. Zelensky a résumé tout mon roman prémonitoire de 256 pages, 162.943 mots avec 119 fois le mot Constitution, car je savais qu'après la Chute du Mur de Berlin il nous fallait écrire une nouvelle Constitution pour chaque pays d'Europe. Je vous rappelle - et ceci n'avait exaspéré "que moi" et moi seul - que la réunification allemande s'était simplement faite avec le balayage de l'Allemagne de l'Est sous le couvercle de la Constitution de l'Allemagne de l'Ouest. Klappe zu, Affe tot. Le Bloc de l'Ouest, l'Europe et en dernier ressort l'Allemagne occidentale avaient voulu réécrire une histoire, mais n'avaient rien voulu comprendre de l'Histoire du passé et de ses enseignements pour notre avenir en commun. Nous étions les vainqueurs. Il n'y avait "que moi" pour sentir au bord au Rhin comme ça puait. Nous voilà au pied du Mur, de celui que nous, nous de l'ouest, avions érigé immédiatement en même temps que la Chute du Mur de Berlin, avec en prime pour commencer déjà deux guerres, le Kosovo et l'Ukraine, deux guerres, nos guerres à nous consommateurs prolixes.

Mon roman prémonitoire non-figuratif contient aussi 6 fois « Gorbatchev », 44 fois « Grande Maison Commune », 68 fois « Constitution », 136 fois « consti… », 54 fois « républi… », 100 fois « huma... », 71 fois « maître », 68 fois « soum… », 72 fois « démocrat… », 24 fois « comprom… », 31 fois « parti », 2 fois « urne », 4 fois « élection », 60 fois « parlement », 80 fois « politique », 100 fois « individu », 95 fois « public », 147 fois « pays », 57 fois « marché », 33 fois « financ… », 68 fois « libre », 56 fois « liberté », 33 fois « fascis… », 50 fois « crime », 261 fois « mort », 35 fois « tuer », 19 fois « dictature », 158 fois « forc… », 19 fois « bomb… », 37 fois « arm… », 38 fois « paix », 112 fois « guerre ».

A la fin du discours de Zelensky depuis Kiev, l'écran vidéo du Parlement allemand a été éteint. Ni le chancelier Scholz ni l'un de ses ministres n'ont pris la parole, et les députés ont poursuivi selon leur ordre du jour et débattu... de l'obligation vaccinale contre le Covid. C'est du Dadaïsme irradié, le contraste entre la mort et les morts. La mort de Wuhan et les morts de Moscou. Les trombes de Chine, les bombes russes, nos tombes. Ni la division de l'Allemagne par les Russes après 1945 ni la Réunification de l'Allemagne de 1990 n'ont permis à l'Allemagne de faire son voyage dans son trou du langage pour parler aux Ukrainiens ce 17 mars 2022 après la supplique de Zelensky.
Donner la mort sans l'intention de la donner, sans avoir à dire "je", sans outil létal ni en main ni dans la bouche.

En mars 1995, ayant été en mission dans un voyage d'étude à Iéna pour observer la croissance économique à l'est de l'Allemagne - le "Aufbau-Ost", j'avais rencontré Lothar Späth, ancien ministre-président du Land du Baden-Württemberg et CEO de Jenoptik GmbH. Enseignant en allemand le Droit allemand et européen de la propriété artistique, intellectuelle et littéraire en M2 / Bac+ 5, je savais que le conglomérat est-allemand VEB Carl Zeiss Jena de Iéna, un fleuron de l'ancienne RDA, avait été accaparé et dépecé par la société ouest-allemande Carl Zeiss AG qui lui avait aussi volé tout son portfolio de brevets d'invention. Une grande entreprise sans brevet d'invention est une entreprise morte. Ce conglomérat est-allemand était passé de plus de 40.000 employés à 5000, les chaines de production avaient été délocalisées à l'ouest de l'Allemagne. J'avais demandé à Lothar Späth si la Réunification allemande n'avait pas été une guerre civile dans un baiser fraternel - ob die Wiedervereinigung ein Bürgerkrieg mit dem Bruderkuß gewesen ist. Il y avait un trou dans la discussion et d'un revers de langage Lothar Späth nous avait demandé de couper les magnétophones. Alma mater avait statué.

14]    "Libre"    et    "Loyal"    -    le Bloc de l'Ouest   vs.  le Bloc de l'Est

(Pix: deux huiles du norvégien Odd Nerdrum)   Étudions les convergences évolutives temporelles et de motifs avec les avantages différenciés de survie et d'interférences parmi les groupes qui se fréquentent. Le monologue de sourd entre Bloc de l'Ouest et Bloc de l'Est ne relève pas d'une aporie, d'une difficulté logique insoluble, qui rend de part et d'autre aphone et inaccessible aux sons. Le monologue de sourd est une assumation individuelle et collective de part et d'autre envers un choix. Lequel? Du côté de l'EU ce choix repose, comme vu dans le § n°6, sur les deux pilotis du "libre" et du "loyal", la seule manière de construire notre cité. Notre cité, ses frontières et son Mur sont formellement localisés sous le haut-gardiennage de la CCE - Cour des Comptes Européenne. Qui pourrait s'opposer chez nous à "libre" et à "loyal" ?  Quant au narratif guerrier de Poutine, c'est être libre d'être russe, d'être russophone, d'être "libéré des nazis", et d'être loyal à Moscou et de ne pas être "victime de la cancel cuture comme J.K. Rowling" (sic).

Pour le Bloc de l'Ouest, de l'EU, de l'Europe, que veulent dire "libre" et "loyal" ?  Libre de quoi, loyal envers quoi et qui? Le "libre" et le "loyal", comme l'avance tout autant la CCE - Cour des Comptes Européenne, qui s'est donnée la gangue d'un conseil constitutionnel sous son banner officiel de "La Gardienne des finances de l'EU", emploie dans son cadrage sémantique la noble terminologie qui nous invite tous au combat allégorique contre: "accaparement et captation de l’État", "compromission des réformes", "intérêts particuliers défiant et paralysant l'élaboration de politiques publiques", "clans oligarchiques exerçant l'influence dominante sur l'économie, la justice, les médias, l’État", "accointances entre oligarques, hauts fonctionnaires, responsables politiques, système judiciaire et entreprises publiques", "affaiblissement de l’État de Droit", "contournement de la loi". Mais la CCE - Cour des Comptes Européenne, qui martèle "libre" et "loyal" comme le bruit ultime à entendre, consolider, préserver et maintenir, ne martèle que ce "libre" avec les secteurs linguistiques "concurrence", "concurrence sur les marchés" et ne martèle que ce "loyal" avec un "marché unique" épanoui pour les "avantages des investisseurs" dans la libre expression de la concurrence. Les "avantages pour les investisseurs", mais pour quoi faire? La planification écologique, la bifurcation climatique, l'élimination du dumping humain? La concurrence devant être garantie par une information "pure" et "parfaite", mais sur les marchés, pas sur l'Humain. Les secteurs linguistiques en tension "libre" et "loyal" ne figurent que dans un credo non alternatif, le credo ordolibéral. Ne pas apprécier ce credo est-il une apostasie iconoclaste? Je ne risque pas le goulag.

Pour la CNCDH - Commission Nationale Consultative des Droits de l'Homme, l’Institution française de promotion et de protection des Droits de l’Homme créée en 1947, nos sociétés ont délocalisé la concurrence libre, non faussée au-dessus de l’État de Droit, de toute Constitution d'un pays, de toutes Normes sociales, environnementales et de santé publique, de toutes normes à venir qui n'existent pas encore, au profit du "Privilège de l'Investisseur - Investor privilege" selon le libellé des textes. Macron est aussi "loyal" en ayant inversé la Hiérarchie des Normes dans les Conventions Collectives et dans sa triple casse du Code du Travail passée par ses oukases des 49-3 et des Ordonnances en contournant avec mépris Parlement et Sénat. La CCE, l'EU, l'Europe, leurs partenaires commerciaux de voisinage et de zones d'influence communes, d'eaux territoriales et d'espaces aériens partagés ont placé au-dessus d'eux-mêmes les "Accords de Libre-Échange de nouvelle génération" comme EU-Mercosur, CETA. Ils reposent tous sur la violation de la Liberté du Citoyen, ils sont tous adoptés et ratifiés en bloc par les présidents et chefs de gouvernement SANS débat parlementaire. Après ratification, les Parlements doivent les accepter en bloc sans avoir le droit de les amender. La Russie fait-elle mieux? Pendant les 4 à 5 années de l'élaboration les Parlementaires ne sont pas non plus informés et uniquement certains d'entre eux, choisis par les gouvernements en fonction du "loyal" de leur personne, n'ont accès que de manière très lacunaire et limitée (sans appareil de photo selon le règlement) à la consultation de quelques documents choisis pour eux dans une salle aménagée spécialement à cet effet pour que rien de plus que quelques acariens en mal d'existence n'en sortent. Le "loyal" envers les Citoyens et les Parlements est écrasé, assiégé, consigné sans "Décret d'une Cour Suprême" ni Polonium-210. La Société Civile n'a pas "libre" accès aux documents de travail des accords de libre échange, seuls les lobbies, les influenceurs financiers, industriels et économiques, les hauts-fonctionnaires et les gouvernements y ont accès. Le jugement citoyen est annexé sans guerre et sans arme grâce aux accointances oligarchiques et à la loyauté mutuelle entre lobbies, hauts fonctionnaires, responsables politiques, entreprises privées et publiques. C'est juste ordo-libéral.

Au-dessus du Bloc de l'Est il y a en ce moment Poutine qui donne sans discussion la mort avec l'intention de la donner et avec son instrument létal. Poutine a un visage. Au-dessus du Bloc de l'Ouest il n'y a ni visage, ni maître, ni dictateur, il y a le Privilège de l'Investisseur qui donne - sans qu'il n'y ait le "je" en la forme d'une première personne à conjuguer - la mort citoyenne à chacun d'entre nous avec le Fracas Humain, la détérioration de la planète, avec l'accaparement des États par les flux financiers de toute la planète à hauteur de 90% au profit de la seule spéculation financière selon les rapports du FMI, avec l'écrasement des groupes sociaux et conviviaux en subtilisant l'humanisme du coeur, de la conscience et de la raison. Il faut relire les Recommandations du CNCDH si l'on pense que je fais des amalgames saugrenus.

La pyramide CCE > EU établit à son sommet le "libre" et le "loyal" comme justifications de son haut-gardiennage, mais elle laisse dans le domaine de l'aphonie et de l'insonore tous ceux qui ne relèvent pas des individus oligarchiques ni des influenceurs en quête d'accointance partagée. En échange pour ce big deal, cette pyramide létale fait sonner haut-bois et résonner musettes pour tout ce qui relève du modèle cadratique, le Privilège de l'Investisseur, en dessous duquel rien n'a le droit de respirer. Le CNCDH nous enseigne qu'avec ces accords de libre-échange de nouvelle génération la violation des Droits de l'Homme fait partie de la vie normale, habituelle et culturelle de nos sociétés commerçantes grouillant dans nos États occidentaux de l'Ouest. Nous devons être soumis au "libre" du Privilège de l'Investisseur. Nous devons lui être "loyal" quoi-qu'il-en coûte / what ever it takes, sinon l'Investisseur, avec sa majuscule, utilise au nom de l'accord de libre échange en toute quiétude sans sommation, ni annexion, ni déclaration de guerre, ni MOAB l’appareil arbitral dédié que nos États libres et commerçants lui ont construit et qu'ils ont placé au-dessus de toute juridiction: il s'agit de ISDS - Investor-State Dispute Settlement  /  CIRDI - Centre International pour le Règlement des Différends relatifs aux Investissements. Cette Cour d'arbitrage internationale est une cour privée ne répondant pas aux Règles du Droit mais au marché libre, à la libre concurrence, à la libre circulation des biens, des services et des capitaux. ISDS et les accords de libre échange vident l’État de Droit, mais avec la douceur et l'élégance d'une société civilisée et non belligérante, parce que nous le valons bien. Grâce au Privilège de l'Investisseur, plus personne ne peut s'opposer aux groupes internationaux qui n'ont même plus besoin d'oligarques accointants pour croitre et se pérenniser. Une simple menace contre les exportateurs des pays partenaires des accords ou contre les importateurs de l'EU sera suffisante, sera pour l'Investisseur légalement un casus belli, et sera automatiquement contrée par une plainte de ces entreprises privées devant cette cour arbitrale d'exception privée. L'Investisseur est légalement omnipotent selon les accords puisque le Mécanisme de Règlement des Différends interdit aux États de porter plainte contre les groupes internationaux devant cette cour arbitrale internationale domiciliée à Washington dans les locaux... de la Banque Mondiale. Tous nos chefs d'État sans exception, qui ont montré comment être loyal face aux marchés et à leurs accointances, et qui montrent depuis le 21 février 2022 comment ils éprouvent un sens profond pour le Respect des peuples agressés, pour la Justice éliminée, pour les Droits fondamentaux écrasés, pour la Souveraineté territoriale, pour les Droits Humains bombardés, pour l'État de Droit vidé, ont signé ces accords. Non, je ne fais pas d'amalgame. La guerre de Poutine a brassé toutes les valeurs et les non-valeurs, chacun aura derrière son masque la tâche de se repositionner, dans un cercueil, dans un lit, à table, sur le chemin, au supermarché. Chacun fera son exode, peut-être pour un autre monde possible. Where the catallactic world ends, there starts our life.

C'est sûr, c'est toujours plus agréable d'être Travailleur pauvre ou de vivre de la banque alimentaire,
de vivre sous le seuil de pauvreté que d'être tué par une armée d'occupants ou d'être Réfugié, car là on sait où l'on est.

(A droite: "Coma", huile de 1989, après ma série sur la Chute du Mur de Berlin, le jeune évacue
son souffle avec sa dernière force. Je savais que nous entrions dans un coma. Il a duré 33 ans.)

15]    Ukraine occupée  /  Palestine occupée    -    en 3 jours  /  depuis 73 ans

En 3 jours l'Europe et l'Ouest se sont unis et mobilisés massivement avec une ampleur inégalée depuis 1945. La Palestine est occupée depuis 73 ans.
Deux résolutions de l'ONU du 20 juillet 1949 avaient reconnu la Palestine comme État indépendant à côté d'Israël. Il y a eu depuis 1949
une centaine de résolutions de l'ONU sur le Droit à l'autodétermination des Palestiniens, aucune n'est appliquée
ni la résolution sur le Droit au retour des Réfugiés palestiniens après les exodes depuis 1947.

Je vous invite à consulter le site de l'ONU sur la Palestine.
Je vous invite à lire le Compte rendu analytique officiel du Sénat du 9 décembre 2021.
Je vous invite à lire l'analyse du Monde Diplomatique du 18 février 2008, "La Palestine des Archives aux Cartes".
Je vous invite à lire le Rapport des Nations Unies pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien du 31 août 2021.
Je vous invite à voir 16 cartes évolutives de l'occupation et de la disparition de la Palestine depuis 1949 reproduites sur Médiapart.
Je vous invite à lire le Communiqué du 28 juin 2021 de LDH - la Ligue des Droits de l'Homme sur la reconnaissance de l’État de Palestine.

J'ai expliqué dans mon analyse avec des faits que, sur cette planète - comme des andrènes funèbres, sous une même forme, un même comportement, un même destin - nous vivons unis dans des mondes parallèles par des langages mutuellement incognoscibles en fonction de notre angle de collimation. Ceci dépasse le monologue de sourd, il s'agit d'une nécessité existentielle sur laquelle l'individu solitairement et dans sa forme collective s'accroche comme un madrépore pour respirer. Le monologue de sourd entre des blocs ne relève pas d'une aporie, d'une difficulté logique insoluble, qui rend de part et d'autre aphone et inaccessible aux sons. Le monologue de sourd est une assumation individuelle et collective de part et d'autre envers un choix.

Vous avez pris la mouche?
Nous grouillons dans notre flaque.
Nous avons tous les visages entachés de sang.
Le 1er ministre d'Israël est allé le 5 mars 2022 à Moscou au Kremlin
pour défendre auprès de Poutine... le Droit du peuple ukrainien à son autodétermination.

16]    Du grand marché unique de l'EU    à    la terre matricielle européenne

Influenceurs, gouvernants, commentateurs de l'Europe Unie jubilent depuis le 21 février 2022 en soulignant que "nos pays européens épars et opposés se sont enfin unis" autour d'une valeur noble à partager sans modération. Le rally around the flag est le new deal du XXIème siècle. Depuis le 21 février 2022, le nouveau disruptif tendance qui va prévaloir pour les 30 années à venir, c'est "Vive la Puissance, Vive la Défense de l'Europe sous le Drapeau bleu". Vive la puissance et la défense de notre terre matricielle européenne. Depuis le 21 février 2022, ce qui faisait foi depuis le Traité de Rome, ce qui est consolidé depuis le Traité de Lisbonne, ce qui est bunkérisé depuis les Accords de libre-échange de nouvelles génération hébergeant le libre échange dans le marché unique avec la concurrence libre et loyale et l'information pure et parfaite emballée par la libre circulation des personnes, des capitaux, des biens et services, c'était pas mal. Mais maintenant, notre aisance du marché commun va être supplémentée et boostée par la piqure de rappel de Puissance et Défense de notre terre matricielle européenne. Réjouissez-vous, l'EU et l'Europe vont maintenant devenir grandes et fortes. Notre marché unique et notre système cognitif et organique de notre société de consommation vont être enfin entourés du Mur d'entre tous les Murs, de l'avènement du Mur pour lequel vous avez tant prié et qui vous protégera sur terre encore mieux qu'au ciel contre toute forme de pandémie, d'ignominie et d'endémie. Vauban est vivant, Vauban est vivant, la superbe Ligne Maginot est délocalisée loin, très loin à l'est, derrière l'Ukraine, derrière la Moldavie.

Notre Être-loyal envers le Marché unique, notre Être-loyal envers la concurrence libre, notre Être-loyal envers le Privilège de l'Investisseur, absolument justifié, digne et légitime, ont connu le 21 février 2022 la cérémonie du couronnement qui déroule devant nous tous notre ère nouvelle de prospérité qui était de nous-mêmes insoupçonnée jusqu'à hier. Mes frères! Il ne faut pas s'amalgamer avec la CNCDH - la Commission Nationale Consultative des Droits de l'Homme, cette Institution Nationale des Droits de l’Homme française créée en 1947, pour qui les accords de libre échange de nouvelle génération auraient été une violation des Droits de l'Homme et de l’État de Droit, de toute Constitution de chacun de nos pays occidentaux, de toutes nos Normes sociales, environnementales et de santé publique, de toutes nos normes à venir qui n'existent pas encore, au profit de l'Investor Privilege. Nous n'allons pas réfléchir et nous embarrasser! Nous allons dépenser de bonne grâce. Maintenant! Puissance et Défense, Défense et Puissance! Maintenant, nous allons assurer les approvisionnements de gaz et de pétrole, de nickel, de terres rares (et de lithium d'Afghanistan et d'Afrique), maintenant nous allons assurer l'indépendance énergétique de l'Europe Unie. Tous sauvés, le Marché Unique, l'Europe, l'EU, les 27.
   Tous des héros. Merci Zelensky de nous expliquer qui nous somme en vérité, en beauté, en fraternité!

         Lors de la mise online de mon site, le 06 VI 06, j'avais mis sous le banner de ma page d'accueil >>>  
                VIème République. 1ère République d'Europe. Convergence des Solidarités sociales, locales, régionales et globales.
                     Non à l'ethnocide biotechnologique, aux nécrotechnologies, au Pillage global des terres cultivables en Afrique.

                                                                       Dès le 14 juillet 1990 à 16h30, dès le 06 VI 06, je le savais et l'écrivais.
                                                                                 Je suis sûr que maintenant tout le monde va dire "mais on l'a toujours dit".
                                                                                            Pour continuer à glapir dans leur zone de confort, c'est toujours bon à prendre
                                                                                                      et pour rester cramponné à la boussole stratégique de leur lutte contre la vie chère.

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12. mai 2022

25 IX 2001 - Discours de Poutine au Bundestag allemand - après la Chute du Mur de Berlin ➳ la Demande de Réunification des confiances

6. juin 2021

15ème ANNIVERSAIRE de mon site "Rénovez Maintenant 67, journal d'un Cimbre" mis online le 06 VI 06

- Ce post contient 14 liens documentaires  -   Post optimisé pour écran 16/9 et affichage taille réelle sans zoom sous Firefox     -    Finalisation du 17 juin 2021 à 20:46

Rappel: notre devoir d'expression   ➳   Réviser la taxonomie du fascisme.
Mon site lancé le 06 VI 06 a 675 analyses postées. Il a commencé avec des libelles de débutant
contaminées par la fièvre du poulet H1N1 de 2006-09 et il est arrivé au nouveau bornage politique exécuté en forme de réponse au Covid-19. 

 

Il n'a ni like ni donate, ne doit rien à personne, n'attend rien de personne, il écrit ce qu'il veut sans s'ajourer à des codes. Le rédacteur n'est rien que lui, que quelque part, sans domiciliation sociale ni encartement. Il ne se profile jamais selon un public à flatter, n'en tire aucun avantage. Il lit une trentaine de quotidiens français, belges francophones, suisses romans et germanophones, allemands, suédois, anglais britanniques et américains et le Helsinki Times. Il ne lit jamais de livre (sauf une fois). Il va à la source de l'information dans les organes nationaux ou internationaux ou les ONG. Les seuls livres qu'il lit sont des romans en suédois de Suède ou de Finlande suédophone qui le déplacent dans un autre monde près du Cercle Polaire. Ainsi, sa pensée est "libre".

Pour beaucoup d'items, le site est en page 1... ligne 1 de Google          <   OWS - Occupy the WordS   >
Cette année, avec le confinement, il est parti pour atteindre 1,6 million de lecteurs. Ce qu'ils cherchent et ce qu'ils y trouvent, le rédacteur l'ignore;
il ne cherche pas à le savoir, car son message en bas de chaque billet, selon lequel il n'alimente ni blog ni forum, est excellemment bien respecté.

Le site a été lancé par dépit face à la carence infocratique, mais depuis 2 ou 3 ans vous trouvez sur YouTube de la très bonne information politique de fond totalement indépendante de la finance et de la financiarisation du tout et du n'importe quoi. Et maintenant que Joe Biden donne à nos néolibéraux forcenés de l'Union Européenne le droit de repenser la globalisation du Consensus de Washington... le site commence à devenir un peu fade... et tout le monde commence à raconter, comme après le 8 mai 1945, qu'ils ont tous été des résistants de la 1ère heure et "qu'ils l'avaient toujours dit". De plus, tous ces subitement illuminés continuent à ramasser les dividendes de la renommée et du confort dans leur nouvelle immunité de groupe
en faisant le tapage avec les signes convictionnels de leur syndrome du vacciné.

Mon cadeau d'anniversaire      le G7 Finance s’est engagé le 5 juin 2021 sur un taux mondial pour l’impôt sur les sociétés "d’au moins 15%", ...et ce n'est pas la Gauche qui me l'a offert.
Le G7 envoie ainsi une impulsion importante pour la réunion du G20 qui se tiendra en juillet à Venise, où un accord plus concret et détaillé est à attendre.
Les prédateurs fiscaux comme l'Irlande, le Luxembourg, les Pays-Bas, l’Écosse devront se payer leur confort économique eux-mêmes.

Ce que le G7 Finance a initié ce samedi 5 juin 2021 est aussi le début de... la Renégociation des Traités Européens, de la libre circulation des capitaux avec la concurrence déloyale intra-européenne de l'EU et surtout, au démontage de l'optimisation fiscale devra suivre le démontage de l'optimisation sociale par l'élimination du Code du Travail et l'exploitation des Travailleurs Détachés.
Depuis
le 14 juillet 1990 à 14h30 j'attends que le Mur de Berlin tombe aussi à l'ouest. Depuis le 5 juin 2021 nous y sommes, et ce n'est pas la gauche qui l'a fait chuter.
"Nous voilà, même si tu ne le veux pas, nous on est là"... mais tu ne pourras pas lancer tes LBD contre tous les Joe Biden qui te remettront à ta place.
Alors, pour ce nouveau combat fiscaliste, êtes-vous misanthrope, dysanthrope, humaniste ou toujours tout simplement fasciste?
Ah oui, c'est vrai, en mai 2022, bonnet noir ou noir bonnet, le parl'être franco-français dans son ultime démence.
Pour vérifier que la démocratie est giflée de manière systémique, voir mon analyse précédente.
C'est drôle, depuis la gifle sur Macron, le monde s'indigne sur notre "démocratie menacée".
11 morts, 7 mains arrachées et 32 yeux éclatés n'ont pas dérangé le pays,
ni les fascistes Viktor Orbán de Hongrie et de la Pologne du PiS,
ni le Dumping Humain imposé par Macron et ses boys.
L'indignation, c'est tellement présentiel,
le sommet de l'élégance française,
la nasse sur la démocratie.

Dans notre démocratie giflée à mort par Macron,
la Lutte des Classes se fait sans nous et par-dessus nos têtes.
Le 1er Conseil des Ministres extraordinaire qui avait été dédié au Coronavirus,
est celui qui a décidé d'utiliser le 49-3 pour faire passer sans vote et contre le Parlement et le Sénat
la question de la réforme des retraites. Macron adore donner des gifles quand ça ne va pas dans le sens de BlackRock.

15. avril 2021

Plans d'austérité 2022-2030 - Rapport Arthuis, "avenir des Finances Publiques, nouvelles règles du jeu post-Covid" ➳ François Boulo, Gilet Jaune, "Reprendre le Pouvoir"

- Ce post contient 104 liens documentaires  - Post optimisé pour écran 16/9 et affichage taille réelle sans zoom sous Firefox  - Finalisation du 26 avril 2021 à 11:33

D'une façon ou d'une autre nous ressortirons de la pandémie du Covid qui a permis à Macron de performer ses synergies autoritaristes de sa Vème République et ses chroniques violations de l’État de Droit. Le mouvement fascismo-macronien, existant depuis les P&L-2017 en la qualité de l'hybris franco-française incarnée pars ses électeurs inscrits, a conféré à Macron la prédétermination vide de toute empathie anthropologique. Le mot du maître est de 2014 à 2016, puis depuis 2017: je défonce l’État, les gens, les services quoi-qu'il-en-coûte. Et ça marche. Depuis le 06 VI 06 je reste sur mon analyse de la compromission universelle en soulignant que nous avons le système politique, social et économique que nous méritons; nous l'avons au minimum laissé-faire et laissé-aller depuis 1989, qui est pour moi la date sautoir. Bien sûr, Macron, le Messie botté européen de l'Extrême Centre anti-démocratique néolibéral, celui qui a commis son hyper-loop directement de la Banque Rothschild au management de l'État, est, en France, ce qui a pu être produit de maximal sous la Vème République dans la gouvernance arrogante et déprédatrice des Droits Fondamentaux et Sociaux, de l’État de Droit, du Code du Travail, des services publics, des infrastructures, de la vie des Petites Gens. Le plus effrayant, est que cette personne, seulement élue aux P&L-2017 à 17% des électeurs inscrits, est celle qui a le plus procédé point par point à la destruction et la destructuration de notre pays. Pour mettre à genoux mentalement un pays, nous savons depuis les libertariens Friedrich von Hayek ou Ludwig von Mieses, ou depuis la Société du Mont-Pèlerin de l’École de Fribourg, ou depuis le "père de l'Europe" Jean Monnet, qu'il faut assommer les gens avec les 2 mots "dette publique"... pour "libérer les synergies" de la circulation virale des capitaux spéculatifs. Et ça marche. J'espère qu'il ne vous échappe pas que depuis un an aussi Bruno Le Maire remet en marche son antienne qui conduit irrémédiablement et toujours à la réforme toujours annoncée comme "inévitable", à la réforme Macron-BlackRock des retraites du Macron, émule et pantouflard servile des revolving doors de Rothschild. Pour plans austérité rapport arthuis finances publiques post-covid mon site est en page 1 sur Google.

L'après Covid s'installe dans les débats depuis mars 2021, Macron s'inquiète pour son 2ème coming-out de 2022, des influenceurs parlent de "l'effet Churchill" qui dégage hors des fonctions d’État celui qui a été aux commandes lors d'un malheur global. Pour moi, je pose ici la question depuis plus d'un an aux électeurs inscrits: "Alors? Misanthrope, dysanthrope, humaniste ou simplement fasciste?". Alors que des alternatives politiques réelles et en capacité, et dont le Programme constamment réactualisé est issu depuis 2016 de multiples Conventions et Votations publiques et ouvertes à tous existaient pour les 7 derniers scrutins des P&L-2017, des Européennes du 26 mai 2019, des municipales de 2020, les électeurs inscrits ont préféré snober 7 fois la démocratie avec 57% d'abstentions et la casser en offrant à Macron leur extrême resserrement à droite.

Dans 11 mois, pour 2022, aura-t-on enfin la bifurcation consciente, réfléchie et décidée des électeurs inscrits? Pour ma part j'invite ici en ligne depuis le 06 VI 06 à comprendre et à endosser cette bifurcation fondamentale, humaine et humaniste. Par contre, notre gouvernement Macron agit clairement dans sa courte marche du resserrement à droite et a lancé le 18 mars 2021 comme tremplin à prétention salvatrice son Rapport Arthuis "Nos finances publiques post-Covid-19: pour de nouvelles règles du jeu" rendu par la Commission pour l’avenir des finances publiques.

Ce Rapport Arthuis est une sublimation de la LOLF, qui elle-même est une amplification des fondamentaux de l’École de Chicago et de Milton Friedman, du Consensus de Washington, des Traités et Directives de Bruxelles et de Lisbonne et de la Règle d'Or du TSCG - Traité sur la Stabilité, la Convergence et la Gouvernance, qui était le Pacte Fiscal Européen lui-même issu du Pacte de Stabilité et de Croissance. Tout cet attirail de guerre a tué le Travailleur (terminologie de l'UE), cassé le Code du Travail et organisé le dumping social. Cette antienne de la dette publique, aujourd'hui de Macron et du Ministre de l'économie et des finances Bruno Le Maire, est pilotée comme un drone sur nos têtes en toute circonstance, de la veille au sommeil, de confinement en confinement, pour ne surtout jamais dire que l'aubaine du Covid-19 masquait l'imminent 2ème krach de la bulle spéculative des dérivés titrisés et masque les 17.000 milliards offerts aux banques par la BCE depuis l'année-Lehman 2008. A ceux-ci, les Banques Centrales nationales des 27 et leurs budgets publics, déjà déficitaires, ont offert aux banques tout autant de milliers de milliards d'€ sans exigence de contre-partie pour faire à jamais le rachat de leurs dettes privées, pourries et irrécouvrables issues de leurs spéculations criminelles sur les produits financiers dérivés. Les gouvernements, l'Europe et la BCE ont nationalisé/collectivisé à perpétuité les dettes spéculatives des banques sur le dos des contribuables, de l'économie réelle. Mais ces gouvernements vous font la guerre avec la dette publique dont "le rachat est impensable et illégal" (Christine Lagarde) et qui est le péché mortel de notre civilisation. L'annulation permanente de la dette privée des banques s'est faite sans bruit en toute apparence de normalité pour garantir à l'Europe et à la France le Dumping Humain et le pishing global de l'Europe Providence Bancaire. L’État français, structurellement penaud devant le Covid, sait avec son Rapport Arthuis être subitement planificateur quand il s'agit de faire la guerre contre ses habitants avec la dette publique "de l'après-Covid". Le freluquet de l’Élysée aime être "en guerre" contre les gens à la maison, à la rue, sous des toits et contre le Travailleur distancié, présentié, détaché et licencié, le tout pour le compte du financiarisme. Si vous cherchez sur Google dettes publiques post-covid lolf mon site est de nouveau en page 1 une journée après publication, de même pour plans austérité rapport arthuis avenir finances publiques post-covid.

Je vais opposer ce Rapport Arthuis au livre du Gilet Jaune, François Boulo, intitulé "Reprendre le Pouvoir". J'ai toujours exprimé sans ambiguïté ma circonspection envers les Gilets Jaunes dès le début de la génération spontanée de ce mouvement il y a plus de deux ans. Au début, à l'automne 2018, j'avais tenté par deux samedis de suite de me rallier aux manifestants, mais avec ma casquette et mon drapeau FO rouges. J'avais été par deux fois écarté des manifestants, tirés par le bras par des GJ qui m'avaient dit que "les syndicats n'ont rien à faire ici, cette manife est à nous". Je ne suis qu'un militant de base et c'est la seule carte d'appartenance que j'ai. Ensuite les GJ avaient totalement boudé les élections européennes du 26 mai 2019, alors qu'un Programme politique clair de bifurcation issu de la base avait été proposé. Ensuite ledit RIC - Référendum d'Initiative Citoyenne des GJ avait été de toute façon "inventé" bien avant eux et figure depuis 2016 dans le Programme d'un mouvement politique citoyen qui veut un avenir en commun et, en plus des GJ, instaurer la VIème République. François Boulo a tout à fait la même ligne que ce mouvement citoyen politique dans ses analyses de son livre de 267 pages, mais il se bloque en conclusion à un "coma politique" et n'entrevoit pas une porte de sortie par les forces civiques organisées. Là, je ne suis pas d'accord avec François Boulo. Même si je me méfie extrêmement de chaque mot,
il me reste un espoir que nos électeurs inscrits se ressaisissent en 2022.

Vous voyez que je n'avais pas attendu les GJ ou LFI pour penser et faire mes choix pour les autres dans nos solidarités locales, régionales et globales. J'ai quelques décennies d'avance. Je n'aborderai donc ni le Rapport Arthuis ni le livre Reprendre le Pouvoir de manière neutre et sobre, et comme mon site n'a pas de "donate", que je ne dois rien à personne, que je n'attends rien de personne, je peux écrire ce que je veux sans m'ajourer à des codes. Je ne suis rien que moi, que quelque part et sans domiciliation sociale. Je ne lis qu'une trentaine de quotidiens français, belges francophones, suisses romans et germanophones, allemands, suédois, anglais britanniques et américains et le Helsinki Times. Je ne lis jamais de livre par ce que je préfère aller à la source de l'information dans les organes nationaux ou internationaux ou les ONG. Les seuls livres que je lis, sont des romans en suédois de Suède ou de Finlande suédophone qui me placent ailleurs dans un autre monde près du Cercle Polaire. Ainsi, ma pensée est "libre". C'est donc exceptionnel que je vais lire un livre d'information et d'analyse et je vais me risquer à écrire ce qu'un autre a pensé, ça doit être la piqure AstraGuernica qui m'a déboulonné le cerveau. Hoplà, rdvz dans 15 jours à 3 semaines. Ma 1ère victoire contre la mort a coûté 7,90 € le 12 avril 2021.
Ma 2ème victoire contre la mort me coûtera mon bulletin de vote en avril 2022.

I] Le Rapport Arthuis "sur l'avenir des finances publiques" et "les nouvelles règles du jeu post-Covid"

La 1ère imposture de ce rapport est qu'il commence en page 3 de manière racoleuse avec une citation isolée de Pierre Mendès France: "Un pays qui n'est pas capable d'équilibrer ses finances publiques est un pays qui s'abandonne". Ce gouvernement fascismo-macronien se réfère à Mendès France. Mendès France était à l'opposé de Macron, tant dans son engagement politique et humain que dans son sens de la non-compromission. Mendès France était dès 1924 dans les mouvements étudiants d'opposition contre l'extrême-droite. Il avait participé comme radical-socialiste à la coalition du Front Populaire et était membre du Gouvernement Léon Blum. Il avait été incarcéré par le régime de Vichy, puis rejoint la Résistance et s'était engagé dans les Forces aériennes françaises libres. Comme Président du Conseil (anc. 1er Ministre) et Ministre des Affaires Étrangères il était parvenu à conclure la paix en Indochine, à préparer l'Indépendance de la Tunisie et du Maroc, mais son gouvernement avait été renversé par l'Assemblée Nationale qui voulait garder l'Algérie française. Il avait été le seul député à voter contre la participation de la France aux Jeux Olympiques organisés à Berlin par le régime nazi en 1936.

C'est comme linguiste que j'aborde toujours toutes mes analyses; le parler, le parl'être, la phénoménologie historique, la phénoménologie active du langage en création me semblent plus importants que le contenu même de tout récit. J'ai commencé par faire des recensements sémantiques de ce Rapport Arthuis. Tout sous-texte est toujours plus référentiel que le texte lui-même. C'est comme une église, un musée, le Bauhaus, c'est d'abord le moine sous la tunique d'infamie qui endosse le chèque. Le mensonge collectif, la Staats-Raison ne sont pas constitutifs de vérité mais seulement d'une réalité de commerce avec les autres dans la spiralité de l'exclusion et du Dumping Humainl'altérité est planquée avec des comorbidités pleinement assumées.

Je lance donc déjà ici un message à François Boulo, avant de Reprendre le Pouvoir, il faudra que tous, Gilets Jaunes encore plus que les autres, se posent la question de savoir si l'on est avant tout dysanthrope, misanthrope, humaniste ou simplement fasciste dans un dernier élan de survie allant du discount à la bourse.

  1. 25 X "Covid" mais 25 x pour "endettement, dette du Covid", et jamais pour dénoncer la destruction de la santé publique depuis 1989
         et de TOUS les services publics par l’État lui-même à cause de son désengagement financier, ses multiples plans d'austérité budgétaire
          qui auraient dû être le summum idéal de ce que revendique ce Rapport Arthuis.
  2. 1 x "équilibre"
  3. 42 x "déficit"
  4. 173 x "dépens" mais seulement 5 x pour "dépense d'avenir"
  5. 276 x "dette"
  6. 61 x "endette"
  7. 12 x "cantonnement de la dette", mais utilisé strictement négativement (lire >>> "Société Générale, structure de cantonnement")
  8. 15 X "annulation de la dette", mais dans le sens "l’annulation de la dette publique détenue par la BCE hypothèquerait notre avenir"
         (lire par exemple >>> "BCE annule pour 17.000 milliards la dette privée des banques depuis 2008")
  9. 20 x "impôt"
  10. 66 x "Europe"
     
  11. 84 x "avenir" mais pour "avenir des finances publiques", seulement 5 x pour "dépense d'avenir" et 1 x "avenir en commun"
  12. 30 x "investi" mais 10 x "investisseur" dans la cadre des marchés et des produits financiers
  13. 7 x "service"
  14. 0 x "hospitalier"
  15. 1 x "hôpit"
  16. 5 x "santé"
  17. 5 x "éducation"
  18. 5 x "recherche" (mais 2 fois en duo pour Kenneth Rogoff, le maquilleur de statistiques européennes,
       et pour Pisani, l'un des pires néo-libéraux en la personne de Jean Pisani-Ferry !!!  et seulement 3 fois pour éducation, recherche et développement !!! )
  19. 4 x "solidarité" mais 2 fois pour ISF, 2 x pour le Plan Européen (lire >>> insuffisant, incapable et puant et qui est une nouvelle destruction de la Démocratie européenne et française.)

Ce Rapport Arthuis du 18 mars 2021, publié pendant le confinement 2.0 et avec le dépassement des 100.000 morts, ignore la pandémie même s'il vise le "post-Covid". Macron, Attal, Sévran, qui avaient personnellement contribué il y a encore 1 an à parfaire la destruction du système hospitalier et de santé et à supprimer par milliers des lits d'hôpitaux, vont s'agiter dans un hommage national à leurs 100.000 morts, morts par la France. Ce chiffre est dépassé depuis des mois par le recensement officiel des actes de décès.

D'emblée ce Rapport Arthuis est à vomir. Par langage tamisé de nos gouvernants, saute aux yeux la passoire par laquelle nos financiaristes au gouvernement veulent nous faire passer à l'avenir post-Covid. En cette période où notre système français de santé, hospitalier, de recherche pharmaceutique et d'éducation et de formation est en totale faillite, ce rapport ignore totalement les mots service, santé, recherche et développement, éducation, formation. Ce Rapport méprise ce pourquoi un État doit exister et qui est la seule base de son avenir. Nos gouvernants sont comme des orpailleurs, ils tamisent pour enrichir leur compte personnel et ceux de leurs donneurs d'ordre du financiarisme, et mettent les terres au rebus avec tout ce qu'il y a dessus et dedans. Ce Rapport Arthuis fait du bruitage comme un credo et ligote des finances publiques auto-centrées et qui ne sont pas l'outil d'un pays en développement et en consolidation du développement humain commun de ses habitants, des solidarités locales, régionales et globales. Le pays dans lequel nous vivons est abandonné par l’État et ses finances publiques depuis trois décades perdues. C'est ce que le contre-plaqué de la citation de Mendès France veut cacher. A partir de ce prologue référencé Mendès France, les 69 pages suivantes sont du remplissage. A partir de ce prologue, le Macron-message est placé, la voie est bornée, les Plans d'austérités seront succédés de 2022 à 2030 au minimum, la réforme des retraites BlackRock-Macron de 2022 est prête pour les hedge-fonds, les fonds de pension, les fonds d'investissement. Le recensement des mots clés du Rapport Arthuis ne révèle aucune "nouvelles règles du jeu" pour les dépenses publiques. Ce credo rappelle le slogan de la RDA, "der realexistierende Sozialismus - le socialisme réellement existant" ou le nom d'un pays, "République démocratique du Congo" qui sont  des dictatures embaumées d'un parl'être. Des phrases, des adjectifs et des prédicats tirés du même plan d'austérité imposé depuis 30 ans avec en sous-texte son hypnose du ruissellement vers le bas managé par Chirac, Jospin, Sarkozy, Hollande, Valls, Macron-ministre et Macron-président: pantoufler, servir la criminalité financière et fiscale, détruire les gens, le pays. Mais rappelez-vous, l'électeur inscrit a mis ces configurateurs en place. Macron l'imposté, élu avec 17 % des électeurs aux P&L-2017, squatte sa républiquette de poche en créant, attisant puis amplifiant haines et rejets avec chronologiquement ses Lois Travail 1 et 2, ses Ordonnances Travail, sa réforme des retraites, sa Loi Sécurité Globale pour les LBD et contre les manifestations, sa Loi Séparatisme contre les musulmans, sa Loi Laïcité contre les musulmans, et depuis hier avec le "grand débat national sur la consommation de drogue" alors que habitants plus en moins en vie, Travailleurs présentiés, distanciés, détachés et licenciés, jeunesse et étudiants limogés de leurs études sont en détresse. La lettre de mission de ce grand débat national fascismo-macronien sur la consommation de drogue est officiellement "pour une vie paisible et un renforcement des forces de l'ordre". Le grenouille Macron se veut être plus grosse que le bœuf de l'extrême-droite.

Le contenu du Rapport Arthuis: ce Rapport est extrêmement simple à lire, dans ses 69 pages il est simpliste et est composé de quatre parties, une lettre de mission du 1er Ministre Castex, une synthèse, le corps du texte, une conclusion. La synthèse, curieusement en début du Rapport, est le marqueur qui indique qu'il n'est pas nécessaire de lire la suite. Il n'y a que quatre longues fois la même chose. Je vous mets en bleu son contenu et en noir mon commentaire, les links hypertextes pour une explication approfondie suivront à la finalisation de ce post.

Face à la crise du Covid-19, l’État a mobilisé des moyens exceptionnels d'une ampleur inédite en temps de paix pour protéger les Français et prévenir un effondrement économique et social. Si le bien-fondé de l'action massive et résolue des pouvoirs publics est reconnu, son financement soulève trois questions: 1) celle de l'origine de l'argent public, 2) celle de notre capacité à nous endetter, 3) celle de la soutenabilité dans la durée de cette situation. Tiens? Depuis 30 ans nous n'avions plus entendu que l'action des pouvoirs publics est bien-fondée et reconnue, mais qu'au contraire il fallait que l'Etat se retire de partout où ça bouge en appliquant ses plans d'austérité pour alléger la dette.

Si l'endettement n'est pas aujourd'hui perçu comme un problème c'est que les taux d'intérêt sont très bas voire négatifs en raison d'un investissement insuffisant. Depuis l'année-Lehman 2008 et exactement jusqu'au déclenchement de la crise du Covid en mars 2020, mon site a été pendant 12 ans en page 1 ligne 1 ou 2 avec les mots "pas de reprise économique". J'avais dénoncé en continu sur 12 ans que l'argent magique des 17.000 milliards d'€ de QE - Quantitative Easing - Facilitations Quantitatives offerts gratuitement et strictement sans la moindre des contreparties aux banques européennes par la BCE pour leur racheter, leur cantonner et leur faire disparaitre à jamais leurs dettes pourries et irrécouvrable de leur spéculation financière et criminelle sur les produits financiers dérivés, ne revenait / ruisselait jamais en retour dans l'économie réelle et dans les projets économiques industriels, sociaux et verts. Je passais pour un sale gauchiste. A ces 17.000 milliards d'€ de la BCE s'ajoutent les milliers de milliards d'€ offerts également aux banques par les banques centrales des 27, les cadeaux fiscaux aux entreprises coûteux et sans résultats comme le CICE en France et par les budgets des 27 États Membres de l'Union Européenne. Personne ne s'est demandé quelle conséquence aurait ce versement de l'argent magique en Europe de ~~ 20.000 milliards d'€ de toutes ces "mesures non conventionnelles" sur un retour de l'inflation, sur la stabilité monétaire et sur la stabilité de l'€. Sur mon site j'ai dénoncé sans arrêt depuis 2008 la violation par la BCE de ses statuts avec Jean-Claude Trichet, Mario Draghi et Christine Lagarde, et personne dans notre infocratie officielle ne l'avait fait. Le PIB de l'EU est de 14.000 milliards et de 12.000 depuis le Brexit. Maintenant que la France, les 27 Etats Membres de l'UE, l'Europe ont hypothéqué l'avenir de nos économies par leur action non conventionnelle pour simplement nationaliser les dettes privées des banques, le Rapport Arthuis est pris d'émotion et s'interroge sur la stabilité de la zone euro après les endettements très légitimes des pouvoirs publics dus au Covid.

Si la crise a mis en évidence le rôle décisif de l'intervention publique, elle devrait être aussi une opportunité pour imaginer et mettre en œuvre une nouvelle stratégie pour nos finances publiques [...] et pour éviter de reproduire les erreurs passées. Tiens? Un aveu. Oui, depuis 2008 je dénonce sur mon site que ni la BCE, ni les 27 gouvernements des États Membres de l'UE n'ont réclamé le contrôle et la réglementation des marchés financiers en échange de l'argent magique déversé aux banques, aux assurances, aux investisseurs institutionnels, aux entreprises qui ont spéculé sur la financiarisation de produits titrisés dérivés au lieu d'investir dans l'économie réelle.

Le cantonnement, ou la dette perpétuelle ou l'annulation de la dette détenue par la BCE serait une grave erreur et hypothéquerait notre avenir et serait la remise en cause de l'indépendance et de la crédibilité de la BCE, véritable pilier de la zone euro et ouvrirait une crise politique. Je vous prouve depuis l'année-Lehman 2008 et ladite Crise des Subprimes que la BCE viole d'une manière extraordinaire ses statuts qui lui sont conférés par le Pacte de Dublin et le Traité de Maastricht+, en ayant racheté les dettes pourries, irrécouvrables des banques dues à leur spéculation financière. La BCE, mais aussi nos banques centrales et nos gouvernements ont dilapidé les moyens financiers à leur disposition, mais aussi l'argent de l'impôt et les rentrées des contributions sociales liées aux salaires; ils ont dilapidé leur indépendance et leur crédibilité au profit exclusif du séparatisme financiariste des investisseurs et spéculateurs.

Selon la plupart de nos scénarios macro-économiques, faire baisser la dette à compter de 2025 supposerait de faire dès 2022, des efforts sans commune mesure à ceux consentis depuis 10 ans. La baisse de l'endettement à l'horizon 2030 est un objectif crédible à condition d'intensifier dans la durée les efforts sur les dépenses. Le "sans commune mesure à ceux consentis depuis 10 ans" est une grave manipulation de l'opinion et des savoirs. Depuis 30 ans, l’État se désengage massivement de ses devoirs régaliens, des services publiques et les privatise au profit d'investisseurs privés. Demain nos gouvernants vont continuer et intensifier leur abandon systémique de l’État et privatiser à 100% la distribution de l'eau; ils vont privatiser la gestion des 330 milliards des Caisses de Retraites avec la réforme BlackRock-Macron des retraites; ils vont privatiser tous les barrages hydroélectriques qui ont une importance stratégique pour l'électricité; ils vont privatiser l'ONF - Office National des Forêts qui a une importance vitale pour le climat, l'environnement géographique, géologique et pour l'habitat du pays; ...ils vont privatiser les crématoriums de Paris. Ils privatisent les contrôles radars routiers.

L'abandon des services publics au secteur privé, la suppression des postes et des moyens se font toujours de la même manière en faisant croire à un bond qualitatif incontournable et incontestable: par exemple le ministère de l’Intérieur explique que "le recours à des voitures radar externalisées permet de libérer et mieux utiliser les compétences et les qualifications des forces de l’ordre pour notamment effectuer d’autres types de contrôles: alcoolémie, stupéfiants, comportements dangereux".

Depuis 20 ans l’État a supprimé 200.000 lits d'hôpitaux... pour que les gens meurent confortablement à la maison entourés de leur famille. Depuis 20 ans l’État a supprimé le nombre des juges qui est maintenant retombé à celui de... 1900 pour une population qui a augmenté de 26 millions. Le budget de justice est de 50% celui de l'Allemagne, et sur les 27 Etats Membre de l'UE la France est 23ème. Depuis 15 ans l’État a gelé les points d'indice des salaires de toute la fonction publique, hormis de la police, et le niveau salarial a chuté de 20%, etc. Cette punition de 20% sera encore subie pendant 20 à 30 ans d'espérance de vie des vieux avant de rejoindre la dernière mort, alors que les dividendes et les marchés financiers sont hyperflorissants et encore plus depuis les QE - Facilitations Quantitatives depuis 2008 et depuis le début de la Crise du Covid. Nous voyons que même dans les projections macron-économiques le Rapport Arthuis a pris comme référence 2022, pour qualifier le coming-out 2.0 de Macron pour tenter de nouveau de commettre, selon ses propres dires, "un holdup" aux présidentielles.

Les règles européennes existantes sont devenues caduques (60% de PIB de dette). D'autres règles seront élaborées car elles sont indispensables dès lors que les pays de la zone euro partagent la même monnaie. Depuis la mis en ligne le 06 VI 06 de mon site, j'ai mis sous la top-banner "I want my Europe back", sur le net nous voyons que je suis l'inventeur de cette formule, et j'explique pourquoi il faut sortir des Traités Européens. Voilà que le Rapport Arthuis dit la même chose. La BCE est sortie d'elle-même depuis 2008 et sans la moindre des contestations des Traités Européens, l'Europe a encore unanimement prouvé en décembre 2020 lors des 4 jours de négociations du plan pluri-annuel de 7 ans du budget européen qu'elle écrase des pieds les Traités Européens fondateurs, la démocratie, l’État de Droit, la Garantie des Droits sociaux et fondamentaux. L'Union Européenne avait mis en place un ensemble de règles de coordination budgétaires et économiques afin d'éviter des déséquilibres trop forts entre les États Membres. La crise de 2008 avait mis au jour ses fragilités, la crise du Covid-19 constitue un nouveau défi pour la zone euro. Tiens? Mais à part les vociférations de Sarkozy et de Hollande "je ne tolérerai pas que la finance prenne en otage le pays" strictement aucun défi en France et en Europe n'a été relevé, hormis de transférer massivement la dette privée des banques vers la dette publique. Le défi sur les vaccins en Europe est un fiasco monumental qui révèle enfin ce qu'est cette Europe se faisant aussi passer pour Unie.

Notre gouvernance des finances publiques n'est clairement pas adaptée pour affronter ce défi. Elle est court-termiste, elle est éclatée, elle est peu transparente. La transformation radicale de notre gouvernance est une condition de la réussite de notre stratégie de finances publiques. Elle reposerait sur trois piliers: 1) faire une nouvelle boussole de nos finances publiques pluriannuelle, 2) installer une vigie budgétaire en une institution transparente, 3) approfondir le débat parlementaire pour une large appropriation démocratique des enjeux de finances publiques. Tiens? Des aveux. Moi, j'aurais honte. Pas eux. Déjà depuis 2014, puis 2017 jusqu'au début du Covid en février 2020, Macron a poussé à l'extrême les défauts de notre Vème République de 1958 en grillant Parlement et Sénat, en faisant passer toutes ses Lois d'importance capitale avec l'usage de l'Article 49-3 et avec l'usage des Ordonnances: Lois Travail 1 Macron-ministre, Loi Travail 2 Macron-ministre, Ordonnances Travail Macron-président, Loi Séparatisme, Loi Sécurité Globale et maintenant le Conseil de Défense pour la gestion de la pandémie. Quant à l'usage du mot "transparence", elle simule un genre de prise-de-conscience rétroactif pour faire imaginer que le gouvernement d'aujourd'hui fait amende honorable, reconnait ses erreurs passées et engage son avenir dans une refonte. Mais non! L'abandon par les gouvernements de l’État depuis 30 ans a comme socle sa planification pluriannuelle de privatisations globales pour être en accord avec les fondamentaux de l’École de Chicago, du Consensus de Washington et du Consensus de Bruxelles. Par là, l’État catallactique s'était fixé comme programme de casser l’État des gens en cassant frontalement depuis les accords de l'OMC, des AGCS et AGCS+, des ADPIC et ADPIC+ les services publiques, les infrastructures, ou en s'en désengageant suffisamment pour les laisser pourrir de l'intérieur et les céder aux investisseurs pour le franc symbolique. Macron en personne, lui-même, a signé depuis 2017 tous les Accords de libre échange de nouvelle génération comme le TAFTA, CETA, JEFTA, EU-Mercosur qui ont définitivement placé au sommet de l’État, au dessus des 9 magnats de la presse, l'Investisseur, écrit avec un "I" majuscule dans les textes officiels. L'Investisseur  a acquis par ce biais totalement et extrêmement transparent de ces Accords l'ultime Privilège de l'Investisseur qui est placé au-dessus de l’État de Droit, au-dessus de toutes lois environnementales, sociales, de santé, du Code du Travail. C'est Macron lui-même qui par ce Rapport Arthuis fait semblant de subitement avoir un faible pour la transparence démocratique. Même si les accords de l'OMC, des ADPIC et AGCS, et des CETA, EU-Mercosur ont été totalement négociés à huis-clos avec interdictions à la société civile et aux médias de consulter les documents de travail, par la suite tous les parlements des Etats membres signataires de ces accords de libre-échange étaient consultés pour leur approbation! Mais ils n'avaient pas le droit d'amender les textes, il ne pouvaient que les accepter ou les rejeter en bloc. Seul le Ministre-président wallon en Belgique, Paul Magnette, avait refusé sa signature. Il a été contourné par les 27, par l'Union Européenne, comme pour le NON, le NO, le Nej ou par le Congrès de Versailles de 2006. Depuis 30 ans il y avait toujours la possibilité d'exiger la transparence, le retour à la souveraineté démocratique, mais ni tous les gouvernements, ni tous les partis, ni les électeurs inscrits n'avaient démontré leur volonté effective d'y parvenir. C'est ce en quoi je ne suis pas du tout d'accord avec Juan Branco. Nous avons à la tête de nos gouvernements, de nos partis, de nos syndicats des gens capables, compétents, responsables, mais juste pour aménager au paysage l'accaparement financiariste et l'évacuation de l'humain. Il n'y a pas de complotisme étatique, il n'y a pas eu de détournement de la transparence pour les bons comptes entre bons amis dans la folle ambiance partagée de la Compromission Universelle scandée par le Keeping up with the Joneses. Il n'y a donc pas une x-ième révolution à faire avec des fourches, il n'y a donc pas "L'ennemi à abattre" mais il y a get up, stand up for your mind.

Je n'ai donc aucune peine à comprendre les codes de bavardage de remplissage du Rapport Arthuis destinés une fois de plus à faire endormir les électeurs inscrits, à préparer la jeunesse encore mineure à leur soumission future, douce et sans pétards, et à faire passer le message que le zoom sera mis sur des logorrhées échangées entre copains de bon aloi >>>  Les travaux de la commission ont été réalisés en toute indépendance, en réunissant des personnalités d’horizons divers (anciens ministres, économistes français et étrangers, experts, dirigeants du secteur public et du secteur privé). Les échanges et le croisement des regards ont permis de trouver des compromis pour identifier ensemble le chemin souhaitable pour l’avenir de nos finances publiques. Une centaine de personnes ont été auditionnées (parlementaires, partenaires sociaux, économistes, gestionnaires d’actifs, responsables du secteur public et du secteur privé, représentants des collectivités locales, responsables d’institutions de l’Union européenne, magistrats, etc.). Un travail de comparaison internationale a été réalisé et des travaux techniques ont été conduits avec l’appui des administrations (notamment la direction générale du trésor, la direction du budget, la direction de la sécurité sociale et la direction générale des collectivités locales). La commission remercie vivement l’ensemble des personnes auditionnées et des administrations sollicitées pour leur concours. Nous formons le vœux que ces propositions puissent être reprises très largement, au-delà des clivages partisans, dans la mesure où elles invitent surtout à agir sans attendre, dans une perspective de long terme et à organiser un débat public et institutionnel plus transparent autour des questions de soutenabilité de la dette. Elles ne sont pas prescriptives sur le contenu des politiques publiques. La commission pour l’avenir des finances publiques souhaite que ce travail puisse alimenter le débat et les futures décisions publiques, à l’orée d’une année électorale. C’est notre avenir commun qui est en jeu. Tous ce beau monde pour un Rapport Arthuis sans contenu! Vous appréciez aussi le clin d’œil subliminal à l'Avenir en Commun qui est le slogan des campagnes électorales d'un mouvement politique depuis les P&L-2017 et qui restera tel quel au moins jusqu'aux présidentielles de 2022 et au référendum pour la VIème République qui suivra.

A la veille de la crise du Covid-19, la France n'était pas parvenue à gommer les effets de la crise de 2008. La position de la France diverge désormais fortement de celle de l'Allemagne. Au même niveau de dettes que la France jusqu'en 2006 (plus de 60% du PIB), l'Allemagne est parvenue à baisser son endettement depuis 2010 grâce à ses excédents budgétaires. En sortie de crise, la dette atteindra 70% du PIB en Allemagne et 120% en France. Tiens? Depuis 2008 je n'arrête pas de vous entretenir au sujet du PIB furtif, fictif et d'initiés qui n'a pas permis de "gommer" les effets de la crise des subprimes et de l'euro. C'est seulement 13 ans après que nos gouvernants l'avouent. D'autre part plus de 50% de la production industrielle de la France sont destinés à l'armement et à alimenter des guerres autour de la planète, mais surtout en Afrique. Pendant ce temps, l'Allemagne, avec son réseau très dense de PME alimente son économie nationale et investit dans la R&D. La dégradation de nos finances publiques s'inscrit dans un contexte de ralentissement structurel de la croissance économique. Cette chute de la croissance économique reflète une chute de la compétitivité de l'économie française, qui se manifeste par des déficits commerciaux au cours des dernières décennies. Tiens? Quel AVEU. "Au cours des dernières décennies" la France s'effondre! Mais ce coming-out du gouvernement cache qu'au niveau international, au niveau du classement mondial des universités et des Grandes Ecoles, la France était donnée comme l'exemple pour son management financier, et non pas pour sa politique managériale d'entreprise, sa politique de Recherche & Développement, sa politique industrielle. Qu'est ce que je m'étais bagarré avec mes étudiants en Master Grande Ecole et en M2! Hormis Paris, Lyon, Bordeaux, Toulouse la France est un désert industriel. Vous n'avez qu'à faire des balades à vélo en Allemagne pour voir toutes ces PME dans les petits villages, dans des vallées encaissées de la Forêt-Noire par exemple. Le plus grand tunnelier mondial Herrenknecht se trouve dans un tout petit village de la vallée du Rhin. Ce Rapport Arthuis, qui parvient tout de même à un très bon état des lieux et à un bilan sans fadettes, se rattrape immédiatement et toujours en martelant sans orientation nouvelle, l'endettement public va continuer d'augmenter dans les prochaines années. Dans ce scénario "au fil de l'eau" la dette atteindrait 133% du PIB en 2030, 150% en 2045 et poursuivrait ensuite sa progression. Strictement rien au sujet du management français de l'économie, au sujet d'une politique planificative du gouvernement pour réapprendre à nos industriels à redistribuer les bénéfices, à réduire les dividendes, à contribuer à l'imposition sur les sociétés, à respecter l'outil de production, à avoir une politique R&D d'avenir, normale et conséquente, et bien sûr à respecter et à payer dignement ses Travailleurs.

Sur longue période, on constate qu'il n'y a pas eu de budget à l'équilibre depuis 50 ans. Ce n'est pas vrai, sous Jospin le budget était à l'équilibre. Ensuite, malgré tous ces désengagements massifs de l'Etat, malgré l'abandon des services publics, malgré leur privatisation, malgré la vente par appartement des biens de l'Etat, des autoroutes, des hôpitaux, etc nous avons accru notre dette publique. Mais pour quoi faire, pour rémunérer qui? Si Joe Biden arrive si facilement en même pas 3 mois à réintroduire l'imposition sur les sociétés, le Rapport Arthuis reste comme toute l'Europe sourd, aveugle et forcené.

L'idée de nouvelles taxes est avancée dans le débat public, toutefois leur rendement ne serait pas à la hauteur des enjeux financiers de la crise. Nous lisons plus loin pour préserver la croissance, un enjeu central de la stratégie des finances publiques est donc d'identifier et de protéger les dépenses qui préparent l'avenir et soutiennent la croissance. ... avec une croissance zéro depuis 2008. Une note du Conseil d'analyse économique a montré que ces impôts de production expliquaient une partie de la relative atrophie du secteur productif français. ... mais cette note ne parle pas des milliers de milliards de cadeaux fiscaux faits à l'industrie, ou par exemple à Sanofi, fleuron de l'industrie pharmaceutique française délaissé aux investisseurs américains qui ont délocalisé hors de France la production et volé son portfolio des brevets d'invention et fermé tous ses centres de Recherche et de Développement. Et quid du CICE, de la Flat-Tax. Compte tenu du niveau déjà élevé de nos impôts, nous ne pouvons raisonnablement envisager de faire reposer la maîtrise de nos finances publiques sur la perspective d’augmentation des prélèvements obligatoires. Et parallèlement, tout allègement d’un impôt devrait être strictement compensé par l’augmentation d’un autre ou par des économies. La priorité devrait donc aller à la maîtrise des dépenses. Depuis le début du Covid en mars 2020, alors que nous sommes en récession de 12%, milliardaires et entreprises du CAC 40 se sont enrichis de... 40%, mais ils licencient à la chaine et reversent massivement des dividendes. Avec une croissance économique nulle en France de 2008 à 2020, à la différence de l'Allemagne, les entreprises du CAC 40 se sont enrichies de plus de 50%, l'ISF a été supprimé par Macron, l'impôt sur les sociétés a baissé, les aides fiscales dont le CICE - Crédit Impôt Emploi Croissance, qui n'a pas servi à augmenter l'emploi, ont augmenté. Les dépenses publiques ont apporté directement aux entreprises de l'argent magique qui n'a eu strictement aucun effet dans l'économie réelle malgré le culte voué par Macron et ses boys à l'effet de ruissellement. Nos gouvernants ont racketté les finances publiques, managé le recel de bien sociaux en augmentant l'endettement public. Bien que la France n'ait plus eu de croissance de toute façon depuis 2008,
le Rapport Arthuis ne dit pas que la France est le pays qui verse le plus de dividendes au monde, 57 Milliards d'€ en 2019.

Ensuite vient dans le Rapport Arthuis un paragraphe que j'adore et qui souligne - je l'écris sans arrière-pensée - l'honnêteté de ses auteurs: Ecarter l'austérité, opter pour la responsabilité, freiner la dépense publique tout en oeuvrant pour la croissance de demain. En une phrase, le Rapport Arthuis nous offre un constat accablant sur la France, sur ses Plans successifs d'austérité depuis 30 ans qui ont ont été irresponsables. Evidemment suit de nouveau immédiatement l'annulation de la dette serait une grave erreur, serait désastreux, risquerait de ruiner notre crédit, et l'institution de la BCE et son indépendance seraient fortement remises en cause et in fine la crédibilité de l'euro. La dette perpétuelle n'est pas une solution, le cantonnement ne changerait pas la donne.  

Malgré ces rapports et vingt ans après le vote de la Loi Organique relative aux Lois de Finance - LOLF, nous souffrons toujours des mêmes maux: éparpillement et complexité des finances publiques, trop grand nombre de gestionnaires publics, gestionnaires publics insuffisamment responsabilisés a posteriori sur leurs résultats. Ceci est du sale baratin, le lettre de mission et le mot d'ordre étaient compression des coûts, austérité généralisée, suppression, privatisation. Gouvernants, hautes administrations, décideurs et gestionnaires publics ont agit, pour satisfaire à leur carrière personnelle, en pleine responsabilité et connaissance de cause. Nos finances publiques à tous niveaux à quelques exceptions près, comme le prévision du conseil d'orientation des retraites par exemple, ne prennent pas assez en compte le temps long. Vous voyez, tout a été mal fait en France, sauf la préparation de la réforme des retraites BlackRock-Macron. La France se caractérise par "un manque de projections de long terme en matière de dépenses publiques et de dette". Mais bien sûr que si, le long terme a été le guide suprême de l'abandon de l'Etat par les gouvernants mis en place... par les électeurs inscrits. Les objectifs pluriannuels de finance publiques présentés chaque année devant la Commission européenne n'ont jamais été atteints. Ceci est très juste, la Commission Européenne et le Conseil Européen, donc les 27 Etats Membres de l'Union Européenne réclament un sabordage complet des services publics, des devoirs régaliens pour être encore meilleur que ce que réclame le Consensus de Washington que même Joe Biden abandonne totalement depuis 3 mois. Mais le Rapport Arthuis de mars 2021 n'a toujours rien compris.

Les lois de programmation ne font pas l'objet d'un échange approfondi au Parlement et avec les représentants des élus locaux et des organismes de protection sociale. Je réponds >>> Vive la VIème République, on corrigera. Accroitre les prérogatives du Parlement, améliorer nettement la visibilité du Parlement sur les trajectoires de finances publiques, consacrer un temps plus long à la programmation pluriannuelle en début de mandature, débat annuel sur la soutenabilité de la dette publique, prévoir une conférence nationale des finances publiques associant les collectivités locales, les partenaires sociaux, des citoyens. J'adore le "des" dans "des citoyens". A part ceci, ce mec, Macron, qui a managé sa petite républiquette de poche comme une start-up, qui a méprisé et contourné Parlement et Sénat depuis 2017, qui éborgne et fait sauter avec les LBD des bras, des mâchoires et des mains des manifestants Gilets Jaunes ou qui défendent les allocations chômage et la retraite, ce mec qui a fait exploser une cohésion du pays avec sa Casse du Code du Travail, avec ses Lois Sécurité Globale, Loi Séparatisme etc, prépare son coming-out 2.0 des présidentielles de 2022 tout en faisant du gringue au parti fasciste d'extrême droite. Ce dispositif aurait pour vertu de rendre l'ensemble du gouvernement plus solidaire de la trajectoire des finances publiques. J'adore la moquerie contre les Petites des Gens. Rappelons que Macron n'est rien avec ses 17% d'électeurs inscrits qui lui ont donné le pouvoir aux P&L-2017. Il aimerait donc rendre son distanciel plus solidaire et palpable. En conséquence, pour la maîtrise de nos dépenses, nous nous concentrons souvent, sur des politiques dites de "rabot budgétaire". Oui, avec un rabot on dégage aussi les miettes et on ébarbe les épines qui blessent et qui tuent.

Voilà. Un Rapport Arthuis qui a eu besoin de plus d'une demi-année pour sortir de la gibecière de Macron. Pas un seul mot sur les niches fiscales, sur l'évasion fiscale, sur les fraudes fiscales, sur les cadeaux fiscaux aux grandes entreprises depuis 2008 et depuis le début du Covid-19 alors quelles continuent à verser d'énormes dividendes et de licencier massivement. Pas un mot sur l'imposition des GAFA, sur l'imposition des multinationales dont les sièges sont délocalisés au Luxembourg, aux Pays-Bas, en Irlande pour échapper à l'impôt. Strictement pas en mot, mais pour Macron encore plus que pour ses prédécesseurs, il faut assommer le citoyen dans un sentiment de culpabilisation holistique, car le coupable ne revendique rien, ne prétend à rien, ne prétend plus rien, n'a même pas conscience de ses droits. Et s'il moufte, une salve de LBD en face, et c'est bon.

Avez-vous lu quelque chose sur la manière d'organiser, de stimuler, d'orienter la transition écologique? Sur la manière de ramener la justice sociale et la Dignité des Travailleurs? Sur la manière de ramener et de stimuler les investissements dans le secteur économique? De remettre à niveau le secteur hospitalier, de santé? De faire rattraper à la Jeunesse et aux Etudiants l'hypothèque que notre pays a jetée sur leurs épaules et qui ont  des conséquences immédiates de paupérisation et de minimalisation et de blocage de l'ascenseur social avec répercussion pour les 80 années à venir? Non. Macron, nous voilà, même si tu ne le veux pas, nous on est là.

II] Le livre de François Boulo, Gilet Jaune, "Reprendre le Pouvoir"

Le livre de François Boulo est excellemment pédagogique, ne se prend pas la tête, ne prend jamais le lecteur pour un idiot, est très bien organisé et progressif pour que chacun puisse très facilement se construire une pensée et une ligne de pensée pour lire le monde dans lequel nous étouffons, et pour, dans un temps plus lointain, aller voter. Dans un temps plus lointain.

Mais, là où je dis sans détours que les électeurs inscrits sont totalement responsables du monde dans lequel nous vivons, parce que les offres politiques alternatives démocratiques existaient et existent, là où je n'excuse pas depuis 7 scrutins les électeurs inscrits abstentionnistes à 57% et les autres qui ont permis l'extrême resserrement à droite, François Boulo parle du "coma politique" et "des personnes que notre société, les médias, les entreprises du CAC 40, le 1%, ont volontairement endormis", inhibés face à la conscience politique en leur inculquant un récit duquel ils ne se distancient pas. Là où François Boulo parle du parler et de la novlangue venus d'en haut et qui les entourent, je parle toujours tout autant du parler mais aussi toujours immédiatement du parl'être. Pour moi ce parler est intégré en nous car nous ne lui opposons pas de geste barrière et nous le reprenons à bon compte dans notre imaginaire, notre conception et notre comportement. Pour moi-même, c'est aisé de ne pas être contaminé par cette pandémie du parler et du parl'être, et sans avoir été à des écoles politiques je suis insoumis depuis plus de 67 ans. Sans mérite, je ne sais pas faire autrement. Ensuite, de culture plutôt rhénane et germanique, mais aussi nordique, je suis plus enclin à d'abord me demander, avant même d'avoir une réflexion politique, où et quand et à quelle occasion mon existant et mon exprimant, mon pensant et mon actant sont en travers de l'autre, le gênent, l'excluent, l'indéterminent, le disséminent, et me servent à me consolider. C'est une notion plutôt germanique et nordique que celle de la responsabilité universelle, de la compromission universelle, du questionnement immanent et préalable de sa propre responsabilité, déjà même avant de concevoir et de prendre la parole et le mot pour ce qu'il est et pour ce qu'il n'est pas mais que l'on véhicule à foison. Je me suis éduqué avec Ingmar Bergman, August Strindberg, Volker Schlöndorff, Rudolf Thome, Thomas Bernhard, Günter Grass, Henri Michaux, Antonin Artaud, Béla Tarr, Andreï Tarkovski, Friedrich Dürrenmatt, Tadeusz Kantor, mais aussi Sartre, Camus, de Beauvoir (même en suédois). Et François Boulo a 32 ans, il est avant tout victime des vieux chnocks de ma génération.

Si vous me suivez depuis le 06 VI 06, j'écris naturellement, et toujours poussé par une larme de fond sans équivoque, que je me méfie énormément de chacun des mots et sous chacun de mes posts figure toujours OWS - Occupy the WordS. Je ne suis donc pas opposé à François Boulo, là non plus. François Boulo tente, lui aussi, par ses écrits à réveiller le citoyen, mais pour ma part, j'espère que le citoyen le fasse déjà dans 11 mois en 2022 et, pour ma part, je vois qu'une offre politique démocratique et parlementaire existe déjà depuis 2016, justement parce qu'elle vient de la base et qu'elle a été écrite et qu'elle est écrite, réactualisée et constamment enrichie par la base en Conventions régulièrement organisées et ouvertes à tout le monde. Tout ceci aurait dû être exposé par François Boulo et devrait donc aussi déjà être perçu comme la très saine opportunité pour les Gilets Jaunes de reprendre le pouvoir qui en plus apporte l'occasion de créer la VIème République, donc le changement de tous les changements, RIC compris. François Boulo, comme Juan Branco, ou même le PC, n'y voient pas ici "cette porte qui s'ouvre" à eux et qu'ils peuvent maintenir complètement ouverte, sans mendier ni pourlécher, cette porte qui s'ouvre pour que les Petites Gens y passent, debouts, debouts aussi le jour, vent debout, droits dans les yeux. J'ai parfois l'impression qu'en sous-texte est attendu par Boulo, Branco et le PC une explosion à la française, une déflagration historique, une révolution à l'ancienne, une Commune de Paris de 72 jours. Pour moi, ce ne serait, en France, qu'une révolution de plus avec une temporalité écourtée et à la française, où les Petites Gens se relèguent vite d'eux-mêmes à un second rôle pour laisser le pouvoir à des grands chefs.

En lisant la postface de son livre "Reprendre le pouvoir", écrite par François Boulo, nous avons l'impression que tout le travail de réflexion citoyenne de la base, de recherche par la base, réalisé depuis 2016, et avant même que n'existent les Gilets Jaunes, en des centaines de Conventions ouvertes à tous n'a pas été fait et que son livre se place à l'an zéro de ce qui va se faire. Je cite en vert les propos de François Boulo. Arrêtons de nous mentir. Pendant que le cirque des élections consacre notre impuissance à changer le cours des choses, le mur des réalités ne cesse de nous rattraper. C'est dommage, et pour moi François Boulo hypothèque par avance nos chances de la reprise du pouvoir par les citoyens, alors qu'un programme dense, complet, détaillé est mis en place depuis 2016 pour un Avenir en Commun par un mouvement politique citoyen et non pas par un parti. François Boulo ne cite strictement jamais la Révolution Citoyenne. Ce mouvement politique s'est justement totalement détaché de ce cirque des élections, des alliances et combines de partis et offre un programme et ne cherche pas des chefs à montrer et à étaler avec du beurre. Ce mouvement politique a ses chaines de diffusion sur YouTube. L'une de ces chaines YouTube a tout de même 519.000 abonnés et avec un nombre immuablement croissant. Pour moi, avec cette position de ne surtout jamais en parler et de ne pas en donner les liens, François Boulo est lui-même un acteur du prochain extrême resserrement à droite fascismo-macronien qui aura lieu aux Présidentielles de 2022 tout en voulant offrir aux lecteurs les outils intellectuels pour observer et comprendre notre monde et notre société. François Boulo préfère se référer à Nuits Debout, oubliées depuis longtemps et restées sans le moindre des effets, ni même sans un reste d'overview effect dans les mémoires. Ni les Nuits Debout, ni les Gilets Jaunes ne sont parvenus à apprendre que nous sommes tous les membres d'un même équipage. Il ne nous reste plus que 11 mois devant nous, on ne peut occulter le travail citoyen, pour préparer la Révolution Citoyenne, qui se réalise depuis 2016 et espérer un tirage suffisant de son livre "Reprendre le Pouvoir" pour affirmer que Elever notre niveau de conscience politique est une étape nécessaire pour réussir, ensemble, à reprendre le pouvoir. Tout ce qui n'est pas identifié comme un programme politique aujourd'hui, en mai 2021, fera partie du cirque des élections que dénonce pourtant François Boulo et est de la magouille politique qui mettra en place la brochette fascimo-macronienne qui amusera les médias, les irresponsables, les 57% d'abstentionnistes, les misanthropes et les dysanthropes. Vous savez tous que toujours aujourd'hui, 11 mois avant l'échéance électorale la plus cruciale de la France depuis la guerre d'Algérie, hormis un seul mouvement politique citoyen, il n'y a aucun parti politique en France qui a un programme pour 2022.

Premièrement: nous ne pouvons être heureux dans une société gangrénée par la pauvreté, l'insécurité et la peur du déclassement (par insécurité, l'auteur ne fait pas échos aux fascises, à Macron, aux macroniens, mais vise l'insécurité existentielle, sociale et économique des gens). Deuxièmement: nous ne construisons pas un monde plus juste uniquement avec de stériles indignations. Crier sa colère dans la rue, aussi légitime soit-elle, ne suffit plus. Il faut s'armer intellectuellement pour identifier l'adversaire et les moyens de le combattre. Troisièmement: la bataille des idées politiques se joue prioritairement sur le terrain économique. Tant que nous ne maitrisons pas les bases en la matière, nous serons toujours en proie aux manipulations et aux mensonges.

Au moins pour Boulo et Branco, il n'y a pas d'égocentrisme cultivateur. Le livre de François Boulo est très utile, pratique et nécessaire, car il est d'un seul tenant, avec une progression et contient 19 Chapitres avec des titres clairs et chaque fois au moins 4 à 5 sous-chapitres avec chaque fois tout autant des titres simples et clairs. C'est bien plus pratique qu'un site web (même si mon site a plus d'1 million de visites par an), où une progression n'est pas visible car nous ne sommes que devant un écran où il faut cliquer sur des liens hypertextes qui vous mènent dans un nouvel écran avec une nouvelle mise en page. L'élan d'écriture de François Boulo, de Juan Branco ou le mien sont les mêmes. Donner les clés indispensables à la compréhension du système politique pour nous permettre de reprendre le contrôle de nos vies. Mais pour moi, quand nous avons repris possession des mots, nous n'avons plus besoin de faire la révolution, la bifurcation viendra d'elle-même à nous, debouts, vent debout, droits dans les yeux. Get up, stand up for your mind. Henri Michaux parlait du "panorama autour de la tête" et du "panorama dans la tête". Pour Michaux "l'Homme n'est qu'une âme à qui il est arrivé un accident, celui d'avoir un corps". C'est donc pour moi une raison suffisante de rester debout et de se regarder en face et de cerner mon corps social et d'Humain. Pour ma part, je le dis avec exigence. Pour moi, il y a du parl'être et du parler, qui sont tout autant dedans que autour et en dehors de tout un chacun. Face aux électeurs inscrits je n'ai aucune indulgence. Liberté, liberté, liberté, mais nous devons rechercher notre liberté de travailler à notre esprit critique. Chacun le peut. L'esprit critique est pour moi en symbiose avec la raison d'être. L'esprit critique n'est pas la haine du musulman, du migrant, du pollueur, du capitaliste et du financiariste. La force vient de l'entendement, pas du saccage. Ceux qui me suivent voient que toutes mes lignes depuis le 06 VI 06 ne sont pas conduites par la haine, mais que j'ai souvent le sens caustique du frontalier qui relève du cabaret rhénan.

En lisant la table des matières, les titres et les sous-titres, je n'ai déjà rien trouvé qui est contraire à ce que je pense, que je développe et que j'ai analysé sur mon site en 672 analyses depuis le 06 VI 06. Je ne reprendrais que quelques points du livre de François Boulo qui renforcent mon analyse, je ne suis pas expert en lutte et confrontation sociales directes syndicales et politiques.

L'endettement de la France face à son PIB: La réalité est que les niveaux d'endettement public sont dus en grande partie à la crise financière de 2008 où les Etats ont décidé de porter secours aux banques, car le système mondial menaçait de s'écrouler. Mais plutôt que de nationaliser celles-ci dont la valeur était réduite alors à néant, ce sont les citoyens qui ont épongé les dettes contractées par les banques. En régime néo-libéral, les ultra-riches ont trouvé la formule magique: privatiser les profits mais socialiser les pertes. Enfin! Depuis 2008 je ne cesse d'écrire ceci et à chaque fois de l'illustrer par des données issues de la Fed', de la BCE ou des Etats Membres de l'UE. Plus haut dans ce post je vous ai rappelé que la BCE a claqué 17.000 milliards d'€ pour racheter sans condition ni contre-partie les dettes pourries et irrécouvrables des banques issues de la spéculation financière criminelle sur leurs produits financiers dérivés. A ces 17.000 milliards se sont ajoutés dans chaque Etat les rachats directs effectués par les banques centrales nationales et financés par les dépenses publiques, ce qui ramène le bail-out public en Europe à ~~~20.000 milliards d'€ . Le PIB de l'EU étant de 12.000 milliards. Je critique ici fermement François Boulo de ne pas avoir approfondi sa recherche, de ne pas avoir donné de chiffres alors que pour la rédaction de son livre il était entouré d'experts et d'économistes de renom! Il a pourtant écrit lui-même dans sa postface >>> Troisièmement: la bataille des idées politiques se joue prioritairement sur le terrain économique. Tant que nous ne maitrisons pas les bases en la matière, nous serons toujours en proie aux manipulations et aux mensonges. Mais en occultant les chiffres officiels, François Boulo ne fait rien d'autre que ce que même des politiciens vraiment à Gauche font: ils minimisent à outrance déjà le déversement de la BCE sur les banques. Ils le ramènent à 2300-2800 milliards d'€, alors qu'elle a enchainé depuis 2008 plus d'une vingtaine de plans Quantitative-Easing / Facilitations Quantitatives de rachats de pertes privées des banques intitulés  "Grosse Bertha" et "Bazooka", OMT, LTRO, Emergency Liquidity Assitance..." et que même Michel Barnier, UMP et Commissaire Européen au Marché Intérieur avait déjà déploré en 2012: "entre octobre 2008 et octobre 2011, la Commission européenne a approuvé environ 4500 milliards d'euros d'aides d’État en faveur des établissements financiers, ce qui équivaut à 37% du PIB de l'UE". En 2021 la BCE rachète toujours mensuellement, en dehors de la Crise du Covid, pour 80 milliards de dettes pourries aux banques qui remontent à leurs spéculations financières qu'elles ont même amplifiées depuis 2008. François Boulo ne dit pas non plus que toutes les banques systémiques too-big-to-fail sont depuis 2008 toujours en faillite technique en 2021 à cause de leurs spéculations financières passées et actuelles. Là, François Boulo a esquivé manifestement son objectif. L'a-t-il fait sciemment? A mon avis, il l'a fait sciemment, car avec une telle bombe il aurait été, comme Juan Branco aujourd'hui, écarté des plateaux et des interviews. Donc, pour moi, François Boulo, est lui-même acteur de ce que j'appelle la compromission universelle, tout en nous expliquant faire le contraire. Son comportement est une stratégie, il attend la diffusion de son livre "Reprendre le Pouvoir", seulement sorti en mars 2021, mais comme je l'ai expliqué plus haut, nous n'avons plus le temps avant les Présidentielles de 2022, il ne reste que 11 mois!!! François Boulo ne dispose pas d'une notoriété suffisante pour sensibiliser et mobiliser, et à mon avis, il est contreproductif que de ne pas s'associer à un mouvement politique de citoyens de la base qui s'unissent dans une Révolution Citoyenne. Sont-ils tellement moins valables que les Gilets Jaunes? Ou que Nuits Debout? C'est attristant.


L'Euro: je suis actuellement à la page 113 et je passe aux chapitres sur l'Euro, et j'en attends beaucoup, surtout au regard de mon § précédent. François Boulo consacre 23 pages à l'€ et à la BCE depuis Maastricht de 1992, à l'introduction de l'€ en 2002, jusqu'à 2021. C'est bien écrit, c'est simple et compréhensible par tout le monde, même si on n'a aucune notion de l'économie. Par contre il n'a malheureusement ni approfondi ni apporté des informations chiffrées sur la socialisation des pertes colossales des banques issues de leur spéculation financière sur les produits financiers. Michel Barnier avait au moins eu un élan d'honnêteté début 2012 en en parlant dans un communiqué officiel et en la chiffrant. François Boulo décrit parfaitement bien, ce que tout le monde sait: une union monétaire sans union fiscale, sociale, budgétaire et des politiques économiques n'est qu'une bombe à retardement qui explosera de toute façon. Il parle très bien des attributions et compétences de la BCE qui ne peuvent être que économocides, mais malheureusement il n'écrit pas une seule ligne sur le fait que depuis 2008 la BCE est d'elle-même et sans demander l'avis à personne sortie des Traités Européens en les violant avec sa politique dite officiellement "non conventionnelle" de rachat gigantesque depuis plus de 12 ans des pertes pourries et irrécouvrables des banques. Il aurait au moins pu violemment s'en insurger quand il rappelait "qu'il est interdit à la BCE de racheter des dettes des Etats". Sur 267 pages, il n'a jamais confronté le lecteur à cette violente contradiction de l'Europe et de la BCE.

La désindustrialisation de la France qui résulte du marché commun de l'Europe, du néo-libéralisme, des accords de libre-échange: François Boulo l'a très bien décrit: "l'Union Européenne: la religion des fidèles", ou bien "cela fait au moins 40 ans que les dirigeants politiques français promettent l'Europe sociale. Mais elle ne vient jamais". Mais quand il s'exprime au sujet de la part des produits manufacturés et des services dans le PIB, il n'écrit strictement rien au sujet de l'industrie française de l'armement qui représente 51% de la production industrielle de la France. Il n'écrit pas non plus que la France dilapide son budget avec des dépenses publiques colossales pour jouer à la guerre autour de la planète (Rafale Papers >>> Hollande - Macron au coeur d'un scandale d'Etat). Il n 'écrit pas non plus que la France vend ses avions de combat Rafale aux dictateurs égyptien ou d'Arabie Saoudite. Là aussi, je trouve que François Boulo est acteur de la compromission universelle en occultant ces informations. Son livre "Reprendre le Pouvoir" était justement le lieu pour dénoncer la politique belliciste de la France sous couvert d'amitiés avec des dictateurs allant aussi jusqu'au Mali ou au Tchad. Pourtant François Boulo dénonce scientifiquement les méthodes socio-psychollogiques de censure appliquées par les médias, les influenceurs officiels et du gouvernement qui sont "proches de la spirale infernale de la dérive autoritaire et du totalitarisme". Avec sa question "Les citoyens complices de la dérive autoritaire?" il dénonce cette inhibition, ce genre de "chilling effect", que les citoyens s'appliquent aussi à eux-mêmes pour ne plus voir, ne plus penser, pour surtout ne plus réfléchir et ne plus critiquer, pour ne pas se mettre en marge de la masse, et pour croire le parler et le parl'être diffusés par toutes sources proches des affaires allant jusqu'au Parlement et au Sénat. Pourquoi François Boulo se donne-t-il alors des limites? En quelques phrases de plus c'était fait. Il sait donc aussi parfaitement parler de "l'Etat: institution mise au service du capital" et des "médias: propagande au service du pouvoir". Il écrit bien lui-même qu'il existe en France "une demande d'autorité provenant de la société elle-même".

Les institutions et la conscience politique: Parmi les aspirants au changement, le débat institutionnel fait rage. Certains militent pour une refonte intégrale de la Constitution par la convocation d'une Assemblée constituante composée de citoyens tirés au sort, d'autres aspirent uniquement à modifier certaines dispositions de l'actuelle Constitution. Il y a les partisans d'un passage à la VIème République et ceux qui restent attachés à la Vème République. Certains ne jurent que par le référendum d'initiative citoyenne, d'autres estiment que l'essentiel est que les représentés (les citoyens) écrivent les règles de la représentation en lieu et place des représentants (les élus). Malgré toutes les bonnes volontés et les meilleures intentions du monde, les excès, approximations ou facilités de raisonnement sont malheureusement fréquents. Parce que le sujet est éminemment sérieux et essentiel, la rigueur doit être de mise. Une certaine forme de prudence aussi tant la matière constitutionnelle est complexe. Voilà. C'est tout sur la VIème République. En 10 lignes il bazarde la VIème République et les 7 millions d'électeurs qui avaient voté aux Présidentielles de 2017 pour un candidat, le seul, qui avec son mouvement politique et des milliers de citoyens de la base avait corédigé en commun le programme intitulé Avenir en Commun. Nulle part, dans son livre, François Boulo ne donne jamais le nom d'un politicien de gauche, hormis celui de Mitterrand mais pour des besoins de replacer ses propos dans le cours de l'histoire. Je viens de faire avant ce billet une recherche interne sur mon site: sur 672 analyses souvent très détaillées et très longues je n'ai écrit que 7 fois "Mélenchon", que 5 fois "Les Insoumis", que 13 fois "LFI", car mon site n'est pas pour de la propagande. Mais il était du devoir de François Boulo de recenser des politiciens et des mouvements politiques qui s'attèlent effectivement à la Reprise du Pouvoir par les Citoyens. Je trouve donc que François Boulo est l'égal des ces 8 patrons des médias qui censurent ce qui ne leur plaisent pas. François Boulo est vraiment acteur de la compromission universelle, mais en plus il l'est en son nom propre. Immédiatement après ces minuscules 10 lignes qui sont seules dans tout son livre de 267 pages à traiter de l'idée de la VIème République, il traite du RIC - Référendum d'Initiative Citoyenne des Gilets Jaunes, qui existe dans les propositions de LFI depuis 2016 et donc depuis plus de deux ans avant cette revendication cardinale des Gilets Jaunes qui se sont levés à partir de l'automne 2018. Sur mon site j'ai écrit une série d'analyses ou plutôt de billets d'humeur sur les Gilets Jaunes, et par exemple "Un RIC pour quoi faire?" après avoir été fortement éjecté en dehors des manifestations et tiré par le bras par eux deux samedis de suite en automne 2018.

Je conseille ce livre à tous, mais pour ma part il m'a déçu, et j'y vois tout de même une malhonnêteté intellectuelle. François Boulo n'écrit rien sur la Convergence des Luttes entre Gilets Jaunes, syndicats et le reste de la société civile en burn-out et en souffrance. François Boulo aurait-pu faire un recensement de ceux qui proposent effectivement un changement pour que les citoyens prennent et reprennent le pouvoir. Il critique certes nos institutions, mais n'exprime pas un seul mot sur l'Article 49-3 et sur les Ordonnances qui permettent sous la Vème République, et avec Macron en tête, de contourner en entier Parlement et Sénat pour faire passer ses sales politiques qui a chaque fois amplifient gravement le Dumping Humain: Lois Travail 1 et Loi Travail 2 de Macron-ministre, Ordonnances Travail de Macron-président, Loi Sécurité Globale, Loi Séparatisme, Loi Laïcité, Loi sur la violente diminution de l'assurance-chômage, Loi sur les retraites, Loi sur la consommation de drogue et la sécurité.
Ces Lois sont le corpus du gouvernorat de Macron de 2017 à 2022. Il n'y a rien d'autre.

Je vous donne ci-dessous quelques unes de mes analyses prises dans mes 672 postings pour vous expliquer comment les électeurs inscrits ont abandonné leur Etat et leur République pour organiser le Dumping Humain global. Certes, le NON au TCE - Traité Constitutionnel Européen avait été contourné par la Commission Européenne, le Parlement Européen, le Parlement et le Sénat français réunis à Versailles en Congrès, mais il y avait toujours dans TOUS les scrutins qui avaient suivi depuis 1992 la possibilité d'exprimer son refus et les campagnes politiques de partis politiques ou simplement citoyenne de grande envergure avaient toujours existé: comme pour la campagne du NON ou le refus du dumping des Travailleurs Détachés, "Plombier polonais", qui plonge dans la pauvreté sur toute l'Europe de l'est à l'ouest tous les Travailleurs. Mais le monde des Travailleurs avait préféré augmenter à chacun des scrutins son approbation de l'extrême resserrement à droite et des fascistes. C'est tellement plus drôle, la haine, que de reprendre le pouvoir politique par sa propre réflexion et par son engagement pour la société et les autres. C'est l'expression de la compromission universelle, dans laquelle je n'ai jamais versé. >>>

23-12-2010 >>> Quo Vadis Ökonomik? / 1993-2011, "Crise financière", tous savaient mais voulaient profiter des "dividendes de la paix"

07-06-2009 >>> Congrès de Versailles, Résolutions Leinen = la Guillotine de la Démocratie en Europe

26-11-2008 >>> Europe de Maastricht: Organisme de privation et de transfert de richesses, de savoirs, de pouvoirs et de droits

04-02-2008 >>> Europe du Dumping social: Directive Service, Libre Circulation des Travailleurs, Travailleurs détachés - Laval Partneri

24-05-2010 >>> Destruction par les Marchés - Les Réformes vides des marchés financiers de l'Allemagne, de l'Europe, des USA

10-01-2009 >>> Etat Providence bancaire: privatisation de la création de monnaie, du Trésor Public - Eclatement de la bulle des CDS

28-12-2010 >>> De l'illusion suprématiste de la concurrence libre non-faussée et de la pure information parfaite à l'Europe des lobbies

12-11-2011 >>> BCE - Souveraineté de la Création monétaire / Monétisation de la dette publique des actifs bancaires légués

29-05-2017 >>> Selon le CNCDH les accords de libre échange 'de nouvelle génération' CETA TTIP JEFTA sont une violation des Droits de l’Homme et du Droit du Travail

27-05-2017 >>> Renégociations des Traités Européens / Dialogue avec la Société Civile... des lobbies / Accords de libre-échange JEFTA, CETA, TiSA, TTIP, EU-Mercosur

11-05-2017 >>> Renégociation des Traités Européens contre Excit, l'Exclusion des Citoyens Européens? Programme de L'Avenir en Commun des Insoumis

24-10-2017 >>> Travailleurs détachés: le Dumping humain continue et le nouvel échec européen de Macron

29-12-2017 >>> Le dumping humain: le modèle social à la française du Président Macron contrôle les chômeurs.

18-11-2017 >>> Le dumping humain européen est renforcé avec le 1er Sommet social européen tenu depuis 20 ans

28-08-2019 >>> Sylvie Goulard, Commissaire Européen de Macron, néo-libérale membre du lobby Bruegel, de EPFSF, du TPN, du G30, de EUROFI, du "fédéralisme assurantiel"

19-12-2020 >>> De l'année-Lehman 2008 à l'aubaine du Covid-19 jusqu'aux Quick Fix - l'Europe poursuit sa politique proactive pour le shadow banking et la spéculation financière

12-12-2020 >>> Budget de l'Union Européenne: l'Europe déconfine dans la joie le fascisme just-in-time de Viktor Orbán de Hongrie et de la Pologne du PiS - Échec et mat pour la démocratie

25-12-2020 >>> Brexit, le penalty de Bruxelles tiré contre l'Europe: le top des opting-out, le CETA au coeur de l'Europe - l'Europe sous la tutelle de la City de Londres et du Delaware

29-12-2020 >>> Brexit: mutisme de Bruxelles sur la fintech et les zombie-banques too big-to-fail de la City et de l'Europe - Comment a été vidé l'accord de libre-échange EUUK sur le Brexit?

05-02-2021 >>> 2008: "Je ne tolérerai plus les criminels de la finance" / 2021: "Il faut faire racheter les dettes publiques par la BCE"... puis on repasse au Dumping Humain

01-03-2021 >>> die Tageszeitung du 01/03/2021 >>> "De Sarkozy à Macron: le président français a des pouvoirs comme un dictateur" / ( De 2017 à 2022 les électeurs inscrits le lui accordent bien )
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7. avril 2021

Lever le brevet sur les vaccins Covid-19: destruction de la santé publique depuis l'OMC, les Accords AGCS+ et ADPIC+ jusqu'au coup de grâce de l'Europe, du CETA, du TAFTA, de l'EU-Mercosur

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L'année 2020 mon site a eu 1 058 213 visiteurs et la courbe est ascendante en continu depuis septembre 2020. Avec 273 106 en janvier et février 2021 nous pourrions avoir 1 638 636 visiteurs en 2021

 

 

Ayant enseigné l'allemand appliqué au management international en Master Grande École à l'EM-Strasbourg et en M2 au droit de la propriété artistique, intellectuelle et littéraire au CEIPI, et ayant aussi été pendant 11 ans traducteur juridique pour l'Office Européen des Brevets de Münich et de maisons d'édition, je n'avais jamais renoncé ni renié ni caché mon engagement intellectuel pour les solidarités locales, régionales et globales en gardant toujours exactement devant mes yeux et en mettant exactement devant les yeux de mes étudiants l'orchestration du capital humain qui s'est élevé en management du Dumping Humain global. Mes cours, qui ne fonctionnaient que sous forme de débats, adossés sur mes énormes polycopiés, étaient toujours houleux, car le cœur de cible de ces formations universitaires et de Grande École était composé de jeunes issus de "bonne famille" qui avaient soif de s'accomplir dans des carrières opulentes et brillantes avec un hyper-loop linguistique qui leur permettait de considérer la planète comme leur supérette où la donne n'est que de fermer le porte-monnaie, cercueil de leur conscience, pour combler l'approvisionnement systémique de leur propre demande "même si dans leurs fondamentaux ils savent que...". Textuellement ils se justifient aussi en expliquant leur "dichotomie cognitive avec laquelle ils peuvent vivre, car pour l'instant ils veulent se faire plein de fric et avoir une famille". Textuellement, dans le plus pur des rituels des Concours HEC, où je donnais un 20 pour l'aptitude à l'entourloupe et un 0 pour le QH - Quotient Humain. A ma question s'ils peuvent toujours fonctionner ainsi après 5 ans de Greta Thunberg et de FFF- Fridays For Future, d'un geste évasif ils écartent en regardant au plafond. Plus que très majoritairement mes étudiants m'avaient apprécié et redemandé; j'étais leur sparring-partner, sur moi ils exerçaient leur argumentaire pour que, quand ils seront des décideurs, ils sauront comment faire baisser le ton à leurs opposants et surtout aux syndicats. Mes étudiants allaient en cours, moi j'allais au spectacle qui avait lieu dans la salle. Pendant 41 ans. Avec la crise issue de l'année-Lehman 2008, mais aussi avec la crise économique liée au Covid-19, certains reviennent à moi par les réseaux professionnels avec une pensée affectueuse, après leur 1er ou 2ème burn-out, ou simplement pour voir si j'étais déjà mort. Peut-être qu'une urne peut être entendue comme une borne kilométrique. L'un de mes anciens étudiants n'avait effectivement pas dépassé le stade du Covid. A 31 ans.

Si vous cherchez sur Google CETA droit des brevets d'invention mon site est depuis 2007 et comme si souvent pour beaucoup d'entrées en page 1. Pour cette analyse d'aujourd'hui je suis en page 1 et ligne 2 de Google si vous cherchez lever brevet vaccin covid 19 libre échange. De même pour lever brevet vaccin libre échange. De même pour OMC CETA lever brevets vaccins aussi dès le jour de sa publication.

J'avais donc lancé mon site web le 06 VI 06 en traitant d'abord de la biodiversité, des génocides bio-technologiques, des libéralisations tous azimuts du commerce au service de l'hémisphère riche et de la brevetabilité du vivant. En fin de semestre mes supérieurs hiérarchiques, doyens et directeurs, me donnaient dans une chemise les évaluations anonymes de mes étudiants sur mes cours et sur mon présentiel détonant mais jovial. J'avais quasiment toujours le top des rankings et souvent apparaissait la remarque: "Monsieur ThR est de gauche, mais avec lui on peut parler." Maintenant je vois sur LinkedIn qu'ils ont des postes scintillants autour de la planète, qu'ils sont des financiaristes chez UBS, HSBC, EY, Deloitte & Touche, Airbus, etc, qu'ils sont des Senior Directors of Business Performance at Parthenia & Charybdis, etc dans des entreprises dont la prosodie publicito-informative me fait baisser les yeux de honte, pas de honte pour eux, car ils ne sont pas capables d'éprouver de l'empathie anthropologique et parce qu'ils se mettent en avant dans du "social business" tout en appliquant avec bonheur et félicité la prédation sans disruption. Évidemment, la différence entre eux et moi, est que je ne suis qu'un bavard et que eux ils bossent. J'avais inventé le concept du Dumping Humain dès 2008 sur mon site RzM67 pour l'opposer à ce avec quoi mes étudiants se gargarisaient, à savoir le Capital Humain; c'était leur manière à eux de s'imaginer qu'ils pensaient, agissaient et vivaient avec la jauge de l'humain dans leur poche. Mais je n'étais bien sûr pas dupe et je leur répétais souvent >>> tu penses que tu es génial, soit, mais souviens-toi que sous tes ordres il y aura au moins 1000 personnes qui travaillent pour vivre. Aujourd'hui ils récitent en carrousel à tout subalterne présentié, distancié, détaché ou licencié >>> "You are more than just a number".

Avec l'incapacité de notre Europe et la chienlit de la France face à la pandémie du Covid-19, je vois que tous mes avertissements que je rédige sur mon site depuis le 06 VI 06 au sujet de l'OMC, de ses 14 accords connexes comme l'AGCS et l'ADPIC, l'AGCS+ et l'ADPIC+ et au sujet des accords de libre-échange officiellement dits "de nouvelle génération" comme CETA, JEFTA,TTIP/ TAFTA, EU-Mercosur, etc étaient clairs et justes. Je n'étais pas devin, il suffisait de s'informer et de ne pas gober ce "récolter les dividendes de la paix" que TOUT le monde et tout le monde ont entonné en boucle après la Chute du Mur de Berlin de 1989. Cette mantra voulait dire >>> "à moi l'oseille, et toi d'ici ou du tiers-monde dégage, c'est moi qui ordonne et fructifie". Dès juillet 2007 j'avais été personnellement témoin du bank run de la Northern Rock en Écosse qui annonçait ladite Crise des Subprimes et l'année-Lehman 2008. Avec le Covid-19, ce n'est plus le Travailleur Détaché, le Plombier Polonais, le Travailleur d'ici, l'agriculteur du Burkina Faso ou l'Indio d'Amazonie qui se font laminer par ce turbo-capitalisme et cette financiarisation ultime, c'est 100% d'entre nous qui évaluent ce qui leur reste comme plasticité devant la mort. Elles viennent de comprendre, ces élites, que la mort est pour tous, destinée à tous, et que proportionnellement elle est plus issue de la main de l'homme que de la fin d'une pérennité désirée. Dans 5 jours je vais tout de même avoir ma première piqure AstraGuernica, je suis doté depuis ma naissance d'une double-comorbidité sociale et politique, mais je ne sais même pas si ici je suis dans une démarche de death-wish ou de survie avec une thrombose intermédiaire. Vamos a la thrombose.

Si vous allez plus près au bas de la page d'accueil de mon site vous voyez que j'avais mis dès le 06 VI 06 un bottom banner "Hors AGCS". Je savais parfaitement que ladite libéralisation des services publics, qui n'allait de pair qu'avec une privatisation à outrance mais surtout qu'avec une énorme suppression d'emplois, allait nous mener à des catastrophes humaines comme celle de notre système hospitalier dépassé dans le Covid 19 par la demande en air frais et obligé de procéder depuis un an au triage entre des personnes à jeter tout de suite et des personnes à encore soigner. Évidemment la société toute entière préférait taxer des gens comme moi de "gauchiste", de "communiste", "d'ultra-gauche", de "gauche de la gauche", "d'extrême gauche" pour ne surtout jamais un peu réfléchir et pour se sentir si bien dans sa chair du moment en se tapant sur les cuisses. Plus de 100.000 lits d'hôpital ont été supprimés en 20 ans, avec une population qui augmente. Entendez-moi bien, j'applaudis les soignants restants. D'ailleurs ça fait déjà 1 an que plus personne n'applaudit aux fenêtres le soir à 20 heures. Cette destruction de la santé publique en France était encadrée par la "Logique de Performance" de la LOLF - Loi Organique relative aux Lois de Finance qui s'applique à toute l'Administration depuis 2006 et que Laurent Fabius, PS - encore un du PS, avait totalement appuyée en tant que Ministre des Finances. Tous nos supérieurs hiérarchiques supprimaient à tour de bras tout ce qui bouge et nous disaient "ce n'est pas moi, c'est la LOLF". Saviez-vous qu'à cause de la LOLF la France a en 2021 autant de juges qu'à l'année 1900 alors que nous sommes 27 millions de plus. Et qu'est ce que l'on se faisait passer pour arriéré ringard quand nous parlions encore un peu de l’État Providence! C'était un truc de vieux. Maintenant, vous l'avez sous les yeux notre État Déliquescence qui ne marche plus depuis au moins 10 ans. Nous tous comptons les jours, certains encore avec leurs doigts, d'autres plus vraiment. Et notre jeunesse est sacrifiée. Au nom de quoi au juste?

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Pour traiter de la question de lever le brevet sur les vaccins contre le Covid-19, je vous redonne maintenant in extenso ci-dessous ce que j'avais écrit sur mon site le 3 septembre 2008. Mon texte d'il y a plus de 12 ans se voulait être un constat sur l'état de notre monde qui s'engouffrait dans la libéralisation ultime et la privatisation de tout et de n'importe quoi, jusqu'à la dépossession du facteur vie dans la vie de tout un chacun. En le lisant vous pourrez apprécier sans utiliser de loupe ce qui pourrait passer à vos yeux comme un texte prémonitoire. Il n'en est rien, il suffisait d'être informé. Avec les yeux d'avril 2021 mon texte change tout de même de dimension. Ce texte prouve aussi que je suis un insoumis avant même que qui que ce soit n'ait pensé à fonder le mouvement LFI - La France Insoumise, ce qui me permet sans problème de placer sur chaque mot mon signe diacritique. Je suis étonné de voir que mes propos depuis ce 06 VI 06 auraient tous pu être ceux de LFI, mais j'avais une à deux décennies d'avance, voire encore tellement plus dans mes écrits personnels car ce contenu est aussi ce que j'enseignais en allemand à mes étudiants dès 1992. Pourquoi 1992? Parce que j'étais passé à "Windows 92" pour faire mes polycopiés que je leur donnais. Je vous ai donc fait aujourd'hui un copié-collé de mon texte de ce 3 septembre 2008 sans le modifier le moins du monde. J'ai juste mis des liens en hypertexte et au prétérit ou au passé les verbes qui étaient au présent, et j'ai parfois mis entre parenthèses un commentaire pour vous souligner l'était face à l'existant actuel à la vue de ce "révélateur" qu'est le Crise du Covid-19 qui remet ENFIN à plat le modèle de notre société dont l'aboutissement ultime est, après le Dumping Humain, de mettre chacun par anticipation devant sa mort non pas avec la Covid-19, mais avec l'incapacité de notre société, surtout dans l'Europe, à s'organiser efficacement, rapidement et de manière coordonnée et planifiée pour remettre les gens du bon côté de la vie.

Étant insoumis depuis ma naissance il y a plus de 67 ans, j'avais été il y a 16 ans dans le mouvement "Rénover Maintenant" d'Arnaud Montebourg un peu plus d'une 1/2 heure. A une réunion à Strasbourg j'avais immédiatement compris que nous aurions dû être des potiches pour le PS, mais des potiches à canaliser et à étouffer. Le cadre qui nous avait reçu était une ordure de parti. Chacun de ses mots puait à des kilomètres. C'est pourquoi j'avais alors lancé mon site "Rénovez Maintenant 67 - RzM67" mais en conjuguant le verbe à la deuxième personne du pluriel, car pour moi un Citoyen ça pense, ça se fait entendre et ça vote et on ne lui dicte rien. Ensuite j'avais effectivement tenu environ 1 mois dans un mouvement que nous avions créé à Dijon et qui s'appelait "Rénova(c)tion Socialiste", mais j'avais claqué la porte en ayant vu qu'un certain Moglia du PS du nord de la France était venu pour noyauter et se profiler avec toutes ses sales arrières-pensées qui ne relevaient que de son ambition égocentrique et de carrière. J'avais tout de même envoyé mon texte ci-dessous pour le Congrès du PS de Reims d'octobre 2008 et je l'avais aussi envoyé à Benoit Hamon, PS, qui faisait aussi semblant de secouer sa tunique de l'infamie. Mais il était passé à la poubelle et, à les lire, strictement personne à ce Congrès et ni Hamon n'avait évoqué dans leurs programmes ces sujets que j'explique dans mon texte et tout au long de mon site depuis le 06 VI 06.

Pourquoi est-il intéressant de lire ce texte du 3 septembre 2008? Bien sûr, il est totalement légitime de déclamer "Halte à la globalisation néo-libérale", mais il est instructif de comprendre dans les détails son historique et surtout son cadre que notre société s'est donnés pour réaliser le Dumping Humain total. Il permet de comprendre pourquoi lever le brevet sur les vaccins du Covid-19 est tellement maintenu emprisonné dans une impossibilité bétonnée et structurée dans tous les détails. A la deuxième partie de mon texte j'ai changé les verbes "il faut" par "il aurait fallu" pour simplement souligner qu'il n'y a jamais eu dans le moindre des détails un changement de paradigme, bien au contraire. La cinématique de l'évolution humaine a été totalement accaparée et dirigée par les investisseurs depuis 1989, depuis ces 3 décades perdues. Alors, vous savez tous que l'OMC est morte après Doha, Seattle, Cancùn. Ces sommets de l'OMC étaient au moins hypermédiatisés car ils étaient toujours accompagnés d'un festival off, d'un P8 - FSM - Forum Social Mondial totalement alternatif et mouvementé et encerclé par les barbelés des forces de polices extraordinaires. Les pays du "tiers-monde" et les insoumis encore prématurés n'en voulaient plus de cette OMC. Cette OMC morte avait donc été remplacée par force pour contourner les troubles de rue par des milliers d'accords bilatéraux qui pouvaient être établis dans des genres de "Palais Vivienne". Mais tous ces accords épars, multiples, avec des facettes toujours différentes, ne semaient qu'un trouble aux yeux des investisseurs au raisonnement binaire. Les Investisseurs ont donc réussi leur plus grand coup du millénium, celui de pousser les États à établir des "Accords de Libre-échange de Nouvelle Génération" comme le TTIP/TAFTA, le CETA, le JEFTA, le EU-Mercosur. "Accord de libre échange de nouvelle génération" est bien la terminologie officielle, mais strictement comme tous les accords précédents de libre-échange, ils ne sont que des accords de concurrence déloyale et faussée qui offrent très officiellement aux Investisseurs le très officiel "Privilège de l'Investisseur". Cette "génération" continuait à générer la destruction de l'Humain au profit du profit financier du 1%. J'ai écrit ces dernières années toute une série d'articles à ce ce sujet. Je les remets plus bas dans cette analyse dans une liste en liens hypertextes. Seul le Ministre-Président wallon, Paul Magnette, le "Astérix wallon", s'était opposé à ces accords et Macron l'avait lamentablement mis en boîte. Macron avait fait du CETA un thème central de sa campagne présidentielle de 2017, et c'est sur ce programme qu'il avait été élu. Avec Macron, 1er de cordée mais élu aux P&L-2017, la Lutte des Classes continuait à se faire sans nous et par-dessus nos têtes. Seul le Ministre-Président wallon Paul Magnette s'était opposé au CETA et n'avait pas apposé sa signature à l'Accord. Mais Juncker et le Parlement européen avaient réussi à contourner le NON de l’État régional de la Wallonie, comme c'était le cas pour le NON au Référendum sur le TCE - Traité Constitutionnel Européen de 2005, renversé en France avec le putsch du Congrès de Versailles du 7 juin 2007. Si vous cherchez sur Google civil society dialogue JEFTA mon site est en Page 1 Ligne 3 pour mon analyse du 27 mai 2017 >>>  Renégociations des Traités Européens / Dialogue avec la Société Civile... des lobbies / Accords de libre-échange JEFTA, CETA, TiSA, TTIP, EU-Mercosur.

(note du 14 avril 2021 : l'Europe est le 1er importateur des produits agricoles issus de la déforestation de l'Amazonie par le fasciste brésilien Bolsorano. Grâce au Privilège de l'Investisseur, plus personne ne pourra s'opposer à leur importation ou à imposer une taxe spéciale ou des mesures coercitives. Une simple menace contre les exportateurs du Mercosur et les importateurs de l'Europe sera automatiquement contrée par une plainte de ces entreprises privées devant une cour arbitrale privée d'exception contre les 27. Le Mécanisme de règlement des différends interdit aux États de porter plainte dans cette cour arbitrale internationale domiciliée à Washington dans les locaux... de la Banque Mondiale: cette cour privée s'appelle ISDS - Investor-State Dispute Settlement  /  CIRDI - Centre International pour le Règlement des Différends relatifs aux Investissements. Macron a signé TOUS ces accords de libre échange de nouvelle génération).

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Voici donc mon analyse du 3 septembre 2008 que vous pouvez vous-mêmes retrouver dans ma catégorie "Zone Hors AGCS, hors ADPIC" >>>

Octobre 2008     -     Contribution Congrès PS, Rénova(c)tion Socialiste     -     Europe, solidarités locales, régionales et globales

L'OMC étant morte avec le Cycle de Doha, quel avenir pour les échanges internationaux et pour le commerce?

Contribution de Thomas Rudolf, Rénova(c)tion Socialiste, pour le Congrès du PS de Reims, d'octobre 2008.
Mon travail avait été mis à la poubelle avant d'arriver à Reims... le PS, ni ses composantes à sa gauche, n'étaient capables d'avoir une vision globale.

I – L’OMC -  En 1994, les pays contractants décident de remplacer le GATT (accord général sur les tarifs douaniers et le commerce) par l’OMC, (Organisation mondiale du commerce).

L’acte fondateur de l’OMC (1° janvier 1995) concerne 3 secteurs:
- Annexe 1A : les marchandises (reprise du GATT)
- Annexe 1B : les services (AGCS - Accord Général sur le Commerce des Services)
- Annexe 1C : les accords sur les Aspects de la Propriété Intellectuelle liés au Commerce (ADPIC)

Les services concernés par l'AGCS étaient "tous les services de tous les secteurs à l’exception des services fournis dans l’exercice du pouvoir gouvernemental" (les domaines régaliens de l'État: armée, police, justice). Ces seules exceptions nommément stipulées dans l'Article IV de l'AGCS étaient celles de la "politique publique" et de la "sécurité nationale". Ces termes ne voulaient rien dire, chaque État signataire pouvait y mettre ce qu'il avait envie selon sa confession, ses croyances, ses pratiques. Le monde du commerce agissait vite et avec efficacité, ses réalités d'optimisation de marges opérationnelles et de rendements financiers ne lui permettaient pas de s'arranger avec de telles formules vides. Chaque Pays contractant disposait de la liberté de proposer la mise dans le secteur marchand des services qu'il avait choisis. La situation différait d'un Pays à l'autre. Le problème consistait dans l’interprétation de l’article 1, alinéa 3, qui précisait que : « par service fourni dans l’exercice du pouvoir gouvernemental s’entendait tout service qui n’était fourni ni sur une base commerciale, ni en concurrence avec un ou plusieurs fournisseurs de services ». Or, les secteurs où aucune forme de coexistence n’existait pas entre services gouvernementaux et privés étaient rares, ni l'éducation, ni la santé n'étaient épargnés par la coexistence.

Les accords et les négociations préalables à ces accords étaient fondés sur des demandes et des offres. Chaque partie (pays ou unions de pays) proposait une liste d’engagements des secteurs qu’elle s’engageait à libéraliser, ainsi qu’une liste de demandes adressées aux autres partenaires dans laquelle elle indiquait les services qu’elle avait voulu voir libéraliser. Un pays pouvait considérer que certains secteurs devaient être protégés et ne pas les inclure dans sa liste.

Les questions suivantes restaient donc posées:  1) Un service public était-il un service qui devait être apporté à tous et devait être obligatoirement fourni par l’État?   2) Une « base commerciale » correspondait-elle : - à la simple vente d’un service ou au paiement d’un prix forfaitaire établi pour responsabiliser les usagers, - et, s’il y avait vente de produit, que se passait-il lorsque cette vente dégageait un bénéfice?   3) Étant donné que les accords AGCS prévoyaient, à terme, que l’ensemble des services devait être ouvert à la concurrence, les secteurs protégés par la volonté des États (encore partiellement pour la santé, l'éducation… en 1995) ne seraient-ils pas obligatoirement soumis à la concurrence?

Il est inadmissible que ces accords, qui avaient des conséquences fondamentales sur notre vie de tous les jours et sur notre modèle de société, aient pu être négociés en secret au niveau de chaque État et au niveau de l'Europe par des instances non élues ou non responsables devant le Parlement européen comme la Commission Européenne. Il est inadmissible que la Directive Service européenne ait mis dans le secteur marchand tous les services, y compris ceux de la santé, de l'éducation et de la gestion de l'environnement, des eaux, des nappes phréatiques, des biotopes, des forêts domaniales… Il est donc inadmissible que chaque État-membre ait été obligé de transposer dans la législation nationale ces Directives Européennes. (note du 09 avril 2021 : en 2008, pressentant ce qui allait arriver comme par exemple l’incapacité de la France et de l’Europe à répondre à une pandémie comme le Covid-19, j’écrivais déjà ceci !!! >>> ) A très court terme une disparition des services publics en sera le résultat, il n'y aura même plus de société à deux vitesses, car il n'y aura plus de pluralité de choix. Les Pays du Nord, qui avaient remplacé massivement l'OMC, défunte depuis le G4 de Potsdam de 2007, par les Accords sur les l’ADPIC (Aspects de la Propriété Intellectuelle liés au Commerce) pensaient que les transferts de technologie entre pays n’étaient possibles qu’à la condition de fixer des droits de propriété intellectuelle à l'aide du droit des brevets d'invention, du droit des marques et des modèles & dessins déposés et des droits d’auteur. Plus rien n'échappait aux Accords sur les ADPIC et surtout pas les ressources naturelles et biologiques des Pays, les espèces variétales, les races animales, le corps humain ou des parties du corps humain.

Les Accords sur les ADPIC avaient donc apporté avec eux le brevet sur le vivant, donc sur les OGM, qu'ils imposaient sans rémission aux Pays du Sud et qui les privaient irrémédiablement de leur souveraineté alimentaire. L’extension du champ des brevets aux domaines du vivant générait de graves problèmes d’éthique qui ne pouvaient pas être contournés sans débat parlementaire et sociétal. L'AGCS et les Accords sur les ADPIC avaient été ratifiés par les gouvernements des Pays contractants sans avoir jamais été soumis à un vote parlementaire. De tels choix de société étaient d'ailleurs si graves, que le Congrès (je m’adressais par ma contribution au Congrès du PS… qui avait été mise à la poubelle avant même son ouverture) devait être convoqué pour une ratification qui entrainait, tout comme pour le Traité de Lisbonne du Traité Européen Simplifié, une modification qui allait jusqu'aux racines les plus profondes de la société française et de son mode de communication, de coopération et des échanges avec tout autre pays partenaire.

Le Règlement d'exécution de la Convention relative au brevet européen (CBE) pour le marché commun avait repris telle quelle, dans ses Règles 23ter à 23sexies, la Directive européenne (98/44EG) sur les brevets biotechnologiques qui instaure la brevetabilité du vivant et qui imposait sa transposition dans le droit national de chaque État européen. Il avait fallu réclamer un débat sociétal et parlementaire sur ces Règles de la Convention Européenne des Brevets et sur cette Directive Européenne qui instauraient un changement si fondamental des normes qu'un référendum était souhaitable pour mettre le peuple français en connaissance de cause et pour lui en conférer le choix (note du 09 avril 2021 : rien de tout cela, les partis, les influenceurs, les députés, les gouvernants ont tous laissé faire et laissé aller).

Le domaine du brevet sur le vivant représentait une gravité exceptionnelle puisque les grands groupes agro-alimentaires, chimiques et semenciers jouissaient d'un accès quasi exclusif aux séquençages génétiques de la génomique alors que jusqu'en 1993 toute ressource biologique faisait partie du bien commun universel de l'humanité. La nature était devenue propriété privée et une simple technique d'isolement d'un gène, qui n'est rien d'autre qu'une découverte et qui n'est pas une invention, donnait droit au dépôt d'un brevet délivré par les Offices nationaux ou par l'Office Européen de Brevets de Munich. C'était ainsi que le sang d'une tribu Indio d'Amazonie était couvert par un brevet… Un bébé issu de cette tribu est donc devenu une contrefaçon répréhensible par la loi et par le droit de la propriété intellectuelle et ses parents étaient devenus des contre-facteurs qui violent la loi. Toute plante habituelle, toute plante aux propriétés médicinales et phytosanitaires était donc devenue l'objet de la biopiraterie et d'un brevet d'invention, et donc d'une monopolisation par le titulaire du brevet. Les Accords sur les ADPIC ne prévoyaient pas la rémunération des peuples autochtones sur les territoires desquels se trouvaient ces espèces variétales mises en œuvre lucrativement par les Pays du Nord.

Les Accords sur les ADPIC avaient aussi entrainé expropriation, déforestation massive et militarisation des terres de ces peuples indigènes (note du 09 avril 2021 : pensez au fasciste brésilien Bolsonaro, mais aussi au land grabbing chinois, à l’accaparement des terres par la Chine dans toute l’Afrique, à Madagascar, etc). En un mot, un ethnocide biotechnologique était le résultat des Accords sur les ADPIC. De toute façon, les OGM n’étaient pas à accepter car 99% d'entre eux ne pouvaient exister qu'en kit combiné avec les pesticides correspondants produits (Terminator, Traitor, Glyphosate roundup) par les mêmes grands groupes semenciers. Ce kit biotechnologique avait pour but de tuer l'agriculture autochtone et l'intégration économique agricole des Pays du Sud dans leur région et au niveau des échanges internationaux.

Ce kit de nécrobiologie avait pour but de faire disparaître les savoirs séculaires des agriculteurs indigènes et de rendre les Pays du Sud dépendants économiquement de techniques agricoles brevetées mises exclusivement sur le marché mondial par les Pays du Nord. La fabrication et l’importation de médicaments étaient aussi liées au droit de la propriété intellectuelle et au droit des brevets en particulier. Les pays en voie de développement (PED) avaient un mal exceptionnel à faire respecter la clause d'exception prévue par les Accords sur les ADPIC, qui consistait à permettre une licence obligatoire (droit de fabrication de médicaments génériques sans versement de royalties) sur les brevets de médicaments en cas de pandémie, de menace sanitaire massive et urgente de la santé publique d'un État (note du 09 avril 2021 : sida, paludisme, tuberculose…  et Covid-19 à partir de 2020. Greta Thunberg refuse d'aller à la COP 26 de Glasgow de novembre 2021 en réaction à l'accès inéquitable au vaccin dans le monde, voire impossible pour presque tous les Pays en Afrique. Les activistes et ONG des Pays du Sud, dépourvus des vaccins contre le Covid 19 ne pourront pas passer les frontières écossaises). Mais la procédure de reconnaissance de menace grave sanitaire était tellement compliquée qu'elle n'aboutissait quasiment jamais ... Ces pays du Sud étaient obligés de se tourner vers les producteurs étrangers et du Nord car ils n’avaient pas les moyens de fabriquer eux-mêmes ces médicaments (note du 09 avril 2021 : le boomerang est revenu à partir de 2020 dans les Pays du Nord de l’hémisphère riche, et nous voyons l’Europe et ses 27 États Membres dans l’inégalité de répondre à la pandémie du Covid-19. L'Europe dépend de la GB, des USA, de la Russie, de la China et... de Cuba).

Toutes les négociations commerciales de l'OMC, dans l'impasse, avaient mené à l'échec depuis Doha, Seattle, Cancùn, et depuis le G4 de Potsdam de juillet 2007. Les négociations sur le Paragraphe 6 et de l’Article 27.3b de l’accord sur les ADPIC, dans l'impasse, avaient mené à l'échec. La nouvelle stratégie lancée officiellement à l'occasion de la création du G21 (Groupe des pauvres) à Cancùn en guise de représailles provenant des USA, était de lier de manière opaque, voire secrète, les États dans des accords bilatéraux ou régionaux, en réalité dans un rapport de vassalité due à la faiblesse de l'un des partenaires contractants. (note du 09 avril 2021 : nous voyons maintenant que les pays riches de l’hémisphère nord s’étaient délibérément placés dans le même rapport de vassalité, mais face aux grands groupes pharmaceutiques et industriels qui reçoivent des centaines de milliards de subventions publiques, tout en échappant à l’impôt, en réduisant la Recherche & le Développement et en licenciant massivement les Travailleurs du bas au haut de l’échelle pour optimiser leurs marges opérationnelles). Le Paragraphe 6 de la Déclaration de Doha avait ouvert de 2001 à juillet 2007 des négociations en vue de régler la question "du recours de manière effective aux licences obligatoires" pour les médicaments en cas de menace majeure sur la santé publique d'un pays. Ce Paragraphe 6 de la déclaration de Doha tendait à rétablir l'égalité et à aménager la possibilité de faciliter pour les PED et les PMA (Pays les Moins Avancés) la production locale de produit pharmaceutiques qui auraient dû jouir du droit à déroger à l'obligation de respecter le droit de brevet. Il levait les obstacles juridiques dans l'Accord sur les ADPIC qui empêchaient ou limitaient la possibilité des États-Membres "aux capacités de production insuffisantes ou inexistantes de s'adresser à des producteurs dans des pays tiers pour réaliser effectivement une licence obligatoire". Ces négociations sur le Paragraphe 6 n'avaient jamais abouti.

Les négociations sur l'Article 27.3b de l'Accord sur les ADPIC au sujet du brevet sur le vivant ou de la souveraineté alimentaire des pays et des peuples n'avaient jamais abouti. Les négociations sur l'Article 27.3b de l'Accord sur les ADPIC au sujet de la brevetabilité du vivant ou de la souveraineté alimentaire des pays et des peuples n'avaient pas fini d'échouer depuis le début du Cycle de Doha (2001) jusqu'au terme du G4 de Potsdam de juillet 2007. L'accord sur les ADPIC tendait dans son Article 27.3b à déposséder et à priver définitivement les PED et les PMA de leurs diverses ressources biologiques leur permettant l'accès à l'alimentation produite localement ou à la fabrication de médicaments obtenus à base de plantes issues de leurs biotopes. Ces pays étaient devenus en un trait de plume des contrefacteurs pour ces deux activités.

L'Article 27 de l'accord sur les ADPIC concernait l'Objet brevetable et les exclusions à la brevetabilité et l'Article 27.3b semblaient aller dans le sens d'un traitement spécifique et favorable aux PED, aux PMA et aux Pays ACP (Afrique Caraïbes Pacifique) en réglementant en apparence les exceptions à la brevetabilité concernant les espèces variétales et les races animales, mais en exigeant des Pays signataires "un système de protection créé spécifiquement à cet effet" ('sui generis'). Cette formulation avait offert la trappe grande ouverte à la protection par des brevets d'organismes génétiquement modifiés (OGM). La plupart des Pays du Sud n'avaient pas ou n'ont toujours pas de système 'sui generis' ou de système des brevets mis au goût du jour parce qu'ils ne connaissent/ssaient pas la Protection de Droits de Propriété Intellectuelle sur des organismes vivants, qui était contraire à leur pratique courante et à leur volonté politique. Le réexamen de l'Article 27 et 27.3b de l'Accord sur les ADPIC avait encore échoué en juillet 2007 au G4 de Potsdam et en mai 2008 à la Conférence sur la Diversité Biologique de Bonn. Cette culture de l'échec caractérisait le gouffre entre les intérêts des Pays Industrialisés et ceux des PED/PMA. Depuis 2001, les quatre échecs successifs (Seattle, Doha, Cancùn, le sommet du G4 de Potsdam de juillet 2007) avaient mis fin à l’OMC et avaient "reporté" officiellement à sine die les débats.

Les pays en développement, des pays émergents aux pays les moins avancés, avaient fait des dossiers agricole et textile leur priorité. Le Groupe des 21, (coalition de vingt-et-un pays en développement ou pauvres constituée pour la conférence de Cancùn, parmi lesquels la Chine, l'Inde et le Brésil) représentant plus de la moitié de la population mondiale, avaient déposé le 20 août 2003 une proposition demandant aux pays riches de réduire de façon substantielle les subventions agricoles qui constituaient une entrave au commerce, et d'éliminer toutes formes d'aide à l'exportation. Le réexamen des Articles 27 et 27.3 de l'Accord sur les ADPIC devait être réalisé en respectant l'objectif de la CDB (Convention sur la Diversité Biologique) et le Protocole de Carthagène sur la Prévention des risques biotechnologiques relatifs à la Convention sur la Diversité Biologique. Cet objectif était de protéger la diversité des ressources génétiques et d'en garantir une utilisation durable en toute sécurité. Dans ce contexte, la règlementation de l'accès aux ressources génétiques revêt une importance primordiale. Il convenait de protéger les savoirs traditionnels des communautés locales, indigènes et autochtones, qui avaient depuis la nuit des temps contribué au maintien de la biodiversité et qui avaient su l'utiliser avec intelligence (en Afrique, il n'était pas rare qu'un agriculteur utilise une dizaine de variétés d'un taxon sur des petites parcelles en fonction des micro-spécificités des terroirs. Au Pérou existaient 47 sortes de maïs cultivées). Pour éviter que ces ressources génétiques et que les connaissances qui s'y rapportent aient été brevetées par les Pays du Nord, les Pays Industrialisés, - à la suite de campagnes de biopiraterie - l'Accord sur les ADPIC devait donc être modifié, afin que les États-Membres aient l'obligation de protéger ces savoirs conformément aux principes de la CDB.

Pourtant, en échange d’une possibilité d’exporter de manière concurrentielle leurs propres produits agricoles - lorsqu’ils en ont suffisamment pour nourrir leur population, et lorsque leur agriculture n’a pas été détruite par les pesticides, la diffusion et la dissémination des OGM ou la culture intensive imposés par les pays du Nord - ces pays du Sud sont contraints par l’OMC, d’accepter d’ouvrir leur marché à nos services et à nos produits industriels et agricoles et alimentaires, ce qui détruit leur intégration régionale, leur commerce, leurs industries, leur agriculture et les empêchent de réduire la pauvreté et de développer leur économie et leurs infrastructures.

C’est la raison pour laquelle les Pays du Sud s’étaient associés afin d’avoir un poids suffisant pour tenir tête aux Pays du Nord. Ils avaient même créé la Banque du Sud, car la Banque Mondiale, tout comme le FMI, soutient surtout des projets de libéralisation du commerce au détriment des besoins de ces Pays du Sud.

Les efforts des Pays du Nord étant insignifiants sur les baisses des droits de douane et des subventions agricoles, le G-21 avait rejeté le projet de déclaration finale du Cycle de Doha et le G4 de Potsdam de juillet 2007 n'avait pu qu'enregistrer officiellement dans son communiqué final la fin de l'OMC. Le 21 juin 2007, sept ans après son lancement, le Cycle de Doha avait été "suspendu", et aucune négociations "de la dernière chance" n'était prévue ou n'était prévisible.

L'OMC était morte

II – LES ACCORDS BILATÉRAUX OU RÉGIONAUX

En effet, dès le premier échec du Cycle de Doha au Qatar en 2001 et avec les échecs successifs de ces négociations de l’OMC, et en dehors de ces instances du "libre échange", des milliers d'accords bilatéraux ou régionaux étaient alors négociés par les Pays du Nord, en particulier par les États-Unis et l’Europe, avec les PED - Pays En Développement ou avec les Pays ACP (Afrique Caraïbe Pacifique), ce qui leur permettait d’imposer de manière unilatérale leurs conditions commerciales les plus sévères. Une déréglementation générale de ce qui n'était de toute façon pas un commerce libre pour tous les membres de l'OMC laissait alors libre cours à la loi de la jungle. La volonté profonde et les pratiques brutales et déprédatrices avaient conduit au retour du simple jeu du marché non régulé et sans contrainte dans lequel les petits économiquement ne pouvaient que défaillir.

A l'initiative du Royaume Uni, la Convention de Stockholm, signée par les ministres britannique, norvégien, danois, suisse, portugais, suédois et autrichien, le 20 novembre 1959, avait donné naissance à l’Association Européenne de Libre Echange. A cette époque, elle avait pour objectif de créer une zone de libre-échange pour les pays d’Europe non Membres de la Communauté Economique Européenne (CEE) et de contrebalancer celle-ci en regroupant les États qui ne souhaitaient pas entrer dans la CEE (Norvège, Suisse, Islande, Liechtenstein).

C’est donc tout naturellement l'AELE (qui avait négocié les accords de libre-échange entre l’Union Européenne et des pays comme le Chili, la Corée du Sud, la Croatie, Israël, la Jordanie, le Liban, la Macédoine, le Maroc, le Mexique, l’Autorité Palestinienne, Singapour, la Tunisie, la Turquie…) qui conduisait maintenant les négociations avec les PED (Pays En Développement), tandis que l'Union Européenne allait forcer la signature des APE (Accord de Partenariat Économique) depuis décembre 2007 par les Pays ACP (Afrique Caraïbes Pacifique) et les Pays En voie de Développement. Car il fallait en être conscient, l'Union Européenne était presque devenue une copie de l'AELE de conception britannique, et l'on constatait même que l'UE allait toujours beaucoup plus loin que l'AELE mais aussi que les USA quand il s'agissait de créer un cadre idyllique à la libéralisation et à la libre circulation de tout et de plus encore. La violence des APE contre les Pays du Sud n'avait donc rien d'étonnant. Tout comme pour les APE - Accords de Partenariat Économique, l'AELE s'attachait à rendre ces nouveaux Accords de Libre Échange (ALE) bien plus restrictifs que ceux de l'OMC en y adjoignant simplement et directement les conditions et clauses des deux accords connexes de l'OMC, soit celles de l'AGCS (Accord Général sur la Commercialisation des Services), et celles des Accords sur les ADPIC (accords sur les Aspects des Droits de la Propriété Intellectuelle liés au Commerce) et les ADPIC+. Les ONG de la société civile des Pays de l'AELE (Norvège, Suisse, Islande, Liechtenstein), soutenues par les ONG du monde entier exprimaient leur opposition devant la multiplication d'accords de libre-échange (ALE et APE) signés par l'AELE, par l'Union Européenne et les États-Unis. Ces accords allaient beaucoup plus loin que les dispositions de l'accord existant de l'OMC et entraînent un niveau plus accru de libéralisation économique.

Les nouveaux accords de libre-échange de l'AELE, tout comme les Accords de Partenariat Économique de l'Union Européenne (APE) étaient caractérisés par:

1 - Les AGCS +, les ADPIC+

Tout d’abord il convenait de rappeler, qu’au sein de l’OMC, les accords et les négociations préalables à l'AGCS et aux Accords sur les ADPIC étaient fondés sur des demandes et des offres formulées de manière volontaire par les États signataires et membres de l'OMC. Chaque partie (pays ou unions de pays) proposait une liste d’engagements des secteurs qu’elle s’engageait à libéraliser, ainsi qu’une liste de demandes adressée aux autres partenaires dans laquelle elle indiquait les services qu’elle avait voulu voir libéraliser. Un pays pouvait considérer que certains secteurs devaient être protégés et pouvait ne pas les inclure dans sa liste. (Pour mémoire, c'est le Premier Ministre Jospin, PS, qui avait proposé la liste de tous les services déjà privatisés à ce jour ou qui allaient l'être dans les 3 à 5 ans, dont l'Éducation Nationale, les services hospitaliers et de santé).

A contrario, dans les APE conclus par l’AELE et l’Union Européenne, tous les secteurs étaient concernés à priori par les accords, sauf ceux dont le pays concerné avait demandé l’exclusion de la liste. Devant la pression des pays riches, il était clair que les pays ACP et PED concernés n’avaient pas les moyens de faire valoir leurs exigences…(note du 09 avril 2021 : nous voyons depuis 2020 avec le « révélateur » du Covid-19 que les Pays du Nord de l’hémisphère riche ont subi tout autant la déprédation imposée et faite par les grands groupes et la financiarisation globale pour remplacer les États et l’Europe par une Europe Providence Bancaire ayant un PIB fictif, furtif et d’initié. Depuis le 06 VI 06 je traite fondamentalement cette question sur mon site avec plus de 671 articles à ce jour).

Ces types d’accord, par liste négative, étaient nommés sur la scène internationale AGCS+ et ADPIC+. Cette mutation violente qui s’était produite depuis le premier échec du Cycle de Doha en 2001 de l'OMC (et des attentats du 9 XI) et de l'AGCS vers l'approche par liste négative était  extrêmement dangereuse pour les Pays ACP et les PED. Elle soumettait automatiquement à la concurrence toute nouvelle activité de service qui avait été développée après l'entrée en vigueur de l'accord, comme un secteur financier ou technologique ou de protection de l'environnement. Cette approche garantissait une ouverture totale du marché des pays qui n’avaient plus la possibilité d'éditer une liste exhaustive de réserves et d'exception. Aucune période transitoire ne pouvait être aménagée, les pays étaient soumis en un éclair et de manière irréversible aux marchés et jusqu'à la fin des temps... (note du 09 avril 2021 : ce qui est aujourd'hui notre cas aussi, nous les Pays du Nord de cette hémisphère riche).

Cette ouverture totale avait aussi des graves conséquences sur le droit de régulation. Les législations sociales, environnementales et les droits fondamentaux de l'homme étaient devenus de simples obstacles au commerce. Dans tous les secteurs concernés, les pays devaient amender les lois nationales existantes et ne pouvaient plus adopter de nouvelles règlementations en faveur du développement durable.

Aucun pays ne pouvait alors prévoir les conséquences de l'ouverture totale d'un secteur de service et formuler des réserves nécessaires. Les pays perdaient leur souveraineté politique qui leur était nécessaire pour développer des activités de service qui profitent à leur population. Cette ouverture totale du secteur des services avait jeté les pays dans une grave crise budgétaire due aux problèmes de déséquilibre de la balance des paiements. Les services fournis par les prestataires étrangers dans l'assurance, l'éducation, la santé, la fourniture de l'eau, etc… étaient consommés sur place et ne généraient pas de devises d'exportation. Le cycle d'appauvrissement des Pays ACP et des PED était alors décuplé d'autant plus que l'exigence de libre circulation des capitaux permettait aux prestataires de services de détourner l'ensemble de leurs bénéfices hors de ces pays. Ces pays était plongés dans un déséquilibre macroéconomique durable.

2 - Pression et chantages pour obtenir la libéralisation des marchés financiers

Les Pays de l'AELE et de l'UE demandaient la libéralisation des secteurs financiers, un meilleur accès pour leurs banques et assurances, donc l'élimination de la régulation de ce secteur. Ils souhaitaient que les Pays en Développement signent un accord cadre sur le secteur financier qui corresponde au "Mémorandum d'accord sur les engagements relatifs aux services financiers" de l'AGCS. Seuls 30 pays, la plupart des pays industrialisés, avaient signé cet accord. Contrairement au reste de l'AGCS ("AGCS historique ou AGCS-moins"), ce dernier accord fonctionne selon l'approche de la liste négative qui force les pays signataires à libéraliser tous les services financiers dans tous les modes de fourniture, y compris les nouveaux services financiers et ceux qui seront inventés dans le futur. Les pays devaient donc éliminer toute réglementation qui pourrait avoir "un effet préjudiciable notable pour les fournisseurs de services financiers de tout autre Membre" et "empêcher les fournisseurs de services financiers d'offrir tous les services financiers autorisés par le Membre". La simple observation des années passées montrait que depuis les années 1990 la concurrence des banques étrangères dans les PED affaiblissait les institutions financières locales. En effet, les banques étrangères attiraient principalement des clients riches mais ne garantissaient pas que les petites et moyennes entreprises (PME), les femmes et les populations rurales aient accès à des crédits bon marchés ou à des micro-crédits. L'AELE et l'UE demandaient aussi l'élimination de tous les contrôles sur les flux des capitaux.

Un tel contrôle était pourtant primordial pour les PED. Depuis la "Crise asiatique" nous avions su que l'afflux rapide de capitaux créait des bulles spéculatives sur le marché boursier qui menaient à une explosion du prix des actifs sans connexion avec la réalité économique de ceux-ci. Cette accroissement rapide des actifs accroissait et nourrissait les inégalités, déséquilibrait encore plus le tissus social en défaveur d'une couche de plus en plus grande d'une population déshéritée (note du 09 avril 2021 : la paupérisation massive des habitants des Pays du Nord a été massivement révélée par les Gilets Jaunes écrasés par les LBD de Macron, puisque les influenceurs politiques, intellectuels et syndicaux n’avaient pas voulu le révéler eux-mêmes, encore moins les électeurs inscrits très majoritairement abstentionnistes et imbus d’un extrême resserrement à droite). L'ouverture des marchés des capitaux rendait ainsi les Pays vulnérables aux crises financières des autres pays. La BCE venait par exemple d'injecter des billions d'euros dans le marché pour pallier les manques de liquidités mondiales dû à la frénésie de l'endettement sur le marché de l'immobilier des USA et de la Grande Bretagne de la bubble-economy des subprimes.

Les PED et les Pays ACP ne disposaient pas d'une banque centrale, les pays asiatiques avaient été jetés dans la ruine lors de la Crise asiatique et ne s'en étaient pas encore remis. Les pays industrialisés avaient surmonté cette Crise asiatique en moins de trois ans. Par contre leur promesse de créer des mécanismes internationaux de prévention et de gestion des crises, formulées après cette crise asiatique, n'avaient jamais été concrétisée. Et ce n’était pas les tous récents vœux pieux du Secrétaire fédéral américain au Trésor, Paulson, suite à la crise des subprimes de réformer la Fed' et d'accroitre ses compétences de contrôle, qui allaient apporter une régularisation des marchés financiers. Même les institutions comme le FMI - Fonds Monétaire International et de nombreuses banques centrales, en principe favorables à l'ouverture des marchés, soulignaient que les pays avaient d'abord besoin de posséder des institutions et des standards de régulation pour superviser efficacement les banques et pour conduire une politique économique et budgétaire conforme à leurs propres enjeux macroéconomiques. Il était à ce stade cyniquement hilarant que ces enseignements ne fussent pas tirés par l'UE et que celle-ci confortât les agissements de la BCE conformes aux seuls 4 critères de Maastricht sans qu'il n'y ait eu pour autant une politique budgétaire et macroéconomique au niveau de l'Europe. L'Europe est le parangon incontesté du néo-libéralisme soutenu avec force par tous les députés abstentionnistes du Congrès de Versailles du 4 février 2008 destiné à faire passer en force le Traité Simplifié Européen qui n'était est « qu'un copié-collé du TCE », selon les propos même de Valéry Giscard d'Estaing.

3 - Dispositions étendant les droits des investisseurs

Bien que les PED aient refusé à l'OMC des clauses de libéralisation des investissements, l'AELE et l'UE faisaient pression pour les introduire dans les ALE ou les APE. Ces clauses visaient à accroître les profits des grandes entreprises, en réduisant la capacité des États, et visaient à garantir que « le commerce et les investissements bénéficient spécifiquement à la société toute entière de ces pays en générant plus d'égalité entre les hommes et les femmes, ce qui était une condition pour réduire la pauvreté ». Les pays qui acceptaient ces libéralisations se sont vus en plus dépossédés de leurs outils de développement économiques, comme l'obligation faite aux investisseurs d'assurer un certain niveau de transfert de technologie. Les investisseurs ont alors pu demander une compensation pour toute violation de leurs droits écrits dans ces accords par le biais d'un Processus de Règlement des Différends "investisseurs-États". Cette procédure permet aux investisseurs de contourner les tribunaux nationaux et de poursuivre les gouvernements directement dans les juridictions internationales privées. Une vingtaine de procédures avaient été par exemple ouvertes contre les USA, le Mexique, et le Canada à l'encontre de politiques gouvernementales légitimes, comme la protection de l'environnement, en demandant aux pays pauvres des milliards de dollars de compensation. Plus de cent affaires avaient été pendantes auprès du CIRDI - Centre International pour le Règlement des Différends relatifs aux Investisseurs et visaient environ 40 pays. A terme, les gouvernements des PED et des Pays ACP n’ont plus pu disposer ni de leur souveraineté ni de leur autorité légale pour contraindre les investisseurs à une attitude responsable face aux conséquences écologiques de leurs activités et du développement social des pays hôtes. Ni eux, ni leurs administrations régionales et locales n'auront les moyens de poser les exigences et d'éditer un cahier de charges aux investisseurs en fonction de leurs besoins et de leurs priorités économiques. (note du 09 avril 2021 : depuis très longtemps c’est aussi le cas des Pays du Nord de l’hémisphère riche et la venue de Greta Thunberg le démontre depuis quelques années).

La croissance et l’intégration de ces pays dans la communauté internationale n’ont plus pu plus être assurées. (note du 09 avril 2021 : et la déliquescence de nos pays dans leur forme étatique et de société en est quasiment l’ultime accomplissement. C’est pourquoi j’écris depuis début 2021 que le Covid-19 est une aubaine pour les banques criminellement spéculatives mais que le Covid-19 a aussi un pouvoir catharistique).

4 - Extensions des dispositions ADPIC+ sur les aspects de la Propriété intellectuelle liés aux médicaments

Les grands blocs commerciaux régionaux comme les USA, l'AELE et l'UE avaient fait pression sur les PED pour qu'ils introduisent dans leur législation une protection exclusive de 5 à 10 ans des données de test des médicaments originaux pour l'Approbation de la Mise sur le Marché (AMM). (note du 09 avril 2021 : nous voyons aujourd’hui la chienlit, l’impuissance et le fiasco qui révèlent sous leur réel aspect nos Pays du Nord et principalement l’Europe dans le cas des autorisations des vaccins contre le Covid-19 et des querelles nationalistes et régionales qui ne sont qu’au service exclusif de la financiarisation des grands groupes pharmaceutiques et de l’éviction du français Sanofi qui avait pourtant reçu des centaines de milliards d’aides publiques. Cette chienlit prouve aussi extraordinairement que l'objectif de la LOLF était le désengagement total de l'Etat et non pas sa "Logique de Performance". Il avait fallu désengager l'Etat pour permettre à la finance de ne s'occuper que des flux privés et pour imposer à l'Etat de déverser comme un volcan des centaines de milliards d'aides publiques dans le secteur privé. Saviez-vous que l'industrie pharmaceutique dépense plus à verser des dividendes aux actionnaires qu'elle n'investit dans la R&D?). Cette exigence de "protection exclusive des données" est une des pires dispositions des accords sur les ADPIC+ liés aux médicaments. Cette protection s'applique toujours même si le médicament n'est pas breveté ou s'il fait l'objet d'une licence obligatoire. Durant cette période de protection intellectuelle, les autorités de contrôle des médicaments comme l’AEM - Agence Européenne des Médicaments ne peuvent plus se baser automatiquement sur les données des essais cliniques des producteurs d’origine lorsqu'elles approuvent la mise sur le marché de médicaments génériques (donc tombés dans le domaine public). L'AMM est alors rendue plus difficile et plus longue et ceci est une manière détournée d'étendre le droit de protection des médicaments par brevet. (note du 09 avril 2021 : entendre par là la chienlit en Europe). Ce dispositif freine donc l'accès aux médicaments et aux médicaments génériques. Le brevet sur les médicaments jouit, dans tous les systèmes de protection, d'un Certificat d'extension de 5 à 7 ans, qui couvre justement cette longue phase dans laquelle les pharmacopées et les organismes certificateurs préparent l'Autorisation de la Mise sur le Marché des médicaments.

Le médicament était donc déjà protégé sur une période de 25 à 27 ans,soit 5 à 7 ans de plus que n'importe quel autre brevet d'invention. De surcroît les pays de l'AELE et de l'UE avaient demandé un allongement supplémentaire de la prolongation de 5 ans de la protection des brevets de médicaments pour compenser les retards "déraisonnables" dans cette procédure d'AMM. Tout ceci a donc très gravement retardé d'autant l'extinction du droit de brevet de médicament et la mise à disposition de médicaments génériques que toute industrie pharmaceutique peut produire et écouler librement pour répondre aux besoins comme par exemple résultant d’une pandémie (note du 09 avril 2021 : comme le Covid-19, ou Ebola ou le VIH). Nous sommes donc arrivés à une phase de 30 à 32 ans avant que les habitants des pays ne puissent disposer de médicaments génériques pour lesquels aucun droit de licence de production et d'utilisation ne sera plus à verser. (note du 09 avril 2021 : nous voyons aussi par ces nouvelles obligations la barrière renforcée contre la levée des brevets sur les vaccins).

Cette disposition de l'ADPIC+, qui est une violation, par les pays industrialisés, des droits fondamentaux de l'accès aux soins et à la santé, n'est pas conforme à la Charte de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme de l'ONU (DUDH).  La liste des protections de brevets de médicaments ne semblait pourtant toujours pas assez longue aux groupes pharmaceutiques. Ils ont alors fait pression sur les gouvernements des pays industrialisés pour qu'ils la renforcent encore plus en autorisant, pour une Nouvelle Application Pharmaceutique et Thérapeutique du médicament ou Seconde Application Thérapeutique, un nouveau dépôt de brevet reposant sur le brevet initial. Les médicaments existants avaient alors été couverts par de nouveaux monopoles ce qui avait prolongé d'autant plus la protection des médicaments par brevet. Dans ce cas, nous avons pu envisager une protection de 40 à 45 ans d'un médicament en sachant que le brevet des médicaments (ajouté à son Certificat d'Extension de 5/7 ans, qui est légitime à cause de l'AMM) est celui qui jouit de la période la plus longue dans les brevets d'invention. Tous les autres brevets autres que ceux de la Classe des produits pharmaceutiques n’ont qu’une durée maximale de 20 ans sur la planète entière.

Pourtant, les accords de l’OMC sur les Accords sur les ADPIC ne demandaient, eux, même pas de prolongation sous une forme ou sous une autre du brevet de médicaments. Avec les ALE et les APE, l'accès aux médicaments était ainsi encore plus retardé, la concurrence des médicaments génériques était aussi quasiment stoppée. Pourtant le cas du VIH/sida avait démontré que la concurrence était l’instrument le plus efficace pour abaisser des prix élevés et injustifiés à un niveau raisonnable, pour améliorer l'accès aux médicaments. Or, les PED ont des ressources limitées… Les ALE et les APE violent, en plus de la DUDH (Déclaration Universelle des Droits de l'Homme), la Déclaration de Doha sur l'Accord sur les ADPIC et la santé publique adoptée au Qatar en 2001. Cette Déclaration, même si elle cachait par omission les moyens de sa mise en œuvre, stipulait que "chaque pays a le droit de protéger la santé publique, et en particulier de promouvoir l'accès à tous les médicaments" (note du 09 avril 2021 : nous, dans les Pays du Nord de l’hémisphère riche, et principalement l’Europe, sommes aussi les victimes des ADPIC+ et de l’AGCS+ car nos gouvernants appliquent directement et sans accord conclu avec quiconque dans nos pays même ce qu’ils ont imposé aux PED et au Pays ACP pour manager leur déprédation).

Ces exigences étendues des ALE/APE contredisent aussi les Recommandations de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) de 2006 selon lesquelles "les accords commerciaux bilatéraux ne devraient pas chercher à instituer une protection ADPIC+ d'une manière susceptible de réduire l'accès aux médicaments des Pays En Développement".

(note du 09 avril 2021 : jusqu'à ce point, vous avez pu lire comment le droit des brevets d'invention a été considérablement allongé de 25/27 ans jusqu'à 45 ans par la main-mise sur les Etats faite par les groupes industriels pharmaceutiques avec l'acclamation des gouvernements qui ont établi et signé des accords de libre échange de plus en plus exclusifs en ayant comme seule jauge le Privilège de l'Investisseur au détriment des humains. Je vous laisse tout de même en entier jusqu'à la fin ma Contribution dans ce billet d'aujourd'hui pour que vous puissiez voir comment "il faut réinterroger l'économie" comme on dit à droite depuis quelques jours dans ce confinement n°2. L'un des pires néo-libéraux en la personne de Jean Pisani-Ferry, élégamment hypocrite et fallacieux, commence déjà à avoir la trouille et vient de signer un papier intitulé >>> "Joe Biden en fait de trop avec son plan de relance". Et là il ne s'agit pourtant que d'un plan keynésien de relance industrielle et de la consommation avec à la marge le lancement d'une idée d'imposition minimale mondiale sur les entreprises).

5 - Extensions de dispositions ADPIC+ sur les aspects de la Propriété intellectuelle liés à l'agriculture et aux plantes médicinales

Les pays de l'AELE et de l'Union Européenne insistaient pour que les PED octroient une protection équivalente à celle de l'Accord UPOV - Union pour la Protection des Obtentions végétales de 1991. Or, ce système de protection intellectuelle des espèces variétales qui avait été développé par les pays industrialisés pour protéger leurs propres intérêts était critiqué parce qu’il bloque la recherche, parce qu’il accroît la dépendance des agriculteurs vis-à-vis des firmes semencières et surtout parce qu’il diminue la biodiversité agricole en éliminant des semences anciennes qui sont plus résistantes aux changements climatiques ou aux fluctuations régionales environnementales, donc plus favorable à la sécurité alimentaire. Ce système ne peut être bénéfique pour les agricultures des PED qui n'ont pas le pouvoir, les moyens financiers et l'appareil légal pour protéger leurs espèces relatives à leur biotope respectif et/ou qui sont le fruit de milliers d'années de travail de sélection des agriculteurs, des obtenteurs et des éleveurs. Les PED ne pouvaient pas octroyer des brevets sur les "inventions biotechnologiques" et cette exigence nouvelle de l'AELE ou de l'UE dépassait les dispositions des accords sur les ADPIC puisque les espèces variétales et les races animales étaient alors considérées comme des inventions biotechnologiques. De telles dispositions sont une violation des Droits Fondamentaux à l'accès aux aliments, à la souveraineté alimentaire et une violation du Privilège de l'Agriculteur à réensemencer ses propres récoltes. A la restriction de la souveraineté alimentaire due à ces nouvelles exigences s'ajoutait la restriction de l'utilisation des plantes comme médicaments ou comme moyen phytosanitaire. Les peuples ne peuvent plus disposer des plantes pour se soigner sans risquer d'être contrefacteur et de violer le droit des brevets ou les titres de propriété intellectuelle. Les ALE et les APE restreignaient donc aussi le droit à la santé des populations des PED et des Pays ACP. Ces dispositions dans les accords APE et ALE ne sont donc toujours pas acceptables. La seule exception tolérable peut être les indications de provenance géographique, les appellations d'origine, à la condition que toutes les parties soient d'accord.

6 - Inexistence de dispositions sur une réciprocité limitée et sur un traitement spécial et différencié

Par les accords bilatéraux, les pays industrialisés de l'AELE et de l'UE voulaient obtenir ce qu'ils n'avaient pu obtenir par le biais de l'OMC: un meilleur accès aux marchés des PED pour les biens industriels et de l'industrie alimentaire. Les pays de l'AELE exportaient selon le principe du "zero from day one", c'est-à-dire qu'ils offraient dès le départ la franchise de droits de douane pour tous les produits industriels, les produits manufacturés et transformés, les produits agroalimentaires. Ils réclamaient en contrepartie l'amélioration substantielle de l'accès aux marchés des PED qui, eux, avaient des droits de douane de 30% en moyenne (contre les 4% des pays industrialisés). Or les pays industrialisés n’étaient prêts à accepter une certaine asymétrie et un délai maximal de transition de 10 ans que pour quelques produits sensibles. De telles dispositions mettaient en péril la jeune industrie des PED, leurs stratégies de développement, leurs politiques nationales d'industrialisation, leur lutte contre la pauvreté et leur intégration économique régionale. Elles instauraient entre les PED eux-mêmes une concurrence qu'ils n’étaient pas capables de supporter, puisqu’ils n’étaient pas capables de promouvoir leur diversification économique.

Les baisses tarifaires ont provoqué des effondrements des recettes fiscales, un déficit chronique du budget de l'État qui n'a plus les moyens de subvenir aux besoins essentiels de leur peuples, comme l'éducation, la santé, la distribution de l'eau… (note du 09 avril 2021 : nous voyons aujourd’hui avec ce Covid-19 que nos Pays du Nord, surtout de l’Europe, sont devenus incapables d’affronter une crise de santé, une crise hospitalière due à la libéralisation et au désengagement massif de l’État de ces 20 dernières années, et qu’ils ne se donnent pas les moyens de régler une crise du secteur pharmaceutique. Ils en sont incapables). La balance des paiements des PED allait aussi irrémédiablement être en déséquilibre en faveur des Pays industrialisés. La libéralisation accélérée allait toucher de front les secteurs des ressources naturelles comme le bois, les produits forestiers et de la sylviculture, les poissons et les produits de la pêche, les ressources énergétiques et minières. Une telle surexploitation allait avoir des conséquences graves pour les populations qui dépendent de ces ressources pour leur survie, pour le climat, pour la diversité et la sécurité biologique. Les accords de libre-échange ne faisaient donc qu’organiser un transfert des richesses vers les pays industrialisés. Il fallait rétablir dans les APE/ALE ce qui avait prévalu dans les Conventions de Lomé et encore un peu dans les Accords de Cotonou, soit un principe du "moins que la pleine réciprocité" et le "traitement spécial et différencié".

7 - Agissements secrets, opacité des négociations de libre-échange
        et absence d'une gauche de revendication en Europe

Les négociations sur le libre-échange se sont faites à huis-clos, très peu d'informations étaient données dans l'espace public, les consultations n'avaient pas été organisées entre les parties, les organisations de la société civile, et ce, comme d'habitude… pour organiser la "liberté" (note du 09 avril 2021 : vous voyez, j’avais toujours soupçonné que le surmédiatisation sur les  « conspirationnismes » était et est en fait destinée à déporter l’attention du public et à cacher que le business-as-usual dans les négociations internationales ne se faisait légalement, organiquement et strictement qu’à l’écart de tout contrôle sociétal, démocratique et parlementaire). Ces accords qui sont responsables, dans nos pays industrialisés, des délocalisations, du chômage, de la précarisation d’une partie de la population de plus en plus grande nous entraînent vers la disparition des services publics. (note du 09 avril 2021 : et hospitaliers).

Par ailleurs, ce pillage autorisé des ressources des PAE et des PED, provoque l'extinction d'ethnies entières (note du 09 avril 2021 : les génocides du fasciste brésilien Bolsonaro sur les Indios d’Amazonie), les déplacements de populations qui fuient, la misère, le chômage, la famine, la maladie… et qui espèrent trouver une vie meilleure dans les Pays du Nord provoquant, d’autres misères, d’autres violences… que les gouvernements français croient nettoyer avec des reports massifs aux frontières des Sans-Papiers (note du 09 avril 2021 : je ne croyais pas si bien dire en 2008 et depuis 2015 nous avons un exode massif venant du Moyen-Orient en passant par la Turquie, la Slovénie et même par la Russie et la Norvège près du Cap Nord chez les Lapons, et un exode massif venant de l’Afrique). Ces gouvernements français préfèrent nourrir et cultiver chez les citoyens français un malaise, une mauvaise conscience face à une soi-disant invasion massive de hordes venant des Pays du Sud, alors que nous savons tous que ces mouvements de population sont entretenus par un patronat français ou européen qui embauche au noir des milliers de sans-papiers, à commencer par le BTP, la restauration et l'hôtellerie. Il est plus agréable pour les gouvernements français, de gauche comme de droite, de nourrir chez le citoyen une haine privée et secrète envers celui "qui nous vole notre travail" au lieu de créer un système volontaire, efficace et étendu d'Inspection du Travail avec un Code du Travail digne de ce nom. Le remoulage du Code du Travail de 2008 et la fermeture d'un tiers des Conseils des Prud'homme ne travaillent pas en la faveur de la Charte des Droits fondamentaux (note du 09 avril 2021 : et la Casse du Code du Travail par les Lois Travail 1 et Loi Travail 2 de Macron-ministre faite sous Hollande, PS, en utilisant le 49-3, et la Casse du Code du Travail de Macron-président faite par Ordonnances, toujours en grillant Parlement et Sénat. Macron avait pourtant parfaitement annoncé son programme avant son élection).


III – LES PROPOSITIONS pour l'OMC et pour l'Europe pour assumer les solidarités locales, régionales et globales

(note du 09 avril 2021 : à partir d'ici j’exprimais mes souhaits de refonte générale de notre modèle de société. J'ai juste transformé aujourd'hui pour la réédition de mon analyse du 3 septembre 2008 les verbes "il fallait" par "il aurait fallu" >>> ) Ces dérégulations ne sont aussi possibles que parce que les organisations internationales, comme l’OMC et l’ORD ne sont plus en mesure d’exercer leur mission. Il est impensable aujourd’hui de revenir au simple libre jeu du marché, ou aux seules négociations bilatérales ou régionales, car ceci implique des échanges déséquilibrés par le poids, la puissance des pays développés. La loi du plus fort ne saurait s’appliquer longtemps car il est inconcevable de sacrifier une grande partie de la population mondiale des Pays du Sud comme des Pays du Nord pour accroître les bénéfices des industriels, de l'actionnariat et des fonds d'investissements comme les fonds de pensions, les hedge-fonds, les fonds souverains.

En effet, ce qui fait la force des pays émergents et des pays les moins avancés au sein de l’OMC, c’est leur regroupement autour d’intérêts communs. Or, par des accords séparés, les pays développés appliquent le principe, toujours actuel de "diviser pour mieux régner". Par ailleurs, afin que les droits et devoirs de chacun soient respectés, il est nécessaire de donner à l’ORD - Organe de Règlement des Différends de Genève, qui est la Cour arbitrale de l'OMC ou à une juridiction indépendante, la mission, le pouvoir de dénoncer l’illégalité des accords bilatéraux qui violent ceux de l’OMC, qui ne sont déjà pas un avantage pour les PED, les PMA, les Pays ACP.

En conséquence, les principes fondateurs, la mission de l’OMC largement inspirée, actuellement, par les intérêts des multinationales qui prônent la libéralisation de tous les secteurs d’activité, y compris la libéralisation financière, doivent être entièrement repensés et corrigés. Si l’on songe aux échecs de l’OMC, au blocage des négociations qui ne permettaient plus de faire aboutir le Cycle de Doha, si l’on songe que le mandat de Pascal Lamy devait arriver à expiration le 1° septembre 2009, on pouvait penser qu’il était temps de participer activement au combat pour imposer une économie mondiale qui n’aurait pas reposé sur l’idéologie néolibérale, mais sur un commerce équitable, qui aurait privilégié les solidarités locales, régionales et globales entre les peuples et donc, de revoir l’Organisation sur le plan des objectifs à atteindre et sur celui d’un meilleur fonctionnement de ses institutions.


1 – l’OMC - Organisation Mondiale du Commerce

L’Organisation Mondiale du Commerce avait pour mission de mettre en œuvre une croissance économique dopée par la libéralisation du commerce des biens et des services à l’échelle mondiale ainsi que la mise en place d’une juridiction des conflits commerciaux. Selon les libéraux, cette croissance économique doit enrichir tous les pays et l'ensemble de la société de chaque pays.

Or, la privatisation des outils de production de biens et de services, la dérégulation organisée, l’ouverture des marchés de capitaux et la privatisation de tous les systèmes bancaires de chaque pays, outils du libre-échange, livrait les peuples sans défense, puisque ignorants des politiques décidées et appliquées au niveau mondial, au chômage, à la précarité, à la pauvreté. Les classes privilégiées continuaient à s’enrichir, les pauvres sont encore plus pauvres qu’auparavant. Il fallait donc tout d’abord informer les citoyens, (et, pour la France, cela aurait dû être le devoir urgent du Parti Socialiste durant les dernières campagne régionale en 2002, européenne lors du référendum du TCE, puis présidentielle et législatives de 2007 et municipales de 2008) afin que ce soit eux qui décident démocratiquement du choix de société qu’ils voulaient faire aboutir pour demain. Des associations civiles et humanitaires, des initiatives citoyennes essayaient d’atteindre ce but mais leur message était dénaturé par l’image que les médias renvoyaient de leurs actions. Les partis politiques, plus implantés au sein des populations des pays développés dont les dirigeants étaient tous adeptes du libre-échange, devaient porter cette information. En effet, même parmi les militants (!!!), les citoyens n’étaient pas conscients du rôle de l’OMC, des étaux bloqués de l'AGCS et des Accords sur les ADPIC, des politiques libérales européenne et mondiales, et ne dénonçaient encore trop souvent et avec une cécité de confort, comme responsables des problèmes qu’ils rencontraient au quotidien, que l’Europe, l'État, les nations étrangères, les contraintes environnementales qui n’étaient pas seuls responsables de la misère des populations… Il était impératif de rétablir un ordre mondial régulé en redonnant un réel pouvoir de négociation, de décision, de sanction à un organisme mondial indépendant tel qu'une OMC rénovée, qu'il était urgent de renommer afin qu’il n’ait rien eu à voir avec les déviances néolibérales actuelles. Il était urgent d'appliquer en Europe le principe de subsidiarité et de créer ce même principe au niveau mondial dans le cadre de tous ces accords commerciaux internationaux, multilatéraux ou bilatéraux qui avaient toujours le seul et le même objectif, celui de générer de la richesse et de la diriger de manière musclée uniquement vers quelques récipiendaires.

 

Les objectifs de l’OMC

Il aura donc fallu changer la politique néolibérale de cet Organisation, et lui donner comme objectif, comme mission, de mettre le commerce au service du bien-être et de l'aisance des peuples, des populations, des pauvres, afin d’évoluer vers une mondialisation harmonieuse où chacun pourrait trouver sa place, un niveau de vie correct et les moyens de s’épanouir, de s'instruire, de s'autodéterminer socialement et politiquement, où les travailleurs, les femmes et les enfants seraient respectés et traités humainement, où les problèmes environnementaux seraient pris en considération de manière raisonnée, intégrée et durable.

Au niveau du commerce des biens agricoles ou autres, l’équité aura dû prévaloir et non plus la recherche de l’intérêt de quelques grands groupes industriels ou d’États, les marchandises spécifiques, comme les médicaments, auraient dû avoir un statut spécifique garantissant l’accès de tous les peuples à la santé. La sécurité alimentaire, l’accès à l’eau devront également être garantis à tous ( <<< note du 09 avril 2021 : Comme je vous ai écrit en introduction, je n'ai pas changé mon texte de septembre 2008 à part des verbes conjugués dans un autre temps. Et, hormis sous la bannière de mon site pour écarter les groupes sectaristes rouges-bruns dont je tais les noms pour ne pas attirer le ranking de Google, c'est la 1ère fois que je vous mets un lien sur LFI - La France Insoumise, en l'occurrence sur cette 1ère mondiale du meeting en réalité augmentée pour contribuer à la votation citoyenne sur l'eau >>> https://eau.vote ).

En ce qui concerne la commercialisation des services (AGCS), le souhait des populations de conserver un service public sur les domaines principaux aurait dû être défini par elles en connaissance de cause et après une information vaste et nourrie et après un débat sociétal et parlementaire. Il aurait alors dû être obligatoire de les consulter sur les listes de demandes et de refus d’ouverture des services et de revenir en arrière puisque tout était déjà décidé avec l'OMC et programmé pour une mise dans le domaine marchand par le 1er Ministre socialiste Jospin, et seulement par lui et son cabinet restreint. Nous n’avions même pas dû ce florilège de privatisations à la droite, au RPR, à l'UMP. Le retour d’un service rendu privé vers le service public devait être aménagé sans contrepartie financière (note du 09 avril 2021 : ou sans indemnisation des investisseurs financiers. Aujourd'hui, Macron termine ce sale travail et va privatiser l'ONF et les barrages hydrauliques sous les ordres de la Commission Européenne. La destruction climatique va donc encore être accélérée et en plus note du 13 avril 2021 : en France la méga fusion entre Suez et Véolia a été actée, et l'ultime semblant de concurrence dans la gestion de l'eau sur le territoire de notre pays a été définitivement détruit.)

Au sujet des Accords sur les ADPIC - Aspects de la Propriété Intellectuelle liés au Commerce la définition du « bien commun » aurait dû être reconnue et précisée, la monopolisation et la privatisation du vivant, des espèces variétales, des races animales, de l’humain ou des parties constitutives de l’organisme humain ou animal par des Systèmes de Droit de la Propriété Intellectuelle, dont celui des brevets, auraient dû être interdites et la restitution dans la situation antérieure (restitutio in integrum) aurait dû être imposée aux États membres et aux groupes industriels privés, publics ou semi-publics (note du 09 avril 2021 : nous observons depuis une douzaine d'années que la Chine a totalement investi l'Afrique... et aussi... accaparé la majorité des terres cultivables en... Allemagne du côté Est... pour faire encore plus violemment ce que font les ALE / APE).

Les accords concernant l’AGCS+ et les Accords sur les ADPIC+, instruments cardinaux de dérégulation par excellence, qui visaient à détruire l’indépendance des pays, leur droit à se déterminer eux-mêmes, la volonté citoyenne, n’auraient pas dû aboutir.

Enfin le fonctionnement de l’ORD (Organe de Règlement des Différends de l'OMC, Genève) aurait dû être rénové en englobant les sanctions infligées et redéfinies pour permettre un fonctionnement démocratique, plus transparent et plus ouvert de cette institution dont les décisions font jurisprudence.

Le fonctionnement des institutions de l’OMC

Les principaux reproches adressés à l’OMC étaient  ceux de son opacité, voire de son action à huis-clos qui ne pouvaient même pas être contrôlées par les parlementaires des pays membres ou les autres organes internationaux, étaient ceux de la classification aléatoire des territoires, du manque de transparence des négociations et des décisions prises, du manque d’aide des pays développés aux pays en retard surtout en ce qui concerne les problèmes de droit, de la sécurité du travail, et des droits environnementaux, des Droits Fondamentaux… Des améliorations avaient déjà été étudiées et proposées par divers observateurs de la Société Civile et par les ONG. Elles auraient dû être reprises à ce stade et complétées. Les partis politiques, dont le PS, étaient sinistrement muets à ce sujet et préféraient user de leur cécité de confort pour ne traiter que de thèmes toujours à la mode comme celui du pouvoir d'achat, ou de la sécurité… participative.

Ouverture vis-à-vis de la société civile et des organes internationaux

Pour atteindre un but commun, il était essentiel d’obliger les pouvoirs publics, les Parlements des pays, les ONG et autres représentants de la société civile, les entreprises locales et les multinationales de travailler ensemble. C’était l’omniprésence des multinationales qui orientaient les décisions de l’OMC vers des choix qui les avantageaient et qui étaient donc tournés vers leur seul profit. Les parlements devaient avoir un pouvoir de proposition, d’accès à tous les dossiers, de contrôle, de suivi des différents dossiers gérés par l’institution.

Les ONG, associations à but non lucratif, qui œuvraient pour l'intérêt général et non pour un intérêt privé, dont la connaissance du dossier était attestée et démontrée lors des P8 et de chaque FSM - Forum Social Mondial et de Conférences alternatives à la Conférence sur la Diversité Biologique par exemple…, étaient les représentants légitimes de la société civile. Cette société civile était occupée à travailler pour la solidarité locale, régionale et globale des peuples et ne courrait pas derrière des investitures octroyées par des partis en vue de conquérir des sièges d'élus et des mandats. Chaque type de pays aurait dû choisir un tiers du nombre d’ONG appelées à participer aux travaux de l’OMC. Les conditions définitives d’admission des ONG auraient dû porter sur les sources de financement qui auraient dû être transparentes et indépendantes des intérêts publics et privés, et sur une durée d’existence et d’activité de l’ordre de 10 ans.

L'OMC aurait dû également consulter sur les dossiers qui les concernent toutes les institutions spécialisées des Nations Unies. En effet, la Banque Mondiale, la CNUCED - UNCTAD (Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement), la FAO (Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture), le FMI (Fonds Monétaire International), l'OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Économiques), l'ONU (Organisation des Nations Unies), n’avaient qu’un rôle d’observateur auprès de l’OMC, l'OIT (Organisation Internationale du Travail), l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) et l'Unesco et n’avaient pas eu le droit de participer comme il se devait à ces travaux "d'encadrement" de la planète. La Conférence sur la Diversité Biologique ne devait pas avoir eu un rôle simplement consultatif et aurait dû traiter au plus vite de la Sécurité Biologique, de la Sécurité Alimentaire, de la Souveraineté Alimentaire des peuples.

Classification des pays, gouvernance de l’OMC: Cette classification aurait dû être considérée comme importante car elle aurait conféré aux États classés en pays émergents ou Pays En Développement ainsi qu’aux pays les moins avancés la possibilité d’avoir recours à des règles dérogatoires ou d'exemption. Aucun classement officiel n’avait été établi par l’OMC, aucun critère permettant ce classement n’avait jamais été étudié et proposé. Chaque pays déclarait son appartenance à l’un ou l’autre groupe et pouvait y rester quel que soit son développement ultérieur. Il aurait été indispensable en se référant aux travaux d’autres organisations internationales (ONU…) de déterminer les critères qui auraient permis ce classement et de le tenir à jour en prévoyant une révision périodique (4 ans afin de coïncider avec le changement de direction de l’OMC). Cela aurait permis également de mettre en place une direction tricéphale de l’Organisation. Chaque groupe de pays aurait délégué démocratiquement un Directeur Général, élu pour 4 ans. Le poids de chaque groupe aurait été pondéré en fonction de l’importance de la population, du PIB, du IDH (Indice de Développement Humain) des pays représentés afin de tendre vers une égalité de représentativité des pays. L’ensemble des pays aurait pu ainsi décider démocratiquement des propositions susceptibles d’être agréées lors des Conférences Ministérielles pour atteindre les objectifs définis plus haut.

Transparence des négociations et des décisions: l'ouverture des négociations à la société civile, aux instances internationales, et la gouvernance tricéphale de l’OMC auraient été garantes de la transparence des négociations qui, par ailleurs, auraient fait l’objet d’une diffusion complète et rapide. Les conférences, séances de travail, de l’OMC auraient dû être publiques, les dossiers auraient dû  être consultables par les parlements des pays contractants, par les entreprises et les ONG. La vulgarisation du rôle de l’institution auprès des citoyens, dans les pays développés déjà, puis, le plus rapidement possible dans les autres États aurait permis à chacun d’accéder à la compréhension des décisions prises (note du 09 avril 2021 : l'opacité a été portée à son comble par la suite avec les négociations des Accords de Libre Echange de Nouvelle Génération comme le CETA, TTIP/TAFTA TiSA, JEFTA, EU-Mercosur, etc qui ont couronné depuis 5 années tous ces accords que j'ai cités dans mon analyse du 3 septembre 2008. Je vous invite à lire toutes mes analyses de cette catégorie de mon site >>>  Accords bilatéraux OMC TTIP CETA avec l'Europe . Vous n'en croirez pas vos yeux, mais le pire est que ces accords passent quasiment inaperçus parce qu'ils n'ont pas été le sujet d'un débat parlementaire, d'un débat sociétal, d'un débat médiatique).

Problèmes sociaux, de droit et sécurité du travail, environnementaux: En ce qui concerne le commerce, les pays développés avaient tendance à exiger des pays moins avancés, l’application de normes sociales et environnementales, alors que ces derniers n’ont ni les moyens, ni les techniques de les mettre en place rapidement, quelle que soit leur volonté d’aboutir. Là, il s’agissait souvent d’un protectionnisme déguisé qui n’était pas compatible avec les objectifs de développement des pays pauvres proposés plus haut. Car ce n’était pas en les appauvrissant encore plus qu’ils auraient été en mesure de combler leur retard. Pour résoudre ces problèmes d’harmonisation, l’OMC aurait dû, avec l’aide des ONG et des institutions internationales spécialisées (OIT, future Organisation Mondiale de l’Environnement..), apporter une aide spécifique, monétaire et technique aux pays les moins avancés et aurait dû mesurer les progrès réalisés. Si les résultats n’avaient pas été satisfaisants et conformes à un calendrier élaboré en commun, dans un deuxième temps, des mesures coercitives auraient pu être décidées par l’ORD, sur demande de l’OMC rénovée. A terme, les mêmes normes auraient été appliquées partout sur la planète afin de tendre vers la mondialisation harmonieuse, nouvel objectif de l’OMC rénovée (note du 09 avril 2021 : depuis 2013 il existe une ONG française,  l'OMPE - Organisation Mondiale pour la Protection de l'Environnement).

 

2 - L’ORD - Organe de Règlement des Différends, Genève

Changer la mission de l’OMC rénovée devait avoir pour corollaire d’élargir celles de l’ORD (Organe de Règlement des Différends) qui est le seul organe qui permet d’imposer les décisions prises au niveau international en sanctionnant financièrement les États qui violent les accords et dispositions de l’OMC.

C’est également le seul Organe qui permet aux pays pauvres de se retourner contre les grandes puissances. Le droit du commerce international s’impose ainsi à tous, même aux plus puissants, et fait jurisprudence. Le musèlement des peuples, des citoyens, des Travailleurs (terminologie officielle de l'UE) est actionné dans les Pays du Sud comme dans les Pays du Nord. Forte de son impunité, la Cour Européenne de Justice (CJUE) rend par exemple des arrêts contraires au droit des Travailleurs qui lui apparaît comme un frein à la libre circulation des biens, des services, des capitaux et un frein au libre établissement des entreprises dans les Pays de l'UE.
Les arrêts Viking, Laval-Vaxholm, Partneri, Rüffert condamnaient l’action collective des Travailleurs pour empêcher une délocalisation dans le premier cas, un dumping salarial dans le second. L’arrêt Rüffert condamnait le Land de Basse-Saxe pour avoir voulu appliquer à une entreprise polonaise une loi obligeant les entreprises de travaux publics à appliquer la convention collective du secteur dans le cas de passage de marchés publics. Dans ces trois cas, l’argumentation de la Cour de Justice Européenne était la même. Elle considérait que l’égalité de traitement entre les salariés constituait une restriction de la "Libre Prestation de Service" et que les Directives "Détachement du Travailleur" et "Libre Établissement des Entreprises" favorisaient les échanges communautaires et l'enrichissement général des populations entières. Ces Directives l’emportent sur les droits des salariés et sur les normes sociales nationales issues de plus d'une centaine d'années de lutte et de culture sociale. La CEJ est donc intervenue directement avec ces arrêts Laval, Viking, Rüffert, Partneri dans le Droit du Travail des États Membres de l'UE, ce qui ne relève pas de sa compétence et tout simplement d'une violation du Droit du Travail des pays concernés plaignants et demandeurs dans ces procédures. Ces arrêts ont fait jurisprudence et se sont appliqués tels quels dans toute procédure à venir.

Il était donc plus que temps de permettre au Parlement Européen, mais aussi à l’ORD, via les missions déléguées à l’OMC, de se pencher sur des décisions de cette nature qui déstabilisaient le tissu social des pays européens, le droit international primant sur les droits locaux et réduit à zéro les principes de subsidiarités s'ils existent comme en Europe ou qui auraient dû être définis dans les autres cadres internationaux.

La procédure ORD se faisait en plusieurs étapes:
- consultation entre les parties
- consultation entre les parties au sein de l’OMC (60 jours)
- désignation du panel (3 membres de l’OMC) qui entend les parties et donne ses conclusions.
- adoption par les membres de l’OMC des conclusions du panel.
- mise en œuvre des conclusions.
- appel possible devant 7 membres permanents qui sont des personnalités indépendantes dont les conclusions sont automatiquement adoptées.
- Délai de mise en œuvre des conclusions de l’Organe d’Appel adoptées par arbitrage.
- Le plaignant peut exercer des mesures de rétorsion commerciales en attendant la mise en conformité de la partie adverse.

Les principales critiques adressées à cet Organe concernent le manque de transparence lors des périodes de consultation, la composition du panel et le choix des 7 membres permanents, les conditions d’appel, la difficulté d’application des mesures de rétorsions pour les pays pauvres et enfin la conformité du droit commercial avec le droit international défini par les accords sur l’environnement, le pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels de 1966 ainsi que la hiérarchie de ces textes. Afin d’améliorer la transparence, l’ORD rénové aurait dû tenir des séances publiques, les soumissions des parties auraient dû être rendues publiques, les personnes privées (entreprise, ONG) auraient dû être autorisées à présenter des observations écrites, et même, avoir le droit de demander l’ouverture d’une procédure contentieuse. La création d’une liste fermée d’arbitres reconnus pour leurs compétences juridiques aurait permis de composer un panel sur des bases plus transparentes. Le président de l’Organe de première instance aurait choisi les membres du panel. Les parties concernées auraient pu être consultée sur ce choix. Les pays riches n’avaient aucun mal à appliquer aux pays pauvres des mesures de rétorsion commerciales, mais il n’en était pas de même dans le cas contraire. Lorsque le plaignant était dans l’impossibilité d’exercer ses droits, il aurait dû être prévu que le pays riche concerné ait eu l’obligation d’apporter au plaignant une aide à définir, pour une mise aux normes sociales ou environnementales, pour l’éducation de ses peuples ou pour l’accès à la santé. Enfin, le nouveau droit commercial international aurait dû impérativement être en conformité avec les règles du droit international en ce qui concerne l’environnement, les conventions du travail, les droits de l’homme. La hiérarchie des textes existants aurait dû être définie.


3 - L’Europe et la mondialisation - L'Europe aurait dû exiger de l'OMC un réexamen de l'Article 27.3b de l'Accord sur les ADPIC

• L'accord sur les ADPIC aurait dû être remanié de telle manière à exclure ses possibles conséquences négatives sur la sécurité alimentaire, la santé publique, l'environnement, les aspects écologiques et culturels, la biodiversité, les expressions et manifestations de la connaissance traditionnelle.
• Les brevets sur le vivant auraient dû être interdits. De la brevetabilité aurait dû être exclus les êtres humains, les animaux, les plantes et les micro-organismes ainsi que les parties de ceux-ci et tous les procédés naturels servant à produire des animaux, des plantes ou d'autres organismes vivants. Il aurait fallu aussi exclure de la brevetabilité les procédés non biologiques et microbiologiques, sinon tout pays aurait été obligé de protéger par des brevets les organismes génétiquement modifiés et l'exception concernant les plantes et les animaux n'auraient plus eu aucun effet.
• Il aurait fallu garantir que l'accord sur les ADPIC n'entre pas en collision avec les objectifs d'autres conventions et accords internationaux comme la Convention sur la Diversité Biologique, le Protocole de Carthagène et le Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture de la FAO (Food and Agriculture Organization). Conformément aux revendications de l'Inde ou du Brésil, l'accord sur les ADPIC aurait dû exiger que l'origine des ressources génétiques des plantes et des savoirs traditionnels qui ont contribué à l'invention ait été déclarée par le déposant du brevet, et que la preuve du "consentement préalable informé" des autorités du pays d'origine et du "partage équitable des bénéfices" soit obligatoire.

Pour changer la société, introduire la solidarité locale, régionale et globale entre les peuples, pour tendre à l’égalité entre les peuples, les individus, les citoyens, les Travailleurs, pour réduire la pauvreté, la misère, le chômage, pour promouvoir l’éducation, la santé au niveau de tous les pays, riches et pauvres, il était indispensable de réguler la mondialisation. Il fallait traiter les causes avant de traiter les conséquences si l’on avait voulu que les avancées soient durables. C’est cette exigence que devait comprendre et admettre aujourd’hui chaque citoyen socialiste responsable et capable d'intégrer dans sa Solidarité la dimension locale à la dimension régionale et à la dimension globale.

(note du 09 avril 2021 : Voilà, c'est la fin de mon analyse recopiée telle quelle du 3 septembre 2008) .   <<<

Comme je vous l'ai plusieurs fois indiqué dans mes diverses notes du 09 avril 2021 et suivantes, la situation a considérablement empiré pour mettre dans le même sac les Pays du Sud et les Pays du Nord pour garantir le Privilège de l'Investisseur qui est libellé ainsi dans les nouveaux accords de libre échange. Les gouvernants ont offert à la domination, l'accaparement, la déprédation et à la destruction une procédure simplifiée par ce Privilège de l'Investisseur dans les Accords de Libre Echange de Nouvelle Génération comme le CETA, JEFTA, TiSA, TAFTA/TTIP, EU-Mercosur.

La "Rapport Arthuis" de mars 2021 de la Commission sur l'avenir des financiers publiques de l'après-Covid intitulé "Pour de nouvelles règles du jeu", prouve non seulement que nos gouvernants et ce genre d'élites ne veulent strictement rien comprendre et que le privilège de l"investisseur prendra aussi ses lettres de majuscule pour les agissements franco-français. Il y aura une 5ème vague, mais à vous de choisir si le dégagisme ira du côté fascisme&macronien ou du côté de l'humanisme. Alors? Misanthrope, dysanthrope, fasciste ou humaniste? Nous verrons en 2022 aux Présidentielles. Et nous observerons de près les votes par classe d'âge...

Ci-dessous la liste de mes analyses détaillées dans cette catégorie "Zone Hors AGCS, hors ADPIC".

Et ici toutes mes autres analyses directement sur cette catégorie "Accords bilatéraux OMC TTIP CETA avec l'Europe" et pour les thèmes des Droits Fondamentaux des peuples, des Droits des Travailleurs et des Agriculteurs dans le cadre des échanges commerciaux internationaux et des services, des brevets d'invention, de l'ethnocide biotechnologique, des nécrotechnologies, des destructurations environnementales et agricoles, de la gestion des eaux et des forêts.

Je vous invite aussi à lire mon analyse du 1 mars 2020  La France récolte son corona détritus qu'elle a semé: Ordonnances, 49-3, Lois Travail, Loi Retraite, CETA, Directive Travailleurs Détachés, etc .

Je vous invite à lire mon fil avec 205 analyses dans la catégorie  >>> " Economie de bulles, crises systémiques, subprime ", pour comprendre la seconde raison de la disparition de l'OMC, qui aurait dû être le troisième volet des accords de Bretton-Woods, inspirés par Keynes et dont les deux premiers volets sont la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International (FMI) , les autres outils du club de riches. Depuis le 06 VI 06 j'ai écrits 671 analyses. Tout ceci, je l'avais enseigné en allemand appliqué à Strasbourg en DESS, M2, Master Grande Ecole et pour les Concours HEC en sortie des CPGE - Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles.

Et n'oubliez pas >>>   En 2022,   n'abandonnez plus notre démocratie et notre État de Droit !         Allez voter !     ( pour la VIème République )

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25. décembre 2020

Brexit, le penalty de Bruxelles tiré contre l'Europe: le top des opting-out, le CETA au coeur de l'Europe - l'Europe sous la tutelle de la City de Londres et du Delaware

- Post optimisé pour écran 16/9 et affichage taille réelle sans zoom sous Firefox     - Finalisation du 28-12-2020 à 21:05

Depuis le Traité de Rome de 1958, l'Europe est un exquis rubato joué en faveur d'un Comprehensive Economic and Trade Agreement. Comme d'habitude - mais là je ne peux plus parler de mes prémonitions habituelles - je vous avais écrit le 1 XI 2018 >>> Du Brexit à la MOAB, la Mother Of All the Bombs de la City jetée sur l'Europe qui s'est couchée devant Theresa May où je vous annonçais que l'Europe s'était couchée devant la Grande Bretagne qui est le grand vainqueur (la grande vainqurice?) du Brexit qui dicte avec autorité sa volonté à l'Europe. J'avais laissé ostensiblement en suspens cet article avec des mentions inertes "en cours de rédaction" en sachant que je n'aurai qu'à le ressortir. Il n'est pas à réécrire autrement. Comme toujours ne pointons jamais de manière xénophobe ou misanthrope un autre que soi et regardons en face le problème là où il est. Dans les urnes. L'Europe catallactique de Jean Monnet et consorts n'a jamais eu l'intention d'être autre chose que ce comprehensive economic and trade agreement. L'Europe est une union commerciale et monétaire et ne sera jamais une union sociale et fiscale en proximité et au service des gens qui l'habitent. Les préposés de l'Europe, les 27 avec la Commission Européenne et le Parlement Européen, montrent immédiatement du doigt celui qu'ils désignent comme populiste quand il réclame une Europe humaniste, humaine, sociale, mais ils n'ont fait que de renégocier à huis clos et en boucle les Traités Européens à l'avantage du marché pour être au plus prêt de leurs aspirations just-in-time et quick fix. Ce Brexit, n'est pas la ruade ultime de la Grande-Bretagne contre l'est, mais le penalty de Bruxelles voulu et tiré avec méthode contre l'Europe. Cette Europe de l'intrication mercatique est le résultat de l'abstention massive des électeurs inscrits et des votes exprimés qui n'ont préféré qu'un extrême resserrement à droite comme au 26 mai 2019. L'Européen n'est pas faussé par le marché, il s'est défoncé tout seul sans aide extérieure.

Comme pour les Quick Fix, le Covid-19 et son variant anglais ont été une aubaine pour la Grande Bretagne et l'Union Européenne de vacciner encore plus l'hymne à la joie de la libre circulation des biens, des services, des capitaux.
A Douvres c'est comme au Louvre, ont y expose sur les cimaises les joyaux de notre florissante civilisation.

Pour son Brexit, l'Europe a offert hier le 24 XII 2020 à la Grande Bretagne son plus magistral des opting-out.
L'opting-out est une option de retrait, une exemption, une dérogation à la Directive ou au Traité.
Depuis son adhésion à l'UE, la Grande-Bretagne est la championne des passe-droits.

Ces opting-out ne sont pas des exigences littéraires comme par exemple quand David Cameron
avait obtenu que l'ont retire des Traités Européens la formule "toujours plus d'union".
Sémantiquement Union entrait en collision avec le United de son Kingdom.

L'opting-out garantit la concurrence déloyale et faussée pour:

  1. n'en faire qu'à sa guise en opposition aux Traités et Directives de l'Union Européenne,
  2. ne pas répondre à des obligations que réclame l'appartenance à l'Union Européenne
  3. recevoir financièrement plus de l'Europe que l'on ne lui donne ("my money back")
  4. diminuer ou stopper certaines contributions financières au budget européen.

Comme je vous l'annonçais le 28 juin 2016 le Brexit a été contourné hier par l'Europe comme le NON, NEE et NO du référendum du TCE - Traité Constitutionnel Européen, et la Grande Bretagne n'est pas sortie hier de l'Europe mais l'a juste mieux envahie. Je vous annonçais il y a déjà 4 ans que >>> l'objectif du parti conservateur britannique est de "négocier" avec l'EU un accord de libre-échange de seconde génération comme te TTIP/TAFTA/CETA pour encore mieux mettre en scène sa déprédation commise sur l'Europe après 5 décennies d'opting-out pour tout ce qui est en 2D, en 3D, virtuel, réel ou en téléportation. Depuis son adhésion à l'Union Européenne, la Grande-Bretagne a toujours obtenu de Bruxelles tous les opting-out qu'elle désirait sans que sa Royal Air Force ne survole cette capitale. Bruxelles n'avait jamais été faible devant la Grande-Bretagne, la Grande-Bretagne montrait juste à temps et en reality-time à Bruxelles ce que les 27 à Bruxelles avaient envie de voir et d'entendre pour consolider leur vision catallactique du monde. Bruxelles avait délibérément organisé la concurrence déloyale et faussée intraeuropéenne pour contraindre l'Europe entière à adopter un management ordolibéral des pays et de leurs économies nationales.

Comme pour les 27 États Membres de l'UE, l'accord EUUK européen et britannique sur le Brexit garantit des échanges sans droits de douane ni quotas. Tout en quittant l'union douanière, la GB a en face d'elle pour ses biens et services un super-marché de 450 millions d'habitants, l'Europe a en face d'elle une supérette de 66 millions de consommateurs. 70% des importations et exportations passent par Douvres.
La Norvège, la Suisse doivent payer un droit d'entrée à l'Union Européenne pour pouvoir commercer avec elle. Ce ne sera pas le cas de la Grande Bretagne.

La Grande-Bretagne et l'UE s'engagent à respecter des conditions de concurrence équitables "en maintenant des niveaux de protection élevés dans des domaines tels que la protection de l'environnement, la lutte contre le changement climatique et la tarification du carbone, les droits sociaux et du travail, la transparence fiscale et les aides d'État". Ceci est vide de sens, vous savez comme moi  que la concurrence déloyale est organisée en Europe en bafouant les Garanties Fondamentales et les Droits sociaux, en organisant le Dumping Humain sur les Travailleurs, les Travailleurs Détachés, sur les Service Publics, etc. Vous savez comme moi que l'Europe s'est aménagée ses propres paradis fiscaux intra-muros au Luxembourg, en Hollande et en Irlande. L'accord sur le Brexit prévoit que si l'une des deux parties manque à ses obligations en la matière, il sera possible de prendre "des mesures correctives", comme des droits de douane. Cette phrase est vide de sens, vous savez comme moi que l'Europe n'a jamais pris des mesures coercitives, même pour les violations depuis plus de 10 ans des Garanties Fondamentales commises par la Hongrie de Viktor Orbán et la Pologne du PiS. L'Europe a même décidé le 10 décembre 2020 avec son accord sur le budget pluriannuel 2021-2027 et son Plan de Relance post-Covid de cajoler les régimes fascistes de Hongrie et de Pologne. Vous avez vu? Il y a de la place pour les coudes.
Au garde-à-vous ça économiserait du bois et augmenterait la marge.
C'est ceci l'esprit catallactique européen.
Ici appliqué à la cellulose.

Comme pour tous les accords de libre-échange de nouvelle génération TTIP/JEFTA/CETA il y aura une cour arbitrale privée qui tranchera les différends en faveur exclusive de l'Investisseur, il ne faut pas se leurrer. Nous comprenons pourquoi la City de Londres a été fermement opposée à ce que cette cour arbitrale soit la CJUE - Cour de Justice de l'Union Européenne qui intervient jusqu'à présent en cas de différends entre une entreprise britannique et le reste de l'Europe. La CJUE est une institution européenne regroupant les organes juridictionnels. Elle est issue des Traités Européens de Paris, de Rome et de Lisbonne. La cour parallèle octroyée à la Grande Bretagne par Bruxelles dans l'accord EUUK sur le Brexit, que j'appelle cour flottante, portera le nom de "Conseil Conjoint". Le terme de "Conseil" est un message clair lancé à la communauté échangiste, il veut gommer l'idée de Droit, de Droit Communautaire Européen, au profit d'un bavardage mielleux et illuminé. Dans les accords de libre-échange de nouvelle génération comme le TTIP/JEFTA/EU-Mercosur/CETA cette cour arbitrale privée intervient pour protéger le droit exclusif de l'Investisseur contre un État. Je suis sûr que ce "Conseil Conjoint" tranchera des litiges dans le même mauvais esprit. Je suis aussi sûr que ce qui est officiellement appelé "le Privilège de l'Investisseur" dans les accords de libre-échange de nouvelle génération sera au sommet de la hiérarchie des normes du post-Brexit, donc au-dessus de tous droits sociaux et du travail, et comme en Hongrie et en Pologne, au dessus de l’État de Droit. Pour toutes les violations actuelles des garanties fondamentales et sociales, de part et d'autre du English Channel, on fera comme avant, on les bafouera joyeusement. Tout accord de libre-échange de nouvelle génération comme le Comprehensive Economic and Trade Agreement - CETA est déjà en lui-même une violation de L’État de Droit dans les textes et invite et incite l'Investisseur à violer l’État de Droit dans les faits. Ce Privilège de l'Investisseur sera le geste barrière définitif contre une Taxe Tobin sur les transactions financières, croyez-moi.

Pour les transports routiers et maritimes surtout, l'accord sur le Brexit contient des dispositions visant à assurer que la concurrence entre les opérateurs s'exerce dans des conditions équitables "afin que les droits des passagers, des travailleurs et la sécurité des transports ne soient pas compromis". Le mot "travailleur" n'est pas en 1ère position dans cette phrase officielle. Vous savez comme moi que ce texte est vide, que les Travailleurs et les Travailleurs Détachés sont victimes de l'ubérisation et du déni des droits sociaux et du travail. Il y a tous les jours de nouvelles affaires Laval, Vaxholm, Viking et Partneri et la Directive sur les Travailleurs Détachés leur enfonce encore plus le Dumping Humain dans le nez.

La Grande Bretagne est championne d'Europe de l'utilisation à vil tarif des Travailleurs Détachés polonais et des 3 Républiques Baltes sans compter de tous les migrants qui s'engouffrent dans cette île. Biens sûr pour eux un penny c'est mieux que rien du tout. La Grande Bretagne est donc championne du travail détaché, du travail non déclaré, du travail payé au rabais, du travail payé sans couverture sociale et pourtant elle a été pendant 47 ans Membre de la CEE et de l'Union Européenne qui n'a jamais rien entrepris contre sa concurrence déloyale depuis 1973. Pour la dilapidation et le démantèlement du Droit du Travail et des Droits Sociaux la Grande Bretagne est la championne juste devant Macron.

Maintenant que la Grande Bretagne a les coudées toutes franches dans le berceau commercial de l'Europe elle ne va rien changer du tout à sa manière de mépriser le travail, les droits sociaux, les services publics, etc. Le message adressé à la Grande Bretagne est business-as-usual, mais on change juste un peu le package sémantique. Par contre la Grande-Bretagne est grâce à l'Europe maintenant totalement libérée de ses derniers cas de conscience et pourra poursuivre la libre circulation de biens, de services, de capitaux. Bruxelles a donc offert à la Grande Bretagne son plus magique des opting-out. En réalité cet opting-out britannique est re-labellisé par Bruxelles pour Londres en >>> EUOiWC - Opting-in Without Constraints.

Même si j'ai adoré plusieurs années de suite sillonner dans tous les sens l'Écosse et l'Irlande, ne nous faisons aucune illusion quant aux velléités de l’Écosse de déclarer son indépendance et de devenir le 28ème État Membre, ni des deux Irlande de réaliser leur réunification et de devenir le 29ème État Membre de l'Union Européenne. Avec la Grande Bretagne ils sont les champions européens des opting-out mais n'ont pas plus d'appétit pour une Union Européenne Sociale et fiscale. Je n'ai jamais été dupe, le NO irlandais au TCE / TSE n'avait été qu'une rébellion égoïste, néo-libérale, pragmatique et atlantiste.

L’Europe avait pourtant inscrit dans ses textes qu’elle se voulait être une Europe des Citoyens, mais elle défend depuis l'origine en réalité les intérêts des États nationaux et ceux du libre-échange débridé qui doit par tous les moyens faire baisser les coûts du travail et maximiser les profits des investisseurs. L'Europe organise, entretient et renouvelle en permanence une guerre civile commerciale. L’Europe met elle-même en scène les affrontements des États nationaux en leur accordant par exemple tous les opting-out, toutes les exemptions, qu’ils souhaitent à condition que ceux-ci leur permettent de s’aménager une position concurrentielle déloyale nettement avantageuse par rapport aux autres États-Membres. C’est ainsi que le Royaume-Uni et l’Irlande ont pu depuis leur adhésion jouir de tous les opting-out qu’ils veulent. Cette situation a conduit ces deux pays à faire massivement du dumping fiscal et du dumping social. L'Europe a donc très officiellement accordé à ces États le droit de commettre une concurrence totalement déloyale et faussée envers les autres États-Membres pour faire baisser massivement le coût du travail... et de la citoyenneté, et pour accumuler le dumping humain et le capital fictif.

L’Europe n’inquiète pas non plus le paradis fiscal du Luxembourg et son ancien 1er Ministre et ancien Ministre des Finances, Jean-Claude Juncker qui a été Président de la Commission Européenne de 2014 à 2019, qui a été 20 ans au pouvoir au Luxembourg en organisant cette criminalité fiscale du dumping fiscal massif au profit des multinationales et contre l'Europe toute entière. Il suffit de suivre son Lux-Leaks pour voir comment cette Europe protège les puissants qui s'agitent pour le shadow banking et la spéculation financière des groupes transnationaux au détriment des petites et de leurs Pays. L'Europe sait avec son Nowitchok des Directives toujours étouffer ses rafales de leaks >>> Directive Européenne sur le Secret des Affaires / Illégalité des Panama Papers, de Lux Leaks, du journalisme d'investigation, des lanceurs d'alerte.

Après le référendum du Brexit, j'avais écrit en juin 2016 >>> Ladite activation de l'Article 50 réglant la sortie d'un membre de l'Union Européenne trainera pour pouvoir expliquer pédagogiquement aux continentaux, mais aussi aux insulaires, que l'Europe a besoin de la Petite Bretagne. L’Écosse nous est déjà acquise. Quant à la Grande Irlande, elle a tellement plus truandé l'Europe que la Grande Bretagne avec un éventail bien plus élargi d'opting-out financiers et du dumping fiscal (les 13 milliards de cadeau fiscal à Apple par exemple) et social, et avec son Commissaire Européen au Marché intérieur l'irlandais McCreevy, qu'elle va servir de cheval de Troie pour continuer à noyauter l'Europe et la réduire à ce que la Grande Bretagne a toujours gardé sous le coude, à savoir son AELE/EFTA élargie, l'Association Européenne de Libre Échange qui existe toujours. Tous ces opting-out, toutes ces exemptions, ont été accordés par l'Europe dont l'objectif était d'imposer sur le continent le modèle britannique et du "tigre celtique" avec cette libre circulation catallactique dans un prétendu "marché libre et non-faussé avec une concurrence pure et parfaite".

Vous voyez comme moi que tous les médias d'Europe font dans toutes les langues strictement le même copié-collé très succinct sur EUUK, l'accord du Brexit pour rassurer les marchés. Vous voyez comme moi que ce Communiqué officiel en 8 points ne dit pas, ne serait ce qu'en message subliminal, que l'ombre photovoltaïque solaire de l'accord sur le Brexit a donné matière à réflexion sur la marche de l'Europe depuis sa fondation jusqu'à aujourd'hui. Le Communiqué aurait pu lâcher une phrase sur le renforcement de l'observation des Garanties Fondamentales et Sociales des Communautés Européennes, maintenant qu'elle ouvre sans contraintes toutes grandes les vannes du déferlement britannique des biens et services sur l'Europe sans y adosser une élévation substantielle de ses normes. Le Brexit aurait pu être vu et entendu comme une chance de construire enfin une Union envers cet égoïsme affiché et proclamé de la Grande  Bretagne. Rien. Du business. Et comme Covid s'est marié avec Noël et tous les petits quick fix à s'échanger sans les petits toast habituels, c'est tout bénèfe. Pour divertir la galerie, les médias ont soulevé une grave question. Que faire de l'anglais? Il n'y a que trois Langues de Travail eu Europe, l'anglais, l'allemand et le français. Le Hongrois n'est pas non plus une Langue de travail de l'Union Européenne, alors tout traduire en anglais, juste pour les Irlandais et les Maltais?

Sur un autre domaine l'Europe s'est bien gardée de s'exprimer dans son Communiqué en 8 points sur le Brexit qu'elle veut rendre si glorieux. Dans mes analyses en ligne ici depuis le 06 VI 06 avec 655 articles j'ai remarqué autre chose dont strictement aucun média ne parle en Europe. Un domaine a pris possession de nos vies depuis trois décennies. Notre passé, notre présent, notre futur, notre destin, la forme de notre existence, l'amplitude et la vitesse de notre comportement, tout de nous a été pris en possession par-dessus nos têtes, jusqu'à notre cadence. Ce domaine n'est pas un ectoplasme et ne vivra à l'avenir toujours que par le variant anglais.

Depuis le référendum pour le Brexit de 2016, l'Europe aurait pu utiliser ces 4 années de querelles avec la Grande Bretagne pour réfléchir sur son propre modèle issu de l’École de Chicago et du Consensus de Washington avec la libre circulation de tout et de n'importe quoi, l'abandon par l’État de ses Devoirs régaliens, la privatisation de tous services publics, la maximisation de la spéculation contre l'économie durable, l'écrasement du seuil de solvabilité des banques, l'augmentation à outrance du levier de leur endettement, l'éradication du shadow banking, l'élimination du Dumping Humain et la réintroduction des Droits Sociaux et du Travail, et spécialement pour Macron le rétablissement de la Hiérarchie des Normes avec le retour du Code du Travail. Et pourquoi  abandonner ce modèle transatlantique puisque l'Union Européenne s'est totalement quadrillée avec les barbelés de tous les accords de libre-échange de nouvelle génération TTIP/JEFTA/EU-MERCOSUR/CETA etc qui mettent au sommet de la hiérarchie de toutes normes le Privilège de l'Investisseur: déjà tout ce qui peut ternir les promesses de profit qu'il s'est fixé est attaquable devant le tribunal arbitral international privé domicilié à Washington au siège de la Banque Mondiale. Selon tous ces nouveaux accords, auquel ressemble l'accord EUUK du Brexit, seule une entreprise peut attaquer un État, mais aucun État ne peut attaquer une entreprise. Ceci est défini officiellement dans les textes de tous ces nouveaux accords comme le >>> "Privilège de l'Investisseur" (sic). Ni la Commission Européenne ni le Parlement Européen, qui représentent l'Exécutif et le Législatif de la somme de 27 États, n'agira autrement contre la Grande Bretagne. Ils n'ont jamais voulu mettre en application contre les deux États fascistes de Hongrie de Viktor Orbán et de la Pologne du PiS l'Article 7 du Mécanisme de Conditionnalité de l'attribution des fonds européens liée au Respect des Garanties fondamentales, des Droits sociaux et de l’État de Droit. L'Europe ne va donc pas se soulever contre son brother in arms anglais qui profite encore mieux qu'elle de ses propres valeurs catallactiques. Conséquence >>> Exit la Taxe Tobin.

Ceci pour le séquençage génétique de l'Europe. Il en va de même pour la dépendance directe, viscérale et absolue de l'Europe face à la City de Londres et par effet de ruissellement face au Delaware aux USA. Je vous redonne ici un résumé de mon article du 19 décembre 2020 >>> De l'année-Lehman 2008 à l'aubaine du Covid-19 jusqu'aux Quick Fix - l'Europe poursuit sa politique proactive pour le shadow banking et la spéculation financière où j'ai redéveloppé mon analyse sur la complaisance des normes prudentielles comptables européennes des banques de 2006 à 2021. L'influence de la City a toujours été très forte dans le domaine de la réglementation financière européenne. Son lobbying consistait à faire adopter les règles susceptibles de créer un environnement favorable aux activités sur lesquelles la City avait l'avantage concurrentiel contre le reste de l'Europe. Par exemple, lors de l’élaboration de MiFID 2, de Bâle II ou de Solvency II, de Bâle III ou de IFRS9 où la City a poursuivi la rédaction de sa bible privée sur le droit de cacher les risques bancaires et des marchés financiers. Toutes ces normes européennes comptables "prudentielles" ou "assurantielles" n'avaient qu'un seul objectif, celui d'organiser en Europe la concurrence déloyale d'un marché non libre et faussé afin de maximiser les profits sur les marchés financiers et de minimiser les coûts en partant du postulat que ce qui est bon pour la spéculation, l'argent magique, stimulera la croissance économique et donnera à manger aux européens et même aux chômeurs. Pendant les confinements du Covid vous voyez sur la homepage des sites des lobbies de la finance des invitations à des webinaires sur le thème "La titrisation au secours de l'économie européenne". Un dîner surréaliste de Charles Kaisin est tellement plus honnête et ancré dans l'humain et le réel.

Pour maquiller les stress-tests des banques systémiques too-big-to-fail, la BCE, la Commission Européenne et l'ABE - Autorité Bancaire Européenne sont de facto sous la tutelle d'un bureau privé américain du Delaware pour adosser les normes comptables européennes au Bureau des standards comptables internationaux - International Accounting Standards Board (IASB / FRS), qui est l'organisme international chargé de l'élaboration des normes comptables internationales IAS et de leur déclinaison européenne IFRS. L'homologue normalisateur américain est le FASB, le Comité des normes comptables et financières - Financial Accounting Standards Board. L’IASB est un organisme privé dont le siège est à la City de Londres, et qui y sera maintenu Brexit ou pas Brexit. Mais l'IASB est sous la tutelle de l'organe de surveillance IASCF - International Accounting Standards Committee Foundation créé en février 2001 sous la forme d'une entité à but non lucratif non gouvernementale enregistrée dans l'État du Delaware aux États-Unis. Nous pouvons affirmer que les normes comptables européennes IFRS (Règlement CE n°. 1606/2002 dit "I.F.R.S. 2005" et suivants) sont mises sous la censure d'une entité à but non lucratif domiciliée dans le Delaware aux USA. Les International Financial Reporting Standards (IFRS), sont plutôt considérés comme des normes européennes, bien que le processus de développement soit dominé par des experts anglo-saxons. La culture comptable anglo-saxonne est surreprésentée au sein du IASB c'est pourquoi, il est difficile de reconnaître le caractère européen des normes IFRS. Cette culture comptable anglo-saxonne constitue aussi le corpus du Traité de Lisbonne et de la Partie III du TCE qui y a été reprise in extenso mais avec d'autres numérotations d'articles et sans être regroupés sous un grand titre. Le Delaware est aux USA ce que le Luxembourg est à l'Europe: un paradis fiscal pourri. Vous comprenez pourquoi la BCE et la Commission Européenne devaient trouver plus facile pour cacher qu'elles poursuivent avec assiduité leur soutien inamovible pour le shadow banking de la fintech, pour la spéculation financière des banques et pour la City.

La City est le Mad Love de Bruxelles et de ses 27 charters de touristes gouvernementaux et parlementaires, et ce n'est pas avec ce mièvre Brexit dans des post-Covid de la 3ème et 4ème vague, que l'Europe va subitement endurcir son référentiel sur le seuil de solvabilité des banques et des fonds spéculatifs, leur levier d'endettement, leur capacité de résilience, leur compliance, etc. Nous l'avons vu, l'Europe a justement profité en juin 2020 de l'aubaine du Covid-19 pour assouplir avec son chapelet de Quick Fix et son Paquet Bancaire ses normes comptables et pour proroger comme depuis exactement 13 ans et l'année-Lehman 2008 les normes prudentielles Bâle III et IRFS9 qui elles-mêmes ne cessent de se diluer d'années en années et avant même qu'elle ne devraient à chaque fois et tout de même entrer en vigueur. Il n'y a donc strictement rien à attendre de cet accord du Brexit du côté européen car l'Europe ne le demande pas en dehors de ses bavardages, ses communiqués plats et de sa pensée magique.

De toute façon l'Europe est sous la double tutelle de la City, premièrement pour les normes prudentielles comptables des banques et deuxièmement pour sa force de frappe financière. La France a ses Rafales, mais la Grande Bretagne a la City en plus. A chacun sa politique selon son idéal. Nous les français, on respecte l’État de Droit, mais nos Rafales et nos conseillers militaires français sont aussi impliqués au Yémen avec l'Arabie Saoudite dans la plus grande catastrophe humanitaire de toute l'histoire de l'humanité.

Nous les français respectons l’État de Droit, mais plus de 50% de notre production industrielle sont destinés à l'armement et aux guerres autour de la planète. La France a ses Rafales pour détruire la planète, la Grande Bretagne a la City pour détruire la planète. Les européens du main-street maintenus dans le non-savoir se sont imaginés qu'ils allaient magiquement ramener sur le continent avec le Brexit la main-mise sur leurs finances. Les Européens du main-street ignorent que la City est la plus grande place financière de l'Europe, mais aussi de la Zone Euro sans en être membre. 86 % des transactions portant sur l’euro se réalisent à la City. Saviez-vous que pendant les années 2009 et 2010 la BCE a aussi racheté à hauteur de plusieurs centaines de milliards d'€ les toxiques pourris et irrécouvrables des grandes banques britanniques, alors que la Grande Bretagne ne fait pas partie de la Zone Euro. Comme toutes les banques du continent européen, les banques britanniques n'auront jamais à rembourser la BCE. Je me souviens, j'étais témoin en Écosse en 2007 des bank runs. Devant les guichets de la banque Northern Rock il y avait partout en Écosse des queues interminables sur des centaines de mètres dans la rue, 1000 fois plus longues que celles devant le boulanger en ce moment à cause du Covid 19.
A l'époque on en rigolait en Europe. 

4 jours après, tous les médias font semblant de pleurer les banques laissées sous silence dans l'accord sur le Brexit. Mais, saviez-vous que c'est depuis la City que même la Deutsche Bank, en faillite technique depuis 2008, dirige plus de 90% de son Investment Banking européen? Toutes les banques systémiques britanniques et du continent, qui sont des zombie-banks, font la même chose alors que la BCE leur a racheté pour plus de 17.000 € de CDS/CDO..., de toxiques pourris irrécouvrables depuis 2008 sans condition ni autre mécanisme de devoir rendre des comptes. L'Europe ne se permettra jamais d'enfoncer ses banques too-big-to-fail pour les faire passer du stade de la faillite technique trainée depuis 2008 à la banqueroute. L'Europe s'est donc de nouveau accordée, comme avec les Quick Fix, une prorogation "temporaire" de 18 mois pour bidouiller élégamment les flux financiers et spéculatifs avec la City. Aujourd'hui, et malgré la buzzification intense depuis 4 ans contre Boris Johnson et son "Deal / No Deal... avant le... après le...", les Européens ignorent que la place financière de la City a considérablement amplifié sa force de frappe depuis 2016. Le négoce de l'euro restera dans la City, malgré les efforts de la Commission Européenne et des places rivales de Paris et de Francfort de rapatrier cette activité très lucrative sur le continent. Le marché européen, ultradominé par la City, des transformations de créances ou d'actifs ou de taux en titres négociables, des produits financiers dérivés CDS, CDO, Backed Swaps sur des valeurs ou du capital fictif, etc, sans rapport avec l'économie réelle, échangés de gré à gré dans le shadow banking et hors bilan OTC - Over The Counter, est de 660.000 milliards d'€. Le PIB de l'Union Européenne est de 14.000 milliards. Vous êtes maintenant capables d'évaluer le holdup sur les énergies, sur les vraies synergies, sur les économies nationales, sur les gens qui habitent les 27 pays de l'Europe. Nous ne pouvons même pas imaginer que ce marché de la City de Londres sur les produits dérivés maintienne toute l'Europe sous la cloche de la réanimation ou de la respiration artificielle. Nous, les 99%, sommes comme de la morue séchée sous le blister que nous les européens nous nous plaquons, libres et responsables, sur notre bouche. Nous ne sommes pas les victimes depuis le 14 juin 2006, depuis le 4 février 2008, le 7 juin 2009 et le 26 mai 2019.

En octobre 2020 la City a encore enregistré un nouveau record de transactions quotidiennes sur le marché des changes. D'octobre 2018 à octobre 2020 la hausse a été de 14%. La City traite 3 fois plus de volume que New York. La City est la première place mondiale sur les monnaies avec une part de marché de 45% en octobre 2020 contre 32% en 2006 (New York = 16,5%). 86% de l'activité sur l'€ sont traités hors de l'Euro-Land. Les transactions quotidiennes avec les produits financiers dérivés s'élèvent à la City à 6500 milliards avec une hausse de 140% depuis 2016, l'année du référendum sur le Brexit. Toujours selon la BIS / BRI - Banque des Règlements Internationaux / Bank for International Settlements, la City contrôle la moitié du marché des produits spéculatifs de la planète. Ce record ne cesse de croître et de rester incontesté.

Les marchés de produits dérivés existent quasiment exclusivement pour les acteurs de la finance. Le marché entre banques représente un quart du total avec 25 %, et elles vendent 70% du reste des contrats à d’autres institutions financières (hedge funds, fonds d’investissement, etc). Il ne reste que 6 % qui servent aux acteurs économiques réels, les multinationales. Avec le Brexit, le contrôle de marchés spéculatifs très volatils et porteurs d'instabilité échappe à l'Europe. Ce contrôle était déjà quasi inexistant et a encore été récemment assoupli avec les Quick Fix du Paquet Bancaire. Sur ses 500.000 employés, la City qui travaille 24h/24, n'en a transféré depuis 2016 que 7500 en Europe pour poursuivre ses activités. Malgré la perte du Passeport bancaire la City est très confiante en son avenir post-Brexit sur le continent.

La BRI - Banque des Règlements Internationaux de Bâle a constaté que le grand exode annoncé en 2016, avec le référendum sur le Brexit, des acteurs financiers vers l'Union Européenne n’a pas eu lieu, son ampleur et sa valeur ajoutée y restent faibles, et aucune place financière et boursière européenne comme Paris ou Francfort n’en a profité pour se hisser au rang de rivale. La primauté de la City sur les marchés essentiels des actions, des changes, des produits financiers dérivés et titrisés, des compensations, du capital-investissement, etc…n’a pas été touchée par une Europe qui est aussi totalement désunie et divisée dans ce domaine. L'Europe reste totalement désunie en contradiction avec le fait qu'elle est une Union monétaire, ce qui la rend encore plus faible et ridicule devant la City avec ses 27 marchés financiers, ses 27 superviseurs et avec sa 28ème autorité européenne. L'Europe ne sait même pas faire ce pour quoi elle prétend être chantre et chorégraphe. L'Union Bancaire Européenne, les Accords ANFA sur les Actifs Financiers Nets, le Mécanisme Européen de Stabilité qui aurait dû devenir le lender of last resort - le soutien en cas de faillite bancaire, sont du bavardage avec peu de concrétisations. Avec la balkanisation de la Zone Euro, l'Europe est à jamais défragmentée et aucun logiciel n'existe pour la rendre solide, stable, résiliente et l'émanciper de la tutelle de la City. L'Europe a préféré depuis 2008 transférer massivement la dette privée des banques vers la dette publique au lieu de contrôler, réglementer et assainir les marchés financiers pour les mettre au service de l'économie et non de la spéculation. L'Europe n'a pas décidé avec le Brexit de reconnaître la faillite de la croissance adossée à la bulle des dettes bancaires, des titrisations, des CDS, des CDO, des LBO, des backed swaps... Depuis février 2012 nous savons que l'Europe hypothèque l'avenir des gens qui y habitent en annulant Bâle III, Solvency 2, MiFID et qu'elle s'est placée sous la tutelle déloyale du lobbying de la City de Londres.

Le 5 janvier 2020, où le Covid-19 n'existait pas, j'annonçais les soaring twenties, les années-20 où tout explose.                                        "Péchés mignons", dîner surréaliste du designer belge Charles Kaisin

Joyeux Noël, Bonne Année et Bonnes Vaccinations 2021.

5. décembre 2020

"illibéral", "démocratie illibérale"... de Hayek à Zakaria en passant par Jean-Claude Juncker, Ursula von der Leyen, Christine Lagarde, Sylvie Goulard, Sarkozy, Hollande, Macron, Viktor Orbán

- Post optimisé pour écran 16/9 et affichage taille réelle sans zoom - Finalisation du 10-XII-2020 à 09:09

Where the catallactic world ends... there starts our life.       Je développe mon précédent article sur la Loi Sécurité Globale de Macron, maître d’œuvre du séparatisme en France. Fareed Zakaria, l'inventeur du concept "démocratie illibérale", a placé sa jauge du côté libertarien, et non pas libéral, au lieu de mettre au premier plan le Rule of law, l'État de Droit, même s'il a disserté sur cette question pour organiser en tant qu'influenceur la confusion sémantique et des genres. Zakaria sépare le marché de la démocratie, de l'État et de l’État en proclamant la préséance d'un marché devant être à l'origine de tout. Sa transmutation naturelle du libre marché optimal à l’État de Droit est un leurre. Dès 2006 je nommais ceci