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15. décembre 2024

Apologie de la Paix ~~~ Apologie du Droit International ~~~ Apologie de l’État de Droit ~~~ Apologie des Droits Sociaux et Fondamentaux

Finalisation du 29 novembre 2024 ~~~ Ce post contient 2 annexes et 6 liens externes dont 3 liens vers l'ONU et la CPI - Cour Pénale Internationale   -   Optimisé écran 21/9 et affichage taille réelle sans zoom sous Firefox

 
Communiqué de presse de la CPI - Cour Pénale Internationale du 21 novembre 2024
 

24 octobre 2023 ~~~ Le Secrétaire Général de l'ONU, M. Guterres a jugé important de reconnaître que les attaques du Hamas s'étaient produites dans le contexte « d'une occupation étouffante » de 56 ans.
« Le peuple palestinien a vu ses terres régulièrement dévorées par les colonies et en proie à la violence, son économie étouffée, ses habitants déplacés et leurs maisons démolies. Leurs espoirs d'une solution politique à leur situation se sont évanouis. Mais les griefs du peuple palestinien ne peuvent justifier les attaques effroyables du Hamas. Et ces attaques effroyables ne peuvent justifier la punition collective du peuple palestinien ».

Le site de l'ONU du 24 octobre 2023 >>> https://news.un.org/fr/story/2023/10/1139957  >>> Conflit Israël-Hamas : aucun belligérant « n'est au-dessus du droit international », rappelle Guterres


25 XI 2024 ~~~

youtube >>> Dominique de Villepin à partir de 18:15 >>>

    Faire respecter le Droit International >>>  https://www.youtube.com/watch?v=6VZHGKA4vds&t=786s


12 IX 2024 ~~~

youtube >>> Dominique de Villepin >>>

    Situation humanitaire catastrophique à Gaza >>> https://www.youtube.com/watch?v=epEElZpvBG0

10. décembre 2024

Interview de Dominique de Villepin >>> " déconnexion démocratique de Macron... ... Macron hypothèque la vie politique " ( 9 XII 2024 )

Finalisation 15 décembre 2024  Ce post contient 9 liens officiels Conseil d'Etat, Pharos, euraktiv, OLAF, ONU, CPI, CIJ, etc + 6 liens externes Wiki, DNA et 4 liens internes - écran 16/9 taille réelle sans zoom Firefox


En complément de ma dernière analyse du 5. décembre 2024 >>>  Macron: anthropofascisme et apologie du fake et de la violence civile ~~ abonnement de la France depuis 2017 aux blâmes ONU, OHCHR, Parlement EU, Conseil EU, Commissaire aux Droits de l'Homme du Conseil de l'Europe, etc dans la Catégorie Peurs, dogme et puanteur

je vous mets en ligne le lien Youtube vers... BFM TV et l'interview de Dominique de Villepin d'hier le 9 XII 2024.

Pour Villepin, le moteur de recherche interne de mon site affiche 19 analyses - datant surtout de 2006, l'année de mise online de mon site - mais à son désavantage, sauf pour son discours comme Ministre des Affaires Étrangères à l'ONU contre la guerre en Irak et maintenant pour sa position humaniste contre le génocide à Gaza, humanisme conforme au Droit International de l'ONU, à la CIJ, à la CPI

Dominique de Villepin:

[...] "déconnexion démocratique de Macron... ... Macron hypothèque la vie politique" [...]

[...] "C'est toute une politique économique qui a échoué tout au long des dernières années, elle a dépensé les deniers de l’État et sans prendre en compte l'exigence de toute économie, qui est d'investir dans l'avenir, dans les technologies, dans la transition verte. C'est malheureusement la position du président de la République de ne pas tirer la leçon de ses erreurs" [...]

mais aussi [...] la justice sociale, c'est le péché fondateur du macronisme. Macron n'a jamais été capbale de tirer une leçon de ses erreurs. Il est intoxiqué comme un joueur au poker qui croit qu'il peut tout regagner et même un peu plus. La vérité est de constater les dégats de sa politique qu'il a menée. [...]
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Hormis la Hongrie du fasciste Viktor Orbán, la France est le SEUL pays d'Europe où le 1er Ministre ne sollicite pas le Vote du Parlement sur son programme, depuis Macron.

Alors?  Misanthrope, dysanthrope, humaniste ou simplement fasciste.  Vous, lecteur, vous êtes qui?

5. décembre 2024

Macron: anthropofascisme et apologie du fake et de la violence civile ~~ abonnement de la France depuis 2017 aux blâmes ONU, OHCHR, Parlement EU, Conseil EU, Commissaire aux Droits de l'Homme du Conseil de l'Europe, etc

Finalisation du 9 décembre 2024  Ce post contient 21 liens officiels ONU, Conseil d'Etat, Conseil de l'Europe, etc + 13 liens externes et 5 liens internes - optimisé écran 16/9 affichage taille réelle sans zoom Firefox
 

Quand on méprise les Décisions du Conseil d’État, pilier de l’État de Droit, on se met soi-même en dehors de l’État de Droit

Liens sur des sites officiels publics:

  1. https://www.publicsenat.fr/actualites/politique/le-conseil-detat-annule-la-dissolution-des-soulevements-de-la-terre-un-revers-pour-gerald-darmanin
  2. https://www.conseil-etat.fr/fr/arianeweb/CE/decision/2023-11-09/476384
  3. Mécanisme de protection de l’État de droit >>> https://commission.europa.eu/strategy-and-policy/policies/justice-and-fundamental-rights/upholding-rule-law/rule-law/rule-law-mechanism_fr  

La longue marche de Macron depuis 2017 vers l'Article 16

12 heures après son retour d'Arabie Saoudite où il a été choyé pendant trois jours par MBS - qui avait fait assassiner en Turquie le journaliste Khashoggi - Macron a dit à la TV que son 1er ministre Michel Barnier avait été censuré « parce que l'extrême droite et l'extrême gauche se sont unies dans un front anti-républicain ». Après son ministre de l'Intérieur Retailleau - issu de l'extrême droite vendéenne de Philippe De Villiers -  Macron méprise une nouvelle fois la Décision N° 488378 du 11 mars 2024 du Conseil d’État qui est un des piliers de l’État de Droit, et Macron fait son fake violent en organisant son puzzle civilisationnel.

Quand son 1er ministre Barnier balance sur le pays son 49-3, Macron se fait choyer avec ses lunettes de soleil par MBS pendant 3 jours et lui vend de nouveau des Rafales, qui depuis 8 ans bombardent le Yémen qui subit la plus grande catastrophe humanitaire de toute l'Histoire de l'Humanité, ce que dénonce l'ONU et l'UNOCHA à longueur d'années.

Macron a été élu en 2017 et 2022 grâce au Front Républicain pour faire barrage au RN, et il avait clamé "les compatriotes ont voté pour moi, non pour soutenir les idées que je porte, mais pour faire barrage à celles de l'extrême droite. Ce vote m'oblige pour les années à venir, je suis dépositaire de leur sens du devoir, de leur attachement à la République, et du respect des différences qui se sont exprimées ces dernière semaines."

Aux Législatives de 2017 et 2022 il y a eu pléthore de désistements à gauche pour faire barrage au RN, et même 2/3 de plus à gauche qu'à droite en 2024. Mais Macron a amplifié son extrême resserrement à droite depuis 2017.
-- Site Conseil d’État, Base de Jurisprudence, Décision N° 488378 du 11 mars 2024 >>> Le Conseil d’État confirme que la nuance politique RN est rattachée au bloc de clivages « extrême droite » et attribue la nuance « Gauche » aux formations politiques PC et LFI; PC et LFI font partie de l'Arc Républicain, RN n'en fait pas partie.
---   Site Ministère de l'Intérieur pour les P&L 2022 >>> " Les 707 candidats des partis d'extrême gauche (POI, NPA, LO, EG) ont été éliminés au 1er tour des Législatives avec des scores inférieurs à 0,8%." Aux Législatives de 2017 à 2022 et à 2024, l'extrême gauche est passée de 0 à 0 et à 0 député. Aux Législatives de 2017 à 2022 et à 2024, l'extrême droite est passée de 8 à 89/91 et à 143 députés.

Notre pays est abonné depuis 2017 sous Macron aux blâmes solennels et réitérés de TOUS les Organes Internationaux publics pour ses "manquements à l’État de Droit", son "usage disproportionné de la force avec les manifestants et les journalistes". Les médias, l'extrême droite, l'extrême-centre de l'autocratie électorale de Macron font depuis 2017 comme si n'existaient pas tous ces Blâmes, Ordonnances, Résolutions, Avertissements de l'ONU, de l'OHCHR - Haut-Commissariat de l'ONU aux Droits de l'Homme, du Conseil de l'Europe, du Parlement Européen, de la DROI - Sous-Commission Droits de l'Homme du Parlement Européen, du Commissaire aux Droits de l'Homme du Conseil de l'Europe, de la Commission EU, du Conseil EU, de la CEJ - Cour Européenne de Justice, de la CEDH - Cour Européenne des Droits de l'Homme, etc. Avec les Gilets Jaunes c'était plus drôle pour le gouvernement Macron et son album d'images d'utiliser LBD et Brav-M, et de comptabiliser 10+1 morts, 7 mains arrachées, 300 crânes fendus et 32 yeux explosés que de prendre "des décisions historiques" pour rendre la Dignité aux 8 millions de Travailleurs pauvres, aux 11 millions qui vivent sous le seuil de pauvreté, aux 9 millions qui dépendent de la banque alimentaire, aux 12 millions qui n'ont pas un appartement chauffé.

Deux exemples, Conseil de l'Europe, ONU  >>>
~~~ Site du Conseil de l'Europe - Commissaire aux Droits de l'Homme, en date du 24 mars 2023 >>> "Déclaration: Manifestations en France : les libertés d’expression et de réunion doivent être protégées contre toute forme de violence", blâme et condamnation émis et prononcés contre Macron et Darmanin, son ministre de l'Intérieur, et contre le ministre de la Justice.
~~~ 29. juin 2023 >>> x-ième blâme de l'ONU contre la France depuis 2017 avec Macron   /   Homicide volontaire par personne dépositaire de l'autorité publique - Fascisme élégant just-in-time à la française

 

 

quelques Annexes publiques officielles

 

 

Au sujet de MBS - Mohammed Ben Salmane, du maréchal Sissi,

des dictateurs africains, tous des partenaires de discussion privilégiés par Macron >>>

Disclose révélait avec ses Egypt Papers dans "Cartographie d'un mensonge d’État" que le mensonge est un marqueur du Type de Langage de Macron, Chef des armées, qui décide de la vente des armes Made in France (wiki), dont la plupart des entreprises qui les construisent sont à 100% détenues par l’État. Avec sa Françafrique, ses interventions militaires sur place, avec ses soutiens politiques à ses amis putschistes successifs du Tschad, du Mali, du Niger, du Burkina Faso... la France s'implique depuis 8 ans dans la plus grande Catastrophe humanitaire de l'histoire de l'Humanité avec radars Cobra, pod laser Damoclès, 70 chars Leclerc, 154 canons Caesar, blindés Aravis, 2 corvettes Gowind 2500, hélicoptères Cougar et Dauphin, 9 avions ravitailleurs Airbus A330MRTT, ses Mirage 2000-9 et ses 80 Rafale qui bombardent le Yémen dans l'armée de... MBS - Mohammed Ben Salmane de l'Arabie Saoudite et avec 54 Rafale vendus au dictateur égyptien Sissi et... payés à plus de 50% par l'Arabie Saoudite.

  • Selon le Rapport du 3 mars 2021 du UNOCHA - Bureau de la Coordination des Affaires Humanitaires de l'ONU, la famine atteint 17 millions de Yéménites. Les Rafale vendus par la France à l'Arabie Saoudite, aux Émirats et à l'Égypte bombardent les aéroports et les ports maritimes du Yémen qui sont les uniques voies d'accès aux denrées alimentaires et à l'aide humanitaire.
  • Selon le Rapport de l'ONG Save the Children 2/3 de la population du Yémen, 21 millions de Yéménites, 11,3 millions d'enfants dépendent de l'aide alimentaire et de l'assistance humanitaire. La guerre au Yémen a entrainé avec elle la plus grande catastrophe humanitaire de toute l'Histoire de l'Humanité.
  • En le remerciant pour son bon goût, Macron a décoré le dictateur Sissi sur le pavillon de l’Élysée de la Grand-Croix de l'Ordre de la Légion d'Honneur le 8 décembre 2020, bien sûr en conformité avec la loi en portant tous deux le masque FFP2 pour honorer la grandeur de la France (voir images). La France n'a rien à envier à la Russie. Macron, adore se raconter en montrant du doigt quelques crapules. Ça embellit son visage Instagram à ses yeux >>> la Vidéo: Macron décore, en cachette et à l'abri des médias français le 8 décembre 2020, de la Légion d'Honneur le dictateur égyptien Maréchal Sissi, qui bombarde au même moment le Yémen avec MBS - Mohammed Ben Salmane d'Arabie Saoudite >>>

Le Média tv vous offre une vidéo >>> Macron et ses dictateurs bien-aimés dans laquelle vous pouvez constater le Type de langage de Macron qu'il tient avec tous ses amis dictateurs africains et auxquels il donne en chaine sa caution, un à un, putsch après putsch, de père en fils. Le Média tv a aussi mis en ligne En tournée africaine: les incroyables dérapages de Macron où nous voyons le naufrage du Type de langage de Macron avec les deux dictateurs du Congo Kinshasa / RDC et du Congo Brazzaville. Je vous dispense des photos des rencontres de ces deux dernières années de Macron en Afrique avec tous ces dictateurs, mais le moteur de recherche Google vous les montre. Les "éléments de langage" de Macron sont exécrables. Mais bon, la Françafrique ce n'est pas l'Ukraine et le "Type de langage inadapté pour un diplomate" comme a fustigé Macron contre l'ambassadeur de la Chine à Paris, est tout naturellement adapté pour notre pdt Macron de notre pays. C'est lui qui décide du niveau du bon-parler. Macron n'est pas "pris dans un piège cognitif", il a plaisir à faire dire aux articles de la Constitution de la Vème République ce qu'il veut en fonction de sa convenance personnelle et à faire passer depuis 2017 toutes les lois capitales avec 49-3 et Ordonnances en n'entendant surtout pas le langage du Parlement, du Sénat, des Corps Intermédiaires et de la rue. Macron a aussi plaisir de faire marcher le pays à la matraque, toujours pour être agréable à ses donneurs d'ordre financiaristes.

Alors?       Misanthrope, dysanthrope, humaniste ou simplement fasciste.  Vous êtes qui?

 

1. décembre 2024

Longue marche vers l'Article 16 et Brandade de 49-3 de Macron depuis 2017 ~~ Renversement de régime ~~ Autocratie électorale ~~ En France on n'a pas besoin d'un putsch, on a un président

Première publication 26 IV 2022  -  Ce post contient 23 liens documentaires internes ou externes   -   Post optimisé pour écran PC 16/9 et affichage taille réelle sans zoom sous Firefox.

Michel Barnier, nouveau 1er ministre de Macron n'a pas jugé bon, comme tous les 1ers ministres de Macron depuis 2017, d'engager, conformément à l'Article 49-1, devant l'Assemblée nationale la Responsabilité du Gouvernement sur son programme. Macron avait trop peur du rejet du Parlement à son encontre et de voir de suite Michel Barnier devoir démissionner conformément à l'Article 40 de la Constitution. L'autocratie électorale est plus convenable et civilisationnelle depuis 2017 en Cinquième République. Après les 22 49-3 sous Macron depuis 2017 et avant le 1er 49-3 de Michel Barnier suivi de la Motion de Censure de mercredi prochain, je vous remets in-extenso mon essai littéraire du 26 avril 2022 qui me semble être d'une extrême actualité. Je l'avais intitulé >>> Déliquescence des corps intermédiaires", barbotage universel, "conventions citoyennes permanentes", accords de libre-échange de "nouvelle génération". Tout y est, du renversement de régime opéré dans le fascisme élégant just-in-time à la française par Macron et son "socle" de députés et d'électeurs inscrits votants ou abstentionnistes jusqu'à l'accord EU-Mercosur de libre échange dit de "nouvelle génération."

Dans sa longue marche vers l'article 16, Macron a contourné Sénat et Parlement depuis 2017 avec 22 fois le 49-3
et avec le PLFSSR + le 47-1 + l'Article 122 + l'Article 38 + l'Article 44-2 + l'Article 44-3 + l'Article 112-3 + toutes les Ordonnances.

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Première publication le 26 avril 2022 >>>

Pour changer, ceci n’est qu’un essai littéraire, sinon cliquez sur les liens.

Pour le régime commercial, fort de son ubiquité qui ubérise jusqu'aux âmes, l'esprit étant déjà obnubilé, rien n'existe en dehors de ce qui est perçu par ce régime et par ce qu'il s'attache à faire percevoir. Dans sa boue onctueuse il reste un secteur linguistique en tension, "les corps intermédiaires".

Mais plus personne ne voit en ces corps une pression de détermination, de résistance, de proposition, du droit à disposer de nous-mêmes, du droit à l'autodétermination. Dans ces corps n'y est juste encore perçu qu'un agréable outil de suffocation lente et contrôlée. Le perçu de Magritte est le pipeline qui y conduit à merveille, avec notre sourire simple et inaliénable au coin des lèvres, alors que nous ne percevons pas en nous-mêmes que nous sommes déjà du révolu et du disparu. L'Homme n'est plus.

Macron, est le petit génie du régime commercial, en organisant des "conventions citoyennes" permanentes, pour faire s'épuiser en faisant bavarder, et pour prendre en compte une ou deux propositions d'un long catalogue d'idées émises avec des soufflets. Le secteur linguistique en tension "les corps intermédiaires" est justement pour l'illibéralissime Macron de les remplacer par sa nébuleuse de conventions et pour faire joliment glisser les corps intermédiaires dans leur déliquescence en dehors du débat sociétal, en dehors du débat parlementaire, en dehors du débat législatif avec un 1er abonnement quinquennal aux 49-3 et Ordonnances qui passent la Loi et outrepassent Parlement et Sénat. La modélisation de notre société par le régime commercial - à opposer au régime dictatorial - choie en primeur ces deux niveaux plus élevés de nos Corps Intermédiaires installés par la Constitution et que le président Macron transporte de la déliquescence à l'extinction. A peine 18 heures après le 2ème tour des Distancielles 2022, son ministre des finances encore en poste, Bruno Le Maire, a annoncé pour telle et telle réforme "ne pas pouvoir exclure un éventuel recours au 49-3", alors que ce ne sera que dans deux mois après les Législatives 2022, qu'un nouveau Parlement sera élu et composé et que de sa majorité sera généré une personne, le 1er ministre, qui conduira la politique du gouvernement pour le pays.

Les médias adorent utiliser ce secteur linguistique en tension "corps intermédiaires", mais juste pour les toiser en ne les considérant que comme des entretoises évanescentes, évanouies et absentes, en sidération, abstentionnées pour faire tourner une lamentation de vieux chef sioux qui contemple le fait que d'autochtone il est passé aux gondoles des supermarchés et à la casserole de la veulerie. Face à la cellule d'arbitrage il a oublié son calumet.

Pour lancer des bribes aux azimuts et occuper l'espace médiatique, puisqu'il n'existe plus d'espace social, le secteur linguistique en tension "déliquescence des corps intermédiaires" se répand et organise sa lutte de classe par-dessus nos têtes et sans nous. La lutte de la classe de substitution est l'apanage du régime commercial dans lequel la philosophie n'est même plus une démangeaison, puisque la hiérarchie des normes a basculé, ainsi que le prix de la viande au kilo.

Le régime commercial illibéral de libre-échange de nouvelle génération, comme CETA, JEFTA, EU-Mercosur, etc s'est constitué comme unique corps ayant encore droit, légitimité, capacité à être perçu. Après la Chute du Mur de Berlin en 1989, le dogme et son secteur linguistique qui lui aménage une place dans le parler et l'écrire, puis dans le rassembler-et-agir, ont été évacués pour ladite "Grande Maison Commune" de Gorbatchev. Nous sommes tous ensemble entre les 4 murs, mais claquemurés. Gorbatchev nous a élevés au niveau occidental de la perception moderne et de l'habitation de celle-ci. Dans la Grande Maison Commune, il nous fallait raser gratis, nous avions à raser gratis les "Dividendes de la paix" jusqu'à 33 ans plus tard au 24 février 2022, au jour de Poutine. Nous avions à ubériser tout ce qui bouge et qui se vit encore avec toupet comme une mouvance perçue.


Ceci permet d'innerver les êtres bougeurs, juste ce qu'il faut pour faire tourner le régime commercial, les flux financiers. Le splitting comme culture du mikado syndical viabilise leur zone d'occupation. La lamination des corps intermédiaires trouve de manière appropriée son égale valeur dans la lamination de l'électeur inscrit quelque part en amont, loin des urnes. Le régime commercial se doit d'amener à la déliquescence et d'ubériser les corps intermédiaires et les corps électoraux avec mise à bas du conjonctif. A l'image des "conventions citoyennes permanentes" avec une dose climatique dans lesquelles le bavardage est induit par l'hôte organisateur, le corps électoral est conduit par la mise-en-joue du barbotage universel des non-débats virulents et des permanentes bombes à fragmentation des milliers de sondages d'incitation. Les "conventions citoyennes" pour le patron du "Modes & Travaux", mais plus de Parlement, ni d'expertise des Commissions, ni de débat parlementaire. Le corps électoral et les corps intermédiaires sont modélisés sous forme d'algorithmes morbides en voie d'élimination. Induire en écoute dans ces conventions et la conduire avec des capteurs et des cathéters plaqués et mis en chaque reste de personnes, pour créer une intercommunicabilité communautarisante qui se dépatouille avec ses derniers appétits au lieu de susciter la quête d'un avenir en commun dans un futur possible et, de soi, de se prendre en main comme il se doit. Le laisser-ferrer laisser-casser par défaut. Pas besoin de "démocratie illibérale", le régime commercial fait la promo.

En un mot, il faut rassembler tous les organes de presse en une commune diction, il faut pilonner les dictionnaires sauf la matrice de mots "le prix du pain et de l'essence" pour faire grouiller dans la Grande Maison Commune et caresser les dividendes.

Il faut réduire les syndicats de Travailleurs à des "corps intermédiaires" et à un ultime phlegmon à dégonfler, il faut donner au corps électoral déjà singulier la sensation du choix et de la décision par l'acte d'abstention ou avec un cadenas débationnel comme par exemple ce truc "Le Pen-Macron" qui bat sans contre-coeur, car un haine-non-haine de l'autre est la meilleure des levures pour gonfler une ligne venue de plus haut, un dogme qui n'a plus de face ni de contours, un dogme comme "accord de libre-échange de nouvelle génération". Le prédicat "nouvelle génération" est un sublime secteur linguistique. Il élève l'univers à ceux qui en sont démunis à un tel degré d'universalité, car, comme tout le monde le sait encore, générer, c'est procréer, c'est produire à partir du rien du quelque chose, c'est élaborer une lignée qui devra avoir droit à un gentilé nouveau, un nom nouveau pour les habitants de la zone commerciale, une nouvelle identité qui fera admettre qu'auparavant plus personne d'entre nous n'en avait. Nous étions devenus nomades, mais grâce aux accords de libre-échange de nouvelle génération nous sommes devenus du rien avec du quelqu'un autour. Quelle aubaine, sans faire la révolution. Chacun d'entre nous est devenu un messie pour chacun des autres. L'altérité fondamentale, essence de tous les biens. A échanger.

Il est facile d'inverser la vapeur et de réunir le chthonien, l'ouranien et le cosmique de l'Humanité, à nous de relever la tête et de revivre notre Dignité, dignité diaule, celle du Travailleur et celle du citoyen, dignité multiple avec celle de l'humain comme voyageur sur une planète qui offre la qualité de vivre ensemble et non pas de se détruire mutuellement en prenant de l'avance sur Poutine dont les bombes font tout de même mal. Il n'y a pas d'échelle de comparaison, il n'y a pas de plus petit d'entre nous, chacun est dépositaire de la tâche qui lui incombe, tant que l'on vit, il faut ressortir de la tombe dans laquelle le régime commercial nous a mis individuellement et collectivement. Nous n'avons pas à jeter la pierre sur les corps, nous ne sommes plus des trucs qui courent au Simply pour comparer les prix. No surrender. Now I'm ready to grow young again.

Imaginer une nouvelle façon de vivre ensemble, c’est facile, il suffit de regarder l’autre.
Sinon c’est la bombe atomique demain ou le climat après-demain qui nous défonce.
 

Comme pour beaucoup d'occurrences, si vous cliquez sur Google accords libre échange de nouvelle génération CNCDH mon site est en Page 1, Ligne 4.
La CNCDH - Commission Nationale Consultative des Droits de l'Homme est l’Institution Nationale des Droits de l’Homme française créée en 1947. Lire l'avis du CNCDH du 15 décembre 2016.

(Photos: Webcam sous le soleil et la lune, entre janvier et mars 2022 à Pelkoyenniemi, Laponie en Finlande qui est le pays européen qui a la plus longue frontière avec la Russie, 1340 kilomètres)

màj du 12 mai 2022: si vous cherchez sur Google >>> barème macron cour de cassation 11 mai 2022 aucune centrale syndicale n'a publié quelque chose. Aujourd'hui, au lendemain de l'Arrêt de la Cour de Cassation les centrales syndicales sont totalement invisibles sur Google. On n'y trouve que des cabinets de conseil juridique, des avocats, Deloitte, des corporations de PME, etc et des journaux locaux. Tout ce monde zélé comprend quelque chose à l'employabilité et à son coût, à la budgétisation du licenciement, et se réjouit de ce qui y est partout présenté comme le "barème Macron" et comme "la mesure phare du quinquennat Macron". Quel mépris! Quelle arrogance!

Par obéissance aux Traités Européens, ici au TSCG -  Traité sur la Stabilité, la Convergence et la Gouvernance, ou Pacte de Stabilité et de Croissance, ou plus simplement Pacte Fiscal européen ou encore La Règle d’Or, notre Macron-ministre (PS) sous Hollande (PS) avait fait passer deux fois avec le 49-3, en contournant Parlement et Sénat, ses Loi Travail Macron 1 et Loi Travail-Macron 2. Sitôt devenu président, alors que son programme de saccage social était parfaitement rodé dans les faits antérieurs et parfaitement publié avant les élections des P&L 2017, Macron s'était empressé, juste 3 mois après son élection, de matraquer encore plus violemment le Code du Travail, toujours en contournant Parlement et Sénat, avec ses Ordonnances Travail n°2017-1387 "relative à la prévisibilité et la sécurisation des relations de travail". Prévisible/sécurisable, mais pas pour le Travailleur. Macron n'est mu que par la logique du "syndic de copropriété qui agit comme un syndic de copropriété" en n'invitant surtout jamais "toute la rue", les partenaires sociaux, les syndicats, les représentants des Travailleurs, sauf pour arroser les pivoines à l’Élysée.

La Cour de Cassation a tranché le 11 mai 2022 en faveur des Ordonnances Macron et du patronat. C’est un drame supplémentaire pour les salariés. Dans deux arrêts n° 21-14.490 et n° 21-15.247, la Chambre Sociale statuant en formation plénière de la Cour de Cassation a validé le barème d’indemnisation du licenciement sans cause réelle et sérieuse, dit « barème Macron ». L’indemnisation est définitivement encadrée par des planchers et des plafonds. Auparavant, le salarié pouvait exiger un montant minimum de 6 mois, l’indemnité n’était pas plafonnée, et le litige passait aux Prud'hommes. (Pour 2017-22 le chômage selon les critères officiels de l'OIT n'a pas baissé)

Le plafond des indemnisations instauré par les Ordonnances Macron en octobre 2017, c’est-à-dire la somme maximale que peut toucher un salarié en cas de licenciement abusif, ne pourra plus être écarté par les juges prud’homaux parce qu’ils "seraient alors en contradiction avec les Traités internationaux ratifiés par la France". L’arrêt de la Cour de Cassation stipule que « le barème d’indemnisation du salarié licencié sans cause réelle et sérieuse n’est pas contraire à l’article 10 de la Convention n° 158 de l’Organisation Internationale du Travail » et que « la loi française ne peut faire l’objet d’un contrôle de conformité à l’article 24 de la Charte Sociale Européenne, qui n’est pas d’effet direct ». Plus simplement, selon l'Article 24 de la Charte Sociale européenne du 3 mai 1996 du Conseil de l'Europe, le Travailleur licencié sans motif valable a droit "à une indemnité adéquate ou à une autre réparation appropriée". L'Article 24 est vague et ne peut avoir d’effet direct en droit français dans un litige, compte tenu de la marge d’appréciation importante laissée aux États. L'Arrêt de la Cour de Cassation ne se réfère même pas à la Charte des Droits Fondamentaux et Sociaux de l'EU, qui est contraignante depuis qu’elle a été intégrée au Traité de Lisbonne en 2009, mais elle est encore plus insignifiante. A mon avis, cette partie sociale avait été volontairement floutée au bénéfice des libres-marchés. Aujourd'hui, à cause de ces négligences asociales, les dommages et intérêts pour les salariés victimes d’un licenciement sans cause réelle et sérieuse ne peuvent dépasser 3,5 mois de salaire pour un employé ayant moins de 2 ans d’ancienneté, et 20 mois pour une ancienneté égale ou supérieure à 29 ans. Les Ordonnances Travail Macron ont donc condamné les Travailleurs abusivement licenciés à une baisse de près de 20 % des indemnités de licenciement. Pour ceux qui auraient maintenant attrapé de l'urticaire jusqu'à l'épinière je souligne dans tous mes posts que Travailleur est la terminologie officielle de l'UE.

Au sujet de la déliquescence des corps intermédiaires, des centrales syndicales j'ai écrit le 26 avril 2022 >>> "Déliquescence des corps intermédiaires",
barbotage universel, "conventions citoyennes permanentes", accords de libre-échange de "nouvelle génération"
parce que pour moi
le splitting du mikado syndical français a sciemment joué contre les Travailleurs pour satisfaire à de viles opportunités de clan.
Dans beaucoup d'autres pays démocratiques, comme l'Allemagne ou la Suède, il n'y a que des syndicats de branche.
Avec NUPES nous aurons à partir de juin 2022 une Conférence salariale annuelle obligatoire par branche.
N'oubliez pas d'aller voter aux deux Tours des Législatives en juin. On est là.

26. novembre 2024

Réforme des retraites ~~~ Fake des DNA - Dernières Nouvelles d'Alsace du 26 XI 2024

Finalisation du 29 XI 2024  -  Ce post contient 1 annexe, 2 liens internes et 2 externes   -   Optimisé écran 21/9 et affichage taille réelle sans zoom sous Firefox

Je ne vous apprends rien en dénonçant de nouveau la bolomancie Bolloré-Lagardère. Le quotidien régional DNA fait de même; je vous ai aussi régulièrement tenus au courant des insultes, saletés racistes, xénophobes, sexiste, etc publiées par les DNA dans les commentaires dont je vous ai aussi régulièrement mis des copies d'écran comme ici. Ils ont un troll qui y travaille à plein temps.

<<<<   Les DNA ont aussi publié ce fake sous leur propre signature directement sous le titre de leur article.

Après les 14 manifestations contre cette "réforme" des retraites que j'ai aussi toutes faites sous la bannière FO,
personne dans ce pays n'ignore que la 1ère ministre Borne l'avait fait passer avec le 49-3. C'était à cette date son  12ème  49-3.
(Je suis parti à 67 ans à la retraite, alors que j'avais le droit de partir à 61 ans, mais j'ai bien sûr manifesté pour les jeunes)

J'ai donc tenté d'envoyer un commentaire sous ce fake des DNA, mais il a été immédiatement censuré par le modérateur.
Lisez bien ci-dessous mon commentaire et lisez bien la raison invoquée par ce modérateur.
Mais le fake est resté en ligne toute la journée.

Voici mon commentaire

censuré par les DNA :

Les DNA ont écrit sous le titre de cet article >>> "...de la réforme des retraites votée en 2023".

Ils ne prennent même pas/plus la peine de rétablir la stricte vérité des faits.

C'est Borne qui l'a fait passer au 49-3.

Les DNA doivent relire leur propre Charte sur la vérification des sources et sur le journalisme.

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Voici l'engagement que les DNA avaient republié le 3 avril 2024 sous le titre

>>> Votre journal s’engage pour la traçabilité de l’information

[...] Dans une société où prospèrent les fausses informations, où les commentaires prennent si rapidement la place des faits, cette charte des médias français est un engagement fort au service des citoyens soucieux de leur juste information et de l’ensemble de la société. Elle consolide l’édifice de la liberté d’informer. Une liberté qui ne vaut que si l’honnêteté et le professionnalisme ont été à la base de la production de l’information. [...]

9. novembre 2024

La Chute du Mur de Berlin et après ? ~~~ Trump et après ? ~~~ Viktor Orbán et après ? ~~~ Macron et après ?

Finalisation du 20 XI 2024   |   Ce post contient 10 annexes officielles ONU, OHCHR, Conseil de l'Europe..., 24 liens internes 5 liens externes -   Optimisé écran 21/9 et affichage taille réelle sans zoom sous Firefox

L'anthropofascisme et l'alma mater brun de Macron, qu'il développe sous une apparence courtoise depuis 2017 avec son autocratie électorale, sont provisoirement cachés par le fascisme de Viktor Orbán [1] et le fascisme de Trump que les médias requalifient subitement en "populisme post-libéral" depuis sa victoire du 5 novembre 2024. "Non, non, ce n'est pas du fascisme, c'est du populisme." Le 29 septembre 2024, Retaillau, ministre de l'Intérieur de Macron, a déclaré >>> "l’État de Droit n'est pas intangible ni sacré". Dans le sillage de Macron, Retaillau veut "déplacer le curseur", "reciviliser" et faire passer l'état d'exception dans le droit commun. Pour accompagner ses vérités alternatives et la déviance narcotique de l'épistémologie des médias français, ce n'est pas grave, Retailleau "appartient à l’aile conservatrice de la droite républicaine du socle commun", il n'est ni fasciste, ni illibéral, ni néototalitaire post-moderne. Le 13 novembre 2024, Darmanin, ancien ministre de l'Intérieur de Macron et ancien membre du Gud, détourne tout autant que Macron et Retaillau l’État de Droit en dénonçant l'Indépendance de la Justice suite aux réquisitions du procès des "assistants" au Parlement européen du parti de l'extrême droite. Depuis 2017 la sédation globale, voulue par l'arbitrage omniprésent de Macron avec sa brandade de 49-3 et par son discours circulaire, contourne notre système parlementaire de la Constitution de la Vème République. Dans les différents liens et annexes que je vous donne dans cette analyse, vous pouvez reprendre connaissance du filaire de ses mises en scènes de Macron au service du dumping humain.

Ce renversement de régime opéré de manière systémique depuis 2017 par Macron dans 2 mandatures lui est offert par les électeurs inscrits: 54 à 71% ont snobé 16 fois les urnes aux P&L 2017, le 26 mai 2019, en 2020 et 2021, aux P&L 2022, le 9 juin 2024. Suite aux législatives anticipées de juillet 2024 après son caprice de dissoudre le Parlement, Macron, boosté par sa téléologie, avait encore moins d'effort à faire pour violer la Séparation des Pouvoirs en compactant ensemble son Exécutif et le Législatif sans reconnaître le groupe parlementaire majoritaire NFP; il s'est offert lui-même son 1er ministre et son ministre de l'Intérieur Retaillau conformément à ce qu'il bricole depuis 2017 dans son extrême resserrement à droite, comme le fasciste Viktor Orbán en Hongrie l'avait fait 10 ans avant lui en ayant lui aussi sa couverture néolibérale. "..., il n'est pas fasciste, il est illibéral." Harris a fait perdre 16 millions de voix aux Démocrates de 2020 à 2024. Le renversement de régime vers un anthropofascisme courtois en France depuis 2017 et un fascisme grossier aux USA depuis 2016 sont dus aux électeurs inscrits. Aux USA il n'y a que 2 candidats aux Présidentielles, en France le choix est étendu, même sans l'extrême droite [2].

Quand le singe montre les banques, Uber et McKinsey, Macron regarde les immigrants; ça plait à Darmanin, Retaillau et aux électeurs inscrits.
Les électeurs inscrits ne sont pas amnésiques, ils sont à 100% responsables, Trump, Orbán, Macron ne sont que leurs pantins.
Le patrimoine des 500 familles les plus riches de notre pays était de 6% du PIB en 1996, il est aujourd’hui de 50%.
Sous Macron-1 et Macron-2, leur fortune a doublé ces 7 dernières années, passant de 600 à 1200 milliards.
11 millions d'habitants de notre pays vivent dans la très grande pauvreté, +1 depuis 2019.
Dans notre pays 1 enfant sur 5 ne mange pas 3 repas par jour.

Notes

  1. ^ un fasciste à la Présidence semestrielle du Conseil de l'Union Européenne du 1er juillet 2024 au 31 décembre 2024
  2. ^ Le site Conseil d’État, Base de Jurisprudence, Décision N° 488378 du 11 mars 2024 >>> Le Conseil d’État confirme que la nuance politique RN est rattachée au bloc de clivages « extrême droite » et attribue la nuance « Gauche » aux formations politiques PC et LFI.   PC et LFI font partie de l'Arc Républicain, RN n'en fait pas partie.  
    ---   Le site Ministère de l'Intérieur pour les P&L 2022 >>> " Les 707 candidats des partis d'extrême gauche (POI, NPA, LO, EG) ont été éliminés au 1er tour des Législatives avec des scores inférieurs à 0,8%."
    Aux Législatives de 2017 à 2022 et à 2024, l'extrême gauche est passée de 0 à 0 et à 0 député. Aux Législatives de 2017 à 2022 et à 2024, l'extrême droite est passée de 8 à 89/91 et à 143.  
    -----   La complicité à la propagation d'infox en incitant mille fois à la haine en racontant et écrivant partout que "LFI c'est l'extrême-gauche" est illicite et est signalée à l'Arcom et à Pharos.

Je vous mets ci-dessous en bleu ma toute première analyse "Maastricht et après ?" datée du 06 VI 06, le jour où j'avais mis en ligne mon site. Je ne revendique aucune clairvoyance.
Mais elle est la continuité de l'idée directrice de mon roman prémonitoire que j'avais eue le 14 juillet 1990 à 14h30, il y a 35 ans et 8 mois après la Chute du Mur de Berlin.

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La Lituanie s'est vue refuser l'accès à l'Euro parce que son inflation est de 2,7% au lieu de 2,6%. Elle respecte les autres critères. Quelle arrogance de l'Europe des anciens membres dont la France et l'Allemagne qui ne respectent pas depuis 2003 les critères "essentiels", ceux de la dette budgétaire (de l'année en cours) et de la dette structurelle (cumulée des années passées). La France et l'Allemagne ne se voient pas infliger l'amende prévue par le Pacte de Stabilité et de Croissance, fondateur de l'Euro et des 4 critères de Maastricht, car elles sont assez puissantes pour négocier avec la BCE de Francfort et avec Bruxelles une clémence toute privée.

Je n’étais jamais d’accord avec les 4 critères “libéraux” qui ne définissent la santé d’une économie nationale que par des critères financiers. C’est comme si les actionnaires ne définissaient la santé d’Arcelor que par sa cotation en bourse. Arcelor, c’est autre chose. L'Europe, c'est autre chose. Les Européens, c'est autre chose. Les Européens ne sont pas une marchandise.

Mais si tel est le jeu du fonctionnement macro-économique de l’Europe, il doit être le même pour tous.

Je rappelle aussi que, seulement sous les différents gouvernements de "gauche", les critères de Maastricht et du pacte de Dublin de stabilité et de croissance ont été respectés.

La France l'avait  payé cher, nous nous sommes serrés la ceinture et avons économisé un maximum dans les dépenses publiques et les aides sociales pour réduire les dettes budgétaires et les dettes structurelles, nous avons jugulé l'inflation comme jamais depuis 1945, et selon les 4 critères la France se trouvait dans une bonne santé économique et budgétaire, d'équilibre et de croissance. La croissance française, longuement saluée par la presse internationale et à l'étonnement des allemands,  était aussi sous la "gauche" la première d'Europe avec celle (artificielle et financière) du Luxembourg. Plus anciennement, la France avait été même le premier pays avec le Luxembourg à être prête pour l’Euro.

Le respect des critères de Maastricht avait toujours été lâché par les autres gouvernements de droite dans les alternances pour financer d’autres postes budgétaires sans améliorer les investissements structuraux de l’état et en plombant très gravement les nouvelles dettes. Encore aujourd'hui 4 ans après, ces nouvelles moules accrochées au rocher de l’Élysée et de Matignon en rejettent la cause aux gouvernements dits de gauche. Non seulement la santé budgétaire française se dégrade considérablement selon ces 4 critères, l'inflation revient, mais l’État privatise des entreprises juteuses - donc les bénéfices - en les "recapitalisant" encore un peu plus au passage pour faire plaisir aux actionnaires et en socialisant les dettes. La France est entre des mains minables.

Lisez ma série détaillée de la Constitution européenne. Sa ratification aurait été une élégante manière de faire parapher, de manière déguisée, par le peuple la doctrine libérale qui est rappelée tout au long du texte de la Constitution, et pourquoi pas l'AGCS. (note du 30 XII 2006: la Directive Service votée en Décembre 2006 est la preuve que Bolkenstein est revenu et est définitivement applicable sous le libellé "liberté de prestation de services" et non plus sous "détachement de travailleurs").

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Pour interroger votre ordre sémantique et affiner votre anthropologie culturelle je vous invite à relire les annexes officielles

 

Pour interroger votre ordre sémantique et affiner votre anthropologie culturelle je vous invite à relire mes analyses

27. avril 2021 >>> Appel au putsch du 21 avril 2021 par 21 généraux, 1500 militaires et 1 ancien ministre et député ➳ l'habituel fascisme just-in-time à la française de Maurras à Pétain jusqu'en 2022

et

3. juin 2017 >>> CETA TTIP TiSA JEFTA - Les tribunaux privés d’arbitrage et le privilège de l’investisseur vident l’Etat de Droit et cassent le Code du Travail
29. mai 2017 >>> Selon le CNCDH les accords de libre échange 'de nouvelle génération' CETA TTIP JEFTA EU-Mercosur sont une violation des Droits de l’Homme et du Droit du Travail
27. mai 2017 >>> Renégociations des Traités Européens / Dialogue avec la Société Civile... des lobbies / Accords de libre-échange JEFTA, CETA, TiSA, TTIP, EU-Mercosur
17. mai 2017 >>> Renégociation des Traités Européens impossible comme la Renégociation des accords de libre-échange TTIP, CETA, JEFTA et ALEUES
30. octobre 2016 >>> TTIP - CETA, la Lutte des Classes voulue et guidée par la Commission Européenne se fait sans nous et par-dessus nos têtes
15. novembre 2007 >>> OMC, AGCS, ADPIC, APE = Violations du Droit International des Droits de l'Homme - I
15. novembre 2007 >>> OMC, AGCS, ADPIC, APE = Violations du Droit International des Droits de l'Homme - II
16. septembre 2007 >>> Après Doha, l'Europe dispose du kit pour tuer: Accords de Libre-Echange + "AGCS-plus" + "ADPIC-plus"
8. septembre 2007 >>> Accords de Partenariat Economique ou le nouvel égoïsme planétaire de l'Europe.
et j'en passe...

 

19. septembre 2024

ONU - Résolution 18 septembre 2024 exige que Israël « mette fin sans délai à sa présence illégale dans le territoire palestinien occupé »

Finalisation du 19 septembre 2024   |   Ce post contient 1 lien externes officiel de l'ONU  -   Optimisé écran 21/9 et affichage taille réelle sans zoom sous Firefox

 

Suite à la Décision de la CIJ - Cour Internationale de Justice de La Haye du 19 juillet 2024,
l'ONU a adopté en Session extraordinaire à une écrasante majorité la Résolution avec 124 voix pour, 14 contre et 43 abstentions.

Lien officiel de l'ONU   >>>  https://news.un.org/fr/story/2024/09/1148876

Évidemment la presse française n'en parle toujours pas, c'est plus agréable de traiter les voix de gauche d'anti-sémites et d'islamo-gauchistes. Les dernières élections européennes et législatives, n'ont servi qu'à cela. Le parl'être franco-français se sent majoritairement des grandeurs dans le cafouillage. La presse étrangère D, CH francophone et germanophone, UK, B, SE, FIN suédophone et finnophone a bien sûr immédiatement informé de la Résolution de la Session extraordinaire de l'ONU comme toujours. Notre pays est un pays de mensonge. La France, "La grandeur de la France" de la France "Pays des Lumières" et de ses mensonges séculaires. J'ai honte de mon pays. Et vous?          |         Lire aussi mon analyse >>> Cour Internationale de Justice, 19 juillet 2024: « Israël doit mettre fin à sa présence dans les territoires occupés, l’occupation des territoires palestiniens par Israël viole le droit international » du 23. juillet 2024.

Paix et sécurité

L’Assemblée générale des Nations Unies a adopté mercredi à une écrasante majorité une résolution exigeant la fin de l’occupation de la Palestine par Israël dans les douze prochains mois.

Le texte a été adopté par 124 votes pour, 14 contre et 43 abstentions.

Le vote a eu lieu au deuxième jour d'une session extraordinaire d’urgence ayant débuté mardi et consacrée à l’examen des actions israéliennes à Jérusalem-Est occupée et dans le reste du Territoire palestinien occupé.

Présence illicite

Par la résolution adoptée, l’Assemblée générale « exige qu’Israël mette fin sans délai à sa présence illicite dans le Territoire palestinien occupé, qui constitue un fait illicite de caractère continu engageant sa responsabilité internationale, et ce au plus tard 12 mois après l’adoption de la présente résolution ».

L’Assemblée générale « exige également qu’Israël s’acquitte sans délai de toutes ses obligations juridiques en vertu du droit international, notamment celles stipulées par la Cour internationale de Justice, notamment : en retirant toutes ses forces militaires du territoire palestinien occupé, y compris de son espace aérien et de son espace maritime ; en mettant fin à ses politiques et pratiques illicites, notamment en cessant immédiatement toute nouvelle activité de colonisation, en évacuant tous les colons du Territoire palestinien occupé et en démantelant les parties du mur construites par Israël qui se trouvent dans le Territoire, et en abrogeant toutes les lois et mesures créant ou maintenant la situation illicite ».

L’Assemblée générale a en outre exigé qu’Israël restitue les terres et autres « biens immobiliers », ainsi que tous les biens saisis depuis le début de l’occupation en 1967, et tous les biens et actifs culturels confisqués aux Palestiniens et aux institutions palestiniennes.

La résolution exige également qu’Israël permette à tous les Palestiniens déplacés pendant l’occupation de retourner dans leur lieu d’origine et de réparer les dommages causés par son occupation.

La résolution fait suite à l’avis consultatif rendu par la Cour internationale de justice (CIJ) en juillet, dans lequel la Cour a déclaré que la présence continue d’Israël sur le Territoire palestinien occupé « est illégale » et que « tous les États ont l’obligation de ne pas reconnaître » cette occupation qui dure depuis des décennies.

Menace à la paix et à la sécurité

L’Assemblée générale a « vivement déploré le mépris total et continu et les violations » par le gouvernement israélien de ses obligations au titre de la Charte des Nations Unies, du droit international et des résolutions de l’ONU, soulignant que de telles violations « menacent gravement » la paix et la sécurité régionales et internationales.

Elle a également reconnu qu’Israël « doit être tenu responsable de toute violation » du droit international dans le Territoire palestinien occupé, y compris du droit international humanitaire et des droits de l’homme.

Le texte stipule qu’Israël « doit assumer les conséquences juridiques de tous ses actes internationalement illicites, notamment en réparant le préjudice, y compris tout dommage, causé par ces actes ».

L’Assemblée générale a souligné la nécessité de mettre en place un mécanisme international de réparation pour remédier aux dommages, pertes ou préjudices causés par les actions d’Israël. Elle a également appelé à la création d’un registre international des dommages causés, afin de documenter les preuves et les réclamations associées.

Conférence internationale

La résolution prévoit la convocation d’une conférence internationale au cours de la session actuelle de l’Assemblée générale afin de mettre en œuvre les résolutions de l’ONU relatives à la question de Palestine et à la solution à deux États pour parvenir à une paix juste, durable et globale au Moyen-Orient.

En outre, l’Assemblée générale a demandé au Secrétaire général de l’ONU de présenter des propositions pour un mécanisme de suivi des violations par Israël de l’article 3 de la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale, telles qu’identifiées par la CIJ.

L’article 3 fait référence à la ségrégation raciale et à l’apartheid et à l’engagement des États parties à la Convention internationale de prévenir, d’interdire et d’éradiquer toutes les pratiques de cette nature dans les territoires sous leur juridiction.

L'Assemblée générale vote un projet de résolution concernant l'avis consultatif de la CIJ.
UN Photo/Evan Schneider
L'Assemblée générale vote un projet de résolution concernant l'avis consultatif de la CIJ.

Appel aux États

Dans sa résolution, l’Assemblée générale a appelé tous les États membres de l’ONU à respecter leurs obligations en vertu du droit international et à prendre des mesures concrètes pour remédier à la présence continue d’Israël dans le Territoire palestinien occupé.

L’Assemblée a exhorté les États à s’abstenir de reconnaître la présence d’Israël dans le territoire comme légale et à veiller à ne pas fournir d’aide ou d’assistance au maintien de la situation créée par l’occupation. Cela comprend la prise de mesures pour empêcher leurs ressortissants, entreprises et entités sous leur juridiction de se livrer à des activités qui soutiennent l’occupation israélienne.

En outre, l’Assemblée générale a appelé les États à cesser d’importer des produits provenant des colonies israéliennes et à cesser le transfert d’armes, de munitions et d’équipements connexes vers Israël dans les cas où il existe des motifs raisonnables de soupçonner qu’ils pourraient être utilisés dans le Territoire palestinien occupé.

En outre, la résolution a exhorté les États à mettre en œuvre des sanctions, telles que des interdictions de voyager et des gels d’avoirs, contre les personnes et entités impliquées dans le maintien de la présence illégale d’Israël dans le Territoire. Cela comprend la résolution des problèmes liés à la violence des colons et la garantie que les personnes impliquées dans ces activités subissent des conséquences juridiques et financières.

23. juillet 2024

Cour Internationale de Justice, 19 juillet 2024: « Israël doit mettre fin à sa présence dans les territoires occupés, l’occupation des territoires palestiniens par Israël viole le droit international »

Finalisation du 26 juillet 2024   |   Ce post contient    4    liens externes officiels de l'ONU, 1 lien externe Wiki et 1 lien interne  -   Optimisé écran 21/9 et affichage taille réelle sans zoom sous Firefox

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Avertissement: les médias français ne diffusent pas les informations de la C I J - Cour Internationale de Justice parce qu'il est tellement plus agréable de traiter dans notre pays les gens qui ne votent pas "Macron" d'antisémites ou d'islamo-gauchistes[1] comme Macron lui-même, Taguieff et le gouvernement français le font en boucle depuis 2017 et Macron-1. Le bavardage franco-français dans ce qu'il y a de plus grotesque, et ceci depuis le sommet de l’État. C'est pourquoi vous avez depuis le 7 octobre 2023 sur mon site Avis, Résolutions et Décisions de la C I J - Cour Internationale de Justice qui a son siège à La Haye et qui est l'organe judiciaire principal de l'ONU, la plus haute juridiction de la planète. En droit il ne faut jamais inverser tenants et aboutissants.

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Liens officiels de l'ONU, de la C I J, de la C P I

La C I J - Cour Internationale de Justice de La Haye est un tribunal civil qui traite des différends entre pays.
La C P I - Cour Pénale Internationale de La Haye est un tribunal pénal qui poursuit en justice des individus.

  1. Justice internationale: la C I J demande à Israël de « mettre fin à sa présence » dans les territoires occupés   |   19 juillet 2024
  2. La C I J déclare que l’occupation des territoires palestiniens par Israël viole le droit international   |   19 juillet 2024
  3. Conséquences juridiques découlant des politiques et pratiques d’Israël dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est   |   19 juillet 2024
  4. 25 juillet 2024 | Cour Pénale Internationale: Request of the Legal Representatives of Victims to submit observations on behalf of Victims in the proceedings related to the Situation in the State of Palestine

 

Note(s)

  1. ^ Après les sabotages multiples des lignes TGV et des hubs de fibres optiques perpétrés partout en France pendant les JO, le gouvernement de Macron, son ministre de l'Intérieur, leurs imitateurs autorisés, les médias, et tous ceux qui clament si haut et si fort qu'ils sont sertis dans l'Arc Républicain répètent en boucle et sans élément de preuve que "c'est l'ultra-gauche qui les a commis". Évidemment leur slogan favori - jeté contre quasiment tout ce qui bouge sauf à l'extrême droite - leur slogan "extrême-gauche" pour désigner NFP, EELV/LFI mais pas le PC, occupe le centre de leur parl'être vaniteux, il leur faut donc parler d'une "ultra-gauche", ce qui dans le langage français n'a pas de signification claire mais est très confus. Le but est d'établir un magma d'amalgames pour ramener le focus sur ce qui est dénoncé comme "extrême gauche".

COUR INTERNATIONALE DE JUSTICE
Palais de la Paix, Carnegieplein 2, 2517 KJ La Haye, Pays-Bas
Tél : +31 (0)70 302 2323 Télécopie : +31 (0)70 364 9928


Résumé 2024/8
Le 19 juillet 2024


Conséquences juridiques découlant des politiques et pratiques d’Israël dans le territoire

palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est

 


Résumé de l’avis consultatif du 19 juillet 2024

Qualités (par. 1-21)


        La Cour rappelle d’abord que, le 19 janvier 2023, le Secrétaire général de l’Organisation des
Nations Unies (ONU) a officiellement communiqué à la Cour la décision prise par l’Assemblée
générale de lui soumettre les questions énoncées dans la résolution 77/247 que l’Assemblée générale
de l’Organisation des Nations Unies (ci-après l’« Assemblée générale ») a adoptée le 30 décembre
2022.


        Le paragraphe 18 de cette résolution est ainsi libellé :


        « L’Assemblée générale,
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .


        18. Décide, conformément à l’Article 96 de la Charte des Nations Unies, de
demander à la Cour internationale de Justice de donner, en vertu de l’Article 65 du Statut
de la Cour, un avis consultatif sur les questions ci-après, compte tenu des règles et
principes du droit international, dont la Charte des Nations Unies, le droit international
humanitaire, le droit international des droits de l’homme, les résolutions pertinentes du
Conseil de sécurité et du Conseil des droits de l’homme et les siennes propres, et l’avis
consultatif donné par la Cour le 9 juillet 2004 :


        a) Quelles sont les conséquences juridiques de la violation persistante par Israël du
           droit du peuple palestinien à l’autodétermination, de son occupation, de sa
           colonisation et de son annexion prolongées du territoire palestinien occupé depuis
           1967, notamment des mesures visant à modifier la composition démographique, le
           caractère et le statut de la ville sainte de Jérusalem, et de l’adoption par Israël des
           lois et mesures discriminatoires connexes ?


        b) Quelle incidence les politiques et pratiques d’Israël visées au paragraphe 18 a)
           ci-dessus ont-elles sur le statut juridique de l’occupation et quelles sont les
           conséquences juridiques qui en découlent pour tous les États et l’Organisation des
           Nations Unies ?


                                       - 2 -


   I. COMPÉTENCE ET POUVOIR DISCRÉTIONNAIRE ( PAR. 22-50)


        La Cour commence par observer que, lorsqu’elle est saisie d’une demande d’avis consultatif,
elle doit commencer par déterminer si elle est compétente pour donner l’avis sollicité et, dans
l’affirmative, s’il existe une quelconque raison pour elle, dans l’exercice de son pouvoir
discrétionnaire, de refuser de répondre à la demande.


           A. Compétence (par. 23-29)


        La Cour se penche en premier lieu sur la question de savoir si elle a compétence pour donner
l’avis consultatif demandé. Elle note que, conformément à la condition énoncée à l’article 96 de la
Charte et à l’article 65 de son Statut, elle doit s’assurer que la question sur laquelle elle est priée de
donner son avis est une « question juridique ».

        La Cour rappelle que, en la présente espèce, l’Assemblée générale lui a posé deux questions.
Ces questions concernent, premièrement, les conséquences juridiques découlant de certaines
politiques et pratiques d’Israël en tant que puissance occupante dans une situation d’occupation de
guerre depuis 1967, et, deuxièmement, l’incidence de ces politiques et pratiques sur le statut juridique
de l’occupation au regard de certaines règles et de certains principes du droit international ainsi que
les conséquences juridiques qui découlent de ce statut. La Cour considère que ces questions
constituent des questions juridiques. À la lumière de ce qui précède, la Cour conclut que la demande
a été soumise conformément aux dispositions de la Charte et de son Statut et qu’elle a, par
conséquent, compétence pour donner l’avis sollicité.


         B. Pouvoir discrétionnaire (par. 30-49)


Le fait que la Cour ait compétence pour donner un avis consultatif ne signifie pas qu’elle soit
tenue de l’exercer. Le paragraphe 1 de l’article 65 du Statut dispose qu’elle « peut donner un avis
consultatif sur toute question juridique, à la demande de tout organe ou institution qui aura été
autorisé par la Charte des Nations Unies ou conformément à ses dispositions à demander cet avis ».
Ainsi que la Cour l’a maintes fois souligné, cette disposition « dev[r]ait être interprété[e] comme
[lui] reconnaissant … le pouvoir discrétionnaire de refuser de donner un avis consultatif même
lorsque les conditions pour qu’elle soit compétente sont remplies ». Toutefois, compte tenu de ses
fonctions en tant qu’organe judiciaire principal de l’Organisation des Nations Unies, la Cour
considère que sa réponse à une demande d’avis consultatif « constitue [sa] participation … à l’action
de l’Organisation et, en principe, … ne devrait pas être refusée ». Seules des raisons décisives
peuvent cependant la conduire à opposer un refus à une demande d’avis relevant de sa compétence.
Étant donné que certains participants à la présente procédure ont fait valoir que de telles raisons
existaient, la Cour examinera leurs arguments ci-après.


1. Point de savoir si la demande concerne un différend entre deux parties,
dont l’une n’a pas consenti à la compétence de la Cour
(par. 33-35)


        En premier lieu, la Cour examine l’argument selon lequel elle devrait refuser de donner un
avis consultatif au motif que la demande concerne un différend bilatéral entre la Palestine et Israël,
et que ce dernier n’a pas consenti à la compétence de la Cour pour régler ce différend. La Cour ne
considère pas que la question faisant l’objet de la demande de l’Assemblée générale soit seulement
une question bilatérale entre Israël et la Palestine. Les questions relatives à la Palestine sont inscrites
à l’ordre du jour des organes de l’Organisation des Nations Unies, et auparavant de la Société des
Nations, depuis le régime des mandats. Depuis qu’elle a adopté la résolution 181 (II) relative au plan
de partage de la Palestine en 1947, l’Assemblée générale est restée saisie de la question palestinienne,
au sujet de laquelle des résolutions ont été examinées, débattues et adoptées en son sein presque


                                              - 3 -


chaque année. Cette question intéresse et préoccupe donc particulièrement l’Organisation des
Nations Unies. La Cour considère par conséquent que les points soulevés par la demande relèvent de
la question palestinienne, et notamment du rôle de l’Assemblée générale en la matière. Elle ne saurait
donc, dans l’exercice de son pouvoir discrétionnaire, refuser de donner l’avis sollicité au motif que
cela reviendrait à contourner le principe du consentement au règlement judiciaire.


2. Point de savoir si l’avis de la Cour aiderait
l’Assemblée générale à exercer ses fonctions
(par. 36-37)


        La Cour examine ensuite l’argument selon lequel elle devrait refuser de répondre aux questions
qui lui sont soumises au motif que l’Assemblée générale l’invite non pas à donner son avis sur un point
au sujet duquel elle a besoin d’aide, mais à confirmer des conclusions juridiques particulières qui sont
pertinentes aux fins du règlement d’un différend bilatéral entre la Palestine et Israël. En l’espèce, la
demande est présentée par l’Assemblée générale à propos de ses propres responsabilités et fonctions
s’agissant de la question du Territoire palestinien occupé (voir le document A/RES/77/247). Par
conséquent, la Cour ne considère pas qu’il existe une raison décisive devant l’amener à refuser de
donner son avis au motif que celui-ci n’aiderait pas l’Assemblée générale à exercer ses fonctions.


3. Point de savoir si l’avis de la Cour pourrait compromettre
le processus de négociation entre Israël et la Palestin
e (par. 38-40)


        S’agissant de la question de savoir si la Cour devrait refuser de répondre aux questions qui lui
sont soumises au motif qu’un avis consultatif entraverait le processus de négociation
israélo-palestinien prévu par le cadre établi dans la déclaration de principes de 1993 sur des
arrangements intérimaires d’autonomie (ci-après l’« accord d’Oslo I ») et dans l’accord intérimaire
de 1995 sur la Cisjordanie et la bande de Gaza (ci-après l’« accord d’Oslo II »), et pourrait aggraver
le désaccord israélo-palestinien, compromettant ainsi l’issue de ces négociations, la Cour estime que,
dans les circonstances présentes, cette question relève de la conjecture, et qu’elle ne saurait se perdre
en supputations sur les effets de ses avis. Elle ne saurait donc considérer ce facteur comme une raison
décisive de refuser de répondre à la demande de l’Assemblée générale.


4. Point de savoir si un avis consultatif aurait une incidence négative
   sur les travaux du Conseil de sécurité
(par. 41-43)


        La Cour examine ensuite l’argument selon lequel elle devrait user de son pouvoir
discrétionnaire pour refuser de répondre aux questions qui lui sont soumises, et que, même si elle
devait y répondre, il lui faudrait veiller à ce que ses réponses n’entravent pas le cadre de négociation
établi, étant donné que les questions relatives au conflit israélo-palestinien relèvent au premier chef
du Conseil de sécurité, et non de l’Assemblée générale. La Cour relève que le point de savoir si son
avis aurait un effet préjudiciable sur le cadre des négociations relève de la conjecture et qu’elle ne
saurait se perdre en supputations. En outre, étant donné que l’Assemblée générale a compétence pour
traiter de questions relatives à la paix et à la sécurité internationales, telles que celles que soulèvent
les questions qu’elle a posées à la Cour, il n’existe pas de raison décisive pour que celle-ci refuse de
donner l’avis sollicité.


5. Point de savoir si la Cour dispose d’informations suffisantes
  lui permettant de donner un avis consultatif
(par. 44-47)


        La Cour note que certains participants ont avancé l’argument selon lequel elle devrait refuser
de donner un avis au motif qu’elle ne dispose pas d’informations suffisantes et qu’il lui faudrait
s’engager dans une mission d’établissement des faits couvrant une période de plusieurs décennies


                                              - 4 -


pour répondre aux questions qui lui sont soumises par l’Assemblée générale. Elle relève à cet égard
que, en la présente procédure, plus de 50 États et organisations internationales ont soumis des
informations pertinentes aux fins des réponses à apporter aux questions posées par l’Assemblée
générale à la Cour. Elle note en outre qu’elle a également examiné un volumineux dossier soumis
par le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, rassemblant de très nombreuses
informations sur la situation dans le Territoire palestinien occupé. Elle considère que, en l’espèce,
elle possède suffisamment d’informations pour se prononcer sur des questions juridiques d’une
manière conforme à sa fonction judiciaire. Il n’y a donc pas de raison décisive justifiant qu’elle refuse
de donner l’avis sollicité pour ce motif.


6. Point de savoir si la formulation des questions est biaisée (par. 48-49)


        Concernant le point de savoir si les questions soumises à la Cour sont présentées de manière
biaisée en ce qu’elles présupposent l’existence de violations du droit international par Israël, la Cour
rappelle en premier lieu qu’elle a le pouvoir d’interpréter et, le cas échéant, de reformuler les
questions qui lui sont posées. C’est donc à elle qu’il revient d’apprécier et d’évaluer le caractère
approprié de la formulation des questions. La Cour peut aussi déterminer elle-même, si nécessaire,
la portée et le sens des questions qui lui sont soumises. En la présente procédure, elle ne considère
pas que l’Assemblée générale ait eu l’intention de poser des limites à sa liberté de se prononcer sur
ces questions. La Cour établira elle-même si les politiques et pratiques d’Israël emportent violation
des règles et principes de droit international applicables, avant de déterminer quelles sont les
conséquences juridiques de ces éventuelles violations. En conséquence, elle ne saurait, dans
l’exercice de son pouvoir discrétionnaire, refuser de donner son avis au motif que les questions qui
lui sont posées sont biaisées ou déséquilibrées.


                                             *


À la lumière de ce qui précède, la Cour conclut qu’il n’existe pas de raisons décisives justifiant
qu’elle refuse de donner l’avis sollicité par l’Assemblée générale.


           II. CONTEXTE GÉNÉRAL ( PAR. 51-71)


        Avant d’examiner la portée et le sens des questions qui lui ont été posées par l’Assemblée
générale, la Cour rappelle le contexte général.


        La Palestine avait fait partie de l’Empire ottoman. À l’issue de la première guerre mondiale,
un mandat pour la Palestine fut confié à la Grande-Bretagne par la Société des Nations. En 1947, le
Royaume-Uni fit connaître son intention de procéder à l’évacuation complète du territoire sous
mandat pour le 1er août 1948, date qui fut par la suite avancée au 15 mai 1948. Dans l’intervalle, le
29 novembre 1947, l’Assemblée générale avait adopté une résolution 181 (II) sur le gouvernement
futur de la Palestine, résolution qui « [r]ecommand[ait] au Royaume-Uni, ... ainsi qu’à tous les
autres États Membres de l’Organisation des Nations Unies, l’adoption et la mise à exécution … du
Plan de partage » du territoire, prévu dans la résolution, entre deux États indépendants, l’un arabe,
l’autre juif, ainsi que la mise sur pied d’un régime international particulier pour la ville de Jérusalem.
Si la population juive accepta le plan de partage, la population arabe de Palestine et les États arabes
rejetèrent pour leur part ce plan, affirmant, entre autres, qu’il était déséquilibré.


        Le 14 mai 1948, Israël proclama son indépendance en se référant à la résolution 181 (II) de
l’Assemblée générale ; un conflit armé éclata alors entre Israël et plusieurs États arabes, et le plan de
partage ne fut pas appliqué. Par sa résolution 62 (1948) du 16 novembre 1948, le Conseil de sécurité


                                                - 5 -


décida qu’« il sera[it] conclu un armistice dans tous les secteurs de la Palestine ». Conformément à
cette décision, des conventions générales d’armistice furent conclues en 1949 à Rhodes entre Israël
et les États voisins grâce à la médiation des Nations Unies, conventions qui fixèrent les lignes de
démarcation entre les forces israéliennes et les forces arabes (souvent appelées par la suite, dans leur
ensemble, « Ligne verte » du fait de la couleur retenue pour la tracer sur les cartes).


        Le 29 novembre 1948, invoquant la résolution 181 (II), Israël présenta une demande
d’admission comme Membre des Nations Unies. Le 11 mai 1949, lorsqu’elle admit Israël comme
Membre des Nations Unies, l’Assemblée générale rappela la résolution 181 (II) et prit acte des
déclarations d’Israël « en ce qui concerne la mise en œuvre de[ la]dite[] résolution[] »
(résolution 273 (III) de l’Assemblée générale).


        En 1967, un conflit armé (connu sous le nom de « guerre des Six Jours ») éclata entre Israël et
trois de ses pays voisins, l’Égypte, la Syrie et la Jordanie. Lorsque les hostilités prirent fin, les forces
armées israéliennes occupaient l’ensemble des territoires de la Palestine sous mandat britannique
au-delà de la Ligne verte.


        Le 22 novembre 1967, le Conseil de sécurité adopta à l’unanimité la résolution 242 (1967) qui
« [s]ouligna[i]t l’inadmissibilité de l’acquisition de territoire par la guerre » et appelait au « [r]etrait
des forces armées israéliennes des territoires occupés lors du récent conflit ».


        À partir de 1967, Israël a commencé à établir ou à soutenir des colonies dans les territoires
qu’il occupait et a pris diverses mesures tendant à modifier le statut de la ville de Jérusalem. Le
Conseil de sécurité, après avoir rappelé à plusieurs reprises que « le principe que l’acquisition d’un
territoire par une conquête militaire est inadmissible », a condamné ces mesures et a, par sa
résolution 298 (1971) du 25 septembre 1971, confirmé que


        « toutes les dispositions législatives et administratives prises par Israël en vue de
        modifier le statut de la ville de Jérusalem, y compris l’expropriation de terres et de biens
        immeubles, le transfert de populations et la législation visant à incorporer la partie
        occupée, sont totalement nulles et non avenues et ne peuvent modifier le statut de la
        ville ».


        En octobre 1973, un autre conflit armé a éclaté entre l’Égypte, la Syrie et Israël. Par sa
résolution 338 du 22 octobre 1973, le Conseil de sécurité a appelé les parties au conflit à mettre fin
à toute activité militaire et à commencer immédiatement après le cessez-le-feu l’application de la
résolution 242 (1967) du Conseil de sécurité dans toutes ses parties.


        Le 14 octobre 1974, l’Assemblée générale a, par la résolution 3210 (XXIX), reconnu que
l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) représentait le peuple palestinien. Par la
résolution 3236 (XXIX) du 22 novembre 1974, elle a reconnu « que le peuple palestinien d[eva]it
jouir du droit à l’autodétermination conformément à la Charte des Nations Unies ».


        Le 17 septembre 1978, Israël et l’Égypte ont signé les « accords de Camp David », qui ont
conduit, l’année suivante, à un traité de paix entre les deux pays. Par la suite, un traité de paix est
intervenu le 26 octobre 1994 entre Israël et la Jordanie. Ce traité fixe la frontière entre les deux États
conformément aux limites définies dans le mandat pour la Palestine.


        Le 15 novembre 1988, se référant à la résolution 181 (II) « recommandant le partage de la
Palestine en deux États, l’un arabe et l’autre juif », l’OLP a « proclam[é] l’établissement de l’État de
Palestine ».


        En 1993 et 1995, Israël et l’OLP ont signé les accords d’Oslo I et II. Dans un échange de lettres
du 9 septembre 1993, l’OLP reconnaissait le droit d’Israël à vivre en paix et dans la sécurité, et Israël
reconnaissait l’OLP comme le représentant légitime du peuple palestinien. L’accord d’Oslo I


                                         - 6 -


établissait les lignes directrices générales relatives aux négociations devant être conduites entre Israël
et la Palestine. L’accord d’Oslo II divisait notamment la Cisjordanie sous occupation israélienne en
trois zones administratives (A, B et C), la zone C, qui couvre plus de 60 % de la Cisjordanie, étant
exclusivement administrée par Israël.

        En vertu des accords d’Oslo, Israël devait notamment transférer à des autorités palestiniennes
certains pouvoirs et responsabilités exercés dans les zones A et B de la Cisjordanie par ses autorités
militaires et son administration civile. Lorsque de tels transferts, qui sont restés limités et partiels,
ont eu lieu, Israël a conservé un important contrôle en ce qui concerne les questions de sécurité.


        À la suite d’une recrudescence d’actes de violence au début des années 2000, Israël a entrepris
la construction d’une « clôture continue » (ci-après le « mur »), en grande partie en Cisjordanie et à
Jérusalem-Est. Un plan de ce type a été approuvé pour la première fois par le Gouvernement israélien
en juillet 2001 et la première partie des travaux y relatifs a été déclarée achevée le 31 juillet 2003.
En dépit de l’avis de 2004, dans lequel la Cour avait conclu que « [l]’édification du mur qu’Israël,
puissance occupante, [étai]t en train de construire dans le territoire palestinien occupé, y compris à
l’intérieur et sur le pourtour de Jérusalem-Est, et le régime qui lui [étai]t associé, [étaie]nt contraires
au droit international », la construction du mur s’est poursuivie, ainsi que l’expansion des colonies
de peuplement dans le Territoire palestinien occupé.


        Selon certains rapports, en 2005, les colons vivant dans 21 colonies de la bande de Gaza et
4 colonies du nord de la Cisjordanie ont été évacués, conformément à un « plan de désengagement »
israélien. En 2023, environ 465 000 colons résidaient en Cisjordanie, répartis dans quelque
300 colonies et avant-postes, tandis que près de 230 000 résidaient à Jérusalem-Est. Les personnes
habitant les colonies et les « avant-postes » dans le Territoire palestinien occupé (« colons ») sont
majoritairement des Israéliens, ainsi que des Juifs non israéliens qui remplissent les conditions pour
obtenir la nationalité israélienne selon la législation israélienne.


        Le 29 novembre 2012, l’Assemblée générale, rappelant notamment la résolution 181 (II), a
accordé à la Palestine le statut d’État non membre observateur auprès de l’Organisation des
Nations Unies (résolution 67/19).


        En 2016, le Conseil de sécurité a adopté la résolution 2334 (2016), dans laquelle il préconisait
vivement

        « l’intensification et l’accélération des efforts diplomatiques entrepris et de l’appui
        apporté aux niveaux international et régional en vue de parvenir sans tarder à une paix
        globale, juste et durable au Moyen-Orient, sur la base des résolutions pertinentes de
        l’Organisation des Nations Unies, du mandat de la conférence de Madrid, y compris le
        principe de l’échange de territoires contre la paix, de l’Initiative de paix arabe et de la
        Feuille de route du Quatuor, et de mettre fin à l’occupation israélienne qui a commencé
        en 1967 ».

        Le 10 mai 2024, l’Assemblée générale a adopté la résolution ES-10/23, dans laquelle elle
« [c]onstate que l’État de Palestine remplit les conditions requises pour devenir membre de
l’Organisation des Nations Unies conformément à l’Article 4 de la Charte des Nations Unies et
devrait donc être admis à l’Organisation ».

        Le 10 juin 2024, le Conseil de sécurité a adopté la résolution 2735 (2024), par laquelle il
réaffirmait
        « son attachement sans faille à la vision de la solution des deux États où deux États
        démocratiques, Israël et la Palestine, vivent côte à côte en paix, à l’intérieur de frontières
        sûres et reconnues, conformément au droit international et aux résolutions pertinentes

 

                                              - 7 -


        des organes de l’ONU et, à cet égard, soulign[ait] l’importance d’unifier la bande de
        Gaza avec la Cisjordanie, sous l’Autorité palestinienne ».


          III. PORTÉE ET SENS DES QUESTIONS POSÉES PAR
                L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ( PAR. 72-83)


        La Cour examine ensuite la portée et le sens des deux questions posées par l’Assemblée
générale et rappelle leur formulation. Elle relève que ces questions définissent la portée matérielle,
territoriale et temporelle de l’analyse à laquelle elle doit procéder. S’agissant de la portée matérielle,
la question a) vise trois types de comportements qui, selon la question b), constituent « les politiques
et pratiques d’Israël » : premièrement, « la violation persistante par Israël du droit du peuple
palestinien à l’autodétermination » ; deuxièmement, « [l’]occupation, [l]a colonisation et
[l’]annexion prolongées [par Israël] du territoire palestinien occupé depuis 1967, notamment [l]es
mesures visant à modifier la composition démographique, le caractère et le statut de la ville sainte de
Jérusalem » ; troisièmement, « l’adoption par Israël des lois et mesures discriminatoires connexes ».
À cet égard, elle se borne à souligner une caractéristique qui leur est commune, à savoir que le libellé
de la question a) part du principe que ces politiques et pratiques sont contraires au droit international.
La Cour est toutefois tenue, de par sa fonction judiciaire, de déterminer elle-même la licéité des
politiques et pratiques mentionnées par l’Assemblée générale. Elle considère que la question a)
suppose d’apprécier la conformité au droit international des politiques et pratiques d’Israël visées
dans la demande.

        La Cour considère que l’Assemblée générale, par sa demande, n’attend pas d’elle qu’elle
détermine les caractéristiques factuelles détaillées des politiques et pratiques d’Israël. Pour donner
un avis consultatif en la présente espèce, elle n’a donc pas à formuler des conclusions factuelles
concernant des incidents précis qui seraient contraires au droit international. Il lui faut seulement
déterminer les principales caractéristiques des politiques et pratiques d’Israël et, sur cette base,
apprécier la conformité de ces politiques et pratiques au droit international.

        En ce qui concerne la portée territoriale de la question a), celle-ci renvoie au « territoire
palestinien occupé depuis 1967 », qui comprend la Cisjordanie, Jérusalem-Est et la bande de Gaza.
La Cour relève que les divers organes et organismes des Nations Unies font souvent expressément
référence aux différentes parties du Territoire palestinien occupé. Elle en fait autant dans le présent
avis consultatif, selon qu’il convient. Elle rappelle toutefois que, du point de vue juridique, le
Territoire palestinien occupé constitue une seule et même entité territoriale, dont l’unité, la continuité
et l’intégrité doivent être préservées et respectées. Par conséquent, dans le présent avis, toute
référence au Territoire palestinien occupé renvoie à cette même unité territoriale.

        La Cour fait également observer que la question mentionne des mesures relatives à « la ville
sainte de Jérusalem ». Dans son sens ordinaire, cette expression est ambiguë et peut faire l’objet de
nombreuses interprétations, mais le contexte fournit en l’espèce des précisions utiles. À la lumière
de ce contexte, la Cour considère que la question posée par l’Assemblée générale concernant la
« ville sainte de Jérusalem » se limite aux mesures adoptées par Israël à Jérusalem-Est.

        En ce qui concerne la portée temporelle de la question a), il est demandé à la Cour de prendre
en considération les mesures adoptées par Israël dans le Territoire palestinien occupé depuis 1967.
Rien n’empêche cependant la Cour de tenir compte de faits antérieurs à l’occupation, dans la mesure
où cela est nécessaire pour lui permettre de s’acquitter de sa fonction judiciaire.

        La Cour relève que la demande d’avis consultatif a été adoptée par l’Assemblée générale le
30 décembre 2022 et qu’elle l’invitait à traiter des politiques et pratiques d’Israël « persistantes » ou
qui « continu[eraient] d’être mises en œuvre ». Elle estime donc que les politiques et pratiques visées
dans la demande de l’Assemblée générale n’incluent pas le comportement adopté par Israël dans la


                                           - 8 -


bande de Gaza en réaction à l’attaque menée contre lui par le Hamas et d’autres groupes armés le
7 octobre 2023.

        La question b) comporte deux parties. Par la première, la Cour est priée de déterminer
l’« incidence » des politiques et pratiques d’Israël mentionnées par l’Assemblée générale « sur le
statut juridique de l’occupation ». La Cour constate que l’emploi du terme « incidence » évoque la
possibilité que ces politiques et pratiques aient pour effet de modifier le « statut juridique ».
Toutefois, la portée de la première partie de la question dépend du sens de l’expression « statut
juridique de l’occupation » dans le contexte général de la question b). Dans le présent contexte, la
Cour est d’avis que la première partie de la question b) l’invite à déterminer quelle est l’incidence
des politiques et pratiques d’Israël sur le statut juridique de l’occupation et, partant, sur la licéité de
la présence continue d’Israël, en tant que puissance occupante, dans le Territoire palestinien occupé.

        La Cour observe que la question a) et la deuxième partie de la question b) l’invitent à
déterminer les conséquences juridiques découlant, pour la première, des politiques et pratiques
d’Israël, et pour la seconde, de la présence continue de cet État, en tant que puissance occupante,
dans le Territoire palestinien occupé. Dans l’hypothèse et dans la mesure où elle conclurait que l’une
quelconque des politiques et pratiques d’Israël, ou la présence continue de cet État, dans ce territoire
sont contraires au droit international, la Cour indique qu’elle examinera les conséquences juridiques
découlant d’une telle conclusion pour Israël, pour les autres États et pour l’Organisation des
Nations Unies.


              IV. DROIT APPLICABLE ( PAR. 84-102)


        La Cour note d’abord que l’applicabilité de certaines règles de droit international dans le
territoire concerné dépend du statut de celui-ci en vertu dudit droit. Elle s’attache en premier lieu à
déterminer le statut du Territoire palestinien occupé au regard du droit international, et dit en second
lieu quelles règles de droit international sont pertinentes pour répondre aux questions qui lui ont été
posées par l’Assemblée générale.

        Les questions posées par l’Assemblée générale reposent sur le postulat que le Territoire
palestinien occupé se trouve sous occupation israélienne. Dans son avis consultatif de 2004 sur les
Conséquences juridiques de l’édification d’un mur dans le territoire palestinien occupé, la Cour a
précisé les circonstances dans lesquelles une situation d’occupation est établie. Elle a observé que,
lors du conflit armé de 1967, les territoires situés entre la Ligne verte et l’ancienne frontière orientale
de la Palestine sous mandat britannique, c’est-à-dire la Cisjordanie et Jérusalem-Est, avaient été
occupés par Israël. Elle a constaté que les événements survenus ensuite n’avaient pas modifié le statut
de territoires occupés des territoires en question, ni le statut de puissance occupante d’Israël.

        Dans son avis consultatif sur le Mur, la Cour ne s’est pas prononcée sur le statut juridique de
la bande de Gaza, la construction du mur n’ayant pas d’incidence sur cette dernière. La bande de
Gaza fait partie intégrante du territoire qui a été occupé par Israël en 1967. Après le conflit armé de
1967, Israël a, en tant que puissance occupante, placé la bande de Gaza sous son contrôle effectif. En
2004, il a cependant annoncé un « plan de désengagement », selon lequel il devait mettre fin à sa
présence militaire dans la bande de Gaza et dans plusieurs secteurs de la partie nord de la Cisjordanie.
En 2005, Israël avait achevé le retrait de son armée et des colonies de la bande de Gaza.

        La Cour note que, pour déterminer si un territoire demeure occupé au regard du droit
international, le critère décisif n’est pas de savoir si la puissance occupante y maintient en toutes
circonstances une présence militaire physique, mais celui de savoir si l’autorité de l’État en question
est établie et en mesure de s’exercer.

        Au vu des informations dont elle dispose, la Cour considère qu’Israël avait conservé la faculté
d’exercer, et continuait d’exercer, certaines prérogatives essentielles sur la bande de Gaza,


                                              - 9 -


notamment le contrôle des frontières terrestres, maritimes et aériennes, l’imposition de restrictions à
la circulation des personnes et des marchandises, la perception des taxes à l’importation et à
l’exportation, et le contrôle militaire sur la zone tampon, et ce, en dépit du fait que cet État a mis fin
à sa présence militaire en 2005. Cela est encore plus vrai depuis le 7 octobre 2023.

        Compte tenu de ce qui précède, la Cour est d’avis que le retrait d’Israël de la bande de Gaza
n’a pas totalement libéré cet État des obligations que lui impose le droit de l’occupation. Les
obligations d’Israël sont demeurées proportionnées au degré de son contrôle effectif sur la bande de
Gaza.

        La Cour en vient ensuite aux règles et principes pertinents aux fins de sa réponse aux questions
qui lui ont été posées. Il s’agit notamment de l’interdiction de l’acquisition de territoire par la menace
ou l’emploi de la force et du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, qui sont consacrés dans la
Charte des Nations Unies et font également partie du droit international coutumier.

        En outre, le droit international humanitaire est particulièrement pertinent. Les pouvoirs et
devoirs d’Israël dans le Territoire palestinien occupé sont régis par la convention de Genève relative
à la protection des personnes civiles en temps de guerre du 12 août 1949 (ci-après la « quatrième
convention de Genève »), qui est applicable dans le Territoire palestinien occupé, et par le droit
international coutumier. En application de l’article 154 de la quatrième convention de Genève, cet
instrument vient compléter les règles énoncées dans les sections II et III du règlement concernant les
lois et coutumes de la guerre sur terre annexé à la quatrième convention de La Haye (ci-après le
« règlement de La Haye »). Ainsi que la Cour l’a observé dans sa jurisprudence, ce règlement a
acquis un caractère coutumier et s’impose donc à Israël.

        En ce qui concerne le droit international relatif aux droits de l’homme, la Cour observe
qu’Israël est partie à plusieurs instruments juridiques énonçant des obligations en la matière,
notamment la convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination
raciale du 21 décembre 1965 (ci-après la « CIEDR »), ainsi que le Pacte international relatif aux
droits économiques, sociaux et culturels adopté le 16 décembre 1966 et le Pacte international relatif
aux droits civils et politiques, adopté le 19 décembre 1966.

        La Cour rappelle que « les instruments internationaux relatifs aux droits de l’homme [so]nt
applicables “aux actes d’un État agissant dans l’exercice de sa compétence en dehors de son propre
territoire”, particulièrement dans les territoires occupés ». Elle rappelle également que la protection
offerte par les conventions régissant les droits de l’homme ne cesse pas en cas de conflit armé ou
d’occupation. Certains droits peuvent relever exclusivement du droit international humanitaire ;
d’autres peuvent relever exclusivement des droits de l’homme ; d’autres enfin peuvent relever de ces
deux branches du droit international à la fois.

        Se référant à son avis consultatif sur le Mur, la Cour observe qu’Israël demeure lié par le Pacte
international relatif aux droits civils et politiques et le Pacte international relatif aux droits
économiques, sociaux et culturels en ce qui concerne son comportement touchant au Territoire
palestinien occupé.

        S’agissant de la CIEDR, la Cour relève que cette convention ne contient aucune disposition
limitant expressément son champ d’application territorial. En revanche, plusieurs de ses dispositions
imposent aux États parties des obligations applicables « sur les territoires relevant de leur
juridiction » ou à l’égard de « toute personne soumise à leur juridiction ». Il s’ensuit que cet
instrument est également applicable au comportement d’un État partie qui a des effets hors de son
territoire. Selon la Cour, Israël doit se conformer aux obligations que lui impose la CIEDR lorsqu’il
exerce sa juridiction en dehors de son territoire.

        Plusieurs participants à la présente procédure ont exprimé des vues divergentes quant à la
pertinence des accords d’Oslo signés en 1993 et 1995 par Israël et l’OLP. Selon la lecture qu’elle fait


                                          - 10 -


de ces accords, la Cour considère qu’ils ne sauraient être interprétés comme limitant d’une
quelconque manière les obligations incombant à Israël au regard des règles de droit international
pertinentes applicables dans le Territoire palestinien occupé.


     V. POLITIQUES ET PRATIQUES D’I SRAËL DANS LE TERRITOIRE
                 PALESTINIEN OCCUPÉ
( PAR. 103-243)


        La Cour évalue ensuite la conformité des politiques et pratiques d’Israël dans le Territoire
palestinien occupé, telles que définies dans la question a), avec les obligations incombant à cet État
au regard du droit international. En particulier, elle examine tour à tour, dans le cadre de cette analyse,
les questions de l’occupation prolongée, de la politique de colonisation d’Israël, de l’annexion du
Territoire palestinien occupé depuis 1967, ainsi que de l’adoption par Israël de lois et de mesures
connexes qui seraient discriminatoires. La Cour recherche si les politiques et pratiques d’Israël
portent atteinte au droit du peuple palestinien à l’autodétermination et, le cas échéant, de quelle
manière.

 

       A. Question de l’occupation prolongée (par. 104-110)


        S’agissant de l’occupation prolongée, la Cour note que la question a) porte en partie sur les
conséquences juridiques découlant de l’« occupation … prolongée » par Israël du Territoire
palestinien occupé. À cet égard, la Cour constate que l’occupation israélienne dure depuis plus de
57 ans. Pour répondre à cet aspect de la question, il lui faut examiner la relation entre Israël, en tant
que puissance occupante, et la population protégée du territoire occupé, relation qui est régie par le
droit de l’occupation.

        L’État agissant en tant que puissance occupante détient, de par cette qualité, un ensemble de
pouvoirs et de responsabilités à l’égard du territoire sur lequel il exerce un contrôle effectif. Dans ce
contexte, la puissance occupante est tenue d’administrer le territoire dans l’intérêt de la population
locale. La nature et la portée de ces pouvoirs et responsabilités reposent toujours sur le même
postulat, à savoir que l’occupation est une situation temporaire répondant à une nécessité militaire,
et qu’elle ne peut donner lieu à un transfert du titre de souveraineté à la puissance occupante.

        Le fait qu’une occupation se prolonge ne modifie pas en soi son statut juridique au regard du
droit international humanitaire. Bien qu’il soit fondé sur le caractère temporaire de l’occupation, le
droit qui la régit ne fixe pas de limites temporelles qui pourraient, en tant que telles, modifier le statut
d’une occupation. La licéité de la présence de la puissance occupante dans le territoire occupé doit
plutôt être appréciée à l’aune d’autres règles. En particulier, l’occupation se traduit par l’exercice,
par un État, d’un contrôle effectif dans un territoire étranger. Pour être autorisé, cet exercice d’un
contrôle effectif doit donc être à tout moment conforme aux règles relatives à l’interdiction de la
menace ou de l’emploi de la force, notamment l’interdiction de l’acquisition de territoire résultant
du recours à la menace ou à l’emploi de la force, ainsi qu’au droit à l’autodétermination. Par
conséquent, le fait qu’une occupation se prolonge est susceptible d’avoir une incidence sur la
justification, au regard du droit international, de la présence continue de la puissance occupante dans
le territoire occupé.

        C’est dans ce contexte que les politiques et pratiques d’Israël, ainsi que sa présence continue
dans le Territoire palestinien occupé, doivent être analysées. La Cour passe ensuite à l’examen de
ces politiques et pratiques, en commençant par la politique de colonisation d’Israël.


                                             - 11 -


              B. Politique de colonisation (par. 111-156)


1. Vue d’ensemble (par. 111-114)

        La question a) posée par l’Assemblée générale porte notamment sur les conséquences
juridiques découlant de la politique de colonisation menée par Israël. La Cour considère, à cet égard,
que la distinction qui est parfois faite entre, d’une part, les « colonies » et, d’autre part, les
« avant-postes », importe peu aux fins de l’appréciation de la question de savoir si les zones de
peuplement en question s’inscrivent dans la politique israélienne de colonisation. Ce qui compte,
c’est de déterminer si elles sont établies ou maintenues avec l’appui d’Israël.

        La Cour relève en outre que, entre 1967 et 2005, la politique israélienne de colonisation a été
menée en Cisjordanie, à Jérusalem-Est et dans la bande de Gaza. Depuis que les colonies israéliennes
ont été retirées de la bande de Gaza en 2005, Israël a poursuivi cette politique en Cisjordanie et à
Jérusalem-Est ; la Cour limite par conséquent son analyse à la politique de colonisation qu’il continue
de mettre en œuvre dans ces territoires. Elle fait toutefois observer que la politique israélienne de
colonisation menée dans la bande de Gaza jusqu’en 2005 n’était pas fondamentalement différente de
celle qui se poursuit aujourd’hui en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.

 

2. Transfert de la population civile (par. 115-119)

        Dans son avis consultatif sur le Mur, la Cour a jugé que la politique israélienne de colonisation
emportait violation du sixième alinéa de l’article 49 de la quatrième convention de Genève, qui
dispose que « [l]a Puissance occupante ne pourra procéder à la déportation ou au transfert d’une
partie de sa propre population civile dans le territoire occupé par elle ».

        De l’avis de la Cour, rien dans les termes ou le contexte de cette disposition, ni encore dans
l’objet et le but ou l’histoire rédactionnelle de la quatrième convention de Genève, n’indique que
ladite disposition ne prohibe que le transfert forcé d’une partie de la population civile de la puissance
occupante dans le territoire occupé. Dans la présente procédure, de nombreux éléments attestent la
politique d’Israël consistant à encourager, par des mesures incitatives, l’installation des personnes et
des entreprises israéliennes en Cisjordanie, et le développement industriel et agricole de celle-ci par
les colons. Il existe également des preuves qu’Israël légalise régulièrement des avant-postes établis
en violation de sa législation nationale, et que l’implantation par Israël de colonies de peuplement
s’accompagne d’infrastructures civiles spécialement conçues à cet effet en Cisjordanie et à
Jérusalem-Est, qui intègrent les colonies au territoire d’Israël.

        Compte tenu de ce qui précède, la Cour estime que le transfert par Israël de colons en
Cisjordanie et à Jérusalem-Est, ainsi que le maintien par cet État de leur présence, est contraire au
sixième alinéa de l’article 49 de la quatrième convention de Genève.

 

3. Confiscation ou réquisition de terres (par. 120-123)

        La Cour note en outre que l’expansion des colonies israéliennes en Cisjordanie et à
Jérusalem-Est repose sur la confiscation ou la réquisition de vastes étendues de terre.
Observant que, dans la présente procédure, les biens publics confisqués ou réquisitionnés pour
le développement des colonies israéliennes profitent à la population civile des colons, au détriment
de la population palestinienne locale, la Cour conclut que les politiques foncières d’Israël ne sont pas
conformes aux articles 46, 52 et 55 du règlement de La Haye.


                                  - 12 -


4. Exploitation des ressources naturelles (par. 124-133)

        La Cour en vient à la question de l’exploitation des ressources naturelles. Elle rappelle que,
conformément au principe de droit international coutumier énoncé à l’article 55 du règlement de
La Haye, l’État occupant ne doit se considérer que comme administrateur et usufruitier des
ressources naturelles du territoire occupé, y compris, mais pas uniquement, les forêts et exploitations
agricoles, et il est tenu de « sauvegarder le fonds » de ces ressources. En conséquence, il ne peut
utiliser les ressources naturelles que dans la limite de ce qui est nécessaire aux fins de l’occupation.
À cet égard, la Cour observe que la puissance occupante a l’obligation continue de veiller à ce que
la population locale dispose d’un accès adéquat à la nourriture, y compris l’approvisionnement en
eau. L’utilisation des ressources naturelles du territoire occupé doit par ailleurs être durable et éviter
de causer des dommages à l’environnement.

Au vu des éléments de preuve dont elle dispose, la Cour considère que l’usage que fait Israël
des ressources naturelles du Territoire palestinien occupé n’est pas conforme aux obligations que lui
impose le droit international. En détournant une grande part des ressources naturelles au profit de sa
propre population, notamment des colons, Israël manque à son obligation d’agir en tant
qu’administrateur et usufruitier. La Cour considère encore que, en restreignant gravement l’accès de
la population palestinienne à l’eau disponible dans le Territoire palestinien occupé, Israël agit de
manière contraire à l’obligation qu’il a d’assurer un approvisionnement en eau qui soit approprié sur
le plan de la quantité autant que de la qualité. Compte tenu de son analyse, la Cour conclut également
que la politique d’exploitation des ressources naturelles du Territoire palestinien occupé mise en
œuvre par Israël est contraire à l’obligation qu’il a de respecter le droit du peuple palestinien à la
souveraineté permanente sur les ressources naturelles.


5. Extension de la législation israélienne (par. 134-141)

        La Cour en vient ensuite à la question de l’extension de la législation israélienne au Territoire
palestinien occupé, en rappelant que, conformément à l’article 43 du règlement de La Haye, la
puissance occupante doit, de manière générale, respecter, sauf empêchement absolu, le droit en
vigueur dans le territoire occupé. En principe, le droit de l’occupation ne prive donc pas les
institutions civiles de la population locale du territoire occupé de l’autorité réglementaire qu’elles
sont susceptibles d’avoir, mais confère à la puissance occupante un ensemble de pouvoirs de
réglementation à titre exceptionnel et pour des motifs spécifiques clairement définis.

        Au vu des éléments de preuve dont elle dispose, la Cour constate qu’Israël a étendu
l’application de sa législation à la Cisjordanie. Elle note, en particulier, qu’Israël a substitué dans une
large mesure son droit militaire au droit local qui était en vigueur dans le Territoire palestinien occupé
au début de l’occupation, en 1967. De plus, les colonies de Cisjordanie relèvent de la juridiction
de facto des conseils régionaux et locaux de colonies. À Jérusalem-Est, le droit interne israélien a été
appliqué dès le début de l’occupation en 1967 et Israël traite Jérusalem-Est comme son propre
territoire national, en y appliquant pleinement le droit israélien, à l’exclusion de tout autre système
juridique interne.

        Dans la présente procédure, la Cour n’est pas convaincue que l’extension du droit israélien à
la Cisjordanie et à Jérusalem-Est soit justifiée par l’un quelconque des motifs énoncés au deuxième
alinéa de l’article 64 de la quatrième convention de Genève. En outre, le fait que le droit israélien
s’applique intégralement à Jérusalem-Est, et qu’il s’applique à l’égard des colons dans toute la
Cisjordanie, ne peut être considéré comme relevant de dispositions « indispensables » à l’une
quelconque des fins énumérées au deuxième alinéa de l’article 64 de la quatrième convention de
Genève.


                                             - 13 -


        Pour ces raisons, la Cour considère qu’Israël a exercé l’autorité réglementaire qu’il a en tant
que puissance occupante d’une manière qui n’est pas conforme à la règle reflétée à l’article 43 du
règlement de La Haye et à l’article 64 de la quatrième convention de Genève.


6. Déplacement forcé de la population palestinienne (par. 142-147)

        La Cour en vient ensuite aux effets de la politique de colonisation d’Israël sur le départ de la
population palestinienne.

        La Cour observe que, du fait de la confiscation à grande échelle des terres et de l’accès aux
ressources naturelles, la population locale, privée de ses moyens de subsistance fondamentaux, est
poussée au départ. En outre, une série de mesures prises par les forces armées israéliennes ont
exacerbé les pressions exercées sur les Palestiniens pour les contraindre à quitter certaines parties du
Territoire palestinien occupé.

        La Cour rappelle que, aux termes du premier alinéa de l’article 49 de la quatrième convention
de Genève, « [l]es transferts forcés, en masse ou individuels, ainsi que les déportations de personnes
protégées hors du territoire occupé dans le territoire de la Puissance occupante ou dans celui de tout
autre État, occupé ou non, sont interdits, quel qu’en soit le motif ».

        À cet égard, la Cour considère qu’un transfert peut être « forcé » — et, partant, interdit par le
premier alinéa de l’article 49 — non seulement lorsqu’il est obtenu par l’emploi de la force physique,
mais aussi lorsque les personnes concernées n’ont d’autre choix que de s’en aller. Elle relève en outre
que, pour être autorisées, les évacuations doivent s’entendre comme une mesure temporaire, à
laquelle il convient de mettre fin dès que disparaissent les impérieuses raisons militaires. Les
évacuations de nature permanente ou de durée indéterminée enfreignent quant à elles l’interdiction
des transferts forcés.

        La Cour considère que, en raison des politiques et pratiques israéliennes, et notamment des
expulsions forcées, des nombreuses démolitions d’habitations et des restrictions en matière de
résidence et de liberté de circulation, les membres de la population palestinienne vivant dans la
zone C n’ont souvent guère d’autre choix que de quitter leur lieu de résidence. La nature des actes
d’Israël, notamment le fait que, lorsque des biens palestiniens sont démolis, les terres sont souvent
confisquées pour être réaffectées à des colonies israéliennes, indique que les mesures qu’il met en
œuvre ne revêtent pas un caractère temporaire et ne peuvent donc être considérées comme des
évacuations autorisées par la quatrième convention de Genève. La Cour estime que les politiques et
pratiques d’Israël sont contraires à l’interdiction du transfert forcé de la population protégée au regard
du premier alinéa de l’article 49 de la quatrième convention de Genève.


7. Violence contre les Palestiniens (par. 148-154)

        La Cour relève en outre que la politique de colonisation menée par Israël donne lieu à des actes
de violence commis contre les Palestiniens par les colons et les forces de sécurité israéliennes.

    Ayant examiné les éléments de preuve dont elle dispose, et à la lumière des dispositions
pertinentes du droit international, la Cour considère que les violences commises par les colons contre
les Palestiniens, le fait qu’Israël manque de prévenir ou de punir de manière effective ces violences,
ainsi que l’usage excessif de la force auquel il se livre contre les Palestiniens contribuent à créer et à
maintenir un environnement coercitif à l’égard de ces derniers. Dans la présente procédure, elle est
d’avis, au vu des éléments dont elle dispose, que le fait qu’Israël manque systématiquement de
prévenir ou de punir les attaques des colons portant atteinte à la vie ou à l’intégrité physique des
Palestiniens ainsi que l’usage excessif de la force auquel il se livre contre ces derniers sont
incompatibles avec les obligations qui incombent à cet État.


                                             - 14 -


8. Conclusion concernant la politique israélienne de colonisation (par. 155-156)

        À la lumière de ce qui précède, la Cour réaffirme (voir l’avis consultatif sur le Mur) que les
colonies israéliennes en Cisjordanie et à Jérusalem-Est et le régime qui leur est associé ont été établis
et sont maintenus en violation du droit international. La Cour prend note avec une profonde
inquiétude des informations indiquant que la politique de colonisation menée par Israël s’est
accentuée depuis qu’elle a donné son avis consultatif sur le Mur.

 


      C. Question de l’annexion du Territoire palestinien occupé
                             (par. 157-179)


        La Cour observe que la question posée par l’Assemblée générale fait en partie référence aux
conséquences juridiques découlant de l’annexion alléguée du Territoire palestinien occupé par Israël.
Afin de répondre à cet aspect de la question, elle doit d’abord analyser la notion d’« annexion ». Elle
examine ensuite les politiques et pratiques d’Israël en vue de déterminer si celles-ci constituent une
annexion. Enfin, elle traite de la licéité desdites politiques et pratiques.

        Par le mot « annexion », la Cour entend, dans le présent contexte, le fait, pour la puissance
occupante, d’acquérir par la force le territoire qu’elle occupe, c’est-à-dire de l’intégrer au sien.
L’annexion présuppose donc l’intention de la puissance occupante d’exercer un contrôle permanent
sur le territoire occupé.

        La Cour rappelle à cet égard que, au regard du droit de l’occupation, le contrôle du territoire
occupé par la puissance occupante doit revêtir un caractère temporaire. En conséquence, le
comportement de la puissance occupante qui traduit une intention d’exercer un contrôle permanent
sur le territoire occupé peut constituer un acte d’annexion.

        La revendication par la puissance occupante du contrôle permanent du territoire occupé peut
se manifester de diverses manières. À cet égard, la Cour relève qu’une distinction est parfois établie
entre l’annexion « de jure » et l’annexion « de facto ». Ces deux types d’annexion, s’ils diffèrent par
les moyens mis en œuvre, répondent toutefois au même objectif consistant à imposer un contrôle
permanent sur le territoire occupé.

        Dans ce contexte, la Cour doit rechercher si, par son comportement, Israël établit son contrôle
permanent sur le Territoire palestinien occupé d’une manière qui équivaudrait à une annexion.
Après avoir examiné les politiques et pratiques d’Israël s’agissant tant de Jérusalem-Est que
de la Cisjordanie, en vue de déterminer si celles-ci constituent une annexion, la Cour parvient à la
conclusion que ces politiques et pratiques, notamment le maintien et l’extension des colonies, la
construction d’infrastructures connexes, et du mur, l’exploitation des ressources naturelles, la
proclamation de Jérusalem en tant que capitale d’Israël, ainsi que l’application intégrale du droit
interne israélien à Jérusalem-Est et son application étendue en Cisjordanie, renforcent le contrôle
d’Israël sur le Territoire palestinien occupé, et en particulier Jérusalem-Est et la zone C de la
Cisjordanie. Ces politiques et pratiques sont destinées à rester en place indéfiniment et à créer sur le
terrain des effets irréversibles. En conséquence, la Cour estime qu’elles équivalent à une annexion
de vastes parties du Territoire palestinien occupé.

        Elle estime que le fait de tenter d’acquérir la souveraineté sur un territoire occupé, ainsi que
cela ressort des politiques et pratiques adoptées par Israël à Jérusalem-Est et en Cisjordanie, est
contraire à l’interdiction de l’emploi de la force dans les relations internationales et à son corollaire,
le principe de non-acquisition de territoire par la force. L’incidence de l’annexion sur le statut
juridique de l’occupation et, partant, sur la licéité du maintien de la présence continue d’Israël est
examinée plus loin dans l’avis consultatif.

 
                                                - 15 -


         D. Question des lois et mesures discriminatoires
                         (par. 180-229)


        La Cour se penche ensuite sur la question des conséquences juridiques de l’adoption par Israël
des lois et mesures discriminatoires connexes. Rappelant la formulation de la question a) et la
conclusion à laquelle elle est parvenue concernant l’interprétation des questions, elle note qu’elle
doit déterminer elle-même si les lois et mesures auxquelles il est fait référence dans la question de
l’Assemblée générale sont discriminatoires. La Cour estime à cet égard, premièrement, qu’elle doit
limiter son analyse aux lois et mesures qui sont étroitement liées auxdites politiques et pratiques.
Deuxièmement, la question ne concerne les lois et mesures adoptées par Israël que dans la mesure
où elles s’appliquent au Territoire palestinien occupé. Troisièmement, la question porte
exclusivement sur le caractère potentiellement discriminatoire des lois et mesures adoptées par Israël.

        Ayant ainsi défini la portée de la question a), la Cour en vient à la notion de discrimination.
Elle considère que toutes les dispositions pertinentes du droit international ont en commun la notion
de traitement différencié entre les personnes selon qu’elles appartiennent à tel ou tel groupe. Elle
observe, à cet égard, que l’existence du peuple palestinien ne saurait plus faire débat. Ainsi, de son
point de vue, le traitement différencié réservé aux Palestiniens peut donner lieu à une discrimination.

        Pour répondre à la question a), la Cour examine d’abord les effets de la politique d’Israël
relative aux permis de résidence à Jérusalem-Est sur les Palestiniens du Territoire palestinien occupé.
Elle en vient ensuite aux restrictions imposées par Israël à la liberté de circulation des Palestiniens
dans le Territoire palestinien occupé. Enfin, elle examine la pratique d’Israël consistant à détruire
des biens palestiniens en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, y compris les démolitions punitives et les
démolitions pour défaut de permis de construire. La Cour note à cet égard que près de
11 000 structures palestiniennes auraient déjà été détruites depuis 2009.

        La Cour conclut des éléments de preuve dont elle dispose et de son analyse qu’un large éventail
de lois et de mesures adoptées par Israël en sa qualité de puissance occupante réservent aux
Palestiniens un traitement différencié fondé sur des motifs précisés par le droit international. Elle
relève que cette différence de traitement ne peut être justifiée sur le fondement de critères objectifs
et raisonnables, ni d’un objectif légitime d’intérêt public. En conséquence, elle est d’avis que le
régime de restrictions générales qu’Israël impose aux Palestiniens dans le Territoire palestinien
occupé est constitutif de discrimination systémique fondée, notamment, sur la race, la religion ou
l’origine ethnique en violation des articles 2, paragraphe 1, et 26 du Pacte international relatif aux
droits civils et politiques, du paragraphe 2 de l’article 2 du Pacte international relatif aux droits
économiques, sociaux et culturels, et de l’article 2 de la CIEDR.

        La Cour observe en outre que les lois et mesures d’Israël imposent et permettent de maintenir
en Cisjordanie et à Jérusalem-Est une séparation quasi complète entre les communautés de colons et
les communautés palestiniennes. Elle considère, pour cette raison, que les lois et mesures d’Israël
emportent violation de l’article 3 de la CIEDR.


         E. Question de l’autodétermination (par. 230-243)


        Ayant estimé que la politique de colonisation d’Israël ainsi que ses actes d’annexion et ses lois
et mesures discriminatoires connexes violaient le droit international, la Cour en vient à l’aspect de la
question a) portant sur les effets des politiques et pratiques d’Israël sur l’exercice par le peuple
palestinien de son droit à l’autodétermination. Elle a déjà reconnu, dans son avis consultatif sur
le Mur, l’existence de ce droit. Dans la présente procédure, elle en détermine d’abord la portée, avant
d’examiner les effets éventuels qu’ont sur l’exercice de ce droit les politiques et pratiques d’Israël.


                                           - 16 -


        À la lumière de son analyse, la Cour est d’avis que le caractère prolongé des politiques et
pratiques illicites d’Israël aggrave la violation du droit du peuple palestinien à l’autodétermination.
En conséquence des politiques et pratiques d’Israël, qui se poursuivent déjà depuis des décennies, le
peuple palestinien a été privé de son droit à l’autodétermination pendant une longue période, et toute
prolongation supplémentaire de ces politiques et pratiques compromet l’exercice de ce droit à
l’avenir. Pour ces raisons, la Cour est d’avis que les politiques et pratiques illicites d’Israël emportent
manquement à l’obligation qui lui incombe de respecter le droit du peuple palestinien à
l’autodétermination. La Cour examine plus loin dans l’avis consultatif l’incidence de ces politiques
sur le statut juridique de l’occupation et, partant, sur la licéité de la présence continue d’Israël dans
le Territoire palestinien occupé.


   VI. EFFETS DES POLITIQUES ET PRATIQUES D’I SRAËL SUR LE STATUT JURIDIQUE
                        DE L’ OCCUPATION
( PAR. 244-264)


   A. La portée de la première partie de la question b) et le droit applicable
                                (par. 244-251)


        La Cour en vient ensuite à la première partie de la question b) sur laquelle l’Assemblée
générale a sollicité son avis, et se penche sur la question de savoir si et, dans l’affirmative, de quelle
manière les politiques et pratiques d’Israël ont une incidence sur le statut juridique de l’occupation,
à la lumière des règles et principes de droit international pertinents. Elle commence par déterminer
plus précisément la portée de la première partie de la question b) que lui a posée l’Assemblée
générale.

        À cet égard, la Cour considère que la première partie de la question b) que lui a posée
l’Assemblée générale n’est pas de savoir si les politiques et pratiques d’Israël ont une incidence sur
le statut juridique de l’occupation en tant que telle. Elle est plutôt d’avis que la première partie de la
seconde question a trait à la manière dont les politiques et pratiques d’Israël influent sur le statut
juridique de l’occupation et, par là même, sur la licéité de la présence continue de cet État, en tant
que puissance occupante, dans le Territoire palestinien occupé. Cette licéité doit être déterminée à
l’aune des règles et principes du droit international général, dont celles de la Charte des
Nations Unies.


  B. La manière dont les politiques et pratiques israéliennes influent sur
         le statut juridique de l’occupation
(par. 252-258)

        La Cour a établi que les politiques et pratiques israéliennes, ainsi que la manière dont elles
étaient mises en œuvre et appliquées sur le terrain, avaient des effets importants sur le statut juridique
de l’occupation, du fait de l’extension de la souveraineté israélienne sur certaines parties du territoire
occupé, de leur annexion progressive au territoire d’Israël, de l’exercice, par ce dernier, de certaines
fonctions gouvernementales et de l’application de ses lois internes dans lesdites zones, ainsi que du
transfert dans celles-ci d’un nombre croissant de ses propres ressortissants et de l’entrave à l’exercice
du droit à l’autodétermination du peuple palestinien.

        La Cour est d’avis que l’affirmation par Israël de sa souveraineté sur certaines parties du
Territoire palestinien occupé et l’annexion de celles-ci constituent une violation de l’interdiction de
l’acquisition de territoire par la force. Cette violation a un impact direct sur la licéité de la présence
continue d’Israël, en tant que puissance occupante, dans ledit territoire. La Cour estime qu’Israël n’a
pas droit à la souveraineté sur quelque partie du Territoire palestinien occupé et ne saurait y exercer
des pouvoirs souverains du fait de son occupation. Les préoccupations d’Israël en matière de sécurité
ne sauraient non plus l’emporter sur le principe de l’interdiction de l’acquisition de territoire par la
force.


                                              - 17 -


        La Cour observe en outre que les effets des politiques et pratiques d’Israël tels qu’examinés
précédemment, et le fait qu’il exerce sa souveraineté sur certaines parties du Territoire palestinien
occupé, notamment la Cisjordanie et Jérusalem-Est, constituent une entrave à l’exercice, par le
peuple palestinien, de son droit à l’autodétermination. Ces effets comprennent l’annexion par Israël
de certaines parties du Territoire palestinien occupé, la fragmentation de celui-ci, qui en compromet
l’intégrité, les pratiques d’Israël consistant à priver le peuple palestinien de la jouissance des
ressources naturelles dudit territoire et son entrave au droit de ce peuple de poursuivre librement son
développement économique, social et culturel.

        Les effets des politiques et pratiques d’Israël qui ont été décrits ci-dessus, lesquels ont
notamment pour conséquence que le peuple palestinien se trouve depuis longtemps privé de son droit
à l’autodétermination, constituent une violation de ce droit fondamental. Cette violation a un impact
direct sur la licéité de la présence d’Israël, en tant que puissance occupante, dans le Territoire
palestinien occupé. La Cour est d’avis que l’occupation ne saurait être utilisée de sorte à laisser
indéfiniment la population occupée dans l’expectative et l’incertitude, en la privant de son droit à
l’autodétermination tout en intégrant des parties de son territoire dans le propre territoire de la
puissance occupante. Elle considère que l’existence du droit du peuple palestinien à
l’autodétermination ne saurait être soumise à conditions par la puissance occupante, étant donné qu’il
s’agit d’un droit inaliénable.

        Au vu de ce qui précède, la Cour en vient à la question de la licéité de la présence continue
d’Israël dans le Territoire palestinien occupé.


C. La licéité de la présence continue d’Israël dans le Territoire palestinien occupé
                               (par. 259-264)

        La Cour considère que les violations, par Israël, de l’interdiction de l’acquisition de territoire
par la force et du droit du peuple palestinien à l’autodétermination ont un impact direct sur la licéité
de la présence continue d’Israël, dans le Territoire palestinien occupé. L’utilisation abusive
persistante de sa position en tant que puissance occupante à laquelle Israël se livre en annexant le
Territoire palestinien occupé et en imposant un contrôle permanent sur celui-ci, ainsi qu’en privant
de manière continue le peuple palestinien de son droit à l’autodétermination, viole des principes du
droit international et rend illicite la présence d’Israël dans le Territoire palestinien occupé.

        Cette illicéité s’applique à l’intégralité du territoire palestinien occupé par Israël en 1967. Il
s’agit là de l’entité territoriale dans laquelle ce dernier a imposé des politiques et pratiques visant à
entamer et à entraver la capacité du peuple palestinien d’exercer son droit à l’autodétermination, tout
en étendant sa souveraineté sur de vastes zones de ladite entité en violation du droit international. Le
Territoire palestinien occupé dans son intégralité est aussi le territoire à l’égard duquel le peuple
palestinien devrait pouvoir exercer son droit à l’autodétermination et dont l’intégrité doit être
respectée.

        En réponse à un argument avancé par trois participants, la Cour observe que les accords d’Oslo
n’autorisent pas Israël à annexer des parties du Territoire palestinien occupé pour satisfaire à ses
besoins en matière de sécurité. Ils ne l’autorisent pas non plus à maintenir une présence permanente
dans le Territoire palestinien occupé à cette même fin.

        La Cour souligne que la conclusion selon laquelle la présence continue d’Israël dans le
Territoire palestinien occupé est illicite ne libère pas cet État des obligations et responsabilités que
le droit international, et plus particulièrement le droit de l’occupation, lui impose envers la population
palestinienne et d’autres États en ce qui concerne l’exercice de ses pouvoirs relativement au territoire
en question jusqu’à ce qu’il soit mis fin à sa présence sur celui-ci. C’est le contrôle effectif d’un
territoire, quel que soit son statut juridique en droit international, qui constitue le fondement de la


                                            - 18 -


responsabilité de l’État à raison de ses actes ayant une incidence sur la population dudit territoire ou
sur d’autres États.

 


 VII. CONSÉQUENCES JURIDIQUES DÉCOULANT DES POLITIQUES ET PRATIQUES D’ISRAËL
       ET DE L’ ILLICÉITÉ DE LA PRÉSENCE CONTINUE D’ISRAËL DANS
            LE TERRITOIRE PALESTINIEN OCCUPÉ
( PAR. 265-283)


        La Cour a conclu que les politiques et pratiques d’Israël visées dans la question a) emportaient
violation du droit international. Le maintien de ces politiques et pratiques constitue un fait illicite à
caractère continu qui engage la responsabilité internationale d’Israël.

        La Cour a également conclu, en réponse à la première partie de la question b), que la présence
continue d’Israël dans le Territoire palestinien occupé était illicite. Elle examine donc les
conséquences juridiques qui découlent des politiques et pratiques d’Israël visées dans la question a),
ainsi que, aux fins de la question b), celles qui découlent de l’illicéité de la présence continue d’Israël
dans le Territoire palestinien occupé, pour Israël, pour les autres États et pour l’Organisation des
Nations Unies.


      A. Conséquences juridiques pour Israël (par. 267-272)

        S’agissant de sa conclusion selon laquelle la présence continue d’Israël dans le Territoire
palestinien occupé est illicite, la Cour considère que cette présence constitue un fait illicite qui engage
la responsabilité internationale de cet État. Il s’agit d’un fait illicite à caractère continu qui a été causé
par les violations de l’interdiction de l’acquisition de territoire par la force et du droit à
l’autodétermination du peuple palestinien qu’Israël a commises par ses politiques et pratiques. En
conséquence, Israël a l’obligation de mettre fin à sa présence dans le Territoire palestinien occupé
dans les plus brefs délais.

        La Cour observe en outre que, en ce qui concerne ses politiques et pratiques visées dans la
question a), qui ont été jugées illicites, Israël est dans l’obligation de mettre un terme à ces faits
illicites. À cet égard, il doit immédiatement cesser toute nouvelle activité de colonisation. Israël est
également tenu d’abroger toutes lois et mesures créant ou maintenant la situation illicite, y compris
celles qui sont discriminatoires à l’égard du peuple palestinien dans le Territoire palestinien occupé,
ainsi que toutes mesures destinées à modifier la composition démographique de quelque partie de ce
territoire.

        Israël a également l’obligation de réparer intégralement les dommages causés par ses faits
internationalement illicites à toutes les personnes physiques ou morales concernées. La réparation
comprend la restitution, l’indemnisation ou la satisfaction.

        La restitution inclut l’obligation pour Israël de restituer les terres et autres biens immobiliers,
ainsi que l’ensemble des avoirs confisqués à toute personne physique ou morale depuis le début de
son occupation en 1967, et tous biens et bâtiments culturels pris aux Palestiniens et à leurs
institutions, y compris les archives et les documents. Elle exige également que tous les colons des
colonies de peuplement existantes soient évacués, que les parties du mur construit par Israël qui sont
situées dans le Territoire palestinien occupé soient démantelées, et que tous les Palestiniens déplacés
durant l’occupation puissent retourner dans leur lieu de résidence initial.

        Au cas où pareille restitution se révélerait matériellement impossible, Israël serait tenu
d’indemniser, conformément aux règles du droit international applicables, toutes les personnes
physiques ou morales et les populations de tous dommages matériels qui leur auraient été causés par
les faits illicites qu’il a commis pendant l’occupation.


                                             - 19 -


        La Cour souligne que les obligations découlant des faits internationalement illicites d’Israël
ne le dispensent pas de son devoir continu de s’acquitter des obligations internationales auxquelles
contrevient son comportement. En particulier, Israël demeure tenu d’observer l’obligation qui lui
incombe de respecter le droit du peuple palestinien à l’autodétermination et les obligations auxquelles
il est tenu au regard du droit international humanitaire et du droit international relatif aux droits de
l’homme.


         B. Conséquences juridiques pour les autres États (par. 273-279)


        La Cour en vient ensuite aux conséquences juridiques pour les autres États des faits
internationalement illicites d’Israël dans le Territoire palestinien occupé.

        La Cour observe que les obligations qu’Israël a violées comprennent certaines obligations erga
omnes, parmi lesquelles celle de respecter le droit du peuple palestinien à l’autodétermination et celle
qui découle de l’interdiction de l’acquisition de territoire par la force, ainsi que certaines obligations
incombant à Israël au regard du droit international humanitaire et du droit international relatif aux
droits de l’homme.

        S’agissant du droit à l’autodétermination, la Cour considère que, bien qu’il appartienne à
l’Assemblée générale et au Conseil de Sécurité de se prononcer sur les modalités requises pour veiller
à ce qu’il soit mis fin à la présence illicite d’Israël dans le Territoire palestinien occupé et à ce que le
peuple palestinien exerce pleinement son droit à l’autodétermination, tous les États doivent coopérer
avec l’Organisation des Nations Unies pour donner effet à ces modalités.

        En ce qui concerne l’interdiction de l’acquisition de territoire par la force, prenant note des
résolutions du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale, la Cour est d’avis que les États
Membres de l’Organisation sont tenus de ne reconnaître aucune modification du caractère physique
ou de la composition démographique, de la structure institutionnelle ou du statut du territoire occupé
par Israël le 5 juin 1967, y compris Jérusalem-Est, autres que celles convenues par les parties au
conflit par voie de négociations, et de faire une distinction, dans leurs échanges avec Israël, entre le
territoire de l’État d’Israël et les territoires occupés depuis 1967.

        De plus, la Cour considère que, compte tenu de la nature et de l’importance des droits et
obligations en cause, tous les États sont tenus de ne pas reconnaître comme licite la situation
découlant de la présence illicite d’Israël dans le Territoire palestinien occupé. Ils sont également
tenus de ne pas prêter aide ou assistance au maintien de la situation créée par cette présence. Tous
les États doivent veiller, dans le respect de la Charte des Nations Unies et du droit international, à ce
qu’il soit mis fin à toute entrave à l’exercice du droit du peuple palestinien à l’autodétermination
résultant de la présence illicite d’Israël dans le Territoire palestinien occupé. En outre, tous les États
parties à la quatrième convention de Genève ont l’obligation, dans le respect de la Charte des
Nations Unies et du droit international, de s’assurer qu’Israël respecte le droit international
humanitaire tel que consacré par cette convention.


  C. Conséquences juridiques pour l’Organisation des Nations Unies
                           (par. 280-283)


        Compte tenu des graves violations d’obligations erga omnes au regard du droit international
qui ont été commises, le devoir de non-reconnaissance énoncé précédemment s’applique également
aux organisations internationales, dont l’Organisation des Nations Unies. L’obligation de ne pas
reconnaître comme licite la situation découlant de la présence illicite de l’État d’Israël dans le
Territoire palestinien occupé et de distinguer, dans les rapports avec Israël, entre le territoire de
celui-ci et le Territoire palestinien occupé s’applique également à l’Organisation des Nations Unies.


                                 - 20 -


        Enfin, la Cour considère que la question des modalités précises pour qu’il soit mis fin à la
présence illicite d’Israël dans le Territoire palestinien occupé doit être traitée par l’Assemblée
générale, qui a sollicité le présent avis consultatif, ainsi que par le Conseil de sécurité. En
conséquence, c’est à ces deux organes qu’il appartient de rechercher quelles mesures supplémentaires
sont requises pour mettre fin à la présence illicite d’Israël, compte tenu du présent avis consultatif.

        La Cour estime important de souligner, comme elle l’a fait dans son avis consultatif sur le Mur,

        « la nécessité urgente que l’Organisation des Nations Unies dans son ensemble redouble
        ses efforts en vue de mettre rapidement un terme au conflit israélo-palestinien, qui
        continue de poser une menace à la paix et à la sécurité internationales, et d’établir ainsi
        une paix juste et durable dans la région ».

        La Cour estime également que la réalisation du droit du peuple palestinien à
l’autodétermination, y compris son droit à un État indépendant et souverain, coexistant dans la paix
avec l’État d’Israël, à l’intérieur de frontières sûres et reconnues pour les deux États, comme cela est
prévu dans les résolutions du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale, contribuerait à la
stabilité régionale et à la sécurité de tous les États du Moyen-Orient.
La Cour tient à souligner que sa réponse aux questions qui lui ont été posées par l’Assemblée
générale repose sur l’ensemble des motifs qu’elle a exposés ci-dessus, lesquels doivent être lus à la
lumière les uns des autres, en tenant compte de la manière dont la Cour a défini la portée matérielle,
temporelle et territoriale des questions.


                                               *


Le texte intégral du dernier paragraphe (par. 285) de l’avis consultatif se lit comme suit :

Par ces motifs,

LA COUR,

1) À l’unanimité,

Dit qu’elle a compétence pour donner l’avis consultatif demandé ;

 

2) Par quatorze voix contre une,

Décide de donner suite à la demande d’avis consultatif ;

POUR : M. Salam, président ; MM. Tomka, Abraham, Yusuf, M me Xue, MM. Bhandari,
Iwasawa, Nolte, M me Charlesworth, MM. Brant, Gómez Robledo, M me Cleveland,
MM. Aurescu, Tladi, juges ;

CONTRE : M me Sebutinde, vice-présidente ;


                                              - 21 -


3) Par onze voix contre quatre,


Est d’avis que la présence continue de l’État d’Israël dans le Territoire palestinien occupé est
illicite ;

POUR : M. Salam, président ; M. Yusuf, M me Xue, MM. Bhandari, Iwasawa, Nolte,
M me Charlesworth, MM. Brant, Gómez Robledo, M me Cleveland, M. Tladi, juges ;

CONTRE : M me Sebutinde, vice-présidente ; MM. Tomka, Abraham, Aurescu, juges ;


4) Par onze voix contre quatre,

Est d’avis que l’État d’Israël est dans l’obligation de mettre fin à sa présence illicite dans le
Territoire palestinien occupé dans les plus brefs délais ;

POUR : M. Salam, président ; M. Yusuf, M me Xue, MM. Bhandari, Iwasawa, Nolte,
M me Charlesworth, MM. Brant, Gómez Robledo, M me Cleveland, M. Tladi, juges ;

CONTRE : M me Sebutinde, vice-présidente ; MM. Tomka, Abraham, Aurescu, juges ;


5) Par quatorze voix contre une,

Est d’avis que l’État d’Israël est dans l’obligation de cesser immédiatement toute nouvelle
activité de colonisation, et d’évacuer tous les colons du Territoire palestinien occupé ;

POUR : M. Salam, président ; MM. Tomka, Abraham, Yusuf, M me Xue, MM. Bhandari,
Iwasawa, Nolte, M me Charlesworth, MM. Brant, Gómez Robledo, M me Cleveland,
MM. Aurescu, Tladi, juges ;

CONTRE : M me Sebutinde, vice-présidente ;

 

6) Par quatorze voix contre une,

Est d’avis que l’État d’Israël a l’obligation de réparer le préjudice causé à toutes les personnes
physiques ou morales concernées dans le Territoire palestinien occupé ;

POUR : M. Salam, président ; MM. Tomka, Abraham, Yusuf, M me Xue, MM. Bhandari,
Iwasawa, Nolte, M me Charlesworth, MM. Brant, Gómez Robledo, M me Cleveland,
MM. Aurescu, Tladi, juges ;

CONTRE : M me Sebutinde, vice-présidente ;


7) Par douze voix contre trois,
Est d’avis que tous les États sont dans l’obligation de ne pas reconnaître comme licite la
situation découlant de la présence illicite de l’État d’Israël dans le Territoire palestinien occupé et de
ne pas prêter aide ou assistance au maintien de la situation créée par la présence continue de l’État
d’Israël dans le Territoire palestinien occupé ;
POUR : M. Salam, président ; MM. Tomka, Yusuf, M me Xue, MM. Bhandari, Iwasawa, Nolte,
M me Charlesworth, MM. Brant, Gómez Robledo, M me Cleveland, M. Tladi, juges ;
CONTRE : M me Sebutinde, vice-présidente ; MM. Abraham, Aurescu, juges ;


                                               - 22 -


8) Par douze voix contre trois,

Est d’avis que les organisations internationales, y compris l’Organisation des Nations Unies,
sont dans l’obligation de ne pas reconnaître comme licite la situation découlant de la présence illicite
de l’État d’Israël dans le Territoire palestinien occupé ;

POUR : M. Salam, président ; MM. Tomka, Yusuf, M me Xue, MM. Bhandari, Iwasawa, Nolte,
M me Charlesworth, MM. Brant, Gómez Robledo, M me Cleveland, M. Tladi, juges ;

CONTRE : M me Sebutinde, vice-présidente ; MM. Abraham, Aurescu, juges ;


9) Par douze voix contre trois,

Est d’avis que l’Organisation des Nations Unies, et en particulier l’Assemblée générale, qui a
sollicité le présent avis, et le Conseil de sécurité, doit examiner quelles modalités précises et mesures
supplémentaires sont requises pour mettre fin dans les plus brefs délais à la présence illicite de l’État
d’Israël dans le Territoire palestinien occupé.

POUR : M. Salam, président ; MM. Tomka, Yusuf, M me Xue, MM. Bhandari, Iwasawa, Nolte,
M me Charlesworth, MM. Brant, Gómez Robledo, M me Cleveland, M. Tladi, juges ;

CONTRE : M me Sebutinde, vice-présidente ; MM. Abraham, Aurescu, juges.
 

                                        *


M. SALAM , président, joint une déclaration à l’avis consultatif ; M me SEBUTINDE ,
vice-présidente, joint à l’avis consultatif l’exposé de son opinion dissidente ; M. TOMKA, juge, joint
une déclaration à l’avis consultatif ; MM. TOMKA, ABRAHAM et AURESCU, juges, joignent à
l’avis consultatif l’exposé de leur opinion commune ; M. YUSUF , juge, joint à l’avis consultatif
l’exposé de son opinion individuelle ; M me XUE , juge, joint une déclaration à l’avis consultatif ;
MM. IWASAWA et NOLTE, juges, joignent à l’avis consultatif les exposés de leur opinion
individuelle ; M. NOLTE et M me CLEVELAND, juges, joignent une déclaration commune à l’avis
consultatif ; M me CHARLESWORTH et M. BRANT , juges, joignent des déclarations à l’avis consultatif ;
M. GÓMEZ ROBLEDO et Mme CLEVELAND, juges, joignent à l’avis consultatif les exposés de leur
opinion individuelle ; M. TLADI , juge, joint une déclaration à l’avis consultatif.


___________


                                                                       Annexe au résumé 2024/8


Déclaration de M. le juge Salam, président


Dans sa déclaration, le président Salam indique qu’il partage aussi bien les conclusions
auxquelles la Cour parvient dans le présent avis consultatif que le raisonnement qui les sous-tend. Sa
déclaration vise à exposer des raisons supplémentaires qui, de son point de vue, participent à justifier
les conclusions de la Cour, notamment l’illicéité de la présence continue d’Israël dans le Territoire
palestinien occupé, et l’obligation subséquente d’y mettre fin dans les plus brefs délais.

Le président Salam revient tout d’abord sur deux politiques et pratiques illicites d’Israël dans
le Territoire palestinien occupé. En ce qui concerne la colonisation, il met en exergue que c’est en
toute connaissance de l’illégalité de cette politique qu’Israël a mis sur pied et poursuivi une politique
de colonisation ainsi que les violations qui l’ont accompagnée dans le Territoire palestinien occupé.
En fait, dès septembre 1967, le conseiller juridique du ministère israélien des affaires étrangères et,
plus tard, divers organes et institutions onusiennes ont prévenu Israël du caractère illicite de la
colonisation. La déclaration examine également les lois et mesures discriminatoires d’Israël dans le
Territoire palestinien occupé en démontrant qu’elles sont assimilables aux éléments du crime
d’apartheid. Israël a, dans le Territoire palestinien occupé, commis de nombreux actes inhumains,
que l’avis identifie sans ambiguïté, dans le cadre d’un régime institutionnalisé d’oppression
systématique et de domination.

Dans sa déclaration, le président Salam regrette que la Cour n’ait pas tiré toutes les conclusions
juridiques découlant de la résolution 181 (II) de l’Assemblée générale du 29 novembre 1947. À son
avis, en vertu de son engagement à mettre en œuvre ladite résolution, sur laquelle il s’est fondé pour
déclarer aussi bien son indépendance que pour solliciter son admission aux Nations Unies, Israël
reste tenu de ne pas entraver l’exercice du peuple palestinien de son droit à l’autodétermination et de
coopérer avec les Nations Unies afin que l’État de Palestine proclamé en 1988, puis admis aux
Nations Unies en 2012 comme État observateur sur la base de la même résolution, puisse exercer sa
pleine souveraineté sur son territoire et réaliser son indépendance totale. Ce qui nécessite le retrait
complet d’Israël du Territoire palestinien occupé.

Abordant la question des obligations découlant pour tous les États et les Nations Unies de la
violation par Israël des normes impératives (jus cogens) et des obligations erga omnes dans le
Territoire palestinien occupé, la déclaration souligne que ceux-ci ont l’obligation de prendre des
mesures concrètes et efficaces. Pour les États, cela implique de ne pas se limiter à de simples
protestations diplomatiques, mais aussi de s’abstenir de toute aide financière, économique, militaire
ou technologique inconditionnée à l’État d’Israël, et de réprimer le cas échéant, et conformément aux
traités pertinents auxquels ils sont parties, ces violations. En ce qui concerne les Nations Unies, ses
organes et institutions, le président Salam, en rappelant toutes les résolutions du Conseil de sécurité
restées jusqu’ici sans effets, les invite à prendre de nouvelles mesures concrètes et adaptées pour
mettre fin, sans tarder et selon un calendrier bien défini, à l’occupation. Il souligne également que la
fin de l’occupation illicite ne saurait être soumise au succès des négociations avec Israël, car cela
reviendrait à donner un droit de veto à la puissance occupante et le pouvoir de faire durer ces
violations aussi longtemps qu’elle le souhaite.

Le président Salam conclut sa déclaration en rappelant qu’en disant le droit la Cour indique
les bases pour un processus fondé sur le droit, seul à même de mener à une paix juste et durable.


Opinion commune de MM. les juges Tomka, Abraham et Aurescu


1. Les juges Tomka, Abraham et Aurescu ont dû voter contre certains des points des
conclusions finales de l’avis consultatif (ci-après « l’avis »).


                                         - 2 -


2. Les juges estiment qu’il est juridiquement incorrect d’affirmer, comme le fait l’avis sur la
base du raisonnement erroné qui y est développé, que la présence d’Israël dans le Territoire
palestinien occupé (ci-après le « TPO ») est illégale et qu’il doit donc se retirer sans aucune garantie
quant à la réalisation de son droit à la sécurité, qui est l’un des éléments cruciaux afin de parvenir à
une paix durable fondée sur l’établissement d’un statut permanent.

3. Premièrement, les juges pensent que la bande de Gaza devait être exclue du champ
d’application de l’avis. Selon eux, c’est à juste titre que la Cour a exclu la situation à Gaza après le
7 octobre 2023 ; cependant, ils pensent également que la Cour aurait dû conclure qu’elle n’était pas
en mesure de se prononcer sur la situation à Gaza avant le 7 octobre 2023 de manière appropriée au
vu de l’absence d’informations à sa disposition lui permettant d’affirmer si et dans quelle mesure le
contrôle qu’a continué d’exercer Israël après le retrait de 2005 était justifié par des motifs de sécurité,
d’autant plus que la quasi-totalité des « politiques et pratiques » d’Israël mentionnées dans l’avis se
réfèrent à la situation en Cisjordanie.

4. Deuxièmement, les juges conviennent qu’Israël a commis des violations de l’interdiction de
l’acquisition de territoire par la force et du droit du peuple palestinien à l’autodétermination, ainsi
que d’autres violations du droit international humanitaire et des droits de l’homme. Cependant, ils
ne souscrivent pas au raisonnement de l’avis selon lequel la présence d’Israël, en tant que puissance
occupante, dans le TPO, est illégale, du seul fait de la constatation de ces violations. Les règles qui
s’appliquent à la conduite d’une occupation et aux obligations de la puissance occupante, d’une part,
et celles qui concernent l’emploi de la force et ses suites, d’autre part, constituent deux corps de
règles distincts. La question de savoir si et dans quelle mesure le comportement de la puissance
occupante est conforme à ses obligations dans le territoire occupé, indépendamment de la licéité de
l’occupation, doit être examinée au regard du premier ensemble de règles. La question de la licéité
de l’occupation elle-même doit être examinée au regard du second. Les juges sont ainsi d’avis que
« les politiques et pratiques d’Israël » dans le TPO n’affectent pas le « statut juridique de
l’occupation », qui se rapporte à la licéité de la présence d’Israël sur ce territoire en tant que puissance
occupante.

5. Les juges soulignent aussi que ce n’est pas l’occupation elle-même mais l’annexion de la
zone C de la Cisjordanie qui constitue le fait illicite.

6. En outre, tout en rappelant qu’une puissance occupante a l’obligation de mettre fin à une
occupation dès que celle-ci n’est plus nécessaire pour assurer sa sécurité, ils considèrent qu’il est
difficile d’affirmer qu’Israël pourrait aujourd’hui complètement se retirer du TPO « dans les plus
brefs délais », en l’absence de garantie, sans que sa sécurité soit exposée à des menaces substantielles.

7. Troisièmement, les juges estiment que l’impact juridique des accords d’Oslo et des
résolutions pertinentes du Conseil de sécurité a été largement ignoré dans l’avis. Une interprétation
correcte de la combinaison des accords d’Oslo et des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité
révèle clairement leurs effets juridiques, dont la validité perdure à ce jour, sur le lien étroit entre,
d’une part, l’ensemble indissociable (qu’on appellera ci-après le « paquet ») que forment le droit à
l’autodétermination et le droit à la sécurité (ces deux droits étant intrinsèquement liés) et, d’autre
part, la licéité de l’occupation, ainsi que la façon dont le « paquet » susmentionné doit être intégré
dans le cadre de négociation convenu entre Israël et la Palestine et sanctionné par les résolutions du
Conseil de sécurité. En outre, les juges estiment que le règlement de la question du statut permanent
devant conduire à la solution à deux États est directement lié au droit à la sécurité : les frontières, qui
définissent le territoire des deux États, y compris l’État palestinien, sont étroitement liées à la garantie
de la sécurité des deux États, Israël et la Palestine.


                                              - 3 -


8. Ils rappellent que, comme expliqué dans l’avis consultatif sur la Namibie, les résolutions
adoptées en vertu du chapitre VII de la Charte des Nations Unies ne sont pas les seules à avoir un
effet contraignant. Concernant le processus de paix au Moyen-Orient, le Conseil de sécurité, dans
l’exercice de sa responsabilité principale en matière de maintien de la paix et de la sécurité
internationales en vertu de l’article 24 de la Charte, a adopté de nombreuses résolutions. L’analyse
de ces résolutions révèle qu’elles ne sont pas seulement déclaratoires, mais obligatoires et
juridiquement contraignantes en ce qui concerne les principes qu’elles n’ont cessé de réaffirmer
concernant le processus de paix au Moyen-Orient. Les juges regrettent donc que l’avis ait choisi
d’ignorer la pertinence et la valeur de ces résolutions.

9. En ce qui concerne la question des colonies, les trois juges sont d’avis que l’obligation
d’Israël de ne pas modifier le statut de la Cisjordanie en vertu d’Oslo II implique que la création de
toute nouvelle colonie dans la zone C et au-delà (si c’est le cas) après 1995, date de la conclusion
desdits accords, est également en violation de ceux-ci.

10. Les juges sont convaincus que la création de nouvelles colonies après 1995 conjuguée à
d’autres mesures, telles que l’expulsion illégale de la population locale palestinienne, ou l’application
par Israël de sa législation interne au territoire occupé, indiquent une intention d’annexer le territoire
correspondant à ces colonies de la zone C, mais pas la Cisjordanie entière.

11. Enfin, les juges expriment le regret que l’avis n’affirme pas qu’Israël et la Palestine ont
l’obligation de reprendre sans délai les négociations directes sur le statut permanent menant à la
solution à deux États, sur la base du cadre de négociation défini par les accords d’Oslo et les
résolutions pertinentes du Conseil de sécurité. Ils regrettent également que l’avis n’ait pas attiré
l’attention du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale sur la nécessité d’intensifier les efforts
pour parvenir le plus rapidement possible, sur la base du droit international, à une solution négociée
comportant l’établissement d’un État palestinien, en vue d’atteindre l’objectif des deux États
démocratiques, Israël et la Palestine, vivant côte à côte dans la paix et la sécurité, à l’intérieur de
frontières sûres et reconnues. Ils déplorent également que l’avis n’ait pas encouragé tous les États à
soutenir Israël, la Palestine et les Nations Unies dans la réalisation de ces objectifs essentiels. Les
trois juges se disent préoccupés par le fait que l’avis ne servira guère l’objectif de parvenir à la
solution à deux États, permettant ainsi la coexistence pacifique des peuples israélien et palestinien.


Déclaration de M. le juge Brant


Le juge Brant souscrit au raisonnement et aux conclusions de la Cour, et fait quelques
observations sur l’aspect de l’avis consultatif relatif aux politiques et pratiques d’Israël dans le
Territoire palestinien occupé qui seraient constitutives de ségrégation raciale ou d’apartheid. Il relève
que la Cour a constaté qu’Israël a violé l’article 3 de la CIEDR, prohibant la ségrégation raciale et
l’apartheid. Il note que la CIEDR ne définit pas le crime d’apartheid. Il relève toutefois que les
définitions du crime d’apartheid dans la convention sur l’apartheid et dans le Statut de Rome
contiennent trois éléments communs sur la base desquels la Cour aurait pu interpréter l’article 3 de
la CIEDR. En tout état de cause, le juge Brant estime qu’aussi bien la ségrégation raciale que
l’apartheid rendent impossible la réalisation du droit du peuple palestinien à l’autodétermination. En
outre, il considère que l’aspiration bien légitime d’Israël à la sécurité ne peut être assurée à long
terme qu’à la condition qu’il respecte le droit international.


                                     - 4 -


Opinion individuelle de M. le juge Gómez Robledo


Le juge Gómez Robledo a joint une opinion individuelle à l’avis consultatif dans laquelle il
traite de la question du caractère étatique de la Palestine et du constat de la Cour au sujet du droit à
l’autodétermination en tant que norme impérative du droit international (jus cogens).

Selon le juge Gómez Robledo, la Palestine a atteint le caractère d’État au sens du droit
international, et fait l’objet d’une reconnaissance très large de la part des États et de l’Organisation
des Nations Unies. Il aurait souhaité que la Cour le dise de manière expresse afin de contribuer à
établir un cadre de négociation équitable entre la Palestine et Israël alors que ce dernier, par ses
politiques et pratiques, invisibilise la Palestine au mépris des résolutions des Nations Unies et des
accords d’Oslo de 1993 et 1995.

Par ailleurs, le juge Gómez Robledo analyse l’importance du constat, par la Cour, du droit à
l’autodétermination en tant que norme impérative du droit international (jus cogens), qui acquiert le
statut de norme hiérarchiquement supérieure dans l’ordre juridique international à laquelle tous les
États et les organisations internationales doivent se conformer.


                                                                ___________

20. juillet 2024

Pierre-André Taguieff, l'essoreuse à langage et le roundup du troll des commentaires

Finalisation du 16 août 2024  (voir dernier commentaire ci-dessous ) |  Ce post contient 8 liens externes et 7 liens internes  -   Optimisé écran 21/9 et affichage taille réelle sans zoom sous Firefox

Suite à ma petite présence sur le web, j’ai été de très nombreuses fois attaqué directement sur mon site que j’ai mis en ligne le 06 VI 06, il y a 18 ans. D'ailleurs en relisant aujourd'hui ma toute 1ère analyse, je suis étonné de son actualité, surtout au regard de la dette abyssale que nous a créé Macron depuis 2017 en démolissant l’État, les services publics, en privatisant tout et n'importe quoi, en bradant tous les fleurons de notre industrie avec leur portfolio de brevets d'inventions. Ce tout 1er post d'il y a 18 ans est comme prémonitoire. Mais en plus Macron a bradé et dévoyé la Constitution de Notre Vème République.

J’ai d’abord été attaqué les trois premières années, entre 2006 et 2008, par des acteurs émanant de tendances brunes et d’extrême droite, internationales ou régionales, aussi répertoriées par infosecte.org ou par UNADFI - Union nationale des Associations de Défense des Familles et de l’Individu victimes de sectes, par des addicts de Cheminade, Soral, Asselinau etc. Il s’agissait de mouvances très connues se faisant au premier abord passer pour être de gauche comme "Solidarité & Progrès", avec un langage qui devait convenir en ce sens, mais qui étaient en réalité d’extrême droite xénophobe, raciste, affairiste aussi dans un esprit exacerbé dans la droite ligne de l’École de Chicago et de Fribourg, de la Société du Mont Pèlerin et des libertariens Ludwig von Mises et Friedrich von Hayek, de Bertrand de Jouvenel, Karl Popper, mais avec la haine et l’horreur en plus en faisant semblant de cueillir le jour, le jour financiarisé bien sûr.

Ces deux dernières années je me fais attaquer par divers intervenants directement sur mon site qui tentent d'y déposer des commentaires qui imitent ou reprennent à l’identique ce qu’un troll écrit directement contre moi dans les fils de commentaires des DNA – Dernières Nouvelles d’Alsace, notre quotidien régional. D'ailleurs, je ne m'adresse strictement jamais à ce troll, mais apparemment lui m'a fiché "S". Les DNA sont à 100% complices et effacent parfois suite à mes demandes insistantes ces malveillances et cyberharcèlements qui sont même souvent libellés avec mes identifiants. Ce troll n’a qu’un slogan qu’il répète des 100aines de fois, à savoir « l’extrême gauche lfiste lambertiste communiste révolutionnaire »[1]. Quand le député Quatennens avait giflé sa femme, c’était une période bénie pour ce troll au bras long; il associait toujours des centaines de fois Quatennens à LFI sans jamais modifier ses tournures et son rap. Ses attaques personnelles contre moi, que les DNA publient même illicitement avec mon identifiant, même avec mon nom en entier, peuvent rester des jours, voire des semaines ou toujours en ligne, et parfois les DNA les effacent tout de même, et ceci à chaque fois quand je leur écris directement par mail, à la direction et au webmaster, et après les avoir informés que j’ai envoyé à Pharos signalements et plaintes avec les scans de ces malveillances et de ces cyberharcèlements. A chaque fois que je fais sur mon site une nouvelle finalisation d'une analyse en cours de rédaction, le troll des commentaires va lâcher contre moi sous un nouvel article des DNA une saleté dans un filaire en me citant avec identifiant, et même si je n'ai pas laissé moi-même un commentaire sur l'article des DNA Une saleté que les DNA publient, bien sûr.

Note(s)

  1. ^ Après les sabotages multiples des lignes TGV et des hubs de fibres optiques perpétrés partout en France pendant les JO, le gouvernement de Macron, son ministre de l'Intérieur, leurs imitateurs autorisés, les médias, et tous ceux qui clament si haut et si fort qu'ils sont sertis dans l'Arc Républicain répètent en boucle et sans élément de preuve que "c'est l'ultra-gauche qui les a commis". Évidemment leur slogan favori - jeté contre quasiment tout ce qui bouge sauf à l'extrême droite - leur slogan "extrême-gauche" pour désigner NFP, EELV/LFI mais pas le PC, occupe le centre de leur parl'être vaniteux, il leur faut donc parler d'une "ultra-gauche", ce qui dans le langage français n'a pas de signification claire mais est très confus. Le but est d'établir un magma d'amalgames pour ramener le focus sur ce qui est dénoncé comme "extrême gauche".

Ce troll, qui ne fait, sous les articles des DNA, que d’insulter et de manquer de respect à tous les autres commentateurs sauf si Macron est loué - en se faisant passer pour quelqu’un qui manipule sa belle lettre et corrige celle des autres, lâche toujours après mes commentaires une longue salve de phrases, strictement toujours les mêmes copiés-collés de Pierre-André Taguieff, sans le nommer et en faisant semblant de citer à la place le quotidien belge en ligne La Libre Belgique. Comme pour ce troll la NUPES, LFI, NFP, ou simplement la gauche ( avec une minuscule comme dans le dictionnaire, donc juste la gauche ) sont sans exception « extrême gauche lfiste lambertiste communiste révolutionnaire » ou bien « la gauche non républicaine LFI EELV » , il met des tirades de Taguieff qui soudent ensemble sous une même bâche opaque et illisible extrême-droite et extrême-gauche. Il tambouille, il mousse et se lave les mains là-dedans, dans son sang impur, un peu comme un médecin légiste, mais un médecin légiste de la forensique qui, lui, connait le criminel et qui en veut à sa vie. Un eugéniste avec du vocabulaire qui se cherche son cadavre pour la soif.

Pour rappel Pierre-André Taguieff est philosophe, politiste, phénoménologue ou phénoménologiste pour être en accord avec son style "analystique" de néo-langue. Pourtant sous couvert d’une analyse exhaustive, ce qui est absolument indéniable, Taguieff a aussi largement pris parti pour Zemmour, tout en s’empressant de l’associer au discours d’extrême gauche qu’il situe déjà à quelques centimètres à gauche de son propre corps, à la distance de l’épaisseur de sa chemise qui est pour lui comme un masque anti-Covid. Il est et reste pur à l’arrière de la mauvaise odeur, lui.

Pour rester au-dessus de son démêlé avec les agents pathogènes et de Moscou, Taguieff a aussi publié en 2017 "Macron, mirage ou miracle", où il démolit sans concession le parl'être de Macron, ce que je fais d'ailleurs moi-même en plus concret et encore ici.

Tout un chacun peut – s’il est en manque de spiritualité, se nourrir des tous ces "bougismes" et "imondismes" propagés par Taguieff. Chacun pourra y trouver sa phrase, sa sentence, son insulte, son injure, remontant jusqu'à la "jeunesse de Portland", qui lui ressemblent le plus pour assiéger l’autre ou les autres, car à la forme plurielle ça désinhibe bien mieux, ça éloigne du melting-pot identifié comme le plaqué du caniveau.

Et Taguieff en est bien sûr conscient - c’est un très grand intellectuel qui a lu beaucoup, qui lit beaucoup, qui a tout lu, c’est indéniable – et c’est pourquoi Taguieff a aussi écrit ceci >>> "On connaît l’attitude de l’orateur qui refuse de débattre en condamnant l’adversaire comme n’étant pas digne d’une discussion. Tout contradicteur peut ainsi être diabolisé ou criminalisé, et donc exclu a priori du champ des débats légitimes. Ce refus hautain de débattre recouvre à la fois une peur plus ou moins honteuse de l’adversaire réputé redoutable et une stratégie consciente d’évitement dont l’objectif est de priver l’adversaire du statut d’interlocuteur respectable, donc légitime. L’orateur qui refuse le débat s’accorde ainsi à bon compte une supériorité morale ou intellectuelle."

Taguieff est une essoreuse à langage, tout le monde en prend pour sa quetsche. Et comme altérité et humanisme, respect et ouverture font défaut, il est utile comme un roundup pour s'inventer sa propreté indéniable que l’on place au-dessus de sa mêlée qui colle si bien à la semelle du marcheur de la république comme le jet en flux tendu d'une vitale piqure de rappel.

Ce qui pourrait éventuellement être encore excusable de la part d’un troll, ne l’est pas d’un organe de presse régionale comme les DNA – Dernières Nouvelles d’Alsace qui publient aussi si régulièrement à son propre compte son slogan "excommunicatoire" mais aussi sous ses articles et éditoriaux des centaines de commentaires racistes, xénophobes, des apologies de la haine, et des incitations à l’insulte, à la reconquête après les dégâts causés par les incivilisés, par la décivilisation de la France, des quartiers. Même Word sous Microsoft souligne en rouge le mot « décivilisation ». Je clique bien entre 50 et 100 fois par mois en haut desdits commentaires des articles des DNA sur le mot «  signaler », j’écris alors mon signalement dans le popup, et à chaque fois les DNA effacent ces commentaires-ci. Seuls ceux de ce troll suscité qui cueille le jour restent en ligne avec son « extrême gauche lfiste lambertiste communiste révolutionnaire » et son « la gauche non républicaine LFI EELV », ses slogans insultants, diffamatoires et « non conformes à la Charte sur la traçabilité de l'information », à toutes les chartes éditoriales des DNA, en toute violation de la déontologie du journalisme. Tous les trimestres les DNA pondent une Charte.

Taguieff lutte savoureusement sans relâche contre racisme et antisémitisme.
Ce n'est que du racisme. Mais lutter contre racisme, antisémitisme et antimusulmanisme, là Taguieff cueille les ténèbres.
Taguieff est l'inventeur du mot "islamo-gauchisme", 2004.

 

19. juillet 2024

Younous Omarjee, Euro-Député LFI de l'Île de La Réunion, Vice-président du Parlement Européen

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As Vice-President of the European Parliament,

Younous Omarjee wants to protect cohesion funds

Younous Omarjee (GUE/NGL) was elected vice-president of the European Parliament on Tuesday, 16 July, a first for a racially diverse MEP from an outermost region, and he aims to bring the voice of peripheral areas to the heart of the European institutions.

Omarjee first became an MEP in 2012 but was elected to the vice-presidency of the European Parliament in the second round of voting, with 311 votes out of 609 cast.

Originally from Réunion Island, he is an important figure on the French left within the European institutions and has supported Jean-Luc Mélenchon, the leader of France Insoumise (LFI), since the early 2010s.

In an interview with Euractiv, the MEP confirms that his “political positions are totally different from those of Ursula von der Leyen”, but that he is ready to “work with her to defend the interests of France and European citizens”.

Omarjee, who chaired the Committee on Regional Development during the last term of office, stresses that he has already obtained commitments from the President of the European Commission Ursula von der Leyen, who was re-elected for a second term on 18 July with 401 votes out of 720.

I pushed for years for the creation of a Pact for the Oceans, and Ursula von der Leyen has assured me this will be implemented during the new term. She is due to announce the content of this plan shortly”.

At a time when nationalist parties are more present than ever in the European Parliament, Omarjee is also making the defence of cohesion funds one of his priorities when there is a strong temptation to reduce the budget allocated to the Union’s most disadvantaged regions at the risk of “making European policies less coherent”. Cohesion policy accounts for a third of the EU budget, with €351.8 billion allocated between 2014 and 2020 and €337.8 billion between 2021 and 2027. “The aim of cohesion policy is to make up for distortions in the Union’s development and to reduce the territorial divide within member countries”, continues Omarjee. “Europe must maintain this solidarity, even if the procedures for allocating and monitoring these funds need to be simplified. Brussels controls too much, monitors too much and punishes too much.” The election of Omarjee marks France’s return to the vice-presidency of the European Parliament following the departure of Sylvie Guillaume (PS/SD) in 2019. It is also the first time that an MP from the French overseas departments and territories has been appointed vice-president, which is “an immense source of pride for the citizens of these regions”.

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En tant que vice-président du Parlement européen,

Younous Omarjee veut protéger les fonds de cohésion

Younous Omarjee (groupe GUE/NGL - Groupe confédéral de la Gauche unitaire européenne / Gauche verte nordique) a été élu vice-président du Parlement européen le mardi 16 juillet, 2024 une première pour un député européen issu d'une région ultrapériphérique, et il entend porter la voix des régions périphériques au cœur des institutions européennes.

Omarjee est devenu député européen en 2012. Il a été élu à la Vice-présidence du Parlement Européen au second tour, avec 311 voix sur 609 suffrages exprimés.

Originaire de l'île de la Réunion, il est une figure importante de la gauche française au sein des institutions européennes et soutient Jean-Luc Mélenchon, le leader de la France Insoumise (LFI), depuis le début des années 2010.

Dans un entretien avec Euractiv, l'Eurodéputé confirme que ses "positions politiques sont totalement différentes de celles d'Ursula von der Leyen", mais qu'il est prêt à ”travailler avec elle pour défendre les intérêts de la France et des citoyens européens".

Omarjee, qui a présidé la Commission du développement régional lors de la dernière législature, souligne qu'il a déjà obtenu des engagements de la part de la Présidente de la Commission Européenne Ursula von der Leyen, réélue pour un second mandat le 18 juillet dernier avec 401 voix sur 720.

"J'ai milité pendant des années pour la création d'un Pacte pour les océans, et Ursula von der Leyen m'a assuré qu'il serait mis en œuvre au cours du nouveau mandat. Ursula von der Leyen devrait annoncer prochainement le contenu de ce plan".

A l'heure où les partis nationalistes sont plus que jamais présents au Parlement Européen, Omarjee fait également de la défense des Fonds de cohésion l'une de ses priorités alors que la tentation est grande de réduire le budget alloué aux régions les plus défavorisées de l'Union Européenne au risque de "rendre les politiques européennes moins cohérentes".

La politique de cohésion représente un tiers du budget de l'UE, avec 351,8 milliards d'euros alloués entre 2014 et 2020 et 337,8 milliards d'euros entre 2021 et 2027.

"L'objectif de la politique européenne de cohésion est de compenser les distorsions dans le développement de l'Union Européenne et de réduire la fracture territoriale au sein des pays membres", poursuit M. Omarjee.

"Cette solidarité doit être maintenue, même si les procédures d'attribution et de contrôle de ces fonds doivent être simplifiées. Bruxelles contrôle trop, surveille trop et punit trop."

La candidature d'Omarjee marque le retour de la France à la Vice-présidence du Parlement Européen après le départ de Sylvie Guillaume (PS/SD) en 2019.

C'est la première fois qu'un Député européen des DOM-TOM est nommé Vice-président du Parlement Européen, ce qui est "une immense fierté pour les citoyens de ces régions".

JO 2024 de Macron - Safari contre SDF et Immigrés - Scènes de chasse sur tout le territoire français, de Paris Seine-Saint-Denis à Marseille

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Sarah Hurtes and

La France Evacue par Bus les Immigrés Sans-abri

hors de Paris Avant les Jeux Olympiques

 

Le gouvernement a promis des hébergements ailleurs.

Nous avons suivi les bus et découvert une situation désespérée.

 

New York Times, 11 juillet 2024, par Sarah Hurtes et Ségolène Le Stradic

Sarah Hurtes et Ségolène Le Stradic ont visité des campements de rue, des bâtiments abandonnés et des centres d'hébergement d'urgence à Paris et à Orléans, en France. Elles se sont entretenues avec des dizaines de sans-abris, des fonctionnaires et des fournisseurs d'hébergements d'urgence.

Le gouvernement français a fait monter des milliers d'immigrés sans-abri dans des bus et les a envoyés hors de Paris avant les Jeux Olympiques. Les immigrés ont déclaré qu'on leur avait promis un hébergement ailleurs, mais qu'ils ont fini par vivre dans des rues inconnues, loin de chez eux, ou qu'ils ont été signalés en vue d'une expulsion.

Le président français Emmanuel Macron a promis que "les Jeux Olympiques mettraient en valeur la grandeur du pays". Mais le village olympique a été construit dans l'une des banlieues les plus pauvres de Paris, où des milliers de personnes vivent dans des campements de rue, des abris ou des bâtiments abandonnés.

Photo: Un groupe de sans-abris devant l'Hôtel de ville de Paris.
La police et les tribunaux ont expulsé environ 13.000 personnes de la ville au cours de l'année écoulée.


Au cours de l'année écoulée, la police et les tribunaux ont expulsé environ 5 000 personnes, pour la plupart des hommes célibataires, selon Christophe Noël du Payrat, haut fonctionnaire de la ville de Paris. Les autorités de la ville les encouragent à monter dans des bus vers des villes comme Lyon ou Marseille.

"Nous avons été expulsés à cause des Jeux Olympiques", a déclaré Mohamed Ibrahim, originaire du Tchad, qui a été expulsé d'une cimenterie abandonnée près du village olympique. Il s'est installé dans un immeuble vacant au sud de Paris, dont la police a expulsé les résidents en avril. Un bus les a conduits à deux heures au sud-ouest, dans une ville près d'Orléans.

"Ils vous donnent un billet au hasard", a déclaré Oumar Alamine, originaire de la République Centrafricaine, qui se trouvait dans ce bus. "Si c'est un billet pour Orléans, vous allez à Orléans." Les représentants du gouvernement de M. Macron se sont refusés à tout commentaire. Ils ont toutefois précisé qu'il s'agissait d'un "programme volontaire destiné à pallier la pénurie d'hébergements d'urgence à Paris". Nous avons suivi la piste depuis Paris, pour voir comment le programme fonctionne.

Why is Macron busing people ?   -   Pourquoi Macron dégage-t-il les gens par bus ?

Il n'y a pas assez de places dans les centres d'hébergement pour les 100.000 sans-abris qui vivent à Paris et en région parisienne - la moitié du total en France - et le gouvernement a donc mis en place 10 centres d'hébergement temporaires à travers le pays l'année dernière. Le gouvernement nie que le busing soit lié aux Jeux Olympiques. Mais nous avons obtenu un courriel, d'abord rapporté par le journal L'Équipe, dans lequel un fonctionnaire chargé du logement a déclaré que l'objectif était "d'identifier les personnes à la rue dans les sites proches des sites olympiques" et de les déplacer avant les Jeux. (ndtr: 300.000 SDF en 2024, deux fois plus qu'en 2012, source Euractiv)

Le cœur des Jeux Olympiques est la Seine-Saint-Denis, où environ un habitant sur trois est immigré, soit le pourcentage le plus élevé du pays. Le gouvernement a dépensé des milliards pour réaménager la zone.

Comment fonctionne le programme ?

L'année dernière, la police a multiplié les descentes dans les campements de sans-abris et les bâtiments abandonnés. En collaboration avec les autorités municipales, elle a expulsé des personnes et a déclaré qu'elle les aiderait à se reloger. "Ils nous ont promis un hébergement et une aide sociale", a déclaré Yussuf Ahmed, originaire du Soudan, qui nettoie les avions à l'aéroport Charles de Gaulle. Beaucoup d'entre eux ne savaient pas qu'ils entraient dans un programme gouvernemental visant à les sélectionner en vue d'un éventuel asile - et potentiellement à les expulser. Ce programme existe depuis des années, mais les expulsions ont amené des milliers de nouvelles personnes, dont beaucoup n'ont pas droit à l'asile.

M. Ahmed, par exemple, a le statut de réfugié et ne peut bénéficier du programme. Mais plusieurs personnes nous ont dit qu'elles pensaient ne pas avoir d'autre choix que de monter dans le bus. "Des policiers sont arrivés", a déclaré M. Alamine, “ils nous ont encerclés”.   (“They surrounded us.”).

Où les gens finissent-ils ?

Après leur arrivée dans leur nouvelle ville, les sans-abris vivent dans des centres d'hébergement pendant une période pouvant aller jusqu'à trois semaines et sont examinés pour déterminer s'ils sont éligibles à l'asile. Les personnes éligibles peuvent bénéficier d'un logement à long terme pendant qu'elles déposent leur demande d'asile. Mais environ 60 % des personnes hébergées dans les centres d'accueil temporaires n'obtiennent pas de logement à long terme.

Plusieurs d'entre elles ont fait l'objet d'un arrêté d'expulsion. C'est pourquoi certains avocats conseillent vivement aux personnes de ne pas monter dans les bus et de tenter leur chance dans la rue. "C'est l'antichambre de l'expulsion", a déclaré Emmanuel Pereira, un avocat travaillant en région parisienne. Les immigrés restants sont généralement expulsés une fois de plus. Les hébergements d'urgence étant rares, la plupart des personnes se retrouvent à nouveau sans abri dans une nouvelle ville. ( <<< Several have been given deportation orders, which is why some lawyers urge people not to get on the buses and take their chances on the streets. “It’s an antechamber to deportation,” said Emmanuel Pereira, a lawyer working near Paris.)

Des fonctionnaires de la ville en dehors de Paris nous ont dit qu'ils n'avaient pas été consultés sur le programme. "Il n'y a pas d'argent pour trouver des places pour les sans-abris à Marseille, mais il y a de l'argent pour faire venir des sans-abris de Paris", a déclaré Audrey Garino, adjointe au maire de Marseille.

Que se passe-t-il ensuite ?

Nous nous sommes rendus à quelques heures au sud-ouest de Paris pour le savoir. Le centre d'hébergement d'Orléans se trouve à l'extérieur de la ville, dans un hôtel gris de trois étages. À notre arrivée, nous n'avons trouvé aucun membre du personnel ni aucun travailleur social. Les chambres sont petites, avec deux lits simples côte à côte. Les hommes que nous avons rencontrés avaient quitté leur emploi à Paris et étaient montés dans un bus dans l'espoir d'obtenir un logement à long terme et des services sociaux.

"Nous sommes arrivés et il n'y avait rien", a déclaré M. Ahmed. "Ils ont menti pour nous faire monter dans le bus." Au bout de quelques semaines, on leur a demandé de partir: Aucun refuge local ne pouvait les accueillir. M. Ahmed, qui voulait à tout prix conserver son emploi à l'aéroport, est retourné à Paris. L'immeuble où il avait vécu était désormais interdit d'accès, protégé par des agents de sécurité. Il a trouvé un autre bâtiment abandonné, pour l'instant. M. Alamine et M. Ibrahim ont décidé de rester. La plupart du temps, ils font une heure de marche jusqu'à Orléans à la recherche d'un emploi. Les clés de leur chambre dans le centre d'hébergement ne fonctionnant plus, ils sont entrés par les fenêtres. Ils sont à nouveau des squatters.

Sarah Hurtes est une journaliste du New York Times qui travaille sur des enquêtes internationales depuis Bruxelles

 

11. juillet 2024

Interview de Dominique de Villepin + Attac - Signez la lettre ouverte à Macron: « Cessez de brutaliser la démocratie ! »

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Signez la pétition ET la lettre ouverte à Macron >>>

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Dominique de Villepin invité de LCI : "les Français veulent une cohabitation"

Il serait bon, vital et urgent de regarder l’interview intégrale de Dominique de Villepin. Une fois de plus, avec Dominique de Villepin, nous sommes en présence d'une analyse absolument fondamentale de la situation politique, de la demande des électeurs et de la société, de la Vème République, de notre Constitution, tout ceci aux antipodes de ces myriades de mensonges, d'invectives, de haine, de saletés, d'imbécilités propagés en boucle avec complicités par tous les médias. Dominique de Villepin >>> "Jupiter est mort, Jupiter a été battu dans les urnes. On est dans une situation dramatique, à la fois sur le front social, l'exaspération, la colère... nous sommes au summum de la crise."
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Huguette Bello, Présidente du Conseil Régional de La Réunion, est une femme engagée depuis 1970.
Elle est excellente dans ses analyses, ses propos et ses attitudes.
Elle est directe, elle a un parler factuel et "académique" au sens noble du terme.
Elle n'est pas une personne de trahison ou d'imposture.

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Le 12 juillet 2024, lors des négociations internes du Nouveau Front Populaire
pour proposer un Premier ministre commun à Emmanuel Macron,
Fabien Roussel, premier secrétaire du PC, annonce que son parti
souhaite proposer le nom d'Huguette Bello afin de succéder à Gabriel Attal.

 

8. juillet 2024

De l'anthropofascisme de Macron à l'Article 16 après les JO - En France on n'a pas besoin d'un putsch, on a un président

Finalisation du 11 juillet 2024  |  Ce post contient 4 liens internes   -   Optimisé écran 21/9 et affichage taille réelle sans zoom sous Firefox.

L'anthropofascisme de Macron est le fascisme just-in-time à la française, un fascisme à visage humain, sérieux, avec le sourire, un fascisme technocratique
"avec la conviction de la nécessité sincère et loyale, pragmatique et lisible, à la lumière de ces principes, avec le sens de la concorde dans un esprit de dépassement", pour reprendre la téléologie de Macron.

Révélation   de   Libération !!!   Suite au 2ème tour des Législatives, le conseiller officieux de Macron 
Thierry Solère a organisé des diners et des rdvz    secrets   avec la direction du parti EXD, Bardella/Le Pen.

Pour éviter mensonges et désinformation et pour s’appuyer sur faits et sources officielles: Le fasciste Viktor Orbán, 1er ministre de Hongrie, était d'abord centre-gauche libéral... (comme Macronpuis il a renversé le régime et mis sous son autorité administrations, services publics, police, justice, presse. La Commission EU ne verse pas depuis plus de 10 ans 20 Milliards € de Subventions EU à la Hongrie parce qu'elle "ne respecte pas la Conditionnalité de l’État de Droit".

Après les Élections Européennes du 9 juin 2024, le parti Fidesz de Viktor Orbán forme un nouveau groupe politique au Parlement Européen avec le parti allemand AfD, fasciste néo-nazi, et avec le RN français, et les autres partis EXD des 27. En janvier 2024, plus de 3,7 millions d'allemands ont manifesté dans les rues dans toute l'Allemagne contre le parti AfD, extrême droite, fasciste et même néonazi dont les responsables tenaient aussi des discours en prenant souvent des paragraphes entiers de Hitler.

Donald Tusk, Président du Conseil des Ministres de Pologne, a libéré son pays du régime fasciste du PiS le 16 XII 2023. Tusk ramène la Pologne dans l’État de Droit, qui avait été éliminé par Jarosław Kaczyński pendant plus de 10 ans. Jarosław Kaczyński, lui aussi, était d'abord centre-gauche libéral.

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Dans notre pays "des Lumières", les multiples Dissolutions en chaine du Parlement ont commencé en 2017 dans la ligne extrêmement à droite de l'autocratie électorale et de sa gouvernance avec les multiples 49-3, ou le PLFRSS, le 47-1, l'Article 38, le 44-2, le 44-3, l'Article 112-3, l'Article 122, etc, pour mépriser et contourner le Parlement et opérer son renversement de régime.

Macron a cassé le Code du Travail depuis ses Loi Travail Macron-1, Loi Travail Macron-2 (vite renommée Loi El Khomri avant les P&L-2017), depuis ses Ordonnances Travail Macron-Philippe, le tout passé en force, comme TOUTES les lois importantes, en contournant TOUJOURS le Parlement avec le 49-3 et 29 Ordonnances juste pour le Code du Travail.

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Notre pays est abonné depuis 2017 aux blâmes répétés de TOUS les Organes Internationaux publics pour ses "manquements à l’État de Droit", pour son "usage disproportionné de la force". Il n'y a que l'extrême droite et l'extrême-centre de l'autocratie électorale de Macron qui font depuis 2017 comme si n'existaient pas tous ces Blâmes, Ordonnances, Résolutions, Avertissements de l'ONU, de l'OHCHR - Haut-Commissariat de l'ONU aux Droits de l'Homme, du Conseil de l'Europe, du Parlement Européen, de la DROI - Sous-Commission Droits de l'Homme du Parlement Européen, du Commissaire aux Droits de l'Homme du Conseil de l'Europe, de la Commission EU, du Conseil EU, de la CEJ - Cour Européenne de Justice, de la CEDH - Cour Européenne des Droits de l'Homme, etc.

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Chaque fois que je vais au Starbucks, chaque fois que Colissimo me livre un paquet, chaque fois que je croise les personnes qui entretiennent l'immeuble où j'habite, je suis servi par des personnes dont les grands-parents viennent du continent africain, du Maghreb, du Machrek. Et chaque fois je leur dis que j'ai voté  pour eux. Et je leur dis toujours "alham dou lila". Il faut alors voir leur visage s'illuminer, leur large sourire. Il faut entendre leur voix devenir claire, il faut voir comme d'une posture soumise et voutée ils deviennent grands, il faut voir comme il vous regardent droit dans les yeux avec tendresse. Je leur dis que j'ai voté pour eux, pas pour moi, pour eux.

1. juillet 2024

Baltiques - "J'ai vu un jour les volontés du monde s'en aller" / Tomas Tranströmer

 

 

 

Je suis sur la montagne et contemple la baie.
Les bateaux reposent à la surface de l'été.
« Nous sommes des somnambules. Des lunes à la dérive. »
Voilà ce que les voiles blanches me disent.

« Nous errons dans une maison assoupie.
Nous poussons doucement les portes.
Nous nous appuyons à la liberté. »
Voilà ce que les voiles blanches me disent.

J'ai vu un jour les volontés du monde s'en aller.
Elles suivaient le même cours - une seule flotte.
« Nous sommes dispersées maintenant. Compagnes de personne. »
Voilà ce que les voiles blanches me disent.

 

                                           Tomas Tranströmer, Nobel de Littérature 2011.

 

 

                                                                            Pix: Piteå, Suède, 28 juillet 2016 en allant au Cap Nord pour la 2ème fois. avec mon vélo Simplon Kagu HD

27. juin 2024

"siamo tutti antifascisti"

"siamo tutti antifascisti"

"LIBERTÉS ! FAISONS BLOC CONTRE LE RN !" RASSEMBLEMENT À RÉPUBLIQUE sur lemediatv.fr

10. juin 2024

Anthropofascisme de Macron: LBD, Brav-M, 49-3, Dissolution du Parlement en continu de 2017 au 9 juin 2024... et l'Article 16 après les JO

Finalisation du 15 juin 2024  |  Ce post contient 5 liens externes et 5 liens internes   -   Optimisé écran 21/9 et affichage taille réelle sans zoom sous Firefox.

 

Anthropofascisme de Macron: LBD, Brav-M, 49-3, Dissolutions du Parlement

et... l'Article 16 après les JO

En France on n'a pas besoin d'un putsch, on a un président.

Au 2ème tour des prochaines Élections Législatives du 7 juillet, 50% des électeurs inscrits sont en vacances.
Au 1er tour du 30 juin, c'est trop court pour faire une campagne.

L'extrême-droite a fait, le 9 juin 2024 aux Élections Européennes ~~ 40% (RN + Reconquête). L'extrême gauche a fait 0,7% (LO + NPA). Abstentions 23 millions.
À Strasbourg, la liste LFI de Manon Aubry est arrivée en tête avec 21,28 % devant Glucksmann, PS. A Mulhouse, LFI en tête avec 23,08%.

Rappel:    Décision du Conseil d’État du 11 mars 2024, le Conseil d’État confirme
       >>> le Rassemblement National est d’extrême droite et PC + LFI sont de gauche et pas d'extrême gauche.

Le PC et LFI font partie de l'Arc Républicain et sont conformes à la Constitution de la Vème République.

Le Rassemblement National, les partis d'extrême droite canal historique, nouvelle tendance et leurs imitateurs autorisés ne sont pas conformes à la Constitution, incitent à la haine, propagent racisme et xénophobie, démolissent l’État de Droit, l’État, le Code du Travail, les Services Publics de la santé, de la justice, de l'éducation.

La Chute fatale 2027 arrivera donc le 7 juillet 2024 à 20 heures.      Depuis 1945 la France n'a JAMAIS fait son Devoir de Mémoire.

La Dissolution du Parlement dans la ligne extrêmement à droite de l'autocratie électorale et de la gouvernance en France depuis 2017 par les multiples 49-3, ou le PLFRSS, le 47-1, l'Article 38, le 44-2, le 44-3, l'Article 112-3, l'Article 122, etc, pour contourner le Parlement, et en plus en imposant de ne pas demander le Vote de Confiance du Parlement envers ses 1ers ministres et de nouveau envers son nouveau 1er ministre Attal sont des mépris et des haines exprimés contre le Parlement, la démocratie et l'État de Droit.

Notre pays est abonné depuis 2017 aux blâmes répétés de TOUS les Organes Internationaux publics pour ses "manquements à l’État de Droit", pour son "usage disproportionné de la force". Il n'y a que l'extrême droite et l'extrême-centre de l'autocratie électorale de Macron qui font depuis 2017 comme si n'existaient pas tous ces Blâmes, Ordonnances, Résolutions, Avertissements de l'ONU, de l'OHCHR - Haut-Commissariat de l'ONU aux Droits de l'Homme, du Conseil de l'Europe, du Parlement Européen, de la DROI - Sous-Commission Droits de l'Homme du Parlement Européen, du Commissaire aux Droits de l'Homme du Conseil de l'Europe, de la Commission EU, du Conseil EU, de la CEJ - Cour Européenne de Justice, de la CEDH - Cour Européenne des Droits de l'Homme, etc.

Donald Tusk, Président du Conseil des Ministres de Pologne, a libéré son pays du régime fasciste du PiS le 16 XII 2023. Tusk ramène la Pologne dans l’État de Droit, qui avait été éliminé par Jarosław Kaczyński pendant plus de 10 ans. L’État de Droit est toujours éliminé en Hongrie depuis + de 10 ans.

Jarosław Kaczyński, comme le fasciste Viktor Orbán de Hongrie, était d'abord... centre-gauche libéral comme Macron, puis il a renversé le régime et mis sous son autorité administrations, services publics, police, justice, la presse. La Commission EU ne verse pas depuis une dizaine d'années 20 Milliards € de Subventions EU à la Hongrie parce qu'elle ne respecte pas la Conditionnalité de l’État de Droit.

Hormis la Hongrie du fasciste illibéral Viktor Orbán, la France est le SEUL pays d'Europe où le 1er Ministre ne sollicite pas le Vote du Parlement sur son programme, depuis Macron.

                                Depuis des années en ligne 1 page 1 de Google pour "extrême resserrement à droite",
                                      et pour "Macron autocratie électorale" mon site est en page 1 ligne 6 et 12
                                                  anthropofascisme, le mot qui n'a pas encore d'existence
                                                           Il faut rendre au langage ce qui est à l'humain

Ça va être drôle, les JO de Paris sous les faschos.
Ce ne sera qu'un retour aux sources franco-français >>> Pierre de Coubertin était suprémaciste blanc, eugéniste, raciste, colonialiste fanatique, mysogine et en affinité épistolaire soutenue avec Hitler qui l'avait proposé pour le prix Nobel (c'est une vérité historique qui se trouve dans les archives allemandes officielles). Pendant ces JO de Paris, le mauvais goût des JO de Berlin de 1936 va s'imposer et notre pays sera la honte de l'Europe.

La brochure électorale de Marine Le Pen au P&L-2022 avait en pleine page une photo d'elle, plein sourire, serrant la main de Poutine dans les salons dorés du Kremlin. Vu les critiques elle avait fait cesser la distribution de son tract électoral, mais 1,7 million avait déjà été distribué.Ensuite les prêts russes pour ses deux campagnes de 2017 et de 2022. Et les prêts de 10,7 millions donnés à MLP de la part de la banque hongroise Magyar Külkereskedelmi Bank - MKB appartenant à l'oligarque hongrois Lorinc Mészáros et ami d'enfance de Viktor Orbán. La Commission Européenne a stoppé toutes les Subventions européennes pour la Hongrie parce que Orbán viole depuis plus de 10 ans strictement toutes les Conditionnalités du Respect de l'État de Droit.

3 ans après l'annexion de la Crimée par Poutine, Macron l'avait accueilli le 22 mai 2017 à Versailles et il lui avait vendu, en violation de l'embargo international décrété contre la Russie suite à son annexion de la Crimée, du matériel militaire électronique de dernière génération. 4 ans après l'annexion de la Crimée par Poutine, Macron l'avait reçu le 19 août 2019 au Fort de Brégançon en grandes pompes et il lui avait proposé "l’architecture de sécurité et de confiance entre l’UE et la Russie". Macron avait déclaré devant les caméras >>> "La Russie est européenne, très profondément" et avait annoncé qu'il entendait >>> "réarrimer la Russie à l’Europe", qu'il croyait "à cette Europe qui va de Lisbonne à Vladivostok. C’est d’ailleurs pour cette raison que la France avait défendu la réintégration de la Russie au Conseil de l’Europe. La Russie est une grande puissance des Lumières. Elle a sa place dans l’Europe des valeurs auxquelles nous croyons".

 

Manifestation antifa à Strasbourg du 15 juin 2024 et discours de Madame la maire, Jeanne Barseghian.

 

13. mai 2024

Avant la chute fatale de 2027, ça s'inquiète subitement pour "l’État de Droit", surtout du côté de l'extrême-droite et de son imitateur autorisé, l'extrême-centre de Macron

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  4. Oups, vous êtes déçus.
  5. Le blochéwokiste islamo-gauchiste rouge n'est pas là, mais dans votre cerveau.
  6. Vous pleurez maintenant, vous êtes paumés, vos valeurs ont foutu le camp.
  7. Une petite louche de racisme, de haine, d'exclusion pour reprendre pied, le 9 juin aux européennes?

     

L’État de Droit est depuis le 06 VI 06, la date de mise en ligne de mon site, ma ligne éditoriale.

Depuis 6 à 10 mois, les tirades balsamiques avec "État de Droit" dans leur composition - comme encore aujourd'hui dans l'éditorial du quotidien régional DNA - les Dernières Nouvelles d'Alsace - se font entendre et lire, et aussi même de plus en plus souvent à l'extrême-droite, mais malheureusement les médias de notre pays cachent systématiquement depuis 2017 les multiples violations de l’État de Droit commises dans notre pays. Pour cultiver son propre réconfort de républicain bon-teint avec du racisme juste comme-il-faut, on voudrait dans nos années-vingt du XXIème siècle voir un relent de "l'avant-guerre" dans ce qui est raconté comme étant une disparition circonstancielle de l’État de Droit.

Heureusement qu'il y a la presse internationale pour raconter à l'Europe ce qu'est notre pays (voir plus bas). Transposer la velléité de débat sur un hoquet de l'histoire d'avant 14 ou d'avant 39 contribue à la vitrification de toutes ces violations de l’État de Droit dans notre pays depuis 2017.

Comme 1er rappel >>> Hormis la Hongrie du fasciste illibéral Viktor Orbán, la France est le SEUL pays d'Europe où le 1er Ministre ne sollicite pas le Vote du Parlement sur son programme, depuis Macron.

La gouvernance en France sous Macron depuis 2017 par les multiples 49-3, ou le PLFRSS, le 47-1, l'Article 38, le 44-2, le 44-3, l'Article 112-3, l'Article 122, etc, pour contourner le Parlement, et en plus en imposant de ne pas demander le Vote de Confiance du Parlement envers ses 1ers ministres et de nouveau envers son nouveau 1er ministre Attal sont des mépris et des haines exprimés contre le Parlement, la démocratie et l'État de Droit.

Notre pays est abonné depuis 2017 aux blâmes répétés des Organes Internationaux publics pour ses "manquements à l’État de Droit", pour son "usage disproportionné de la force", etc

Il n'y a que l'extrême droite et l'extrême-centre de l'autocratie électorale de Macron qui font depuis 2017 comme si n'existaient pas tous ces Blâmes, Ordonnances, Résolutions, Avertissements de l'ONU, de l'OHCHR - Haut-Commissariat de l'ONU aux Droits de l'Homme, du Conseil de l'Europe, du Parlement Européen, de la DROI - Sous-Commission Droits de l'Homme du Parlement Européen, du Commissaire aux Droits de l'Homme du Conseil de l'Europe, de la Commission EU, du Conseil EU, de la CEJ - Cour Européenne de Justice, de la CEDH - Cour Européenne des Droits de l'Homme, etc.

TOUT le MONDE peut librement aller sur TOUS les sites de ces Organes Internationaux et télécharger librement tous ces blâmes, ces rappels, ces résolutions, ces avertissements relatifs à nos multiples violations françaises de l’État de Droit mises en place systématiquement par le pouvoir politique dans notre pays depuis 2017.

Un exemple >>> Site du Conseil de l'Europe - Commissaire aux Droits de l'Homme, en date du 24 mars 2023 >>> "Déclaration: Manifestations en France : les libertés d’expression et de réunion doivent être protégées contre toute forme de violence", blâme et condamnation émis et prononcés contre Macron et Darmanin, son ministre de l'Intérieur, et contre le ministre de la Justice.
    

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Lors d’un premier échange avec le Président allemand Steinmeier le 26 mai 2024 à Berlin,
Macron a joué son donneur de leçon et s'est inquiété d’« une forme de fascination pour l’autoritarisme qui naît dans nos propres démocraties ».
Macron a dressé le 26 mai 2024 à Berlin un excellent autoportrait.
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Il faudra aussi axer le débat sur une 1ère République d'Europe,
- car il est temps de dépasser le Marché Commun - pour ramener l’État de Droit sur nos terres.

Utiliser le Travail comme dernière et unique variable d'ajustement qui ne conduit plus qu'à l'ubérisation galopante (30 à 40 millions en EU vs. 5 millions en France) et au déversement aux égouts d'une part de plus en plus grande de notre population vivant sous le seuil de la très grande pauvreté (11 millions en France dont +1 million depuis le Covid), n'est pas un projet de société européen.

Pour ceci il suffit juste de lire les 7 Titres et les 54 Articles de la Charte Européenne des Droits Sociaux et Fondamentaux.
Journal officiel de l'Union européenne >>> CHARTE DES DROITS FONDAMENTAUX DE L'UNION EUROPÉENNE 2012/C 326/02

Et le pire est que quand on se réclame de l’État de Droit, et que l'on donne TOUTES ces références officielles, incontestables, vérifiées, argumentées et documentées par ces grands Organes Internationaux, ou simplement par notre Conseil d’État, on se fait insulter des centaines de fois comme "wokiste d'extrême gauche".

Liens sur des sites officiels publics:

  1. https://www.publicsenat.fr/actualites/politique/le-conseil-detat-annule-la-dissolution-des-soulevements-de-la-terre-un-revers-pour-gerald-darmanin
  2. https://www.conseil-etat.fr/fr/arianeweb/CE/decision/2023-11-09/476384
  3. Mécanisme de protection de l’État de droit >>> https://commission.europa.eu/strategy-and-policy/policies/justice-and-fundamental-rights/upholding-rule-law/rule-law/rule-law-mechanism_fr  

La chute fatale de 2027 se rapproche de + en + vite, mais ceci à cause de ces multiples complaisances et complicités rencontrées au quotidien et dans tous les médias de la bolomancie Bolloré-Lagardère, dont les DNA. Je donne à cet extrême resserrement à droite depuis 2017, à cette complaisance et à cette complicité à son égard, le nom de l'anthropofascisme. Des gens bien élevés, diplômés, élus ou nommés sur des postes, ayant la verve en vue, éliminent avec le sourire l’État de Droit. Depuis le 06 VI 06, la mise en ligne de mon site, je définissais ceci comme le fascisme élégant just-in-time à la française et comme le parl'être français. Mais la destruction de la Constitution de 1958 s'accélère depuis 2017 sous la tutelle des autorités.

La réalité est que le débat HUMANISTE et RÉPUBLICAIN n'est plus demandé mais évacué et honni par des acteurs de plus en plus nombreux, et par les élécteurs inscrits >>> de 54 à 71% des électeurs inscrits ont snobé 15 fois les urnes aux P&L 2017, le 26 mai 2019, en 2020, en 2021, aux P&L 2022.
Si les électeurs inscrits voulaient autre chose que l'extrême resserrement à droite, ça se saurait. Et c'est tellement agréable de montrer l'arabe du coin.

                                                                                                                           Magritte, 1935, Le Modèle rouge -  Nature morte ou Fragment d'humanité ?

            L'état d'urgence à été inventé le 3 avril 1955 pendant la Guerre d'Algérie.

                                       Il faut rendre au langage ce qui est à l'humain.    

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Au Parlement de 2017 Macron avait la majorité avec 17% des électeurs inscrits. 17% ont cassé le pays et la majorité de ses habitants.
La lutte des classes s'est faite sans nous et par-dessus nos têtes.

Pour 2022, les électeurs inscrits ont consolidé le laisser-faire laisser-casser. S'ils montent des barricades cet automne, ce sont des cons.

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...

Voici un seul exemple d'analyse sur une de ces si nombreuses violations de l’État de Droit perpétrées en France par Macron depuis 2017.

Comme je le fais moi-même depuis une 10aine d'années au moins, le Tagesspiegel - quotidien allemand berlinois de droite - est effaré par les mœurs politiques de la France et compare tout simplement la France de Macron avec la Hongrie du fasciste Viktor Orban ou avec la Pologne du PiS. Mais avant de le lire, cliquez ici pour faire chez vous un refresh.

 

 

Frankreich versus Ungarn und Polen:

Beim Rechtsstaat misst Europa

mit zweierlei Maß

(État de Droit: l'Europe a deux poids deux mesures)

 

Revolution von oben statt von unten: Macron bekommt seine Rentenreform und muss nun noch den Protest der Straße überwinden. Er provoziert damit neue Fragen nach der Demokratie.

 

Ein Kommentar von Christoph von Marschall

15.04.2023, 12:45 Uhr

 

Die Revolution von oben siegt. Die Revolution der Straße gegen die Rentenreform unterliegt. Frankreichs Verfassungsrat hat mit seinem Urteil einen sehr französischen Weg beschritten, um den Widerstand von unten allmählich zu überwinden.

Die sechs Männer und drei Frauen, die aus der gleichen staatstragenden Oberschicht wie Emmanuel Macron stammen, haben das Gesetz, das das Rentenalter schrittweise von 62 auf 64 Jahre anhebt, im Kern gebilligt, einzelne Aspekte aber gekippt. Zum Beispiel den Senioren-Index. Er verpflichtet Unternehmen, offenzulegen, wie viele Angestellte über 55 Jahre sie beschäftigen.

Das klingt wie eine salomonische Lösung. Das Prestigeprojekt, das der Staatspräsident nach deutschen Maßstäben undemokratisch durchgedrückt hatte, ohne Abstimmung im Parlament, wird gerupft, aber nicht beerdigt. Dem Anschein nach soll es weder Sieger noch Besiegte geben.

Die Gewerkschaften mobilisieren zum 1. Mai

Wird das Kalkül aufgehen? Auf die Schnelle nicht. Das Kräftemessen zwischen „Oben“ und „Unten“ hat die Gesellschaft gespalten und manche Bereiche der Großstädte in bürgerkriegsähnliche Zonen verwandelt.

Die Gewerkschaften haben Macrons Angebot, sich nach dem Urteil zum Dialog zu treffen, abgelehnt. Sie wollen den Arbeitertag am 1. Mai und die Zeit bis dahin zur Mobilisierung nutzen. Die Straßenproteste mit Bränden, einschüchterndem Polizeiaufgebot und Festnahmen werden die nächsten Wochen andauern.

Zugleich zeichnet sich jedoch ab, dass die Zahl der Protestierenden abnimmt und nicht mehr in die Hunderttausende geht. Gut möglich, dass der Widerstand allmählich ausläuft.

Die kommenden Wochen sind auch ein Test, ob die letzte Option, die Rentenreform durch ein Referendum aufzuhalten, Aussicht auf Erfolg hat. Dafür müssten die Gegner binnen neun Monaten Unterschriften von zehn Prozent der Wahlberechtigten sammeln: rund 4,8 Millionen. Bisher ist es noch nie zu einer Volksabstimmung auf diesem Weg gekommen.

Für deutsche Beobachter bieten die hässlichen Szenen aus Frankreich Anlass, die klischeehaften Narrative über Demokratie und Rechtsstaatlichkeit in diversen Regionen der EU einem Realitätstest zu unterziehen.

Erfüllt der hoch geschätzte Nachbar im Westen die deutschen Maßstäbe für geordnete Verhältnisse? Und in höherem Maße als die zu Recht kritisierten Regierenden in Polen und Ungarn, die viele Deutsche von oben herab als Europäer zweiter Klasse betrachten?

Agiert Macron demokratischer als Ungarn und Polen?

Wie würde das öffentliche Urteil ausfallen, wenn Nationalpopulisten wie Viktor Orban in Budapest oder die PiS-Regierung in Warschau eine so grundlegende Reform wie die Anhebung des Rentenalters mit ähnlich autoritären Methoden erzwingen wie Macron in Paris: ohne ein Votum des Parlaments. Und sie sich dann von einem Verfassungsrat absegnen lassen, dessen Mitglieder sie zum Gutteil persönlich ausgesucht haben. Ein Verfassungsgericht gibt es in Frankreich nicht.

Andere Länder, andere Sitten. Der Verfassungsartikel 49.3, mit dem Macron das Parlament aushebelte, gehört zu den „ganz normalen“ Werkzeugen französischer Regierungen. Alle haben ihn ausgiebig genutzt, seit General de Gaulle ihn 1958 eingeführt hat, um auch ohne Parlamentsmehrheit regieren zu können.

 

 

 

30. avril 2024

Rachel Kéké, de femme de chambre à députée LFI - "Cette rage dans mon coeur", éditions Michel Lafon

 

Lire mon analyse du 13 juillet 2022 >>>

Questions de Rachel Keke au gouvernement sur les salaires - 12 VII 2022 - Vive la Démocratie, Vive le Parlement de France - Vive la Lutte des Classes

28. mars 2024

Résolution de la NUPES sur le massacre des Algériens du 17 octobre 1961 - Les Ratonnades de Paris - La France vomit comme toujours sur son Devoir de Mémoire le 28 mars 2024

Finalisation du 28 mars 2024  |  Ce post contient 1 lien externe officiel et 15 liens internes   -   Optimisé écran 21/9 et affichage taille réelle sans zoom sous Firefox

Depuis la mise en ligne de mon site le 06 VI 06, j'ai rappelé dans 13 de mes analyses ma honte d'être Français au regard des Ratonnades du 17 octobre 1961, dans lesquelles les policiers français en service ont jeté et noyé 165 Algériens dans la Seine à Paris. Ce crime d’État de notre pays n'avait jamais été reconnu comme tel, et on passait pour des personnes abjectes et infréquentables quand on l'évoquait. Mon père me traitait de "nazi de gauche" quand je l'évoquais. De nos jours on passe pour "islamogauchiste" - une invention de l'anthropofascisme de Macron - quand on évoque les Ratonnades, et il n'est bien sûr pas étonnant que le parti fasciste, canal historique, nouvelle tendance et imitateurs autorisés a voté le 28 mars 2024 contre la Proposition de Résolution présentée par les Députés de la NUPES. Les historiens avaient estimé le nombre de 165 noyés, mais dans la Proposition de résolution n°2243 nous lisons: "À rebours des estimations récentes d’historiens affirmant un nombre de victimes se comptant en centaines, l’ampleur de la répression a été occultée en se limitant au bilan officiel de deux puis trois morts."

Ma toute 1ère analyse de mon site traitait le 06 VI 06 des Ratonnades, je l'ai redécouverte aujourd'hui en ayant fait la recherche interne sur mon site avec ce mot. Ceci n'est pas étonnant pour moi, le fil conducteur de mon site est l’État de Droit, le Devoir de Mémoire, l'appel aux solidarités sociales, locales, régionales et globales, et le rejet de l'extrtême-droite, de l'extrême-gauche, et bien sûr de l'extrême-centre de Macron. Voici ces 13 analyses contenant le mot Ratonnade >>>

  1. le 6. juin 2006 >>> Nouveau Manuel d'Histoire pour se sentir bien en France
  2. le 14. juin 2006 >>>  La régularisation de 2% d'écoliers sans papiers
  3. le 18. août 2006 >>> Günter Grass donne à Montebourg des oignons à moudre
  4. le 28. mars 2007 >>> Identité nationale: Sétif, Guelma, Madagascar, Cachan, rafles, ratissages, ratonnades, karcher, Ecoliers sans papiers et tentations totalitaires habituelles de la France
  5. le 29. août 2007 >>> Du "brave juif Süß" au SDF qui pue, la "dératisation" n'a jamais cessé en France
  6. le 22. novembre 2008 >>> Jean Monnet a monétisé l'Europe et mis en forme la dissolution de l'Etat
  7. 5. le février 2009 >>> Les Nuits du libéralisme: Irlande, Royaume-Uni, Wildcat strike et ratonnades des travailleurs et étudiants étrangers?
  8. le 24. mai 2009 >>> G192: Commission Joseph Stiglitz, Sommet de l'ONU du 24-26 Juin 2009 - Abandon du $ et du G20 illégitimes
  9. le 25. décembre 2009 >>> Noël en décembre, Abandon de la République en janvier
  10. le 27. avril 2021 >>> Appel au putsch du 21 avril 2021 par 21 généraux, 1500 militaires et 1 ancien ministre et député ➳ l'habituel fascisme just-in-time à la française de Maurras à Pétain jusqu'en 2022
  11. le 14. avril 2022 >>> Je vote blanc au 2ème tour des Distancielles Macron / Le Pen - Je vote bien sûr aux deux Tours des Législatives 2022
  12. le 29. juin 2023 >>> Homicide volontaire par personne dépositaire de l'autorité publique - Fascisme élégant just-in-time à la française et x-ième blâme de l'ONU contre la France depuis 2017 avec Macron
  13. le 21. janvier 2024 >>> 3,7 millions défilent en Allemagne contre l'extrême droite / Le Président allemand défend la Démocratie et l’État de Droit # le "réarmement" de Macron en faveur de l'extrême droite

Dans mon analyse du 12. novembre 2023 >>> Dominique de Villepin sur France-Info, le 08 XI 2023: "la direction qu'il faut suivre, c'est d'empêcher Benyamin Netanyahou de continuer sa logique suicidaire" j'avais écrit >>> Je ne m'associe pas à la "marche du 12 novembre" pour la raison suivante ➳ ➳ ➳ Depuis une 40aine d'années je m'insurge contre le design d'un slogan qui donne l'illusion de placer celui qui le dit et celui qui l'entend du côté des justes parmi tous les justes. C'est "racisme et antisémitisme". Je complète toujours le slogan >>> "racisme, antisémitisme, antimusulmanisme". C'est un seul mot de plus, mais tellement de pseudo-démocrates se sont arrêtés mentalement à 1945, en occultant en plus la guerre d'Algérie, les massacres français de Sétif, Guelma et Kherrata, et qui nous disent que l'on fait une "apologie du terrorisme" quand on ne répète pas après eux en boucle "racisme et antisémitisme". Par-ci et par-là on commence à entendre le mot "islamophobie" pour tenter de faire pendant avec élégance. Étant un linguiste atterré, je me dois de souligner qu'il ne faut pas hiérarchiser, au profit de l'un ou de l'autre, en changeant les mots; il y a un racisme confessionnel anti-sémite et un racisme confessionnel anti-musulman. Il y a un racisme interconfessionnel dans lequel toutes les religions et les non-religions sont parties prenantes.

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Texte adopté le 28 mars 2024

 

 

 

 

présentée par

Mme Sabrina SEBAIHI, Mme Julie DELPECH, M. Sylvain MAILLARD, Mme Cyrielle CHATELAIN, M. Karim BEN CHEIKH, Mme Christine ARRIGHI, M. Philippe BRUN, Mme Marie-Charlotte GARIN, Mme Nadia HAI, Mme Julie LAERNOES, Mme Francesca PASQUINI, Mme Sandra REGOL, Mme Eva SAS, M. Aurélien TACHÉ, M. Belkhir BELHADDAD, M. Léo WALTER, M. Sébastien JUMEL, Mme Pascale MARTIN, Mme Fatiha KELOUA HACHI, M. Frédéric MAILLOT, M. Stéphane PEU, Mme Chantal JOURDAN, M. Idir BOUMERTIT, Mme Andrée TAURINYA, Mme Charlotte LEDUC, Mme Aurélie TROUVÉ, Mme Karen ERODI, M. Sébastien DELOGU, Mme Clémentine AUTAIN, M. Laurent ALEXANDRE, M. Bastien LACHAUD, M. Tematai LE GAYIC, M. Hendrik DAVI, M. Rodrigo ARENAS, M. Frédéric MATHIEU, M. Carlos Martens BILONGO, Mme Marianne MAXIMI, M. Arnaud LE GALL, M. Manuel BOMPARD, Mme Catherine COUTURIER, Mme Elsa FAUCILLON, M. Benjamin LUCAS, Mme Sophie TAILLÉ-POLIAN, M. Andy KERBRAT, M. Boris VALLAUD, M. Joël AVIRAGNET, M. Christian BAPTISTE, Mme Marie-Noëlle BATTISTEL, M. Mickaël BOULOUX, M. Elie CALIFER, M. Alain DAVID, M. Arthur DELAPORTE, M. Stéphane DELAUTRETTE, M. Inaki ECHANIZ, M. Olivier FAURE, M. Guillaume GAROT, M. Jérôme GUEDJ, M. Johnny HAJJAR, Mme Marietta KARAMANLI, M. Gérard LESEUL, M. Philippe NAILLET, M. Bertrand PETIT, Mme Anna PIC, Mme Christine PIRES BEAUNE, M. Dominique POTIER, Mme Valérie RABAULT, Mme Claudia ROUAUX, Mme Isabelle SANTIAGO, M. Hervé SAULIGNAC, Mme Mélanie THOMIN, Mme Cécile UNTERMAIER, M. Roger VICOT, Mme Karine LEBON, Mme Danièle OBONO, M. Paul VANNIER, M. Florian CHAUCHE, Mme Clémence GUETTÉ, M. Jean-Claude RAUX, Mme Mathilde PANOT, M. Thomas PORTES, M. Hadrien CLOUET, M. Olivier SERVA, Mme Estelle YOUSSOUFFA, M. David GUIRAUD, Mme Marie POCHON, M. Aymeric CARON, M. Matthias TAVEL, M. Sébastien ROME, Mme Rachel KEKE, M. François PIQUEMAL, Mme Soumya BOUROUAHA, M. Nicolas THIERRY, Mme Fanta BERETE, M. Mounir BELHAMITI, Mme Mireille CLAPOT, Mme Nathalie OZIOL, Mme Claire GUICHARD, M. Hadrien GHOMI, M. Lionel VUIBERT, Mme Brigitte KLINKERT, Mme Eléonore CAROIT,

députées et députés.

 

 

– 1 –

EXPOSÉ DES MOTIFS

Mesdames, Messieurs,

Le 17 octobre 1961, des milliers d’Algériens de France manifestent pacifiquement à l’appel du FLN contre le décret du 5 octobre précédant, qui instaure un couvre‑feu discriminatoire aux « Français musulmans d’Algérie ». La répression des forces de l’ordre sous l’autorité de Maurice Papon est brutale. De nombreux Algériens sont blessés et transférés dans des centres de tri. D’autres sont tués et jetés dans la Seine. À rebours des estimations récentes d’historiens affirmant un nombre de victimes se comptant en centaines, l’ampleur de la répression a été occultée en se limitant au bilan officiel de deux puis trois morts.

Malgré la volonté du général de Gaulle de « faire la lumière et [de] poursuivre les coupables », aucune procédure contre les policiers concernés n’a jamais été initiée. Cette absence continue de nourrir un sentiment d’injustice, entravant le travail de mémoire et de réconciliation.

Cet épisode tragique de la guerre d’Algérie est longtemps resté dans l’ombre, même si le récent accès aux archives a permis aux historiens de travailler en profondeur sur les faits intervenus en marge des manifestations. Une reconnaissance progressive de cet épisode a eu lieu.

Le Président Hollande amorce cette reconnaissance en octobre 2012, déclarant que « La République reconnaît avec lucidité ces faits. Cinquante et un ans après cette tragédie, je rends hommage à la mémoire des victimes ».

Le Président Macron poursuit en indiquant soixante ans après les faits « les responsabilités clairement établies », déclarant que « les crimes commis cette nuit‑là sous l’autorité de Maurice Papon sont inexcusables pour la République. »

En parallèle, l’hommage aux victimes de cette « sanglante répression » s’est matérialisé par l’apposition en 2001 d’une plaque sur le pont Saint‑Michel par la mairie de Paris. En 2019, une stèle en acier a par ailleurs été ajoutée par la Mairie afin de renforcer la mise en valeur de ce lieu de mémoire. Dans de nombreuses communes de France, cet hommage s’est matérialisé par des dénominations dans l’espace public ou par des appositions de plaques commémoratives.

Les autorités de la France et de l’Algérie ont mis en œuvre des initiatives pour permettre aux historiens de rendre fidèlement compte de l’histoire qui lie nos deux pays, même dans leurs heures les plus sombres. En ce sens, une commission mixte, comprenant des historiens indépendants des deux pays a été mise en place et a débuté ses travaux en vue de mieux comprendre et réconcilier les mémoires blessées.

Cette proposition de résolution vise à la reconnaissance et à la condamnation du massacre des manifestants algériens du 17 octobre 1961 commis sous l’autorité du préfet de police de l’époque, Maurice Papon.

Elle vise également à inscrire une journée de commémoration du massacre du 17 octobre 1961 à l’agenda des journées officielles et cérémonies nationales.

Elle vise enfin à soutenir l’approfondissement conjoint du travail d’analyse de l’histoire commune aux deux pays afin d’accompagner l’aspiration de nos peuples à ce que la mémoire rende justice aux victimes.

 

 

– 1 –

proposition de DE RÉSOLUTION

Article unique

L’Assemblée nationale,

Vu l’article 34‑1 de la Constitution,

Vu l’article 136 du Règlement de l’Assemblée nationale,

Vu la déclaration du Président de la République française, du 17 octobre 2012, à l’occasion du 51e anniversaire du 17 octobre 1961.

Vu la déclaration du Président de la République française, du 16 octobre 2021, à l’occasion du 60e anniversaire du 17 octobre 1961.

Rappelant que le 17 octobre 1961, des familles algériennes manifestèrent pacifiquement à Paris contre le couvre-feu discriminatoire imposé par la Préfecture de Paris aux seuls « français musulmans d’Algérie ».

Rappelant que les manifestants ont été victimes sous l’autorité directe du préfet Maurice Papon, d’une répression violente et meurtrière entraînant de nombreuses morts et blessés.

Considérant que la poursuite de la réflexion conjointe sur ces événements devra contribuer à assurer un avenir en commun plus harmonieux pour le peuple algérien et le peuple français.

Condamne la répression sanglante et meurtrière des Algériens commise sous l’autorité du préfet de police Maurice Papon le 17 octobre 1961 et rend hommage à toutes les victimes et leurs familles.

Souhaite l’inscription d’une journée de commémoration du massacre du 17 octobre 1961 à l’agenda des journées nationales et cérémonies officielles.

Affirme son soutien à l’approfondissement des liens mémoriels unissant le peuple Français et le peuple Algérien.

Invite le Gouvernement à travailler en commun avec les autorités algériennes pour appréhender leur histoire commune, y compris celle des événements du 17 octobre 1961.

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Le roman national raciste français ne prend donc pas fin

avec cette Proposition de Résolution, bien au contraire.

Toujours pas de Devoir de Mémoire

 

La Résolution a été adoptée avec 67 voix pour et 11 voix contre,

mais avec 82 députés présents sur 577.
 

 

  • Renaissance/LRM/macronie il y a eu 24 députés présents sur 169
  • MoDem 1 présent sur 50
  • Horizon 3 sur 31
  • Liot 3 sur 22
  • extrême droite RN 11 sur 88 et 11 votes contre
  • LR 1 présent sur 61,
     
  • et pour la Gauche et Écologie ( LFI-Nupes, GDR-Nupes, Ecologie-Nupes, PS-Nupes, classification officielle du Ministère de l'Intérieur des tendances politiques) 58 présents sur 150.

21. mars 2024

Décision du Conseil d’État du 11 mars 2024 confirme ➳ ➳ ➳ le Rassemblement National est d’extrême droite et PC + LFI sont de gauche et pas d'extrême gauche

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Le PC et LFI font partie de l'Arc Républicain et sont conformes à la Constitution de la Vème République.    Le Rassemblement National, les partis d'extrême droite canal historique, nouvelle tendance et leurs imitateurs autorisés ne sont pas conformes à la Constitution, incitent à la haine, propagent racisme et xénophobie, démolissent l’État de Droit, l’État, le Code du Travail, les Services Publics de la santé, de la justice, de l'éducation.

Macron, Darmanin, Castex, Borne, Bruno Le Maire, députés et sénateurs de droite, la bolomancie Bolloré-Lagardère attisent avec leur complicité mutuelle dans leur anthropofascisme une haine dans laquelle ils combinent leur bolchéwokisme contre un islamo-gauchisme qu'ils ont inventé et contre LFI qu'ils placardent dans l'extrême-gauche, qu'ils excluent de ce qu'ils interprêtent comme étant leur Arc Républicain, tout en faisant passer - uniquement avec les rafales de 49-3 et d’Ordonnances depuis 2017 - leurs Lois Séparatisme, Immigration, Sécurité Globale, Laïcité, Retraite, Chômage,  Travail et avec leur "réarmements civiques et de la fécondité des femmes" et l'uniforme à l'école", etc... qui sont le corpus du parti Rassemblement National (anciennement Front National) depuis les années 30. Cette incitation à la haine dirigée par Macron s'intensifie avec les Élections Européennes du 9 juin 2024 pour aboutir au trouble fatal avant les P&L-2027.

La 2ème Chambre du Conseil d’État a confirmé le 11 mars 2024 que le Rassemblement National fait partie de la nuance politique d'extrême droite et que le PC et LFI font partie de la gauche et non pas de l'extrême gauche. La haute juridiction administrative a rejeté la requête que le Rassemblement National avait présentée.   Décision du Conseil d'Etat N° 488378 >>> En rattachant la nuance politique « Rassemblement national » au bloc de clivages « extrême droite », la circulaire attaquée ne méconnaît pas le principe de sincérité du scrutin, que l’attribution d’une nuance politique différente de l’étiquette politique n’affecte pas, et n’est pas entachée d’aucune erreur manifeste d’appréciation. Elle ne méconnaît pas davantage, en tout état de cause, le principe d’égalité en procédant à un tel rattachement, tout en attribuant la nuance « Gauche » aux formations politiques « Parti communiste français » et « La France insoumise ».

Je ne me fais pas d'illusion. Macron et ses hommes sur le terrain continueront à s'assoir sur l'Etat de Droit, qui est leur modèle de fabrique malgré l'abonnement aux blâmes décernés depuis 2017 à la France par l'ONU, le Haut Commissariat des Droits de l'Homme de l'ONU, le Parlement Européen, la Commission Européenne, le Conseil de l'Europe, la CEJ - Cour Européenne de Justice, la CEDH - Cour Européenne des Droits de l'Homme, etc.

Avant de lire ci-dessous la Décision du Conseil d’État du 11 mars 2024, je vous invite à relire mes analyses

  1. du 22. mars 2023 >>> Le Conseil de l'Europe et la Commissaire aux Droits de l'Homme condamnent Macron le 24 mars 2023 une x-ième fois depuis 2017
  2. du 23. avril 2023 >>> Il faut rendre au langage ce qui est à l'humain >>> 2008-2023 chaos spéculatif permanent - Macron: ses "100 jours", son alma mater brun "Travail, Ordre, Progrès", son "monopole de la violence"
  3. du 2 février 2024 >>> Modélisation du pays par haine, violence et mépris - Le modèle de gouvernance de Macron depuis 2017
  4. du 29. juin 2023 >>> Homicide volontaire par personne dépositaire de l'autorité publique - Fascisme élégant just-in-time à la française et x-ième blâme de l'ONU contre la France depuis 2017 avec Macron
  5. du 10. avril 2023  >>> Il faut rendre au langage ce qui est à l'humain >>> 2008-2023 crise financière permanente - CDS-CDO, CoCos-AT1, CumEx-CumCum, marchés de dérivés de crédits - Criminalité financière, shadow banking
  6. du 1. avril 2023  >>> "L’État a le monopole de la violence légitime" - le slogan des fascistes, canal historique, nouvelle tendance et imitateurs autorisés pour justifier LBD et Brav-M
  7. du 15. janvier 2023 >>> Macron: de l'autocratie électorale au renversement du régime - En France on se passe de putsch, on a un président
  8. du 29. août 2022 >>> Macron, autocratie électorale: la téléologie du président de la finance pour casser État de Droit, Code du Travail, normes sociales, services publics et tous ceux qui lui en coûtent
  9. du 20. juin 2022 >>> Présidentielles & Législatives 2022 ➳ 75% méprisent l’État de Droit en France ➳ 58% abstentions-blancs-nuls + 17% de fascistes

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Conseil d'État, 2ème chambre, 11/03/2024, 488378, Inédit au recueil Lebon

 

 

Texte intégral

RÉPUBLIQUE FRANCAISE
AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS
 
Vu la procédure suivante :

Par une requête et un mémoire en réplique, enregistrés les 18 septembre et 28 décembre 2023 au secrétariat du contentieux du Conseil d'Etat, l'association Rassemblement national demande au Conseil d'Etat :

1°) d'annuler pour excès de pouvoir la circulaire IOMA2322276J du 16 août 2023 du ministre de l'intérieur et des outre-mer relative à l'attribution des nuances politiques aux candidats aux élections sénatoriales 2023, en tant qu'elle classe les nuances " RN " et " LRN " dans le bloc de clivage " Extrême-droite " ;

2°) d'enjoindre au ministre de modifier la grille de nuances figurant aux annexes 1 et 2 de la circulaire IOMA2322276J du 16 août 2023 afin d'exclure les candidatures du Rassemblement national du bloc de clivage " Extrême-droite " ;

3°) de mettre à la charge de l'Etat la somme de 3 000 euros au titre de l'article L. 761-1 du code de justice administrative.


Vu les autres pièces des dossiers ;

Vu :
- la Constitution, notamment ses articles 3 et 4 ;
- le code des relations entre le public et l'administration ;
- la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 ;
- le décret n° 2014-1479 du 9 décembre 2014 ;
- le décret n° 2015-510 du 7 mai 2015 ;
- le code de justice administrative ;


Après avoir entendu en séance publique :

- le rapport de M. Hadrien Tissandier, auditeur,

- les conclusions de Mme Dorothée Pradines, rapporteure publique ;

Vu la note en délibéré, enregistrée le 29 février 2024, présentée par l'association " Rassemblement national ".



Considérant ce qui suit :

1. Aux termes de l'article 1er du décret du 9 décembre 2014 relatif à la mise en œuvre de deux traitements automatisés de données à caractère personnel dénommés " Application élection " et " Répertoire national des élus " : " Dans les services du ministère de l'intérieur (secrétariat général) et ceux des représentants de l'Etat dans les départements de métropole et d'outre-mer, dans les collectivités d'outre-mer et en Nouvelle-Calédonie, sont mis en œuvre deux traitements automatisés de données à caractère personnel concernant les candidats aux élections au suffrage universel et les mandats électoraux et fonctions électives que ces élections ont vocation à pourvoir. / Le premier traitement, appelé " Application élection ", comprend les données relatives aux candidatures enregistrées ainsi que les résultats obtenus par les candidats. / Le second traitement, appelé " Répertoire national des élus ", comprend les données relatives aux candidats proclamés élus ". En vertu de l'article 2 de ce décret, l'Application élection et le Répertoire national des élus enregistrent les données relatives aux candidats aux scrutins organisés pour l'élection des sénateurs. Aux termes de l'article 3 de ce décret : " Conformément aux dispositions du IV de l'article 8 de la loi du 6 janvier 1978 susvisée, pour mettre en œuvre les traitements automatisés mentionnés à l'article 1er, le ministre de l'intérieur et les représentants de l'Etat mentionnés au même article 1er peuvent collecter, conserver et traiter sur supports informatiques ou électroniques des données faisant apparaître les appartenances politiques : / 1° Des candidats à l'un des scrutins mentionnés au I de l'article 2 et des listes ou binômes de candidats sur lesquels ils ont figuré ; / 2° Des personnes détentrices de l'un des mandats ou de l'une des fonctions énumérés au II de l'article 2 ". Aux termes de l'article 4 de ce décret : " Les traitements automatisés mentionnés à l'article 1er ont pour finalités : / 1° Le suivi des candidatures enregistrées et des mandats et fonctions exercés par les élus en vue de l'information du Parlement, du Gouvernement, des représentants de l'Etat mentionnés à l'article 1er et des citoyens ; / 2° La centralisation des résultats de chaque tour de scrutin, leur conservation et leur diffusion sous forme électronique (...) ". Aux termes de l'article 5 de ce décret : " I. - Les données à caractère personnel et informations enregistrées portant sur les personnes mentionnées à l'article 2 sont les suivantes : / (...) / 6° Nuance politique attribuée au candidat par l'administration ; / 7° Nuance politique attribuée à la liste ou au binôme de candidats par l'administration ; (...) ".

2. La circulaire du 16 aout 2023 du ministre de l'intérieur et des outre-mer relative à l'attribution des nuances politiques aux candidats aux élections sénatoriales du 24 septembre 2023 a prévu que les préfets et hauts commissaires attribuent une nuance politique, lors de l'enregistrement des candidatures, à chaque candidat ou liste de candidats, sur la base de deux grilles de nuances politiques qui figurent en annexes 1 et 2, une grille de 21 nuances pour les candidats et une grille de 22 nuances pour les listes. Ces nuances sont regroupées en six blocs de clivage, lesquels sont destinés à agréger les résultats des différentes nuances, dénommés " extrême gauche ", " gauche ", " autres ", " centre ", " droite ", " extrême droite ". L'association Rassemblement National demande l'annulation pour excès de pouvoir de cette circulaire en tant qu'elle prescrit le rattachement de la nuance politique " Rassemblement National " au bloc de clivage " extrême droite ".

3. En premier lieu, le ministre de l'intérieur et des outre-mer peut, au titre du pouvoir d'organisation des services placés sous son autorité pour la préparation et le déroulement des opérations électorales et en vue de la mise en œuvre de deux traitements automatisés de données à caractère personnel " Application élection " et " Répertoire national des élus " régis par les dispositions du décret du décret du 9 décembre 2014, établir une grille des nuances politiques et prévoir leur regroupement dans des blocs de clivage afin de permettre l'agrégation des résultats des élections nécessaire à l'information des pouvoirs publics et des citoyens. Si l'association requérante invoque, par voie d'exception, l'illégalité des dispositions citées au point 1 de l'article 5 du décret du 9 décembre 2014, une telle exception d'illégalité ne peut être utilement invoquée dès lors que la circulaire attaquée n'a pas été prise pour l'application de ces dispositions, qui n'en constituent pas davantage la base légale. Par suite, le moyen tiré de ce que le ministre de l'intérieur et des outre-mer était incompétent pour édicter la circulaire contestée ne peut qu'être écarté.

4. En deuxième lieu, la circulaire attaquée comporte la mention du nom, du prénom et de la qualité de son signataire. Le moyen tiré de la méconnaissance des dispositions de l'article L. 212-1 du code des relations entre le public et l'administration relatives à la signature des décisions et aux mentions relatives à leur auteur ne peut donc, en tout état de cause, qu'être écarté.

5. En troisième lieu, en rattachant la nuance politique " Rassemblement national " au bloc de clivages " extrême droite ", la circulaire attaquée ne méconnaît pas le principe de sincérité du scrutin, que l'attribution d'une nuance politique différente de l'étiquette politique n'affecte pas, et n'est pas entachée d'aucune erreur manifeste d'appréciation. Elle ne méconnaît pas davantage, en tout état de cause, le principe d'égalité en procédant à un tel rattachement, tout en attribuant la nuance " Gauche " aux formations politiques " Parti communiste français " et " La France insoumise ".

6. En quatrième et dernier lieu, le détournement de pouvoir allégué n'est pas établi.

7. Il résulte de tout ce qui précède, et alors que le mémoire en défense a été régulièrement présenté pour le ministre de l'intérieur et des outre-mer et par délégation, que la requête doit être rejetée, y compris les conclusions présentées au titre de l'article L. 761-1 du code de justice administrative.



D E C I D E :
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Article 1er : La requête de l'association Rassemblement national est rejetée.
Article 2 : La présente décision sera notifiée à l'association " Rassemblement national " et au ministre de l'intérieur et des outre-mer.
Délibéré à l'issue de la séance du 29 février 2024 où siégeaient : M. Jean-Yves Ollier, assesseur, présidant ; Mme Anne Courrèges, conseillère d'Etat et M. Hadrien Tissandier, auditeur-rapporteur.

Rendu le 11 mars 2024.

Le président :
Signé : M. Jean-Yves Ollier
Le rapporteur :
Signé : M. Hadrien Tissandier
La secrétaire :
Signé : Mme Catherine Xavier

ECLI:FR:CECHS:2024:488378.20240311
 

5. mars 2024

fuite, famine, génocide

( non, l'ONU ne fait pas une "apologie du terrorisme" )

Plus d'enfants tués en quatre mois qu'en quatre ans de conflits à travers le monde

Le patron de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens a affirmé qu'avec 12 300 enfants tués en Palestine depuis le 7 octobre,
le conflit avec Israël a tué plus d'enfants que tous les conflits à travers le monde entre 2019 et 2022.


Dans son Ordonnance historique du 26 janvier 2024 qui a un caractère obligatoire,

la Cour indique les mesures conservatoires suivantes et qui correspondent à une exigence du cessez-le-feu:

1) Par quinze voix contre deux,     L’État d’Israël doit, conformément aux obligations lui incombant au titre de la convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, prendre toutes les mesures en son pouvoir pour prévenir la commission, à l’encontre des Palestiniens de Gaza, de tout acte entrant dans le champ d’application de l’article II de la convention, en particulier les actes suivants:
     a) meurtre de membres du groupe ;
     b) atteinte grave à l’intégrité physique ou mentale de membres du groupe ;
     c) soumission intentionnelle du groupe à des conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle ; et
     d) mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe ;
2) Par quinze voix contre deux,     L’État d’Israël doit veiller, avec effet immédiat, à ce que son armée ne commette aucun des actes visés au point 1 ci-dessus ;
3) Par seize voix contre une,     L’État d’Israël doit prendre toutes les mesures en son pouvoir pour prévenir et punir l’incitation directe et publique à commettre le génocide à l’encontre des membres du groupe des Palestiniens de la bande de Gaza ;
4) Par seize voix contre une,     L’État d’Israël doit prendre sans délai des mesures effectives pour permettre la fourniture des services de base et de l’aide humanitaire requis de toute urgence afin de remédier aux difficiles conditions d’existence auxquelles sont soumis les Palestiniens de la bande de Gaza ;
5) Par quinze voix contre deux,     L’État d’Israël doit prendre des mesures effectives pour prévenir la destruction et assurer la conservation des éléments de preuve relatifs aux allégations d’actes entrant dans le champ d’application des articles II et III de la convention pour la prévention et la répression du crime de génocide commis contre les membres du groupe des Palestiniens de la bande de Gaza ;
6) Par quinze voix contre deux,     L’État d’Israël doit soumettre à la Cour un rapport sur l’ensemble des mesures qu’il aura prises pour donner effet à la présente ordonnance dans un délai d’un mois à compter de la date de celle-ci.

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Tous les États de la planète ont maintenant l'obligation de faire respecter cette décision de justice à caractère obligatoire.
Par exemple la France a l'obligation immédiate de cesser sur le champ toute exportation d'armes à Israël, mais Macron a annoncé le 24 janvier 2024 qu'il "va amplifier l'exportation des armes en direction d'Israël" et son nouveau ministre des affaires étrangère vient juste d'annoncer après ce Communiqué de la Cour Internationale de Justice qu'il "conteste le terme de génocide". Ce tout jeune ministre français des affaires étrangères qui n'a aucune dimension politique, qui n'a aucune expérience et ni aucun antécédent internationaux a donc l'impudence de se placer au-dessus des 17 juges internationaux de l'ONU. Macron s'assied depuis 2017 en France sur l’État de Droit avec ses rafales de 49-3 et de contournements systémiques du Parlement, et par son ministre des affaires étrangères il s'assied sur le Droit International. J'appelle ceci l'anthropofascisme de l'autocratie électorale de Macron.

2,5 millions de personnes vivent à Gaza sous les bombes sans pouvoir s'échapper, sur une bande de terre en ruine de 41 km de long pour une largeur de 6 à 12 km.
La distance entre Strasbourg et Colmar fait 65 kilomètres et entre le Rhin et les Vosges il y a de 20 à 30 kilomètres.

J'espère qu'aux prochaines élections nos électeurs inscrits iront  voter  POUR  l’État de Droit  et  POUR  le Respect du Droit International
et aussi  POUR  le Respect de la Charte Européenne des Droits Fondamentaux et Sociaux.

Vous pouvez lire mes analyses du 12 novembre 2023 >>> Dominique de Villepin sur France-Info, le 08 XI 2023: " la direction qu'il faut suivre, c'est d'empêcher Benyamin Netanyahou de continuer sa logique suicidaire "

...

4. mars 2024

Mathilde Panot, LFI ➳ ➳ ➳ Proposition de Loi Constitutionnelle sur le Droit Fondamental à l'IVG, adoptée le 2 février 2023

Finalisation du 4 mars 2024  |  Ce post contient 2 liens externes officiels   -   Optimisé écran 21/9 et affichage taille réelle sans zoom sous Firefox

Macron s'est approprié la Proposition de Loi de Mathilde Panot, présidente du groupe parlementaire des députés LFI.
Macron en a fait personnellement son Projet de Loi.

Liens officiels Assemblée Nationale >>>

  1. https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/16/textes/l16b0293_proposition-loi#D_Article_unique 
  2. https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/16/dossiers/alt/proteger_ivg_contraception

Mathilde Panot, LFI  -  Proposition de loi constitutionnelle

visant à protéger et à garantir le droit fondamental

à l’interruption volontaire de grossesse et à la contraception

Mathilde Panot est à l'origine de la Proposition de loi sur la constitutionnalisation de l'IVG

Les 925 parlementaires du pays, sénateurs et députés, étaient réunis en Congrès le 4 mars 2024 au Château de Versailles. Ils ont adopté à 780 voix contre 72 l'inscription de la liberté à recourir à l'IVG dans la Constitution.

Mathilde Panot, présidente du groupe parlementaire des députés LFI, annonce après la victoire écrasante au Congrès de Versailles ce lundi 4 mars 2024 le dépôt d'une résolution pour protéger le droit à l'IVG au niveau de l'UE et enjoint au gouvernement de le faire inscrire dans la Charte des droits fondamentaux de l'UE.

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màj du 6 mar 2024: Macron s'était approprié la Proposition de Loi de Mathilde Panot, présidente du groupe parlementaire des députés LFI. Macron en avait fait personnellement son Projet de Loi...
toujours sans faire référence à Mathilde Panot, et Macron annonce, toujours sans faire référence à Mathilde Panot, qu'il "souhaite désormais garantir l'inscription de l'IVG dans la Charte des droits fondamentaux de l'UE".

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PROPOSITION DE LOI CONSTITUTIONNELLE

visant à protéger et à garantir le droit fondamental à
l’interruption volontaire de grossesse et à la contraception,

(Renvoyée à la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l’administration générale
de la République, à défaut de constitution d’une commission spéciale
dans les délais prévus par les articles 30 et 31 du Règlement.)

présentée par Mesdames et Messieurs

Mathilde PANOT, André CHASSAIGNE, Cyrielle CHATELAIN, Boris VALLAUD, Pascale MARTIN, Nadège ABOMANGOLI, Laurent ALEXANDRE, Gabriel AMARD, Ségolène AMIOT, Farida AMRANI, Rodrigo ARENAS, Christine ARRIGHI, Clémentine AUTAIN, Joël AVIRAGNET, Christian BAPTISTE, Delphine BATHO, Julien BAYOU, Marie-Noëlle BATTISTEL, Lisa BELLUCO, Karim BEN CHEIKH, Ugo BERNALICIS, Christophe BEX, Carlos Martens BILONGO, Manuel BOMPARD, Mickaël BOULOUX, Idir BOUMERTIT, Soumya BOUROUAHA, Louis BOYARD, Jean‑Louis BRICOUT, Moetai BROTHERSON, Philippe BRUN, Elie CALIFER, Aymeric CARON, Sylvain CARRIÈRE, Jean‑Victor CASTOR, Steve CHAILLOUX, Florian CHAUCHE, Sophia CHIKIROU, Hadrien CLOUET, Paul-André COLOMBANI, Éric COQUEREL, Alexis CORBIÈRE, Jean‑François COULOMME, Catherine COUTURIER, Hendrik DAVI, Alain DAVID, Arthur DELAPORTE, Stéphane DELAUTRETTE, Sébastien DELOGU, Pierre DHARRÉVILLE, Alma DUFOUR, Inaki ECHANIZ, Karen ERODI, Martine ETIENNE, Elsa FAUCILLON, Olivier FAURE, Emmanuel FERNANDES, Sylvie FERRER, Caroline FIAT, Charles FOURNIER, Perceval GAILLARD, Marie-Charlotte GARIN, Guillaume GAROT, Raquel GARRIDO, Jérôme GUEDJ, Clémence GUETTÉ, David GUIRAUD, Johnny HAJJAR, Mathilde HIGNET, Jérémie IORDANOFF, Chantal JOURDAN, Hubert JULIEN‑LAFERRIÈRE, Sébastien JUMEL, Marietta KARAMANLI, Emeline K/BIDI, Rachel KEKE, Fatiha KELOUA HACHI, Andy KERBRAT, Bastien LACHAUD, Julie LAERNOES, Maxime LAISNEY, Antoine LÉAUMENT, Karine LEBON, Arnaud LE GALL, Tematai LE GAYIC, Élise LEBOUCHER, Jean-Paul LECOQ, Charlotte LEDUC, Jérôme LEGAVRE, Sarah LEGRAIN, Murielle LEPVRAUD, Gérard LESEUL, Benjamin LUCAS, Frédéric MAILLOT, Élisa MARTIN, William MARTINET, Frédéric MATHIEU, Damien MAUDET, Marianne MAXIMI, Manon MEUNIER, Yannick MONNET, Marcellin NADEAU, Philippe NAILLET, Jean‑Philippe NILOR, Danièle OBONO, Nathalie OZIOL, Francesca PASQUINI, Stéphane PEU, Sébastien PEYTAVIE, Anna PIC, François PIQUEMAL, Christine PIRES BEAUNE, Marie POCHON, Thomas PORTES, Loïc PRUD’HOMME, Adrien QUATENNENS, Valérie RABAULT, Jean‑Hugues RATENON, Jean-Claude RAUX, Sandra REGOL, Davy RIMANE, Sébastien ROME, Fabien ROUSSEL, Claudia ROUAUX, Sandrine ROUSSEAU, François RUFFIN, Aurélien SAINTOUL, Michel SALA, Nicolas SANSU, Isabelle SANTIAGO, Eva SAS, Hervé SAULIGNAC, Sabrina SEBAIHI, Danielle SIMONNET, Ersilia SOUDAIS, Anne STAMBACH‑TERRENOIR, Aurélien TACHÉ, Sophie TAILLÉ‑POLIAN, Bénédicte TAURINE, Andrée TAURINYA, Matthias TAVEL, Jean-Marc TELLIER, Nicolas THIERRY, Mélanie THOMIN, Aurélie TROUVÉ, Cécile UNTERMAIER, Paul VANNIER, Roger VICOT, Léo WALTER, Jiovanny WILLIAM, Hubert WULFRANC,

Député.e.s.

 

1

EXPOSÉ DES MOTIFS

Mesdames, Messieurs,

« Rien nest jamais définitivement acquis. Il suffira dune crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Votre vie durant, vous devrez rester vigilantes. »

Simone de Beauvoir

Le vendredi 24 juin dernier, la Cour suprême des États‑Unis est revenue sur sa jurisprudence Roe vs. Wade datant de 1973, qui avait fixé le cadre légal de l’avortement. Dans la foulée, neuf États américains ont voté pour l’interdiction totale du recours à l’interruption volontaire de grossesse et d’autres États s’apprêtent à les rejoindre.

Cette décision enterre près d’un demi‑siècle de droit à l’avortement aux États- Unis, et mettra en péril la vie de millions de femmes, en particulier celle des plus pauvres et issues des minorités. Cette régression terrible démontre qu’en matière de droit des femmes à disposer de leur corps, rien n’est jamais acquis.

En France comme partout en Europe, on observe depuis plusieurs années des velléités de revenir sur ce droit fondamental, à la faveur de la montée de l’extrême droite, à travers des manifestations anti‑IVG ou des actions chocs de courants extrémistes.

Dans ce contexte d’offensive réactionnaire, nous souhaitons porter ce texte commun, visant à protéger et à garantir le droit fondamental à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) et à la contraception, en l’inscrivant dans notre Constitution et en empêchant quiconque d’entraver l’exercice de ce droit fondamental.

Un droit conquis de haute lutte

Le droit à l’interruption volontaire de grossesse tout comme le droit à la contraception ont été conquis de haute lutte en France. Ainsi, en France, en 1920, une loi interdisait « toute propagande anticonceptionnelle ou contre la natalité », et privait, y compris les médecins, de donner aux femmes des conseils en matière de contraception. En 1942, l’avortement était considéré comme un « crime contre l’État », puni de la peine de mort.

Ces lois funestes n’ont jamais empêché les femmes d’essayer de maîtriser leur fécondité ou d’avorter. Elles en ont simplement rendu les conditions inhumaines. Pour avorter, les femmes ingurgitaient de l’eau oxygénée, du détergent, du vinaigre, s’introduisaient dans l’utérus une aiguille à tricoter, un épi de blé, une brosse à dents, de l’eau savonneuse. Seules celles qui en avaient les moyens partaient à l’étranger.

La loi du 28 décembre 1967 relative à la régulation des naissances déposée par Lucien Neuwirth marque une première victoire. Ce texte, d’origine parlementaire, a permis aux femmes de maitriser leur fécondité en posant comme principe le droit à la contraception et à l’information. Ce droit restait cependant strictement encadré : il était par exemple impossible de délivrer un contraceptif dans un centre de planification ou d’éducation familiale agréé, l’information ne pouvait être délivrée que par des médecins ou dans un centre, et la vente ou la simple fourniture de contraceptifs à une mineure était interdite sans le consentement de son représentant légal. Plusieurs modifications de la loi sont intervenues les années suivantes pour permettre l’accès à la contraception. La délivrance des contraceptifs d’urgence sans ordonnance est autorisée en 2000 et délivrée à titre gratuit pour les mineurs.

Quant à l’avortement, le débat public a considérablement avancé en 1971, grâce au manifeste des « 343 ». Accompagnées d’associations comme le Planning familial, des militantes féministes ont déferlé dans les rues pour réclamer ce droit. Ce n’est qu’en 1975 que la loi Veil a permis aux femmes d’enfin disposer librement de leur corps et mis fin à des décennies de tabou, de répression, de départs à l’étranger, de curetages à vifs, d’humiliations et de morts.

Mais rappelons que c’est seulement en 1979 que la légalisation de l’IVG intervient définitivement. L’IVG est remboursée à partir de 1983. L’autorisation parentale et l’allongement du délai sont adoptés en 2001. En 2016, il est pris en charge à 100 % par l’Assurance maladie. En 2017, le délit d’entrave créé en 1993 est renforcé. Enfin, en 2022, le Parlement vote l’allongement du délai de recours à l’IVG de 12 à 14 semaines de grossesse.

Un texte de progrès humain

Aujourd’hui, en France, plus de 200 000 femmes ont recours chaque année à l’IVG. Une femme sur trois en moyenne y a recours dans sa vie. Dans les Outre‑mers, le taux d’interruption volontaire de grossesse est encore plus élevé – avec 25,2 pour mille – que dans l’hexagone, qui est à 13,9 pour mille. C’est un acte médical qui fait partie de la vie des femmes.

Cependant, l’accès à l’avortement reste difficile comme l’attestent de nombreux témoignages et des rapports officiels : délai pour obtenir un premier rendez‑vous, fermeture de 130 centres pratiquant les interruptions volontaires de grossesse en dix ans lors de restructurations hospitalières, réseau insuffisamment structuré, pénurie de praticiens en ville et à l’hôpital, manque de moyens dans les centres de santé ou association (planning familial en tête). Le manque de moyens entrave l’accès à ce droit. L’avortement est un droit qui doit être respecté. Il en va de la liberté des femmes à disposer de leur corps.

Par ailleurs, la réactivation constante de débats, propos, ou polémiques quand il s’agit de la souveraineté des femmes sur leur corps prouvent qu’il reste du chemin à parcourir. L’exemple américain donne à voir les possibles revirements tragiques en matière de droits des femmes. Nous défendons ainsi l’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution afin de nous prémunir contre toute tentative d’entrave à ce droit fondamental.

Il s’agit d’une proposition de loi de progrès humain, qui acte une rupture dans la longue histoire du contrôle sur le corps des femmes. L’avortement renvoie chaque femme à sa propre et libre appréciation personnelle quand les circonstances d’un tel choix se présentent. Nul ne peut entraver ce choix, et pour garantir cette liberté dans le long‑terme, il est de notre devoir qu’elle puisse figurer dans notre texte suprême, tout comme le droit à la contraception.

Avec la présente proposition de loi constitutionnelle, qui reprend le dispositif déposé par 114 sénateurs de cinq groupes politiques le 2 septembre 2022, nous proposons donc de consacrer le droit fondamental à l’IVG et à la contraception dans notre Constitution et de le protéger juridiquement en empêchant toute entrave à sa mise en œuvre.

 

PROPOSITION DE LOI CONSTITUTIONNELLE

Article unique

Le titre VIII de la Constitution est complété par un article 66‑2 ainsi rédigé :

« Art. 662. – Nul ne peut porter atteinte au droit à l’interruption volontaire de grossesse et à la contraception. La loi garantit à toute personne qui en fait la demande l’accès libre et effectif à ces droits. »

24. février 2024

24 février 2024 - Macron contraint d'accepter la Proposition de Loi de LFI sur les Prix planchers des Matières premières agricoles du 17 octobre 2023

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màj du 29 février 2024:  cinq jours après que Macron a promis au Salon de l'Agriculture un Prix Plancher, les euro-députés ont voté pour les Accords de libre-échange de 'nouvelle génération' EU-Chili et EU-Kenya,
et bien sûr avec les voix de tous les euro-députés français macronistes, d'extrême-droite et fascistes en pleine crise agricole et malgré la colère des agriculteurs qui se sont manifestés dans toute l'Europe.

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Proposition de Loi de LFI sur les Prix planchers des Matières premières agricoles, 17 octobre 2023

Macron avait désapprouvé cette Proposition de loi de LFI du 17 octobre 2023 mais il en fait le 24 février 2024 subitement une promesse aux Agriculteurs pour se dépêtrer de sa débâcle personelle au Salon de l'Agriculture.
Liens officiels Assemblée Nationale >>> https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/16/textes/l16b1776_proposition-loi  et  https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/16/dossiers/industrie_agroalimentaire_inflation

MAIS... pour faire passer au niveau de l'EU la loi sur les Prix planchers en France, ce sera facile avec les opting out qui permettent au cas pas cas de déroger aux Traités Européens. Pour ceci il n'y a pas besoin de se lancer dans une Renégociation des Traités Européens, chaque État Membre a, sauf la France, sa palette plus ou moins large d'opting out et parfois très large comme en IRL, NL, L ou totale comme la Hongrie du fasciste Viktor Orbán. En dehors de la Hongrie et de la Pologne qui vient de revenir avec son nouveau 1er Ministre Tusk dans le groupe des démocraties, il existe... plus de 2100 opting out, dont une grosse partie en IRL, NL, L qui sont ouvertement des paradis fiscaux et qui hébergent pour optimisation fiscale les sièges des entreprises européennes. En NL on a en plus une grande quantité d'opting out... agricoles. L'Europe organise donc institutionnellement la concurrence faussée à grande échelle au nom de la "libre circulation". Mais au Salon de l'Agriculture, le nouveau 1er Ministre Attal vient de parler de "soviétisation" face à la demande de prix planchers. Les opting out et la "désobéissance" aux Traités Européens constituent le sport de notre Europe; par exemple la BCE - Banque Centrale Européenne fait ce qu'elle veut depuis l'année Lehman 2008 en totale violation de ses statuts définis par le Traité de Maastricht, le Traité de Lisbonne et le Pacte de Dublin.

PAR CONTRE... à beaucoup de niveaux, de domaines et de secteurs, les Accords de Libre échange de 'nouvelle génération'
sont des cul-de-sac trophiques dans lesquels corps, cerveau et groupes humains ne sont plus alimentés.

PAR CONTRE... il n'existe pas d'opting out pour les Accords de Libre Echange de 'nouvelle génération'. Tout opting out est illégal, avant même qu'il n'aurait pu être seulement pensé. Il est impossible de déroger au cas par cas aux Accords de Libre Échange sans que des entreprises étrangères, internationales, agroalimentaires ne traduisent en justice la France dans son entité devant la cour arbitrale d'exception et privée domiciliée à Washington dans un bureau de la Banque Mondiale. Officiellement l'investisseur est placé au-dessus de tout État selon le principe très officiel du "Privilège de l'Investisseur", ce qui est la terminologie officielle. Un État ne peut pas faire un procès contre un Investisseur, mais l'inverse est toujours vrai. Au niveau de l'EU, ce ne sont pas les États Membres de l'EU qui signent les Accords de Libre échange de 'nouvelle génération', mais la Commission de Bruxelles au "nom" des États Membres qui ont seulement l'obligation de les appliquer sur leur territoire respectif, et sans les amender. Ce n'est pas tout-ou-rien, c'est tout-et-seulement-tout sans possibilité de s'y soustraire. La liberté, dans l'impérialisme de la concurrence "libre et non faussée", n'existe pas; la signature de l'Accord est obligatoire pour les États Membres de l'UE et elle est non dérogeable, ainsi le monde catallactique est fait: Climat, Droit de l'Homme, État de Droit, Code du Travail, Loi sur la Santé, norme sociale et environnementale, etc... n'ont pas d’existence dans les Accords de Libre Échange de 'nouvelle génération'. Le climat politique en France est si pollué par le régime autocratique Macron et par sa bolomancie Lagardère-Bolloré, que l'on passe pour extrême-gauche quand on se prévaut d'autre chose que de Macron, c'est à dire quand on se prévaut du Climat, du Droit de l'Homme, de l'État de Droit, du Code du Travail, de Lois sur la Santé, de Lois phytosanitaires, de normes sociales et environnementales, de la Charte Européenne des Droits sociaux et fondamentaux, etc.

Tout pays signataire des Accords de Libre Échange de 'nouvelle génération' comme CETA, JEFTA, TiSA, ALEUES, EU-Nouvelle Zélande, EU-Mercosur... , et toute l'EU dans son ensemble, sont soumis au "libre" du Privilège de l'Investisseur. Mais chaque pays ou chaque État Membre de l'EU a l'obligation absolue d'être "loyal" aux Accords de Libre Échange quoi-qu'il-en coûte / what ever it takes, sinon l'Investisseur, avec sa majuscule officielle dans les textes des accords, utilise, au nom de l'accord de libre échange, en toute quiétude, sans sommation, ni annexion, ni déclaration de guerre, etc... l’appareil arbitral dédié que nos États libres et commerçants lui ont construit et qu'ils ont placé au-dessus de toute juridiction nationale: il s'agit de ISDS - Investor-State Dispute Settlement  /  CIRDI - Centre International pour le Règlement des Différends relatifs aux Investissements.

Je vous avais écrit le 17 mai 2020 dans mon analyse >>> Dumping Humain et Fracas Humain de 2008 au Covid-19 de 2020 - L'argent magique au profit des spéculateurs financiers extermine les gens, les services publics et l’État au § 9)  Du Privilège de l'Investisseur au Privilège de l'État totalement autoritaire, que Greta Thunberg et George Floyd ont fait chuter deux hiérarchies sémiologiques >>> [...] Ce qui habite les viscères est pour moi plus situé dans le Behaviour, le comportement, même si une idée peut tordre les boyaux. Les gens, selon l'objectif de l'Investisseur, doivent griller en eux l'étape de la réflexion pour passer à l'acceptation de l'accord de libre-échange de nouvelle génération. Pour obtenir cette acceptation, l'Investisseur, au travers de son bras armé le décideur politique et son parti dévolu, doit faire utiliser le débat biaisé et le pseudo-débat uniquement au niveau de la très haute sphère politique et surtout pas au niveau parlementaire et sociétal. L'Investisseur doit donc organiser de manière générale et globale l'absence médiatique et sociétale de ce concept de "Accord de Libre Échange 'de nouvelle génération' ". C'est pourquoi il était/est interdit aux parlementaires de consulter les documents de travail dans TOUTES les négociations de ces accords de libre-échange de nouvelle génération. Et si dans de rares cas, une consultation était tout de même autorisée, c'était à Bruxelles dans une salle spécialement aménagée à cet effet, sans photocopieuse, sans connections téléphoniques ou internet, pour quelques parlementaires, Un par Un et triés sur le volet, auxquels sont pris à l'entrée téléphone et appareil photo. Du papier et un stylo sont fournis, le temps de consultation est limité. On se croirait dans un mauvais film, mais c'est la réalité. Jamais un membre d'une ONG ou de la société civile n'est sélectionné pour ce un-Voice. Ceci n'est pas un fake, c'est un film d'horreur en vrai, ou ce que j'appelle en ligne depuis le 06 VI 06 le fascisme élégant, roundup de la démocratie.

La mise en confinement total de l'élaboration de cet accord jusqu'à son application doit donc s'être faite de manière absolue pour en réalité être de la non-existence. Et ce qui n'est pas passé dans le public n'existe pas dans sa tête et ne peut pas être soupçonné ou au moins être ressenti par intuition. Le concept du Privilège de l'Investisseur qui a coulé d'en haut a été à ce point capillaire et magique qu'il a été installé dans les moindres des recoins et des consentements des gens sans même avoir eu à structurer leur imaginaire tout en unissant tous leurs pores. Vous l'avez compris, dans ce ruissellement vers le bas il n'y a pas d'écoute comme il n'y a pas d'entendement. Le système de l'accord de "libre-échange" de nouvelle génération et du Privilège de l'Investisseur est dans sa substance et son essence quelque chose de secret: 1) en aval avec les procès entre l'Investisseur et l’État qui se font dans une cour privée arbitrale parajudiciaire à huis-clos, 2) en amont avec les rendez-vous de sommation entre l'Investisseur et des parlementaires et les décideurs politiques, quand ils se trouvent dans une phase de légifération ou d'application des lois, des normes et des codes sociaux et du travail. Comme vous avez pu le lire plus haut, la règle unique est d'interdire en amont de la légifération et de frapper un État immédiatement et très fort si une loi, une norme ou un code plus anciens ou nouveaux pourrait ternir les espoirs de profit de l'Investisseur. L'éventualité suffit pour un procès que seul l'Investisseur peut engager. L’État n'a pas le droit de faire un procès contre l'Investisseur. Vu d'en bas, vu des gens, ce qui n'a pas été pensé par eux est la simple normalité d'un cadre de vie ne demandant pas d'avoir un comportement inhabituel, et n'a jamais pris la forme de concept, la forme de la Gestalt. C'est pourquoi je vois qu'il est maintenant nécessaire pour la philosophie de faire chuter la barrière entre Gestalt et Behaviour, et pour mon analyse autour du mot pouvoir comme verbe et comme substantif. Les gens sont réduits, conservés, confinés par en haut dans leur comportement du quotidien, dans leur petit behaviour au jour le jour. Et ils s'y soumettent avec empressement, avec délices et sans heurts en tant qu'électeur inscrit jusqu'à s'abstenir de 54 à 71% aux élections et à donner les sièges à ceux qui marchent sans le moindre des sentiments vers l'extrême resserrement à droite. Gestalt et Behaviour sont adéquatement face à un seul et même phénomène, celui de s'en foutre dans les poches. [...]

71% des 18-35 ans ne vont pas voter, et dans cette classe d'âge les voix exprimées vont en majorité à... l'extrême droite. La bolomancie Lagardère-Bolloré se charge pour nous, avec Macron et ses plumeaux, du démembrement de notre cerveau. Alors, bientôt - déjà le 9 juin 2024 et ensuite aux P&L-2027 - pour une majorité des électeurs inscrits, devenir raciste et xénophobe c'est facile, c'est drôle, ça ne coûte rien, c'est pratique, c'est instantané; mais réfléchir au devenir de notre monde, ça emmerde, et c'est juste bon pour les Ukrainiens, et si top d'être "apolitique" et de ne surtout pas se syndiquer. Et si la mutation anthropofasciste ne va pas assez vite, le 1er ministre Attal annonce 24 heures après la débâcle de Macron au Salon de l'agriculture "qu'il va remettre la pression sur le chômeurs", haine oblige. La haine contre les chômeurs s'ajoute à la haine contre les Travailleurs. Près d’une personne sur cinq (17,3 %) dans le secteur privé non agricole est aujourd’hui payée au salaire minimum SMIC, contre 12 % seulement début 2021. En deux ans, entre le 1er janvier 2021 et le 1er janvier 2023 (selon les derniers chiffres de la DARES - Direction de l’Animation de la Recherche, des Études et des Statistiques), leur nombre s’est accru d’un million de personnes. Sur les près de 17,6 millions de salariés, 3,1 millions gagnent ainsi 1 398,69 euros net par mois. Depuis le Covid le nombre de personnes vivant sous le seuil de la très grande pauvreté est passé de 10 à 11 millions. Le nombre des Ubérisés sans contrat de travail, sans couverture santé-retraite-chômage-accident du travail est passé de 2 à 5 millions depuis 4 ans. Le nombre des SDF a doublé depuis le Covid. Depuis 2 ans le prix des produits alimentaires a augmenté de 20%, de l'énergie a augmenté de 40%. Complicité collective de ce qui est élégamment appelé "invisibilisation", quitte à guider le débat sur LBD et Brav-M.

Revenons à cette Cour d'arbitrage internationale parajudiciaire qui n'est qu'une cour privée ne répondant pas aux Règles du Droit mais à la sauvagerie du marché libre, à la libre concurrence, à la libre circulation des biens, des services et des capitaux. Ce n'est pas une Cour de Droit privé, c'est une cour privée. ISDS et les accords de libre échange vident l’État de Droit, mais avec la douceur et l'élégance d'une société civilisée et non belligérante, parce que nous le valons bien. A cause du Privilège de l'Investisseur, plus personne ne peut s'opposer aux groupes internationaux qui n'ont même plus besoin d'oligarques corrompus pour croitre et se pérenniser. Une simple menace (par exemple de Prix planchers) contre les exportateurs des pays signataires de ces accords ou contre les importateurs européens dans l'EU sera suffisante, sera pour l'Investisseur légalement un casus belli, et sera automatiquement contrée par une plainte de ces entreprises privées devant cette cour arbitrale d'exception et privée. L'Investisseur est légalement omnipotent selon les accords puisque le Mécanisme de Règlement des Différends interdit aux États signataires de porter plainte contre les groupes internationaux devant cette cour arbitrale internationale domiciliée à Washington dans les locaux... de la Banque Mondiale. En conclusion, il est en l'état IMPOSSIBLE d'appliquer sur notre territoire des Prix Planchers, une taxe, un contingentement, une norme écologique, de santé ou relative au Droit du Travail ou aux Droits de l'Homme, etc. Heureusement que LFI avait déposé le 17 octobre 2023 cette Proposition de Loi sur les Prix Planchers des Matières Premières agricoles. Le débat passe enfin dans la scène publique puisque Macron contourne depuis 2017 la démocratie représentative du Parlement et du Sénat avec ses 49-3 - juste 23 fois depuis juin 2022 en 1 an et 1/2 c'est un record - et avec tous ses Décrets, ses Ordonnances, ses LBD, ses Brav-M, son mépris et sa haine de la citoyenneté.

Ceci constitue encore une très bonne raison d'aller voter aux Elections Européennes du 9 juin 2024.

Je vous invite aussi à lire toutes mes nombreuses analyses sur les Accords de Libre échange de 'nouvelle génération' comme CETA, JEFTA, TiSA, ALEUES, EU-Mercosur... que je vous écris depuis bientôt 18 ans >>>

  1. dans ma Catégorie:
    Accords bilatéraux OMC TTIP CETA EU-Mercosur avec l'Europe
  2. et dans ma Catégorie:
    Zone Hors AGCS, hors ADPIC

Avant de lire la Proposition de loi n°1776 de LFI du 17 octobre 2023 sur les Prix planchers des Matières premières agricoles je vous propose de lire >>>

 

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Proposition de Loi de LFI sur les Prix planchers des Matières premières agricoles, 17 octobre 2023

 

présentée par Mesdames et Messieurs

Manuel BOMPARD, Aurélie TROUVÉ, Mathilde PANOT, Nadège ABOMANGOLI, Laurent ALEXANDRE, Gabriel AMARD, Ségolène AMIOT, Farida AMRANI, Rodrigo ARENAS, Clémentine AUTAIN, Ugo BERNALICIS, Christophe BEX, Carlos Martens BILONGO, Idir BOUMERTIT, Louis BOYARD, Aymeric CARON, Sylvain CARRIÈRE, Florian CHAUCHE, Sophia CHIKIROU, Hadrien CLOUET, Éric COQUEREL, Alexis CORBIÈRE, Jean‑François COULOMME, Catherine COUTURIER, Hendrik DAVI, Sébastien DELOGU, Alma DUFOUR, Karen ERODI, Martine ETIENNE, Emmanuel FERNANDES, Sylvie FERRER, Caroline FIAT, Perceval GAILLARD, Raquel GARRIDO, Clémence GUETTÉ, David GUIRAUD, Mathilde HIGNET, Rachel KEKE, Andy KERBRAT, Bastien LACHAUD, Maxime LAISNEY, Antoine LÉAUMENT, Arnaud LE GALL, Élise LEBOUCHER, Charlotte LEDUC, Jérôme LEGAVRE, Sarah LEGRAIN, Murielle LEPVRAUD, Élisa MARTIN, Pascale MARTIN, William MARTINET, Frédéric MATHIEU, Damien MAUDET, Marianne MAXIMI, Manon MEUNIER, Jean Philippe NILOR, Danièle OBONO, Nathalie OZIOL, René PILATO, François PIQUEMAL, Thomas PORTES, Loïc PRUD’HOMME, Adrien QUATENNENS, Jean‑Hugues RATENON, Sébastien ROME, François RUFFIN, Aurélien SAINTOUL, Michel SALA, Danielle SIMONNET, Ersilia SOUDAIS, Anne STAMBACH‑TERRENOIR, Andrée TAURINYA, Matthias TAVEL, Paul VANNIER, Léo WALTER,

députés.

 

 

1

EXPOSÉ DES MOTIFS

Mesdames, Messieurs,

L’inflation alimentaire galope dans notre pays. Elle s’élevait à +9,6 % en septembre 2023 sur un an. Et sur deux ans, entre août 2021 et août 2023, les prix alimentaires ont augmenté de 20 %. Cette inflation alimentaire est aujourd’hui l’un des principaux moteurs de l’inflation globale.

Les salaires n’ont pas suivi. Pour 2023, des hausses de salaire inférieures à l’inflation sont attendues – c’est‑à‑dire des baisses de pouvoir d’achat. D’après une enquête du cabinet de recrutement PageGroup, les hausses de salaire sont attendues à 4,5 % en moyenne en 2023 en France, pour une inflation à 5 %. Cette baisse du pouvoir d’achat cache en outre de fortes disparités, qui accentuent les inégalités et la précarité : par exemple, selon une enquête réalisée par le cabinet Robert Half, 45 % des femmes déclarent n’avoir perçu aucune augmentation au cours des douze derniers mois (contre 35 % des hommes en général).

Les conséquences sont dramatiques. La précarité alimentaire explose. Les Français se serrent la ceinture, réduisent leurs achats alimentaires, sautent des repas. Entre le dernier trimestre 2021 et le deuxième trimestre 2023, les achats alimentaires des Français se sont effondrés : ils ont diminué de 11,4 % en volume. Selon le Credoc : 1 Français sur 6 déclarait ne pas pouvoir manger à sa faim en novembre 2022 (contre 12 % en juillet 2022 et 9 % en 2016). Selon le 17e baromètre de la pauvreté et de la précarité du Secours populaire publié en septembre 2023 : 52 % des sondés déclarent ne parfois plus faire trois repas par jour ces deux dernières années, dont 15 % régulièrement. À 53 % d’entre eux, il est arrivé dans la même période de ne pas manger à leur faim pour pouvoir nourrir leurs enfants. Ces proportions explosent chez les plus précaires.

Le recours à l’aide alimentaire est au plus haut, comme en témoignent les chiffres des banques alimentaires, des Restos du cœur, ou du Secours catholique. L’étude bisannuelle des banques alimentaires du 27 février 2023 montre que 2,4 millions de personnes ont été accueillies par des banques alimentaires en 2022 : ce nombre a triplé en 10 ans, avec une hausse de 10 % en 2022. A l’hiver 2022‑2023, les Restos du Cœur ont accueilli 22 % de personnes supplémentaires par rapport à l’hiver 2021‑2022. C’est la hausse la plus massive et la plus rapide à laquelle l’association doit faire face depuis sa création, il y a près de quarante ans! Et cette année, l’association s’attend à servir 170 millions de repas, contre 140 millions l’année dernière. Le Secours catholique indiquait pour sa part qu’en 2021, entre 5 et 7 millions de personnes ont eu recours à l’aide alimentaire en 2020, contre 2,6 millions en 2009 et 5,5 millions en 2017.

Mme Bénédicte Bonzi, anthropologue, auteure de La France qui a faim. Le don à l’épreuve des violences alimentaires (2023) met en évidence de véritables violences alimentaires. « Dans notre pays, 8 millions de personnes recourent à l’aide alimentaire et, avec quelque 11 millions de concitoyens vivant dans la pauvreté, selon Oxfam, on peut estimer qu’environ 3 millions restent potentiellement sans recours. […] Pour les bénéficiaires de l’aide, cette violence se traduit par des conséquences physiques solidement documentées – obésité, hypertension, anémie, problèmes dentaires – et psychologiques (…) Cela crée un sentiment de dévalorisation profond, qui génère des pertes de droits en cascade, car la personne s’habitue à ne plus les faire valoir. ».

Pendant que les Français se serrent la ceinture, les marges s’accumulent dans le secteur de l’agroalimentaire.

Entre le dernier trimestre 2021 et le deuxième trimestre 2023, le taux de marge des industries agroalimentaires est passé de 28 % à 48,5 %, soit une augmentation de 71 % du taux de marge en un an et demi.

Ainsi, les profits du secteur de l’industrie agroalimentaire ont augmenté de 132 % en un an, passant de 3,1 milliards d’euros à 7 milliards.

Ces profits ne sont pas seulement indécents pendant que de trop nombreux Français se serrent la ceinture. Ce sont eux qui, majoritairement, nourrissent l’inflation alimentaire.

Entre le premier trimestre 2022 et le deuxième trimestre 2023, l’excédent brut d’exploitation (EBE) des industries agro‑alimentaires a ainsi contribué pour 49 % à la hausse des prix de production. Les prix de production additionnent les prix des intrants, les salaires, les impôts nets des subventions de production et l’excédent brut d’exploitation. Cela signifie que si les industries agroalimentaires n’avaient pas augmenté leurs marges, alors les prix de production agroalimentaires auraient augmenté deux fois moins vite depuis début 2022. Au lieu d’une hausse de 20 % du prix de production agroalimentaire entre le premier trimestre 2022 et le second trimestre 2023, nous aurions eu une hausse de 10 % si les industries agro‑alimentaires n’avaient pas augmenté leurs marges.

L’industrie agroalimentaire n’est pas seule en cause. Contrairement à ses affirmations, la grande distribution n’a pas « tout fait pour lutter contre l’inflation » : si les marges de la grande distribution n’ont pas explosé sur la période, elles n’ont pas pour autant diminué pour limiter la hausse des prix, comme certains acteurs de la grande distribution le clament parfois. Ainsi, sur la moitié des produits étudiés par l’Observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires, les marges de la grande distribution sont en hausse de plus de 1,6 %. Plus encore : si la grande distribution a limité ses hausses de marge sur les produits alimentaires où les marges des industriels étaient en forte hausse, elle a en revanche augmenté fortement ses marges sur les produits où les industriels n’avaient pas, ou peu, augmenté les leurs!

Le consommateur est donc perdant dans la plupart des cas : il doit payer une hausse des prix due soit, sur la plupart des produits, à la hausse des marges des industriels, soit, sur les autres, à la hausse des marges de la grande distribution.

C’est le cas par exemple des pâtes, pour lesquelles la hausse de marge pour l’industrie a été « limitée » (+6,6 %)… tandis que la marge de la grande distribution a flambé : +57 %! Idem pour le beurre, où la grande distribution a « compensé » la baisse de marge des industriels en augmentant la sienne de plus de 13 %.

Il est inacceptable de laisser les profits des entreprises de l’agroalimentaire s’accumuler pendant que de plus en plus de Français rencontrent d’immenses difficultés pour se nourrir, au point de subir de véritables violences alimentaires. Et il est aussi vain que trompeur de prétendre résorber l’inflation alimentaire sans s’attaquer aux profits du secteur.

C’est pourquoi cette proposition de loi se fixe pour objectif d’encadrer les marges des entreprises de l’agroalimentaire, afin de redonner du pouvoir d’achat aux Français, de lutter contre l’inflation alimentaire et de rétablir de la justice, de l’équilibre et de la stabilité dans la chaîne de production agroalimentaire, pour les producteurs et pour les consommateurs.

L’encadrement des marges s’est déjà pratiqué dans notre pays. Et il se pratique encore.

En 1983 par exemple, à la suite de récoltes moins abondantes, le gouvernement décida, par arrêté, de bloquer en valeur absolue la marge bénéficiaire des pommes et des pommes de terre. L’article L. 611‑4‑2 prévoit notamment qu’un « coefficient multiplicateur entre le prix d’achat et le prix de vente des fruits et légumes périssables peut être instauré en période de crises conjoncturelles définies à l’article L. 6114 ou en prévision de cellesci ».

Plus près de nous, le gouvernement lui‑même a proposé et fait adopter, dans le projet de loi financement de la sécurité sociale pour 2023, l’encadrement des marges des produits inscrits sur la « Liste des produits et prestation » (LPP), c’estàdire la liste des produits et prestations remboursables par l’Assurance maladie. Il s’agit notamment des dispositifs médicaux pour traitements et matériels d’aide à la vie, aliments diététiques et articles pour pansements, des orthèses et prothèses externes, des dispositifs médicaux implantables et des véhicules pour handicapés physiques. L’article 58 de la loi n° 2022‑1616 du 23 décembre 2022 de financement de la sécurité sociale pour 2023 prévoit ainsi que « Les ministres chargés de l’économie, de la santé et de la sécurité sociale fixent les marges de distribution des produits inscrits sur la liste mentionnée à l’article L. 1651, en tenant compte de l’évolution des charges, des revenus et du volume d’activité des praticiens ou des entreprises concernés. ».

Aujourd’hui, d’ailleurs, pour la distribution agroalimentaire, les marges sont régulées. Mais en dépit du bon sens! La loi Egalim, adoptée lors du premier quinquennat de M. Emmanuel Macron, impose ainsi, non pas des marges maximales, mais une marge minimale de 10 % à la grande distribution, à travers le dispositif dit du « SRP +10 » (seuil de revente à perte +10). Concrètement, si un distributeur achète à son fournisseur une pâte à tartiner 10 euros, il ne peut pas la revendre aux consommateurs à un prix inférieur à 11 euros. Cette disposition devait pourtant expirer en 2023 mais elle a été finalement prolongée, cette année même - en pleine explosion de l’inflation alimentaire - et jusqu’au 15 avril 2025 par la loi Descrozailles (2023)!

Le SRP+10 est pourtant très controversé. Alors que l’objectif était que la grande distribution utilise les profits supplémentaires réalisés pour mieux rémunérer les agriculteurs, l’UFC – Que Choisir « a démontré que cette mesure constitue un chèque en blanc pour la grande distribution… et un chèque en bois pour les agriculteurs. ». En 2019, l’association chiffrait ce chèque en blanc à la grande distribution à 1,6 milliard d’euros. Et à l’occasion des débats sur la loi Descrozailles en mars 2023, l’UFC – Que‑Choisir, l’Association familles rurales et la CLCV s’associaient pour demander fermement à la Première ministre de cesser de garantir une marge minimale de 10 % à la grande distribution. Ils n’ont pas été entendus du Gouvernement et de la majorité.

D’autres formes de régulation des prix et des marges actuellement en vigueur dans les Outremer peuvent en revanche nous inspirer. C’est le cas, par exemple, du bouclier qualité prix (BQP) : un panier de produits de première nécessité au prix total contrôlé par l’État. Institué par la loi du 20 novembre 2012 relative à la régulation économique Outre‑mer, le bouclier qualité prix (BQP) est négocié chaque année entre l’État et les acteurs économiques locaux, sur le fondement d’un avis préalable publié par l’Observatoire des prix des marges et des revenus (OPMR). Cette liste de produits fait l’objet d’un prix global maximum fixé par arrêté préfectoral. À la Réunion par exemple, le BQP + correspond à une liste de 153 produits, dont le prix maximum est maintenu depuis trois ans à 348 euros, en dépit de l’inflation. Les produits alimentaires sont de loin les plus représentés puisqu’ils constituent plus des deux tiers de la liste. Sont également inclus des produits infantiles, d’hygiène corporelle, d’entretien ménager, ou encore du petit équipement ménager et de bricolage. Les produits locaux y représentent aujourd’hui 40 % du BQP en nombre et 50 % en valeur.

L’Assemblée nationale avait d’ailleurs, au mois d’avril 2023, voté en faveur de la généralisation du BQP à l’ensemble du territoire national, à la suite de l’adoption d’un amendement du groupe LFI‑NUPES porté par M. Emmanuel Fernandes. C’était avant que la majorité ne fasse tomber l’ensemble du texte et empêche la mise en œuvre de cette mesure d’urgence.

La Nouvelle‑Calédonie a également, à plusieurs reprises, mis en œuvre le bouclier qualité‑prix. Elle a aussi fait le choix de l’encadrement des marges. Ainsi, à la suite de l’adoption d’une loi de pays de 2018, une liste de quatorze familles de produits alimentaires et non alimentaires y est aujourd’hui soumise à un régime d’encadrement des marges pour l’importateur grossiste et pour le commerçant. Ainsi les prix des produits de première nécessité tels que la viande de poulet, le lait de vache, le café soluble, la margarine, les préparations en poudre instantanée pour boisson cacaotée, le riz jasmin import, l’huile de tournesol, les saucisses de poulet, le sucre blanc, les pates locales, le beurre, la farine de blé, les anti‑moustiques en tortillon ou encore le répulsif corporel sont limités par un coefficient de marge maximale.

C’est l’idée, qu’aujourd’hui, nous proposons d’étendre pour maîtriser l’inflation, en encadrant les marges des industries agroalimentaires de la distribution et du raffinage.

En effet, avec ceux de l’alimentation, les prix de l’énergie constituent l’autre facteur majeur de l’inflation actuelle. En‑dehors du cas particulier des activités d’extraction, une activité a vu ses marges exploser dernièrement : le raffinage. Quatre raffineurs sont présents en France : TotalEnergies, Esso, Ineos et SARA. En moyenne, entre 2021 et 2022, leur marge est passée de 14 euros à 101 euros par tonne : une multiplication par plus de 7! Après être brièvement redescendues début 2023, elles ont de nouveau augmenté massivement, passant de 25 euros par tonne en avril à 106 euros par tonne en septembre 2023 : une multiplication par 4,24! Il est temps d’encadrer ces marges excessives pour redonner du pouvoir d’achat aux Français.

Enfin, nous considérons que l’encadrement des marges des industries agroalimentaires et de la grande distribution, la protection du pouvoir d’achat, doivent aller de pair avec une amélioration de la rémunération des agriculteurs et des agricultrices. C’est pourquoi nous proposons également de fixer un prix d’achat plancher des matières premières agricoles, élaboré collectivement, de façon à garantir leurs revenus et la pérennité de leur activité.

L’article 1er prévoit ainsi la fixation annuelle d’un niveau plancher de prix d’achat des matières premières agricoles aux producteurs. L’article 2 prévoit l’encadrement des marges des industries agroalimentaires. L’article 3 prévoit l’encadrement des marges de l’activité de raffinage. Enfin, l’article 4 prévoit l’encadrement des marges de la grande distribution et la suppression du seuil de revente à perte majoré (SRP+10).

 

proposition de loi

Article 1er

Après le troisième alinéa de l’article L. 631-27-1 du code rural et de la pêche maritime, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :

« La conférence publique de filière donne lieu à une négociation interprofessionnelle sur les prix qui fixe annuellement un niveau plancher de prix d’achat des matières premières agricoles aux producteurs. La négociation est présidée par le médiateur des relations commerciales agricoles mentionné à l’article L. 631-27. L’ensemble des syndicats agricoles, les organisations de consommateurs et les organisations environnementales y sont associés. »

Article 2

Après l’article L. 410-2 du code de commerce, il est inséré un article L. 410-2-1 ainsi rédigé :

« À titre exceptionnel, à partir du 1er janvier 2024 et pour une durée d’un an, le pouvoir réglementaire fixe, pour les produits vendus par les fournisseurs de produits alimentaires visés à l’article L. 443-8 du code de commerce, un coefficient multiplicateur maximum qui ne peut être supérieur à 1,74 entre le prix d’achat des matières premières agricoles et alimentaires et des produits agricoles et alimentaires, de l'énergie, du transport et des matériaux entrant dans la composition des emballages des produits concernés et leur prix de vente au distributeur.

« Sans préjudice des dispositions du premier alinéa du présent article, lorsque le bénéfice des fournisseurs de produits alimentaires visés à l’article L. 443-8 du code de commerce est supérieur ou égal à 1,20 fois la moyenne des trois exercices précédents, le pouvoir réglementaire fixe, dans un délai d’un mois et pour une durée déterminée, un coefficient multiplicateur maximum qui ne peut être supérieur à 1,74 entre le prix d’achat des matières premières agricoles et alimentaires et des produits agricoles et alimentaires, de l'énergie, du transport et des matériaux entrant dans la composition des emballages des produits concernés et leur prix de vente au distributeur. »

Article 3

Après l’article L. 410-2 du code de commerce, il est inséré un article L. 410-2-2 ainsi rédigé :

« À titre exceptionnel, à partir du 1er janvier 2024 et pour une durée d’un an, le pouvoir réglementaire fixe, pour les activités de raffinage, un coefficient multiplicateur maximum qui ne peut être supérieur à 1,63 entre le prix d’achat de la tonne de matière première brute et le prix de vente au distributeur de la tonne de matière transformée.

« Sans préjudice des dispositions du premier alinéa du présent article, lorsque le bénéfice de l’activité de raffinage est supérieur ou égal à 1,20 fois la moyenne des trois exercices précédents, le pouvoir réglementaire fixe, dans un délai d’un mois et pour une durée déterminée, un coefficient multiplicateur maximum qui ne peut être supérieur à 1,63 entre le prix d’achat de la tonne de matière première brute et le prix de vente au distributeur de la tonne de matière transformée. »

Article 4

I. – Après l’article L. 410-2 du code de commerce, il est inséré un article L. 410‑2‑3 ainsi rédigé :

« À titre exceptionnel, à partir du 1er janvier 2024 et pour une durée d’un an, le pouvoir réglementaire fixe, pour les denrées alimentaires vendues par les distributeurs visés à l’article L. 443-8 du code de commerce, un coefficient multiplicateur maximum qui ne peut être supérieur à 1,26 entre le prix d’achat effectif défini au deuxième alinéa du I de l’article L. 442-5 du code de commerce et le prix de revente en l’état au consommateur.

« Sans préjudice des dispositions du premier alinéa du présent article, lorsque le bénéfice des distributeurs de produits alimentaires visés à l’article L. 443-8 du code de commerce est supérieur ou égal à 1,20 fois la moyenne des trois exercices précédents, le pouvoir réglementaire fixe, dans un délai d’un mois et pour une durée déterminée, un coefficient multiplicateur maximum qui ne peut être supérieur à 1,26 entre le prix d’achat effectif défini au deuxième alinéa du I de l’article L. 442-5 du code de commerce et le prix de revente en l’état au consommateur. »

II. – Le I de l’article 125 de la loi n° 2020-1525 du 7 décembre 2020 d'accélération et de simplification de l'action publique est abrogé.

 

23. février 2024

Conseil d’État: annulation de la dissolution de l'ONG "Soulèvements de la Terre", un blâme de plus pour Macron et Darmanin

Finalisation du 24 février 2024  |  Ce post contient 5 liens externes officiels   -   Optimisé écran 21/9 et affichage taille réelle sans zoom sous Firefox

( non, le Conseil d’État ne fait pas une "apologie de l'éco-terrorisme" )

màj du 18 décembre 2024,  La Cour administrative d'appel de Bordeaux a jugé illégales les autorisations délivrées à quatre réserves d'irrigation du Poitou, dont celle de Sainte-Soline (Deux-Sèvres)

màj du 24 février 2024 à 09:40, Salon de l'Agriculture, Macron a déclaré >>>
"Et vous parlez au président de la République qui a assumé de faire passer
en Conseil des ministres la dissolution des Soulèvement de la Terre
".

Ce coming out autocratique de Macron est son nième refus de l’État de Droit depuis 2017. Je vous donne ici sans modification la publication du site officiel Public Sénat du 9 novembre 2023 et in extenso la Décision n° 476385 et la Base de Jurisprudence du Conseil d’État, du 9 XI 2023.

Liens sur les sites officiels publics:

  1. https://www.publicsenat.fr/actualites/politique/le-conseil-detat-annule-la-dissolution-des-soulevements-de-la-terre-un-revers-pour-gerald-darmanin
  2. https://www.conseil-etat.fr/fr/arianeweb/CE/decision/2023-11-09/476384
  3. https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/16/textes/l16b1776_proposition-loi# >>> Proposition de Loi de LFI sur les Prix planchers des Matières premières agricoles du 17 octobre 2023 

Le Conseil d’État annule la dissolution des Soulèvements de la Terre, un revers pour Gérald Darmanin

Ce 9 novembre, le Conseil d’Etat a annulé le décret du ministère de l’intérieur du 21 juin 2023 prévoyant la dissolution de l’association « les Soulèvements de la Terre », malgré l’avis contraire du Rapporteur public. Un revers pour Gérald Darmanin qui en avait fait une des principales réponses après les manifestations de Sainte-Soline en mars dernier. Le Conseil d’Etat avait déjà suspendu le décret le 11 août.

 « Le Conseil d’État rappelle qu’une mesure de dissolution porte une atteinte grave à la liberté d’association, principe fondamental reconnu par les lois de la République. Elle ne peut donc être mise en œuvre que pour éviter des troubles graves à l’ordre public », explique la plus haute juridiction administrative dans un communiqué. Compte tenu de la valeur constitutionnelle de la liberté d’association, les magistrats du palais Royal considèrent qu’une « dissolution est justifiée à ce titre si une organisation incite, explicitement ou implicitement, à des agissements violents de nature à troubler gravement l’ordre public ».

Une dissolution non « adaptée, nécessaire et proportionnée »

Le Conseil d’Etat a donc estimé que le groupement « Les Soulèvements de la Terre » ne représentait pas un risque de troubles graves à l’ordre public dans la mesure où il ne s’est pas rendu responsable d’actions violentes envers les personnes. Le juge administratif considère que « Si des provocations explicites ou implicites à la violence contre les biens, sont imputables au groupement de fait « Les Soulèvements de la Terre », il apparaît toutefois, que la dissolution du groupement ne peut être regardée comme une mesure adaptée, nécessaire et proportionnée à la gravité des troubles susceptibles d’être portés à l’ordre public ». Concrètement, le Conseil d’État juge que des provocations ou incitations à la violence envers des biens ne sont pas un motif suffisant pour dissoudre une association dans la mesure où cela ne représente pas un risque grave de trouble à l’ordre public. Notons que le Conseil d’État apprécie la notion de risque grave pour l’ordre public de manière stricte compte tenu de la valeur constitutionnelle du principe de liberté d’association.

La gauche salue une « très grande nouvelle pour l’Etat de droit »

Pour le ministre de l’intérieur, l’annulation du décret représente un échec, lui qui avait qualifié, le 30 octobre 2022, les manifestants de Sainte-Soline d’écoterroristes. Au printemps dernier, Gérald Darmanin avait annoncé, dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, engager la procédure de dissolution pour des « groupements de fait comme « Les Soulèvements de la Terre » en raison de leur « extrême violence ». La dissolution du groupement avait également été demandée par la droite sénatoriale par la voix de Laurence Garnier, sénatrice de Loire-Atlantique. Pour rappel, c’est dans ce département que les Soulèvements de la Terre ont été créés en 2021 à Notre-Dame-des-Landes.

 

 

Conseil d'État

N° 476384
ECLI:FR:CESEC:2023:476384.20231109
Publié au recueil Lebon
Section
M. Christophe Chantepy, président
Mme Alexandra Bratos, rapporteur
M. Laurent Domingo, rapporteur public
KEMPF;Selarl Camille MIALOT avocats;GUERMONPREZ-TANNER, avocats


Lecture du jeudi 9 novembre 2023

REPUBLIQUE FRANCAISE

AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS

 



Vu les procédures suivantes :

Sous le n° 476384, par une requête, un mémoire en réplique et un nouveau mémoire, enregistrés les 28 juillet, 20 et 27 octobre 2023 au secrétariat du contentieux du Conseil d'Etat, " Les Soulèvements de la Terre ", M. G... H..., M. C... A..., Mme E... I..., M. K... O..., Mme Q..., M. B... F... et M. L... M... demandent au Conseil d'Etat :

     1°) d'annuler pour excès de pouvoir le décret du 21 juin 2023 portant dissolution du groupement de fait " Les Soulèvements de la Terre " ;

     2°) de mettre à la charge de l'Etat la somme de 8 000 euros au titre de l'article L. 761-1 du code de justice administrative.


Sous le n° 476392, par une requête, un mémoire en réplique et deux nouveaux mémoires, enregistrés les 28 juillet, 17 et 26 octobre 2023 au secrétariat du contentieux du Conseil d'Etat, M. N... J... demande au Conseil d'Etat :

     1°) d'annuler pour excès de pouvoir le décret du 21 juin 2023 portant dissolution du groupement de fait " Les Soulèvements de la Terre ;

     2°) d'annuler par voie de conséquence les autorisations accordées pour la mise en oeuvre de techniques de renseignement sur le fondement du b) du 5° de l'article L. 811-3 du code de la sécurité intérieure en vue de prévenir le maintien ou la reconstitution des " Soulèvements de la Terre " ;

     3°) d'enjoindre à l'Etat de cesser toute mise en oeuvre des dispositions de l'article L. 811-3 sur le fondement de la prévention du maintien ou de la reconstitution des " Soulèvements de la Terre ", de ne procéder à aucune exploitation des données collectées sur ce fondement et de procéder à leur destruction ;

     4°) de constater que la base légale des autorisations accordées pour la mise en oeuvre de techniques de renseignement sur le fondement de l'article L. 811-3 du code de la sécurité intérieure en vue de prévenir le maintien ou la reconstitution des " Soulèvements de la Terre " et des données collectées sur ce fondement a disparu ;

     5°) de mettre à la charge de l'Etat la somme de 1 500 euros au titre de l'article L. 761-1 du code de justice administrative.


....................................................................................

Sous le n° 476408, par une requête, enregistrée le 28 juillet 2023 au secrétariat du contentieux du Conseil d'Etat, M. D... P... demande au Conseil d'Etat d'annuler pour excès de pouvoir le décret du 21 juin 2023 portant dissolution du groupement de fait " Les Soulèvements de la Terre ".

....................................................................................

Sous le n° 476946, par une requête et un mémoire en réplique, enregistrés les 1er août et 23 octobre 2023 au secrétariat du contentieux du Conseil d'Etat, l'association Europe Ecologie Les Verts, l'association La France Insoumise, l'association BLOOM, l'association Longitude 181, l'association ISF Agrista, l'association Pollinis, l'association One Voice, l'association Bio Consom'acteurs et la société anonyme d'intérêt collectif L'atelier paysan demandent au Conseil d'Etat :

     1°) d'annuler pour excès de pouvoir le décret du 21 juin 2023 portant dissolution du groupement de fait " Les Soulèvements de la Terre " ;

     2°) de mettre à la charge de l'Etat la somme de 1 000 euros à verser à chaque requérant au titre de l'article L. 761-1 du code de justice administrative.

....................................................................................

Vu les autres pièces des dossiers ;

Vu :
- la Constitution, notamment son Préambule ;
- la convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales ;
- le code de la sécurité intérieure ;
- le code de justice administrative ;


Après avoir entendu en séance publique :

- le rapport de Mme Alexandra Bratos, auditrice,
- les conclusions de M. Laurent Domingo, rapporteur public ;

La parole ayant été donnée, après les conclusions, à la SCP Lyon-Caen, Thiriez, avocat des " Soulèvements de la Terre " et autres, à Me Guermonprez-Tanner, avocat, d'une part, de l'association Europe Ecologie Les Verts, de l'association la France Insoumise, de l'association Bloom, de la société Longitude 181, de la société Isf Agrista, de la société Pollinis, de la société One Voice, de la société Bio Consommacteurs et de la société L'atelier Paysan, d'autre part, de l'association Agir pour l'environnement, de l'association Collectif des associations citoyennes, de l'association Centre Athenas, de l'association Intérêt à Agir, de l'association Terre de liens, de l'association Vous n'êtes pas seuls, de l'association Métamorphoses, de l'association Zéro Waste France, d'Extension Rébellion, de l'association Notre affaire à Tous, à la SCP Spinosi, avocat de la Ligue des droits de l'homme, du Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples, de l'association nationale d'assistance aux frontières pour les étrangers et de l'association Utopia 56 et à la SCP Sevaux Mathonnet, avocat de l'Union syndicale solidaires, du syndicat de la magistrature, du syndicat des avocats de France, du groupe d'information et de soutien des immigré.e.s et de la fédération Droit au logment ;

Vu la note en délibéré, enregistrée le 2 novembre 2023, déposée sous le n° 476384 par " Les Soulèvements de la Terre " ;

Considérant ce qui suit :

1. Les requêtes du groupement de fait " Les Soulèvements de la Terre " et autres, de M. N... J..., de M. D... P... et de l'association Europe Ecologie Les Verts et autres tendent à l'annulation pour excès de pouvoir du même décret du 21 juin 2023 ayant prononcé la dissolution du groupement de fait " Les Soulèvements de la Terre ". Ces requêtes présentent à juger les mêmes questions. Il y a lieu de les joindre pour statuer par une seule décision.

Sur les interventions :

2. Chacune des six interventions présentées devant le Conseil d'Etat sous le n° 476384 par l'association Agir pour l'environnement et autres, la Ligue des droits de l'Homme et autres, l'Union syndicale Solidaires et autres, l'association Greenpeace France et autres, la Confédération paysanne et l'association Attac l'est par au moins une association qui, en raison de son objet statutaire ou de sa participation aux actions du mouvement " Les Soulèvements de la Terre ", justifie d'un intérêt suffisant à l'annulation du décret attaqué. Ces interventions sont, par suite, recevables.

Sur le cadre juridique :

3. Aux termes de l'article L. 212-1 du code de la sécurité intérieure, dans sa rédaction issue de l'article 16 de la loi du 24 août 2021 confortant le respect des principes de la République : " Sont dissous, par décret en conseil des ministres, toutes les associations ou groupements de fait : / 1° Qui provoquent à des manifestations armées ou à des agissements violents à l'encontre des personnes ou des biens (...) ". Aux termes de l'article L. 212-1-1 du même code, dans sa rédaction issue de la même loi : " Pour l'application de l'article L. 212-1, sont imputables à une association ou à un groupement de fait les agissements mentionnés au même article L. 212-1 commis par un ou plusieurs de leurs membres agissant en cette qualité ou directement liés aux activités de l'association ou du groupement, dès lors que leurs dirigeants, bien qu'informés de ces agissements, se sont abstenus de prendre les mesures nécessaires pour les faire cesser, compte tenu des moyens dont ils disposaient. "

4. Eu égard à la gravité de l'atteinte portée par une mesure de dissolution à la liberté d'association, principe fondamental reconnu par les lois de la République, les dispositions de l'article L. 212-1 du code de la sécurité intérieure sont d'interprétation stricte et ne peuvent être mises en oeuvre que pour prévenir des troubles graves à l'ordre public.

5. Il résulte des dispositions du 1° de l'article L. 212-1 du code de la sécurité intérieure qu'une dissolution ne peut être justifiée sur leur fondement que lorsqu'une association ou un groupement, à travers ses dirigeants ou un ou plusieurs de ses membres agissant en cette qualité ou directement liés à ses activités, dans les conditions fixées à l'article L. 212-1-1, incite des personnes, par propos ou par actes, explicitement ou implicitement, à se livrer à des manifestations armées ou à des agissements violents à l'encontre des personnes ou des biens, de nature à troubler gravement l'ordre public. Si la commission d'agissements violents par des membres de l'organisation n'entre pas par elle-même dans le champ de ces dispositions, le fait de légitimer publiquement des agissements violents présentant une gravité particulière, quels qu'en soient les auteurs, constitue une provocation au sens de ces mêmes dispositions. Constitue également une telle provocation le fait, pour une organisation, de s'abstenir de mettre en oeuvre les moyens de modération dont elle dispose pour réagir à la diffusion sur des services de communication au public en ligne d'incitations explicites à commettre des actes de violence.

6. La décision de dissolution d'une association ou d'un groupement de fait prise sur le fondement de l'article L. 212-1 du code de la sécurité intérieure ne peut être prononcée, sous le contrôle du juge de l'excès de pouvoir, que si elle présente un caractère adapté, nécessaire et proportionné à la gravité des troubles susceptibles d'être portés à l'ordre public par les agissements entrant dans le champ de cet article.

Sur la légalité du décret attaqué :

7. Il ressort des pièces du dossier que " Les Soulèvements de la Terre " est un mouvement créé en 2021 organisant diverses actions militantes réparties en " saisons " ayant pour objectif d'alimenter le débat public sur des sujets d'intérêt général tels que la préservation de l'environnement et la lutte contre la consommation excessive des ressources naturelles. Il est notamment identifiable au travers de sa dénomination, de son logo et de ses publications réalisées sur son site internet et les réseaux sociaux. Ces éléments suffisent à caractériser l'existence d'un groupe de personnes organisé en vue de leur expression collective, et donc d'un groupement de fait au sens et pour l'application des dispositions de l'article L. 212-1 du code de la sécurité intérieure. Par suite, le décret attaqué a pu légalement regarder " Les Soulèvements de la Terre " comme un groupement de fait.

8. Le décret attaqué se fonde notamment sur ce que le groupement de fait " Les Soulèvements de la Terre " légitime des modes d'action violents dans le cadre de la contestation de certains projets d'aménagement et incite à la commission de dégradations matérielles, ces provocations ayant été suivies d'effet à plusieurs reprises.

9. En premier lieu, il ne ressort pas des pièces du dossier, et il n'est d'ailleurs pas soutenu, que puissent être imputées au groupement de fait " Les Soulèvements de la Terre " des provocations explicites à la violence contre les personnes. Si le groupement a relayé à plusieurs reprises, avec une certaine complaisance, des images ou des vidéos d'affrontements de manifestants avec les forces de l'ordre, elle ne peut être regardée, au vu des éléments produits, comme ayant revendiqué, valorisé ou justifié publiquement de tels agissements. Par ailleurs, si, à l'occasion de différentes manifestations auxquelles participait le groupement, notamment celles organisées les 29 et 30 octobre 2022 et les 25 et 26 mars 2023 contre la construction de retenues de substitution à Sainte-Soline, plusieurs dizaines de membres des forces de l'ordre ont été blessés lors de heurts avec les manifestants, cette seule circonstance, alors même que certains des auteurs de violence se seraient réclamés des " Soulèvements de la Terre ", ne constitue pas une provocation imputable au groupement au sens des dispositions citées au point 3.

10. En deuxième lieu, en revanche, il ressort des pièces du dossier que le groupement de fait " Les Soulèvements de la Terre " s'inscrit, à travers ses prises de position publiques, exprimées notamment par l'intermédiaire des publications éditées ou diffusées sur les réseaux sociaux, dans le cadre d'une mouvance écologiste radicale promouvant non seulement ce qu'il appelle " la désobéissance civile " mais aussi les appels à ce que le groupement dénomme " désarmement " des infrastructures portant atteinte à l'environnement et compromettant l'égal accès aux ressources naturelles telles que l'eau, c'est-à-dire des destructions ou dégradations visant à rendre ces infrastructures impropres à leur destination. Ce groupement, soit en en prenant l'initiative, soit en relayant des messages ayant le même objet émanant d'autres structures, a ainsi incité à porter des dommages à certaines infrastructures telles que les " méga-bassines ", à mettre " hors d'état de nuire " des sites industriels jugés polluants, à arracher des plantations qualifiées d'" intensives " ou encore à détériorer des engins de chantier, alors qu'il ne pouvait ignorer que de tels appels à l'action étaient susceptibles de se traduire, et se sont traduits parfois, par des dégradations effectives. Il a également légitimé publiquement, à plusieurs reprises, notamment sur son compte " Twitter ", de telles dégradations. Si le groupement soutient que ces prises de position participeraient d'un débat d'intérêt général sur la préservation de l'environnement et s'il en revendique la portée " symbolique ", ces circonstances sont, par elles-mêmes, sans incidence sur leur qualification de provocation à des agissements violents contre les biens.

11. Il résulte de ce qui précède que l'auteur du décret a pu légalement estimer que les agissements du groupement de fait " Les Soulèvements de la Terre " entraient dans le champ des dispositions du 1° de l'article L. 212-1 du code de la sécurité intérieure au titre de la provocation explicite et implicite à des agissements violents contre les biens.

12. Ainsi qu'il a été dit au point 6, la décision de dissolution d'une association ou d'un groupement de fait prise sur le fondement de l'article L. 212-1 du code de la sécurité intérieure ne peut être légalement prononcée que si elle présente un caractère adapté, nécessaire et proportionné à la gravité des troubles susceptibles d'être portés à l'ordre public par ses agissements. Si des provocations explicites ou implicites à la violence contre les biens, au sens du 1° de l'article L. 212-1 du code de la sécurité intérieure, sont imputables au groupement de fait " Les Soulèvements de la Terre ", et ont pu effectivement conduire à des dégradations matérielles, il apparaît toutefois, au regard de la portée de ces provocations, mesurée notamment par les effets réels qu'elles ont pu avoir, que la dissolution du groupement ne peut être regardée, à la date du décret attaqué, comme une mesure adaptée, nécessaire et proportionnée à la gravité des troubles susceptibles d'être portés à l'ordre public.

13. Il résulte de l'ensemble de ce qui précède, sans qu'il soit besoin de se prononcer sur les autres moyens des requêtes, que le décret du 21 juin 2023 ayant prononcé la dissolution du groupement de fait " Les Soulèvements de la Terre " doit être annulé.

Sur les conclusions à fin d'annulation par voie de conséquence et d'injonction présentées par M. J... sous le n° 467392 :

14. Aux termes de l'article L. 811-3 du code de la sécurité intérieure : " Pour le seul exercice de leurs missions respectives, les services spécialisés de renseignement peuvent recourir aux techniques mentionnées au titre V du présent livre pour le recueil des renseignements relatifs à la défense et à la promotion des intérêts fondamentaux de la Nation suivants : (...) / 5° La prévention : (...) b) des actions tendant au maintien ou à la reconstitution de groupements dissous en application de l'article L. 212-1 (...) ". Aux termes de l'article L. 841-1 du même code : " (...) le Conseil d'Etat est compétent pour connaître, dans les conditions prévues au chapitre III bis du titre VII du livre VII du code de justice administrative, des requêtes concernant la mise en oeuvre des techniques de renseignement mentionnées au titre V du présent livre./ Il peut être saisi par : 1° Toute personne souhaitant vérifier qu'aucune technique de renseignement n'est irrégulièrement mise en oeuvre à son égard et justifiant de la mise en oeuvre préalable de la procédure prévue à l'article L. 833-4 (...) ". L'article 834-4 confie à la Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement le soin, lorsqu'elle est saisie d'une réclamation de toute personne souhaitant vérifier qu'aucune technique de renseignement n'est irrégulièrement mise en oeuvre à son égard, de procéder au contrôle de la ou des techniques invoquées en vue de vérifier qu'elles ont été ou sont mises en oeuvre dans le respect des exigences légales. Par ailleurs, aux termes de l'article L. 841-2 du même code : " Le Conseil d'Etat est compétent pour connaître, dans les conditions prévues au chapitre III bis du titre VII du livre VII du code de justice administrative, des requêtes concernant la mise en oeuvre de l'article 118 de la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, pour les traitements ou parties de traitements intéressant la sûreté de l'Etat dont la liste est fixée par décret en Conseil d'Etat. " L'article 118 de la loi du 6 janvier 1978 prévoit, s'agissant des dispositions applicables aux traitements intéressant la sûreté de l'Etat et la défense, que " les demandes tendant à l'exercice du droit d'accès, de rectification et d'effacement sont adressées à la Commission nationale de l'informatique et des libertés. "

15. En premier lieu, d'une part, M. J... n'a pas intérêt à agir pour demander l'annulation d'éventuelles décisions de mettre en oeuvre des techniques de renseignement à l'égard de tiers. D'autre part, il n'a pas saisi préalablement la Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement dans le cadre de la procédure prévue par l'article L. 833-4 du code de la sécurité intérieure. Ses conclusions d'annulation sont, par suite, en tout état de cause, irrecevables.

16. En second lieu, l'annulation du décret prononçant la dissolution d'une association ou d'un groupement de fait n'implique pas, par elle-même, que les autorités compétentes cessent d'exploiter et détruisent les données qui auraient été collectées à l'occasion de la mise en oeuvre de techniques de renseignement en application des dispositions du b) du 5° de l'article L. 811-3 du code de la sécurité intérieure. Il appartient aux personnes qui s'y croient fondées d'engager à cette fin la procédure prévue par l'article L. 841-2 du code de la sécurité intérieure.

17. Il résulte de ce qui précède que les conclusions à fin d'annulation par voie de conséquence et d'injonction de M. J... ne peuvent qu'être rejetées. Il en va de même de ses conclusions tendant à ce que le Conseil d'Etat " constate " que la base légale des autorisations accordées pour la mise en oeuvre de techniques de renseignement sur le fondement du b) du 5° de l'article L. 811-3 du code de la sécurité intérieure en vue de prévenir le maintien ou la reconstitution du groupement de fait " Les Soulèvements de la Terre " a disparu, qui ne sont pas recevables devant le juge de l'excès de pouvoir.

Sur les frais de l'instance :

18. Il y a lieu, dans les circonstances de l'espèce, de mettre à la charge de l'Etat, sous les requêtes n° 476384, 467392 et 476946, les sommes globales respectives de 3 000, 1 500 et 3 000 euros à verser aux requérants au titre de l'article L. 761-1 du code de justice administrative.


D E C I D E :

Article 1er : Les interventions présentées sous le n° 476384 par l'association Agir pour l'environnement et autres, la Ligue des droits de l'Homme et autres, l'Union syndicale Solidaires et autres, l'association Greenpeace France et autres, la Confédération paysanne et l'association Attac sont admises.

Article 2 : Le décret du 21 juin 2023 portant dissolution du groupement de fait " Les Soulèvements de la Terre " est annulé.

Article 3 : L'Etat versera aux requérants, sous les requêtes n° 476384, 467392 et 476946, les sommes globales respectives de 3 000, 1 500 et 3 000 euros au titre de l'article L. 761-1 du code de justice administrative.

Article 4 : Sous le n° 467392, le surplus des conclusions de la requête de M. J... est rejeté.

Article 5 : La présente décision sera notifiée au groupement de fait " Les Soulèvements de la Terre ", à M. N... J..., à M. D... P... et à Europe Ecologie les Verts, premiers dénommés, pour l'ensemble des requérants, au ministre de l'intérieur et des outre-mer, à l'association Agir pour l'environnement, à la Ligue des droits de l'homme, à l'Union syndicale Solidaires, à l'association Greenpeace France, à la Confédération paysanne et à l'association Attac, premiers intervenants dénommés.

Copie en sera adressée à la Première ministre.

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15. février 2024

Macron, 2017 à 2027, son Extrême Resserrement à droite avec Rassemblement National ➳ de la démolition de l’État de Droit, de l’État et de ses habitants au trouble fatal avant 2027

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Photos: à gauche, Tag anti-totalitaire à Bucarest (wiki)  /  à droite, pancarte des manifestations contre AfD, le parti fasciste d'extrême droite en Allemagne.
Fin janvier, début février 2024: en deux semaines 3,7 millions de manifestants ont défilé dans les rues en Allemagne contre le parti fasciste AfD.

 

L’extrême-gauche est à gauche du PC, n’a pas d’existence politique. Elle n'est pas dans l’Arc Républicain comme l’extrême-droite... mais Attal, le  nième  1er ministre de Macron, a annoncé le jour de son Investiture sa collaboration officielle avec l'extrême-droite. Macron a interdit à Attal de solliciter le Vote du Parlement sur le programme du 1er ministre prévu dans les Articles 49-1 et 50 de la Constitution de la Vème République de 1958. Hormis la Hongrie du fasciste Viktor Orbán, la France est le seul pays d'Europe où le 1er Ministre ne sollicite pas le Vote du Parlement sur son programme. Macron a abonné notre pays à son autocratie électorale et à sa violence. Macron vole à notre pays son Socle Républicain. Macron a été élu en 2017 et en 2022 grâce au Front Républicain pour faire barrage à l'extrême-droite, Macron avait proclamé dans son one man show aux Tuileries son "ça m'oblige", qu'il n'a jamais respecté dans ses actes, bien au contraire. Mon site, en ligne depuis le 06 VI 06, s'approche de son 18ème anniversaire. Jusqu'à il y a encore 3 mois, je me sentais seul à toujours mettre en avant l’État de Droit. Je remarque avec stupeur depuis le début de l'année 2024 que Macron, les fascistes historiques, nouvelle tendance et imitateurs autorisés se mettent chacun à dire "État de Droit" après chaque virgule. "État de Droit" fonctionne pour Macron et ces/ses godillots comme un souvenir-écran qui, au sein de leur économie psychique, cache et masque un souvenir volontairement éliminé.

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Citation du Ministère de l'Intérieur pour les P&L 2022 >>> " Les 707 candidats des partis d'extrême gauche (POI, NPA, LO, EG) ont été éliminés au 1er tour des Législatives avec des scores inférieurs à 0,8%. "

Aux Législatives de 2017 à 2022,    l'extrême droite est passée de 8 à 89/91 députés !!!

Aux Législatives de 2017 à 2022,    l'extrême gauche est passée de 0 à 0 député.

La dernière fois qu'il y eut en France des députés d'extrême gauche remonte à la IIIème République entre 1876-1898 (source Wiki).
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Tous les médias de l’Arc Républicain écrivent >>> extrême-droite >>> pour ces 89/91 députés du Parlement.
Tous les médias de l’Arc Républicain n'écrivent jamais >>> "extrême gauche" pour les députés de gauche ni de LFI.

Le PS est à droite de LFI. Le PC est à gauche de LFI.
L’extrême-gauche est à gauche du PC, mais n’a pas d’existence politique ni de député.

Répéter 100 fois comme Darmanin ministre de l'Intérieur "extrême gauche" / "islamo-gauchisme" pour désigner LFI, est un appel à la haine et à l'incitation à dévier notre République dans un trouble fatal au lieu de dénoncer l'extrême resserrement à droite qui éloigne notre pays de l’État de Droit. Il faut lire et visionner la Vidéo officielle INA - Institut National de l'Audiovisuel: "Entre Marine Le Pen et la Russie une relation privilégiée" et sur les financements russes du parti d'extrême droite Rassemblement National... et lire les louanges de Macron envers Poutine au Fort de Brégançon et à Versailles deux ans après l'annexion de la Crimée.

Billets dans la même Catégorie >>> Peurs, dogme et puanteur

Depuis des années en ligne 1 page 1 de Google pour "extrême resserrement à droite",
et pour "Macron autocratie électorale" mon site est en page 1 ligne 6
Il faut rendre au langage ce qui est à l'humain

Ci-dessous, affiche à Berlin contre le parti d'extrême droite AfD: "Plutôt brun sur la tartine que brun dans la tête".

Il y a eu la semaine dernière à Bruxelles, entre les États Membres de l'UE, la Commission Européenne  et le Parlement EU un "accord" à minima sur les millions de Travailleurs ubérisés, 30 à 40 millions en EU, 5 millions en France. Le Parlement Européen avait déjà adopté il y a 2 ans à la majorité la "présomption de Contrat de travail sans condition". Bien sûr, Macron s'y est opposé. A cause de Macron, ces 5 millions de Travailleurs ubérisés vont donc continuer à travailler sans Contrat de Travail, et sans couverture santé-retraite-chômage-accident du travail, pour de nombreuses années en restant à un niveau de Lumpenprolétariat. Tous ceux qui se font livrer une saucisse en sont complices à 100%. En France 11 millions vivent sous le seuil de très grande pauvreté, dont + 1 million depuis le Covid. Depuis 4 ans les CAC40 et le versement des dividendes boursiers passent d'un record historique à l'autre.     Macron casse le Code du Travail depuis ses Loi Travail Macron-1, Loi Travail Macron-2 (vite renommée Loi El Khomri avant les P&L-2017), depuis ses Ordonnances Travail Macron-Philippe, le tout passé en force, comme TOUTES les lois importantes, en contournant TOUJOURS le Parlement avec le 49-3 et 29 Ordonnances juste pour le Code du Travail.

Macron et ses gouvernements trouvent toujours plus urgent depuis 2017 d’ouvrir tous les boulevards à l'extrême-droite et ses 89/91 députés au Parlement, en allant par exemple aussi démolir à Mayotte l'un des socles de notre République, le Droit du Sol. 1 République, 2 régimes, et 5 millions d’uber. Casser ce socle, est aussi directement le programme du Rassemblement National, parti d'extrême droite de Marine Le Pen. Le bouquet garni des Lois d'extrême-droite de Macron qu'il a passées depuis 2017 avec les rafales du 49-3, du PFLSSR, du 47-1, de l'Article 38, du 44-2, du 44-3, de l'Article 112-3, de l'Article 122 au mépris du Parlement >>> Loi Laïcité, Loi Sécurité Globale, Loi Séparatisme, Loi anti-migration, Loi Retraite, Loi Chômage, Loi RSA, Loi Travail, et son slogan brun de Macron >>> "Travail Ordre, Progrès". -----

---------  La brochure électorale de l'extrême-droite de Marine Le Pen aux P&L-2022 avait en pleine page une photo d'elle, plein sourire, serrant la main de Poutine dans les salons dorés du Kremlin. Vu les critiques elle avait fait cesser la distribution de son tract électoral, mais 1,7 million avait déjà été distribué. Ensuite les prêts russes pour ses deux campagnes présidentielles de 2017 et de 2022. Et les prêts de 10,7 millions donnés à MLP de la part de la banque hongroise Magyar Külkereskedelmi Bank - MKB appartenant à l'oligarque hongrois Lorinc Mészáros et ami d'enfance de Viktor Orbán. La Commission Européenne a stoppé toutes les subventions européennes pour la Hongrie parce que Orbán viole depuis plus de 11 ans strictement toutes les Conditionnalités du Respect de l'État de Droit.

Le 10 mars 2022 le site Euractiv rappelle que Viktor Orbán est aussi actionnaire de la MKB Bank >>> "Le Pen, qui a déclaré être une admiratrice du président Vladimir Poutine, a promis une ligne plus douce sur la Russie au sujet de l'Ukraine, exhortant l'Occident à abandonner les sanctions économiques contre Moscou". Le fasciste du parti PiS, Jarosław Aleksander Kaczyński, Vice-président du Conseil des Ministres de Pologne, le Premier Ministre fasciste du parti Fidesz de Hongrie, Viktor Orbán, Marine Le Pen de l'extrême-droite canal-historique Rassemblement National, et tous leurs homologues des États-Membres de l'UE s'étaient réunis sur l'invitation de Vox, le parti fasciste néo-franquiste espagnol, avec AfD et tous les partis européens fascistes et d'extrême droite... à Barcelone le 5 décembre 2021 pour créer le parti d'extrême-droite européen, dénommé "parti souverainiste européen" ou "parti européen des extrêmes droites", ou "...de droite ultra-conservatrice", ou "...souverainiste" selon l'humeur des médias français et de Bolloré-Lagardère.

<<< INA >>> [...] " Un rapport de la Commission d’enquête parlementaire relative aux ingérences étrangères avait déjà relaté la relation « privilégiée » qui lie la Russie de Vladimir Poutine et le Front national, aujourd'hui Rassemblement national. Ce rapport, qui a fuité le 1er juin 2023, fait état, selon Médiapart, d'un lien qui est « ancré dans la durée ». Dès les années 1960 rappelle le média, Jean-Marie Le Pen avait « noué des contacts avec des nationalistes russes », qui reposaient sur des visions politiques similaires. Mais l'arrivée de Marine Le Pen à la tête du parti d'extrême droite en 2011 a été un tournant dans la proximité avec la Russie. Le rapport note que le parti Rassemblement national est ainsi devenu une « courroie de transmission efficace ». Au point que les votes au Parlement européens des élus RN « s’alignent systématiquement sur l’intérêt du régime russe ». Et ce notamment lors de l'annexion de la Crimée par la Russie en 2014, année au cours de laquelle le parti avait obtenu un prêt russe de 9 millions d’euros. " [...]

Je vous invite à lire mes analyses du 1er avril 2023 >>> "L’État a le monopole de la violence légitime" - le slogan des fascistes, canal historique, nouvelle tendance et imitateurs autorisés pour justifier LBD et Brav-M
et du 11 mars 2023 >>> Fin de la Vème République - En France on n'a pas besoin d'un putsch, on a le président Macron, son Autocratie électorale et son renversement du régime

Et lire sur Public Sénat le Rapport du 28 novembre 2023 sur les groupuscule d'extrême-droite.
Et lire sur Médiapart "Flirt avec l’extrême droite: Darmanin sait de quoi il parle" du 27 octobre 2022.
Et lire sur Le Figaro du 7 décembre 2022 "Loi immigration : Gérald Darmanin cite Jacques Bainville à la tribune de l'Assemblée"
         (Bainville >>> figure majeure du groupuscule d'extrême-droite fasciste Action française, et ami de Maurras / Maurras, Pétain réhabilités par Macron)

Et lire sur Public Sénat et Conseil d'Etat la publication de la Décision n° 476385 et la Base de Jurisprudence du Conseil d’État, du 9 novembre 2023:

  1. https://www.publicsenat.fr/actualites/politique/le-conseil-detat-annule-la-dissolution-des-soulevements-de-la-terre-un-revers-pour-gerald-darmanin
  2. https://www.conseil-etat.fr/fr/arianeweb/CE/decision/2023-11-09/476384

màj du 21 février 2024: aujourd'hui pour une nième fois, l'extrême resserrement à droite de Macron s'est répété.
Son 1er ministre Attal refuse de dialoguer avec ce qui n'est pas à droite et donne sa préférence à l'extrême-droite.
Pour son projet de loi agricole, Attal a jugé que "Marine Le Pen est l'interlocutrice légitime et elle refuse le débat",
à l'inverse, Attal reconnaît "une forme de cohérence à LFI et EELV", même s'il est "radicalement opposé à leur vision".
Macron Darmanin Attal vient d'intégrer l'extrême droite dans son arc républicain et de résumer l'étiologie de sa France.
De 54 à 71% des électeurs inscrits ont snobé 15 fois les urnes aux P&L 2017, le 26 mai 2019, en 2020, en 2021, aux P&L 2022,
les électeurs inscrits résument l'étiologie de leur pays et de leur parl'être. Macron est leur interprète. Leur trouble fatal commence le 9 juin 2024.
Ce trouble fatal viendra... des ouvriers. Au lieu de se syndiquer en masse, de se resyndiquer, ils votent à 68% l'extrême droite Rassemblement National.
En 53 ans j'ai raté 1 élection, j'étais en salle d'opération à l'hôpital; et j'ai été syndiqué bien sûr. Votez pour l’État de Droit, On est là, même si tu ne le veux pas!

2. février 2024

Modélisation du pays par haine, violence et mépris - Le modèle de gouvernance de Macron depuis 2017

Finalisation du 05 février 2024  |  Ce post contient 10 liens documentaires internes et 6 liens externes officiels en annexe   -   Optimisé écran 21/9 et affichage taille réelle sans zoom sous Firefox.

1] La mise sous la tutelle du mépris et de la haine contre les professeurs est le résultat de la volonté de la gouvernance de notre pays.
Elle s'est gravement accélérée depuis 2017, elle avait commencé avec le "mammouth" de Claude Allègre.

Il s'agit pour la gouvernance de notre pays d’obtenir l'adhésion à sa remodélisation du pays et d'effectuer sa prise en main des mœurs et non pas de la conscience politique. Mépriser et haïr ne relèvent pas de la conscience mais de la pulsion musculaire qui autorise à l'échelle du pays de se dispenser de réfléchir. Cette démoralisation est une absolue victoire de cette gouvernance, surtout depuis 2017, encore plus depuis 2022, qu’elle veut maintenant soumettre à un « réarmement » collectif avec un uniforme pour tous pour faire des momies mobiles, sans abaya.

2] Il s'agit pour la gouvernance, quoi qu'il en coûte pour l'avenir de notre pays, de nos enfants, de nos futurs adultes, de nos futures capacités à valoriser et pérenniser notre pays, de faire admettre par la communauté globale résidente dans notre pays que l’État doit abandonner les services publics, supprimer des dizaines de milliers de postes, laisser au délabrement les bâtiments, faire passer le nombre officiel et légal de 24 élèves par classe à plus de 30 et jusqu'à plus de 40, etc... tout ceci pour libérer le maximum de moyens financiers que cette gouvernance veut allouer au décuplement de la financiarisation privée de tout et de n'importe quoi.

A la pulsion du mépris et de la haine, la gouvernance a accolé une dévotion, qui elle aussi dispense de réfléchir, une dévotion au "ruissellement vers le bas".
Le bilan est le tout-à-l'égout.

3] Concrètement et matériellement, en ce qui concerne le salaire des professeurs:
ces 20 dernières années le salaire a régressé de... 25%, avec point d'indice bloqué depuis 2008. La retraite des profs est de 75% du dernier salaire.
Une retraite actuelle de prof est 50% < inférieure à une retraite de prof d'il y a 20 ans.  

En Allemagne, le salaire des profs est 2 fois plus élevé que dans notre pays avec des rémunérations brutes de  + de 50.000 € annuels pour un débutant; en France un débutant avec Bac +5 reçoit 200,- € de plus que le Smic = 23.592 € bruts annuels. Selon l'OCDE, le salaire moyen d'un enseignant allemand après 15 ans s'élève à plus de 65.000 euros annuels, contre moins de 31.000 euros en France. En France, la progression de carrière avec changement d'échelon est alors considérablement freinée après ce seuil. Les professeurs allemands sont mieux payés que leurs collègues français pour autant d’heures annuelles devant les élèves.

4] Concrètement et matériellement, en ce qui concerne la retraite des professeurs:
en France, pour obtenir une pension complète (taux maximum de 75%), il faut justifier d'une durée de service de 166 trimestres (41 ans de travail). En Allemagne, un professeur doit avoir 67 ans et avoir cumulé 71,75 points à raison de 1,8 point par année travaillée (soit une durée de service de 40 ans) pour avoir droit à la pension complète (taux maximum de 71,75 %).

5] Concrètement et matériellement, en ce qui concerne le destin de la profession des professeurs: avec Bac +5, on ne postule plus pour un poste payé 200,- € de plus que le Smic et pour une si mièvre carrière au niveau matériel. A tous les niveaux de l'EN il y a énormément moins de postulants que de postes ouverts, à cause de ce mépris organisé. Le différentiel est de quelques milliers. Alors la gouvernance de notre pays organise partout des Speed dating et les Académies mettent même souvent des offres d'emploi sur Le Boncoin.

Fin ]   Pour ma part je suis parti à la retraite à mes 67 ans avec 176 trimestres.    Et je n'en veux à personne et je n'exprime jamais de haine, mais toujours une solidarité avec les 11 millions d'habitants de notre pays vivant sous le seuil de très grande pauvreté, ou avec les millions de Travailleurs ubérisés et détachés qui n'ont pas de Contrat de Travail, qui n'ont pas de couverture santé-chômage-retraite-accident du travail. Contre ces millions de personnes, mépris et haine sont tellement plus violents, et ce mépris et cette haine sont le modèle et un genre de ciment de notre société. Macron redouble de haine et de mépris contre les Gens de notre pays en organisant par étapes la Casse systématique du Code du Travail, avec ses Loi Travail-Macron 1, Loi Travail Macron 2 (vite renommée Loi El Khomri avant les P&L-2017) passées avec le 49-3, ensuite avec ses Lois Organiques Travail passées avec Ordonnance toujours en contournant le Parlement. Il vient de promettre en janvier 2023 par son xème 1er ministre Attal de poursuivre cette Casse du Code du Travail. Pour amplifier son mépris et sa haine contre les Gens de notre pays, Macron a fait passer depuis 2017 tout seul, autocratiquement, plusieurs Lois Immigration, Laïcité, Sécurité Globale, Retraite, Chômage, et toujours avec le 49-3, ou le PFLSSR, le 47-1, l'Article 38, le 44-2, le 44-3, l'Article 112-3, l'Article 122 au mépris du Parlement.

Lire mes analyses

L'accaparement des salaires - allant de violent à extrêmement violent - opéré sur la valeur ajoutée apportée par toute personne ayant un emploi, l'accaparement de la masse salariale destinée aux emplois nécessaires pour le fonctionnement de notre État mais supprimés ou non pourvus, constituent le socle du management d'état de la gouvernance depuis 2017. Et Macron veut maintenant faire définitivement oublier la valeur-travail en opérant ses réarmements multiples, son "réarmement civique", son "réarmement démographique" parce que "nous sommes en guerre". Vive l'utérus civique! Macron déplace le front dans sa lucarne, mais pour combien de temps encore? N'ayez crainte, la voie est tracée, les électeurs inscrits acceptent la gouvernance par les 49-3, par le mépris et la haine contre Parlement, démocratie et État de Droit.  De 54 à 71% des électeurs inscrits ont snobé 15 fois les urnes aux P&L-2017, le 26 mai 2019, en 2020, en 2021, aux P&L-2022. Au lieu d'aller voter ils foncent avec malice vers l'extrême resserrement à droite, le fascisme élégant just-in-time à la française de Macron et de son autocratie électorale.
Le dumping humain, la téléologie de Macron sous la tutelle des électeurs inscrits.

Depuis des années en ligne 1 page 1 de Google pour "extrême resserrement à droite",
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Il faut rendre au langage ce qui est à l'humain

La gouvernance par 49-3, ou le PFLSSR, le 47-1, l'Article 38, le 44-2, le 44-3, l'Article 112-3, l'Article 122 depuis 2017, et en plus en imposant de ne pas demander le Vote de Confiance du Parlement envers ses 1ers ministres et de nouveau envers son nouveau 1er ministre sont des mépris et des haines exprimés contre le Parlement, la démocratie et l'État de Droit. Notre pays collecte depuis 2017 les blâmes répétés des Organes internationaux publics pour ses "manquements à l’État de Droit", pour son "usage disproportionné de la force", etc.

Il n'y a que les extrêmes droite et gauche et l'extrême-centre de l'autocratie électorale de Macron qui ne respectent pas tous ces Blâmes, Ordonnances, Résolutions, Avertissements de l'ONU, de l'OHCHR - Haut-Commissariat de l'ONU aux Droits de l'Homme, du Conseil de l'Europe, du Parlement Européen, de la DROI - Sous-Commission Droits de l'Homme du Parlement Européen, du Commissaire aux Droits de l'Homme du Conseil de l'Europe, de la Commission EU, du Conseil EU, du Parlement EU, de la CEJ - Cour Européenne de Justice, de la CEDH - Cour Européenne des Droits de l'Homme, etc.

Heureusement que tous ces Organes internationaux existent pour dire à la France ce qu'elle est! Faire comme s’ils n'existaient pas quand ça n'arrange pas et ne pas organiser, au nom de l’État de Droit, le moindre des débats publics, sociétaux, parlementaires sur tout cet abonnement aux blâmes collectés par notre pays depuis 2017 constitue un manquement au Devoir d'information, et une complicité avec la violation de l’État de Droit et avec le mépris et la haine à son égard et à l'égard des habitants de notre pays.

Et mes analyses

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26. janvier 2024

Ordonnance de la Cour Internationale de Justice à caractère obligatoire du 26 janvier 2024 - Le Génocide dans la bande de Gaza

( non, la CIJ - Cour Internationale de Justice ne fait pas une "apologie du terrorisme" )

Dans son Ordonnance historique qui a un caractère obligatoire, la Cour indique les mesures conservatoires suivantes et qui correspondent à une exigence du cessez-le-feu:

1) Par quinze voix contre deux,     L’État d’Israël doit, conformément aux obligations lui incombant au titre de la convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, prendre toutes les mesures en son pouvoir pour prévenir la commission, à l’encontre des Palestiniens de Gaza, de tout acte entrant dans le champ d’application de l’article II de la convention, en particulier les actes suivants:
     a) meurtre de membres du groupe ;
     b) atteinte grave à l’intégrité physique ou mentale de membres du groupe ;
     c) soumission intentionnelle du groupe à des conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle ; et
     d) mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe ;
2) Par quinze voix contre deux,     L’État d’Israël doit veiller, avec effet immédiat, à ce que son armée ne commette aucun des actes visés au point 1 ci-dessus ;
3) Par seize voix contre une,     L’État d’Israël doit prendre toutes les mesures en son pouvoir pour prévenir et punir l’incitation directe et publique à commettre le génocide à l’encontre des membres du groupe des Palestiniens de la bande de Gaza ;
4) Par seize voix contre une,     L’État d’Israël doit prendre sans délai des mesures effectives pour permettre la fourniture des services de base et de l’aide humanitaire requis de toute urgence afin de remédier aux difficiles conditions d’existence auxquelles sont soumis les Palestiniens de la bande de Gaza ;
5) Par quinze voix contre deux,     L’État d’Israël doit prendre des mesures effectives pour prévenir la destruction et assurer la conservation des éléments de preuve relatifs aux allégations d’actes entrant dans le champ d’application des articles II et III de la convention pour la prévention et la répression du crime de génocide commis contre les membres du groupe des Palestiniens de la bande de Gaza ;
6) Par quinze voix contre deux,     L’État d’Israël doit soumettre à la Cour un rapport sur l’ensemble des mesures qu’il aura prises pour donner effet à la présente ordonnance dans un délai d’un mois à compter de la date de celle-ci.

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Tous les États de la planète ont maintenant l'obligation de faire respecter cette décision de justice à caractère obligatoire. Par exemple la France a l'obligation immédiate de cesser sur le champ toute exportation d'armes à Israël, mais Macron a annoncé il y a juste deux jours le 24 janvier 2024 qu'il "va amplifier l'exportation des armes en direction d'Israël" et son nouveau ministre des affaires étrangère vient juste d'annoncer après ce Communiqué de la Cour Internationale de Justice qu'il "conteste le terme de génocide". En continuant à vendre des armes à Isräël, la France est complice de ce génocide et devra rendre des comptes devant la Cour Internationale de Justice. Ce tout jeune ministre français des affaires étrangères qui n'a aucune dimension politique, qui n'a aucune expérience et ni aucun antécédent internationaux a donc l'impudence de se placer au-dessus des 17 juges internationaux de l'ONU. Macron s'assied depuis 2017 en France sur l’État de Droit avec ses rafales de 49-3 et de contournements systémiques du Parlement, et par son ministre des affaires étrangères il s'assied sur le Droit International. J'appelle ceci l'anthropofascisme de l'autocratie électorale de Macron. La France a 4500 soldats franco-israëliens dont certains contribuent à Gaza à la torture et aux crimes de guerre, la vidéo a été montrée au ministre français des affaires étrangères qui n'a tout de même plus pu le nier (<<< màj du 26 mars 2024).

2,5 millions de personnes vivent à Gaza sous les bombes sans pouvoir s'échapper, sur une bande de terre en ruine de 41 km de long pour une largeur de 6 à 12 km.
La distance entre Strasbourg et Colmar fait 65 kilomètres et entre le Rhin et les Vosges il y a de 20 à 30 kilomètres.

J'espère qu'aux prochaines élections nos électeurs inscrits iront  voter  POUR  l’État de Droit  et  POUR  le Respect du Droit International
et aussi  POUR  le Respect de la Charte Européenne des Droits Fondamentaux et Sociaux.

Vous pouvez lire mes analyses du 12 novembre 2023 >>> Dominique de Villepin sur France-Info, le 08 XI 2023: " la direction qu'il faut suivre, c'est d'empêcher Benyamin Netanyahou de continuer sa logique suicidaire "

21. janvier 2024

3,7 millions défilent en Allemagne contre l'extrême droite / Le Président allemand défend la Démocratie et l’État de Droit # le "réarmement" de Macron en faveur de l'extrême droite

en cours de rédaction   Ce post contient ... liens documentaires internes   -   Optimisé écran 21/9 et affichage taille réelle sans zoom sous Firefox.

màj du 19 février 2024: en deux semaines 3,7 millions ont défilé dans les rues en Allemagne contre le parti fasciste AfD.
màj du 28 janvier 2024: ce dimanche 24 janvier 2024, il y a de nouveau eu en Allemagne... 800.000 manifestants contre les fascistes de l'extrême droite. Du coup ils ont perdu aux élections pour l'arrondissement Saale-Orla en Thuringe. Mais vous compatbilisez l'énergie pour obtenir 52,4% contre 47,6%... en Allemagne avec son passé chargé! 4,8% d'écart pour 2,3 millions de manifestants. Donc en France, avec zéro manifestant, et surtout avec un passé moins lourdement ressenti - à cause du parl'être français du "pays des lumières" - les fascistes passeront les doigts dans le nez et feront de notre pays un binôme brun avec la Hongrie du fasciste Viktor Orbán.
Au Parlement Européen, les partis fascistes français, le Rassemblement National (RN), et allemand, Alternative für Deutschland (AfD) siègent dans le même groupe – Identité et démocratie (ID).

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Aujourd'hui, dimanche 21 janvier 2024, plus de 1,5 million de personnes ont défilé en Allemagne contre le parti extrême droite AfD.
Discours du Président allemand, Frank-Walter Steinmeier >>> https://www.bundespraesident.de/SharedDocs/Reden/DE/Frank-Walter-Steinmeier/Reden/2024/01/240121-Demonstrationen-gegen-Rechtsextremismus.html

Hunderttausende Menschen waren auch an diesem Wochenende auf den Straßen, überall in Deutschland. Ganz unterschiedliche Menschen. Aber sie alle haben eines gemeinsam: Sie stehen jetzt auf gegen Menschenfeindlichkeit und Rechtsextremismus. Sie wollen auch in Zukunft frei und friedlich zusammenleben.
Diese Menschen machen uns allen Mut. Sie verteidigen unsere Republik und  unser Grundgesetz gegen seine Feinde. Sie verteidigen unsere Menschlichkeit.
Wir brauchen jetzt ein Bündnis aller Demokratinnen und Demokraten: egal ob sie auf dem Land leben oder in der Stadt, ob jung oder alt, ob mit oder ohne Migrationsgeschichte.
Die Zukunft unserer Demokratie hängt nicht von der Lautstärke ihrer Gegner ab - sondern von der Stärke derer, die die Demokratie verteidigen.

Zeigen wir, dass wir gemeinsam stärker sind.

Ce week-end encore, des centaines de milliers de personnes étaient dans les rues, partout en Allemagne. Des personnes très différentes. Mais elles ont toutes une chose en commun: elles se dressent désormais contre la misanthropie et l'extrémisme de droite. Ils veulent continuer à vivre ensemble librement et pacifiquement à l'avenir.
Ces personnes nous donnent du courage à tous. Ils défendent notre République et notre Loi fondamentale
[ Ndtr: la Constitution ] contre ses ennemis. Ils défendent notre humanité.
Nous avons maintenant besoin d'une alliance de tous les démocrates: qu'ils vivent à la campagne ou en ville, qu'ils soient jeunes ou vieux, qu'ils aient un passé d'immigration ou non.
L'avenir de notre démocratie ne dépend pas du volume sonore de ses adversaires - mais de la force de ceux qui défendent la démocratie.

Montrons qu'ensemble nous sommes plus forts.

Le Tribunal constitutionnel fédéral d'Allemagne étudie en ce moment l'interdiction du parti fasciste AfD.
Au Parlement Européen, les partis français, le Rassemblement National (RN), et allemand, Alternative für Deutschland (AfD) siègent dans le même groupe – Identité et démocratie (ID).

en cours de rédaction

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Ce discours solennel du Président de la République fédérale d'Allemagne, Frank-Walter Steinmeier,  prononcé aujourd'hui au Schloß Bellevue contre l'extrême-droite en Allemagne, peut s'écouter et se lire sur >>> bundespraesident.de

En France on fait juste le contraire et le président Macron amplifie le mouvement de l'extrême resserrement à droite. Et depuis 2017 il paralyse et casse le Parlement avec ses rafales de 49-3, c'est le président qui dirige seul l'action du gouvernement, comme le fasciste Viktor Orbán en Hongrie. Ses 1ers ministres - qui sont responsables de l'action du gouvernement devant NOTRE Parlement, refusent en plus d'engager le Vote du Parlement sur le programme du gouvernement conformément aux Articles 49-1 et 50 de la Constitution de la Vème République.

En France Macron envoie depuis 2017 la Brav-M, les LBD, les CRS sur les gens qui souffrent, les Travailleurs, les Chômeurs, les Gilets Jaunes, les Ubérisés, les Travailleurs Détachés, les Défenseurs du Code du Travail, les Défenseurs des Immigrés, les Jeunes, les Retraités, mais pas les Agriculteurs parce que Darmanin, le ministre de l'Intérieur, ancien membre du Gud, le mouvement fasciste, a dit "On n'envoie pas les CRS sur les gens qui souffrent".

Depuis jeudi il y a tous les jours d'énormes manifestations dans toute l'Allemagne contre le parti fasciste AfD. Une procédure d'interdiction de ce parti d'extrême droite est en cours devant le Bundesverfassungsgericht, qui, à la différence de la France, est une Cour Constitutionnelle indépendante qui n'existe pas grâce au pantouflage / revolving doors de quelques ministres recalés.

Les français, eux, font des Lois contre l'immigration, sur la Laïcité, sur la Sécurité Globale, et ont oublié

  1. leurs Rafles du Veldiv', Lisieux, Drancy,
  2. leurs Massacres de Sétif, Guelma et Kherrata où 45.000 manifestants algériens ont été tués par les soldats français le 8 mai 1945... la veille du jour de la victoire contre les nazis,
  3. leurs Ratissages des 89.000 malgaches manifestant en 1947 contre la colonisation à Madagascar et exterminés sous les balles de nos soldats français,
  4. leurs Ratonnades de Paris du 17 octobre 1961 où 165 algériens ont été jetés dans la Seine par des fonctionnaires de police aux ordres de leurs supérieurs,

Et en plus Macron, du sommet de notre Etat, édulcore Maurras ( penseur fasciste du "pays légal / pays réel" repris par Macron au sujet du "régalien" ), Hélie Denoix de Saint-Marc (putsch des généraux de 1961), Pétain.

A la date du 21 janvier 2024 les ministres passés et présents de Macron-1 et de Macron-2 depuis 2017  ont des inélégances à leur actif: 18 condamnations, 7 mises en examen et 7 enquêtes en cours. La liste se rallonge de beaucoup avec ce nouveau cabinet qui, comme d'habitude, ne va même pas solliciter le Vote du Parlement selon les Articles 49-1 et 50 de la Constitution de 1958. Ce "gouvernement" ne veut surtout pas parler du fond avec les habitants de notre pays. Il adore parler depuis les Gilets Jaune, depuis les 14 manifestations Retraite, de "réarmements" sous toutes leurs formes dans la gestion des Affaires Intérieures, de costume à l'école, de SNU, d'abonnement téléphonique, mais pas des 10 millions de nos concitoyens qui vivent sous le seuil de la très grande pauvreté, etc. Pire, il y aura la Saison 4 de la Casse du Code du Travail, bien sûr avec LES 49-3 à venir.

Notre pays est le SEUL pays d'Europe (moins la Hongrie de Viktor Orbán totalement absente de l’État de Droit),  dans lequel le/les 1er/s ministre/s   ne demande/nt pas au Parlement le Vote de Confiance.  La presse étrangère (D, GB, S, et CH /  B / L) est sidérée. Depuis 2017, nous sommes passés de Macron-1 et son "Révolution" à Macron-2 et son "révolutionnaires" avec son régime autoritaire électoral, le tout avec un extrême resserrement à droite.

La brochure électorale de MLP au P&L-2022 avait en pleine page une photo d'elle, plein sourire, serrant la main de Poutine dans les salons dorés du Kremlin. Vu les critiques elle avait fait cesser la distribution de son tract électoral, mais 1,7 million avait déjà été distribué.Ensuite les prêts russes pour ses deux campagnes de 2017 et de 2022. Et les prêts de 10,7 millions donnés à MLP de la part de la banque hongroise Magyar Külkereskedelmi Bank - MKB appartenant à l'oligarque hongrois Lorinc Mészáros et ami d'enfance de Viktor Orbán. La Commission Européenne a stoppé toutes les subventions européennes pour la Hongrie parce que Orbán viole depuis plus de 10 ans strictement toutes les Conditionnalités du Respect de l'État de Droit. D'accord avec Macron, il faut parler de l'héritage du RN et de MLP avec un langage moderne. Mais, 3 ans après l'annexion de la Crimée par Poutine, Macron l'avait accueilli le 22 mai 2017 à Versailles et il lui avait vendu, en violation de l'embargo international décrété contre la Russie suite à son annexion de la Crimée, du matériel militaire électronique de dernière génération. 4 ans après l'annexion de la Crimée par Poutine, Macron l'avait reçu le 19 août 2019 au Fort de Brégançon en grandes pompes et il lui avait proposé "l’architecture de sécurité et de confiance entre l’UE et la Russie". Macron avait déclaré devant les caméras >>> "La Russie est européenne, très profondément" et avait annoncé qu'il entendait >>> "réarrimer la Russie à l’Europe", qu'il croyait "à cette Europe qui va de Lisbonne à Vladivostok. C’est d’ailleurs pour cette raison que la France avait défendu la réintégration de la Russie au Conseil de l’Europe. La Russie est une grande puissance des Lumières. Elle a sa place dans l’Europe des valeurs auxquelles nous croyons".

en cours de rédaction

 

28. décembre 2023

I want my Europe back | Moritat de Jacques Delors | de l'Union Monétaire au fracas humain et à la déprédation sociale par pilotage de processus

Ce post contient 30 liens documentaires internes   -   Optimisé écran 21/9 et affichage taille réelle sans zoom sous Firefox.

Pour développer votre sens du passé opératoire et de votre temporalité oubliée, il faut que je vous rappelle ce qu'est une Moritat. En allemand, une Moritat est un chant de Bänkelsänger, de baladin. La Moritat provient du chant de Macky Messer dans l'Opéra de quat'sous de Bertolt Brecht.
 

Jacques Delors n'a pas été un Bänkelsänger mais le Bankensänger, le chantre des banques, et, par naïveté, opportunisme, et par manque d'esprit de prospective, cet ami des usuriers, en ayant voulu mettre l'Europe sur les rails de la cohésion, il l'a amenée sur la collusion, la collision et finalement le carambolage qui est à présent festonné par l'autocratie électorale qui ne se connait que l'issue de l'extrême resserement à droite et en 2027 de l'installation du fascisme élégant, just-in-time à la française. Pour faire simple on passe avec candeur, LBD et Brav-M, de Delors à Macron et à MLP.


Une union monétaire sans harmonisation fiscale ni sociale et avec libre circulation des biens, services, capitaux, personnes et des Travailleurs (terminologie officielle des Communautés Européennes) n'a fait que de consolider l'Europe dans son sarcophage catallactique antérieur du Marché Commun. ( Voir mon billet du 16 décembre 2022 >>> "La (très) grande évasion" fiscale - Film de Kergoat et Rue 89-Strasbourg / Qatar Gate & corruption-captation de la Commission Européenne et des institutions EU )

Concurrence déloyale, délocalisation fiscale des sièges des sociétés dans les pays sans taxes fiscales et avec le minimum absolu de l'impôt sur les société (L, NL, Écosse, IRL), dumping social et humain avec les Travailleurs détachés sous-payés, sans contrat de travail dans des interminables chaines de sous-traitance, et qui sous-cotisent socialement dans leurs pays d'origine à l'est, etc.

L'EU n'est toujours qu'un Marché Commun, encore plus depuis le Traité de Maastricht de 2005, depuis le TCE - Traité Constitutionnel Européen et son clone imposé avec ses opérations de déni de la démocratie et de l’État de Droit. Avec son acronyme, l'EU n'est qu'un leurre d'Union. Jacques Delors, Père de l'Euro, marque comme Jean Monnet, l'élégance de la prédation de la finance sur les pays européens et leurs habitants. Je vous remets ici mon expression dont je suis l'inventeur >>> I want my Europe back. I want my Europe back, c'est à dire avec Union fiscale, Union d'un vrai Code du Travail, Union sociale, etc. Oui, je suis pour l'Europe UNIE, qui malheureusement ne s'installe pas sur notre continent malgré Erasmus (mes étudiants me parlaient toujours de leur échange Orgasmus.)

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Pour développer votre sens du passé opératoire et de votre temporalité oubliée,
   je vous renvoie à mon analyse du 24 janvier 2007 qui comporte trois parties:

a] Hayek, père de l'Europe, de l'OMC, du dumping humain global avant l’illusionniste Jean Monnet
b] Hayek, Jean Monnet, la BCE on tué l'Europe et déclenché la guerre civile des travailleurs
c] Europe: déprédation sociale par pilotage de processus, échec de Hayek, politique sociale forte

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Je vous avais exposé du 26 novembre au 6 décembre 2008 six analyses
   pour expliquer pourquoi l'euro-électeur doit s'investir pour les élections européennes de 2009:

  1. Europe de Maastricht, Organisme de privation et de Transferts de richesses, de savoirs, de pouvoirs et de droits
  2. L'Europe et ses Boîtes à Outils, les États Membres, relancent l'erreur du Traité de Lisbonne
  3. Europe - Paléontologie de la rationalité de la Concurrence libre et non faussée
  4. Traité de Lisbonne: "concurrence libre et non faussée", retour du Titre 3 du TCE
  5. Élections Européennes 2009 - Traité de Lisbonne et "libre circulation des capitaux...", retour du Titre III du TCE
  6. Élections Européennes 2009 - Traité de Lisbonne et "les services...", retour du Titre III du TCE et de Bolkenstein

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     ...et mon analyse du 9 mai 2022 >>>
     Désobéissance aux Traités Européens, Révision, Modification
          - surenchère et chasse gardée de la Présidente de la Commission Européenne, et de Macron-Saison 2

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Je vous remets ici le début de mon analyse du 21. août 2022 >>> Levée d'écrou pour la Grèce le 20 août 2022 après 12 années d'oppression, de destruction et d'extermination imposées par la Commission Européenne, la France et l'Allemagne

Pour comprendre le sens du titre de mon billet n°701, je vous invite d'abord à lire
   ci-dessous quelques uns de mes billets et à en consulter les centaines de liens documentaires qui s'y trouvent >>>

- billet du 7 février 2010 >>> La Grèce, victime de l'Euro, du Traité de Lisbonne, des Directives EU, de l'Euro-Groupe, d'ECOFIN
- billet du 10 février 2010 >>> Libre circulation des capitaux: Wall Street, Goldman Sachs, JP Morgan ont aidé 10 ans la Grèce à tricher
- billet du 25 juin 2011 >>> Libre circulation des capitaux: Wall Street, Goldman Sachs, JP Morgan et Mario Draghi, nouveau Directeur de la BCE, ont aidé 10 ans la Grèce à tricher - II
- billet du 4 novembre 2011 >>> Les pires des 29 banques systémiques sont Deutsche Bank, BNP Paribas, Société Générale, Crédit Agricole - G20 de Cannes
- billet du 25 janvier 2015 >>> Grèce: Alexis Tsipras de Syriza va nous enseigner l'Europe des Peuples / Brexit-Irexit contre Grexit
- billet du 3 juillet 2015 >>> I want my Europe back - Rendez-moi mon Europe / La Grèce dit NON à la Troïka et OUI à l'Europe
- billet du 21 juillet 2020 >>> "Plan de Relance", la Nuit des Petits Couteaux: l'Europe catallactique enterre l'État de Droit / Unanimité en faveur des régimes fascistes de Hongrie et de Pologne
- billet du 12 août 2020 >>> I want my Europe back - L'Europe catallactique, le Dumping Humain et le pishing intégral en bande organisée - "Adults in the room" de Costa-Gavras

 

L'Europe, la Commission Européenne, le Conseil Européen, les chefs de 26 gouvernements, Macron, Merkel ont préféré jusqu'à aujourd'hui accorder massivement les aides et subventions européennes aux deux pays fascistes de la Hongrie de Viktor Orbán et de la Pologne du PiS, au lieu de soutenir un pays totalement démocratique, la Grèce, qui avait été jeté dans la banqueroute d’État sous les auspices de Mario Draghi et Goldman Sachs, de JP Morgan, BNP Paribas, Deutsche Bank, mais aussi avec les pandémies néo-libérales du Traité de Lisbonne, des Directives Européennes, de l'Euro-Groupe, d'Ecofin, etc. Cet amalgame délétère avait déclenché à partir de l'année-Lehman 2008 la Crise financière et bancaire des Subprimes et la Crise de l'Euro et des liquidités. Bruxelles et les États-Membres plus au nord de l'EU, avec en tête l'intransigeance morbide de la France et de l'Allemagne, avaient préféré 1) cajoler et financer ces deux pays fascistes de Hongrie et de Pologne en s'asseyant sur la Conditionnalité du Respect de l’État de Droit, 2) et en même temps condamner à mort la Grèce avec sa panoplie d'armes européennes réglementaires, parce qu'elle était passée à gauche avec Syriza et Alexis Tsipras qui avait dégagé le gouvernement précédent corrompu et hypra-néo-libéral. L'Italie et l'Espagne avec un Podemos minoritaire ont été épargnés par la vindicte européenne.

Je vous colle ci-contre l'Éditorial des DNA - Dernières Nouvelles d'Alsace, notre quotidien régional, totalement médiocre et encore plus dans la ligne Bolloré-Lagardère, et qui avait censuré beaucoup de mes commentaires sous leurs articles à prétention d'analyse économique et politique. Je suis d'autant plus surpris de son Éditorial d'aujourd'hui le 21 août 2022, et encore plus qu'ils n'aient pas effacé mes deux commentaires quelques minutes après que leur boy de service à l'écran les avait mis en ligne. Je les ai vite scannés parce qu'il arrive que les DNA se censurent elles-mêmes en effaçant leurs propres articles ou éditoriaux. Je vous donne le lien de cet Éditorial... "révolutionnaire". Je ne suis pas dupe: si les DNA se mettent subitement à contester la Commission Européenne, la politique de l'Allemagne (en omettant de citer celle de la France tout de même), c'est qu'elles réajustent leur focus en prévision des graves mouvements sociaux qui agiteront la France à partir de cet automne 2022. Pour faire oublier sa médiocre Loi pour la réduction de l'inflation, le duo létal Macron-Darmanin flatte les 89 députés fascistes et les 69% des électeurs inscrits abstentionnistes qui ont permis l'extrême resserrement à droite du pays. Le duo létal Macron-Darmanin fourbit son argumentaire agresseur pour consolider le volubile bavardage franco-français contre les étrangers, les étrangers clandestins, les étrangers fâchés avec la loi, contre les rodéos urbains à mobylette, contre les trottinettes et contre les chômeurs, mais ce duo létal a mis en place un encadrement militaire pour les mineurs délinquants dans les territoires d’outre-mer. Macron nous expliquera à la rentrée que sa réforme des retraites BlackRock-Macron sera la meilleure façon de "payer le prix face aux conséquences de la guerre en Ukraine" en épargnant "les profiteurs de guerre et les profiteurs de crise" qui lui sont chers mais qu'il sait si élégamment fustiger à l'étranger sur un tarmac avant de monter dans son avion. Dans le gouvernement Borne-Macron 2, la Secrétaire d’État chargée de la Jeunesse est rattachée au Ministère des armées. Avec Macron, la Citoyenneté passe par les armes.     [...]

19. décembre 2023

Fascisme élégant just-in-time à la française / CMP - Commission Mixte Paritaire du 19 décembre 2023 de Macron / Loi Darmanin Immigration

Finalisation du 19 décembre 2023   -   Ce post contient 22 liens documentaires internes   -   Optimisé écran 21/9 et affichage taille réelle sans zoom sous Firefox...

Il y a 80 à 100 Mia de fraude fiscale et 2,3 Milliards de fraude aux prestations sociales, mais ce sont les petits que Macron attaque alors qu'il encourage la shadow finance. Les assistés de notre pays sont les gens aisés.

Je suis sûr que 100% de ceux qui râlent se font livrer la saucisse par les Ubérisés qui n'ont aucune couverture santé-chômage-retraite-assurance accident, qui ont un semblant de "salaire" et qui n'ont aucun contrat de travail.

Sans doute aussi que ces 100% de râleurs leur donnent la ptit' pièce en se prenant pour des gens biens.

Il faut militer pour le rétablissement du Code du Travail cassé depuis 2017 avec les rafales de 49-3.

Oui, c'est confortable de les montrer du doigt au lieu de revendiquer le retour complet du Code du Travail.

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<<<  Voici mon commentaire que j'avais tenté de laisser dans les DNA du 22 décembre 2023, et qui a été rejeté même pas une minute plus tard. Observez bien la raison invoquée !!!

>>> Avec ces commentaires égoïstes et haineux contre tout ce qui respire, je comprends les jeunes qui disent aux vieux "vous, vous avez tout eu".

Je leur disais jusqu'à présent >>> oui, parce que nous étions engagés syndicalement et allions toujours voter.
Depuis les lock-down du Covid 19 >>> oui, votre génération a été sacrifiée avec les cours distanciels pendant 2 ans.
Depuis 15 ans >>> oui, le gouvernement supprime par dizaines de milliers les postes dans EN, Université, Santé, Services.
Depuis 2017 >>> oui, ce Président nous a fait passer du Dumping Humain au Fracas Humain avec la Casse du Code du Travail (trois 49-3/Ordonnance) et avec l'ubérisation de millions de Travailleurs (49-3), avec Loi Chômage (49-3), avec Loi Retraite (49-3) et 23 fois le 49-3 pour ce 2ème quinquennat.
Il n'y a pas de "métiers en tension";
des secteurs entiers ont été volontairement éjectés dans la très grande pauvreté pour la financiarisation à 360°. <<<


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181 membres de la "majorité" qui ont voté le projet de Loi Darmanin Immigration mardi le 19 décembre 2023
avaient été élus aux Législatives de juin 2022 pour faire barrage à MLP.

Depuis des années j'écris sur mon site >>> en France on n'a pas besoin d'un putsch, on a un président.
Depuis la mise online de mon site le 06 VI 06 je dénonce que j'appelle >>> le fascisme élégant just-in-time à la française.

 

<<<  Voici mon commentaire que j'avais tenté de laisser dans les DNA du 19 décembre 2023,
          et qui a été rejeté même pas une minute plus tard. Observez bien la raison invoquée !!!

>>>  Le polonais Donald Tusk, élu nouveau Président du Conseil des Ministres de Pologne le 13 XII 2023 suite aux législatives du 16 X 2023, vient de dégager les fascistes du PiS qui avaient transformé la Pologne selon le modèle historique de l'autocratie électorale que l'on retrouve aussi à l'ouest de l'Europe. Ce régime autocratique du PiS avait bétonné tous les instruments pour contourner la démocratie, l’État de Droit, les 2 chambres, la justice, la police, l'éducation, la presse et même l'église polonaise.

Donc en Pologne, le fascisme élégant just-in-time installé par les frères Kaczyński depuis 2015 sans passer par un putsch a pris fin il y a une semaine. L'EU avait supprimé à la Pologne toutes les subventions européennes à cause de sa violation continue de la Conditionnalité du Respect de l’État de Droit, d’ailleurs tout comme à la Hongrie de Viktor Orbán à cause de son régime d'autocratie électorale qu'il maintient en Hongrie depuis 2010.
  <<<

 

 

29. juin 2023  >>> Homicide volontaire par personne dépositaire de l'autorité publique - Fascisme élégant just-in-time à la française et x-ième blâme de l'ONU contre la France depuis 2017 avec Macron

23. avril 2023  >>> Il faut rendre au langage ce qui est à l'humain >>> 2008-2023 chaos spéculatif permanent - Macron: ses "100 jours", son alma mater brun "Travail, Ordre, Progrès", son "monopole de la violence"

10. avril 2023  >>> Il faut rendre au langage ce qui est à l'humain >>> 2008-2023 crise financière permanente - CDS-CDO, CoCos-AT1, CumEx-CumCum, marchés de dérivés de crédits - Criminalité financière, shadow banking

1. avril 2023  >>> "L’État a le monopole de la violence légitime" - le slogan des fascistes, canal historique, nouvelle tendance et imitateurs autorisés pour justifier LBD et Brav-M

15. janvier 2023  >>> Macron: de l'autocratie électorale au renversement du régime - En France on se passe de putsch, on a un président

29. août 2022  >>> Macron, autocratie électorale: la téléologie du président de la finance pour casser État de Droit, Code du Travail, normes sociales, services publics et tous ceux qui lui en coûtent

20. juin 2022  >>> Présidentielles & Législatives 2022 ➳ 75% méprisent l’État de Droit en France ➳ 58% abstentions-blancs-nuls + 17% de fascistes

 

J'appelle ceci depuis le 06 VI 06 le fascisme élégant just-in-time à la française.

  1. Je vous invite à lire mon analyse du 16 février 2022
      >>> La fenêtre d'Overton - Secteurs linguistiques en tension - Présentielles 2022 - Confirmation de l'Extrême resserrement à droite après 11 scrutins depuis 2017
  2. Je vous invite à cliquer sur >>> extrême resserrement à droite où Google place depuis des années mon site en Ligne 1 page 1 sur 1 150 000 résultats.
  3. Je vous invite à lire mon analyse du 24 avril 2022
      >>> 2022, extrême resserrement à droite ➳ Pas d'avenir en commun _ Pas de bifurcation écologique ➳ "Ère nouvelle" de Macron, massacre social 2.0, casse du Code du Travail 3.0
  4. et mon analyse du 8 juin 2019 >>> Européennes du 26 mai 2019: extrême resserrement en ordre à droite, le choix par le vote et l'abstention des électeurs inscrits et des Gilets Jaunes

Je vous donne ci-dessous deux extraits de mon analyse du 31 mai 2022 >>> Ontologie de la violence de Macron: des Gilets Jaunes à sa Finale de la Ligue des champions ➳ des condamnations de l'ONU, du Parlement Européen au Chaos du Stade de France >>>

  1. Je décris depuis le 06 VI 06 le passage du Dumping Humain au Fracas Humain organisé dans notre pays avec une efficace bifurcation fascistique voulue au nom d'une hygiène commerciale globale par le haut de l'État et ses portes monnaie et laissée-faire par le bas de notre pays, les électeurs inscrits, les syndicats, les consommateurs. En parcourant la ligne de démarcation Sarkozy-Hollande-Macron depuis 15 ans nous observons le drift de notre pays vers ce que j'appelle le fascisme élégant just-in-time à la française qui est dans la lignée "illibérale" du fascisme de Viktor Orbán de Hongrie ou du PiS de la Pologne. A la 1ère de ses 3 mandatures comme 1er ministre, Viktor Orbán, qui était la mascotte de l'EU, passait comme Macron pour un "moderne réformiste du XXIème siècle qui connait les enjeux, maitrise les actions, va de l'avant, modernise l'État".
  2. Dans mon analyse du 9 mai 2022 >>> Désobéissance aux Traités Européens, Révision, Modification - surenchère et chasse gardée de la Présidente de la Commission Européenne, et de Macron-Saison 2 je rappelais la récidive du coup-de-force, le second "hold-up" que Macron a commis sur la Présidence dans ses Distancielles d'avril 2022. Entre ses Distancielles et les Législatives de juin, Macron-bis, qui n'a pas fait campagne jusqu'à présent, qui n'a toujours pas de programme connu, relie en azimut brutal le débat politique pour le plier et le monopoliser avec sa couverture Bolloré-Lagardère. Plus il est dépourvu de plasticité comportementale, plus il fourbit ses menaces et fracasse: "élu" sans programme et par la Constitution "Président de tous les Français", il a violé la Constitution en convoquant pour les Législatives sous son chapiteau d'Aubervilliers les 577 candidats de sa garde présidentielle nuancée Renaissance-Ensemble pour la formater. En 2017 ➳ il parlait de son "hold-up sur la Présidence", en 2022 ➳ récidives multiples de désobéissance à la Constitution et discrimination de la nuance politique de son adversaire NUPES (voir Annexe n°1 et dans mon analyse du 9 mai 2022 le Rapport du Sénat sur la Circulaire Darmanin du 13 mai 2022 et les Rapports du Sénat sur >>> l'audition du Préfet Lallement et sur ses 3 ans à la tête de la Préfecture de Paris...). Macron n'est pas fan de l’État de Droit. Il en fait sa douleur narcissique, répète "moi seul a le droit d'avoir la tête au-dessus des autres" en visant le 1er ministre qui émanera des Législatives le 19 juin 2022. Le 1er Ministre n'est pas le fournisseur breveté des stock-options de Macron. En conformité avec la Constitution de 1958 de la Vème République le "Premier Ministre, issu de la majorité au Parlement, détermine et conduit la politique de la Nation".

<<<

Oui, le pays a été violemment "réformé" de fond en comble depuis 2017.

Depuis 2017 on a démoli le pays

en le jetant dans le fracas humain de la Casse du Code du Travail
   (Loi Travail Macron 1, Loi Travail Macron 2, Ordonnances Travail Macron toutes passées uniquement avec le 49-3),

on passe au 49-3 les Lois Sécurité Globale et Laïcité,

on passe la Loi immigration avec du CMP,

on casse les retraites avec le 49-3,

on jette des millions de Travailleurs dans le régime ubérisé avec un micro-salaire
   et sans Contrat de Travail et sans couverture santé-chômage-retraite-accident du travail.

On a cassé le régime du chômage avec le 49-3.

On a aussi supprimé plusieurs 10aines de milliers de postes dans éducation,
   santé, justice, services publics, inspection du travail.

On a fait des 100aines de milliards de cadeaux aux multinationales

et on n’a rien fait contre les 100 milliards annuels de fraude fiscale.

 

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