Le 30 août 2009, quatre semaines avant les élections législatives de la Chambre Haute fédérale, le Bundestag de Berlin, la CDU, l'Union Chrétienne Démocrate de la chancelière Angela Merkel, a dû subir de graves pertes en voix et en sièges.
Le parti de Gauche, Die Linke, d'Oskar Lafontaine a fait un beau résultat.
Il s'agissait d'élire les représentants des parlements régionaux de 3 Land (Länder). Pour l'instant il semble que le calcul politique d'Angela Merkel et de sa Grosse Koalition n'amadoue pas les électeurs dans cette période de Crise économique. Le 27 septembre 2009, après les élections législatives allemandes, il y aura la fin du moratoire patronal, un pacte avec le gouvernement de la Chancelière Merkel, et les chômages partiels se transformeront en licenciements. Ce pacte est soutenu par un programme gouvernemental qui finance le travail partiel. La récession allemande du PIB est de 6%. Les chiffres français ne sont pas connus à cause de la censure impériale.
Dans le Land de la Saare, la CDU a perdu la majorité absolue et Oskar Lafontaine du parti Die Linke, l'équivalent de La Gauche en France, va pouvoir conduire la coalition rouge-rouge au Landtag (Parlement régional). Die Linke a obtenu 21,3% dans la Saare.
En Thüringe, la CDU a perdu sa majorité absolue. Die Linke a obtenu 27,6%, et la SPD est passée de 14,5 à 18%. La coalition pourrait être rouge-rouge-vert dans ce Landtag.
Dans la Saxe, Die Linke a obtenu 21%. La coalition pourrait être rouge-rouge-vert ou de couleur Jamaïque CDU (noir) + FDP (jaune, centre) + Vert dans ce Landtag.
Ces résultats montrent que le peuple allemand réfléchit, à la différence du peuple français, à la vue des dernières élections européennes de juin 2009. Les élections des parlements fédéraux vont influencer la répartition des sièges de la Chambre Basse de Berlin, le Bundesrat.
Dans quatre semaines il y aura les législatives de la Chambre Haute, le Bundestag de Berlin. La campagne sera violente et en dessous de la ceinture et fera passer Die Linke pour de l'extrême gauche et des Kommunisten. Souvenons-nous de ce qui s'est passé dans la Hesse contre Andrea Ypsilanti (SPD), qui pouvait organiser un Parlement régional rouge-rouge, mais qui a été désavouée et lâchée par le SPD fédéral et par 4 élus régionaux, qui se sont dédits malgré la campagne électorale. La peur des "longs-couteaux" et des "vielles chaussettes rouges" est agitée et fait toujours prise en Allemagne, mais surtout du côté ouest. Cela fait tout juste 20 ans qu'ils sont libérés de la dérive stalinienne de la RDA. Mais l'ouest reste toujours très englué dans la politique du libre-marché de tout et de plus encore sans vouloir, comme le prince-président français et ses sujets-électeurs, tirer des leçons de la Crise.
Le parti d'extrême droite allemand, NPD, entre dans le Landtag de la Saxe avec 5,3% et n'entre pas dans les deux autres parlements régionaux. En Saxe, en Thüringe comme dans tous les Länder à l'Est de l'Allemagne, il y a 25% de chômage et seulement en Saxe le NPD vient de dépasser la barre des 5% qui lui permet de rentrer au Parlement. L'absence des partis extrêmes des Parlements régionaux en Allemagne comme du Bundestag et du Bundesrat à Berlin démontre que le peuple allemand sait ce qu'est la démocratie à la différence du peuple français, profondément raciste et xénophobe, qui accorde joyeusement 30% des ses voix au FN français.