Travail, Productivité, Pauvreté - 2.500.000 de Travailleurs dans les rues - Et l'Europe des doits sociaux?
Par Thomas, le Cimbre le 29. janvier 2009, - Catégorie : Constitution, Europe solidaire - Lien permanent
La rue, c'est joli.
Le Parlement c'est mieux.
Un syndicalisme à l'allemande serait parfait.
L'Europe des Droits sociaux et fondamentaux est
à conquérir aux Elections Européennes de juin 2009.
Il n'y a pas "d'angoisse sociale", ni de "jeu de rôle".
Il y a revendication sociale légitime depuis l'appauvrissement général depuis 20 ans des salariés modestes et moyens.
Les informations sur l'emploi, les salaires, la productivité en France
sont gardées sous secret. Cliquez sur Google, vous n'y trouverez pas
ceux qui devraient professionnellement en faire les analyses, les
institutionnels, les influenceurs, syndicats, partis, encore moins les
gauches de France, le PS et sa tendance gauche-de-la-gauche représentée
par Benoit Hamon.
La Presse allemande, et les syndicats allemands publient régulièrement les vérités
et permettent de rendre les actes d'avancée sociale conformes aux
revendications. Pourquoi la démocratie sociale et d'entreprise ne
fonctionnent pas en France?
Nous pouvons faire la synthèse de ce rapport "L'Emploi en Europe" comme suit: l'Europe a apporté un appauvrissement aux Travailleurs européens dans cette Concurrence libre et non faussée.
Selon la courbe noire du graphique, 12% est la part perdue par les revenus du travail dans le PIB (la richesse produite) en France depuis 1982. Ces chiffres proviennent du rapport "Emploi en Europe" publié par la Commission européenne... : ec.europa.eu/employment_s....
Le "pic" de 1982 s'explique par l'arrivée de la gauche en 1981 au
pouvoir en France. Les commentateurs avaient ironisé à l'époque en
disant que l'augmentation générale de salaire avait été immédiatement
anéantie par l'inflation qui suivit. Ceci est faux. Le rapport "Emploi
en Europe" montre que tous les pays d'Europe ont connu une baisse plus
ou moins grande jusqu'à l'année 2006 où se termine cette étude
statistique commentée. Nous reconnaissons en réalité les effets de
l'Acte Unique du Marché Commun, de la Communauté Européenne, de l'Union
Européenne et de sa concurrence libre et non faussée des biens, des
services, des capitaux et des travailleurs en Europe qui ont conduit à
un nivellement par le bas des acquis sociaux et du niveau salarial en
Europe. "Après s’être accrue en France durant les années 1960 et la
première moitié des années 1970, avec un pic à 69,9 % en 1982, la part
du revenu du travail a entamé un déclin graduel et atteint un point bas
à 57,8 % en 2006. La part des revenus alloués aux salariés est désormais inférieure à ce qu’elle était en 1960."
La Commission de Bruxelles indique que les salaires distribués ont
fortement chuté. Cette étude n'est pas diffusée par les médias, les
influenceurs, les partis politiques, les syndicats.
Les USA ne connaissent pas de dégradation de la part des revenus et ont une courbe plate pour la même période.
Le PS, qui a laissé cette année casser le Code du Travail, les syndicats n'aiment pas les Travailleurs. Si? Et ceci, c'est quoi? Ou ceci?
Voici ensuite un graphique ci-dessous publié par l'Institut fédéral allemand de la
Statistique qui est un équivalent de l'INSEE en Allemagne. En orange
vous avez l'accroissement des revenus réels des capitaux placés et des bénéfices réels de l'entreprise. Le titre est: "Croissance, seulement pour les entreprises et les propriétaires de biens".
En rouge vous avez la courbe de l'évolution des revenus salariaux en
Allemagne. Je n'arrive pas à mettre la main sur un graphique équivalent
pour la France. Je cherche depuis 3 ans. En Allemagne, les bénéfices
des entreprises ont augmenté de 25% durant les 11 derniers trimestres
et les salaires bruts ont seulement augmenté de 2%. La part des
salaires et des rémunérations dans le BIP est tombée à 64%, ce qui
correspond au niveau historique le plus bas.
C'est avec de tels documents que le plus grand syndicat du monde, de
par ses adhérents, IG Metall se lance dans la nouvelle convention collective de cet automne en réclamant la "Historische Korrektur"
avec 8% d'augmentations pour les 3,6 millions de travailleurs concernés
par cette branche professionnelle de l'industrie métallurgique, du
textile et de l'habillement, du bois et du plastique. En Allemagne, il
n'y a pas de syndicats politiques, donc ils travaillent... Je vous
invite à lire en français, ce qu'est une procédure annuelle de conciliation aboutissant à la Convention collective (Tarifvertrag) pour les 12 mois à venir. Oui, vous pouvez blêmir de
rage de comparer le système allemand avec les pitreries syndicales
françaises. Le syndicalisme français déteste les travailleurs et
s'adule lui-même. En Allemagne, où règne la Tarifautonomie -
l'Autonomie tarifaire, garantie par la Loi Fondamentale (Constitution)
un tel engagement syndical est normal. En France on fait passer ceci
pour pire que de la gauche-de-la-gauche, pour une révolution
prolétarienne. Je n'aime pas mon Pays, dois-je le quitter Monsieur le
Président? IG Metall ne se laisse pas impressionner par la crise
générée par les banques et continue son travail.
Les 35 heures? Ah, elles n'existent plus dans les pays européens?
Et l'outrage aux citoyens travailleurs reste impuni, mais l'outrage à l'État commis par les banques véreuses est nationalisé.
Voici le nombre de jours de grève pour 100 salariés en moyenne de 1996 à 2005.
Le rapport européen "Emploi en Europe" est très instructif, il ne fait
pas sauter des paradigmes, il fait éclater le mensonge français.
Vous avez envie de vomir? Oui?
Alors allez voir les les résultats de la négociation salariale en Allemagne de novembre 2008.
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