L'Islande en faillite, truand et escroc des subprimes de l'Atlantique Nord, mendie son adhésion à l'EU
Par Thomas, le Cimbre le 17. novembre 2008, - Catégorie : Constitution, Europe solidaire - Lien permanent
L’Islande, qui était encore cet été 2008 présentée comme le "Tigre de l'Atlantique Nord" et vendue comme un modèle de réussite, est ruinée. Il en est de même pour les USA.
Selon le dernier sondage, 70% des islandais réclament l'entrée dans l'Europe et 78% réclament en plus l'adoption immédiate de l'Euro et l'abandon de la couronne. Le Commissaire européen à l'élargissement, Olli Rehn a assuré que l'adhésion à l'Europe peut être possible dans un an.Photo: manifestation à Reykjavik, Parlement, 16 XI 2008
- 1,67 milliards de Dollar du FMI (déjà versés)
- 2,5 milliards de Dollar de la part de la Finlande, du Danemark, de la Norvège, de la Suède (déjà versés)
- + 157 millions de la Pologne
- + 40 millions d’euros des îles Féroé
- + 308 millions d'euros de l'Allemagne
- + une aide à définir de quelques autres pays de l’UE, dont la Hollande et le Royaume-Uni
- + une aide de 3 à 4 milliards d'euros de la part de Putin / Medvedev.
L'Islande est en banqueroute d'État et n'a que ce qu'elle mérite, comme l'Irlande, comme le Royaume-Uni. Il semble que le Royaume Uni doive suivre l'Islande dans la dépréciation de la livre et dans une situation de cessation de paiements. Ces deux derniers pays ont tiré sur la ficelle de la "libre circulation" de tout et de plus encore, sur la-dite "concurrence libre et non faussée", sur "l'autorégulation par le marché", sur la spéculation à très haut risque du système pyramidal des titrisations sans couverture des risques. Le Royaume Uni, l'Irlande s'étaient aussi distingués par la concurrence déloyale par le dumping social et fiscal et par la dérégulation du code du travail et des droits sociaux. En se croyant en plus sûrs et cachés des tourmentes de old-europe derrière leurs multiples optings out, ces pays ont cru pouvoir jouir sans entraves des avantages concurrentiels déloyaux face à l'Europe continentale.
L'aide du FMI est la première aide destinée à un pays de l'ouest depuis 1976, année à laquelle la Grande Bretagne avait déjà été en cessation de paiement, en banquetoute d'État... pour tirer une leçon et transformer la City en United Kingdom of Volatility. Souvenez-vous du nombre incalculable d'émissions télévisées sur les français "expats" qui se sont installés à Londres parce "là-bas on peut encore y faire des affaires" et le sous-texte était "voyez la France d'arriérés". Tellement de bien-pensants voulaient culpabiliser une république d'attardés.
La Norsk Autonomy bat de l'aile aussi et l'Islande qui est à des années lumières des critères de Maastricht croit s'inventer une europhilie de circonstance, mais elle se conduit comme un sdf qui s'est mis lui-même au ban de la société et qui mendie de Putin à Bush en passant par la BCE et le FMI. On peut même lire que Bruxelles serait encline à accueillir malgré tout l'Islande, après tout, on tape tellement dans le déficit budgétaire, que plus rien ne dérange dans ces critères qui n'ont été que des critères de divergence.
Le taux d'inflation est de 15%, le taux d% directeur est de 18%, une augmentation vertigineuse du chômage. Oh, pardon l'IDH, l'Indice du Développement Humain ne fait pas partie ni des critères de Maastricht, ni du Traité de Lisbonne (Traité Simplifié Européen). Il est pitoyable et honteux que le FMI verse le moindre des centimes à ces escrocs spéculateurs compulsifs.
L'Islande n'est pas une victime mais à rendu victimes au moins 630.000 personnes (islandais, anglais, hollandais) en leur dérobant à jamais toutes leurs épargnes sans ne plus pouvoir les rendre. Le nombre de danois, d'irlandais spoliés ... n'est pas encore connu. L'Islande a spolié 30.000 épargnants allemands qui avaient déposé 500 millions d'euros à la banque Kaupthing, et 300.000 épargnants britanniques et hollandais qui avaient déposé dans la Internetbank Icesave 3 milliards d'euros. Ces 3 milliards 500 millions d'euros, définitivement perdus par les épargnants, s'ajoutent à la banqueroute d'État et aux dettes publiques de ce pays. Ces 3.5 milliards ne représentent que les épargnes de déposants étrangers. Les épargnants islandais ont tout perdu parce que leurs banques ont joué avec les subprimes américains et détourné les fonds déposés.
Il est odieux que les soi-disants Plans de Sauvetage européens déclinés nationalement en Europe grâce à la "Boîte à outils" viennent au secours de tous ces malades systémiques qui ont spéculé sur du trafic de mensonges et d'influence financière avec des produits titrisés issus de dérivés de produits financiers. Il est encore plus dément qu'à présent les actifs budgétaires des gouvernements soient détournés pour les industries clefs qui ont pourtant délocalisé depuis 20 ans, qui ont rationalisé et licencié tout en réalisant des gains historiques de productivité horaire comme annuelle, tout en ne partageant pas avec les Travailleurs.
A côté du détournement par les entreprises des richesses et valeurs ajoutées réellement créées s'ajoute à présent le détournement d'État de parts du PIB par les gouvernements au profit de ces mêmes entreprises, tout ceci avec des parfums constitutionnels d'européanité. Il parait qu'il ne fallait pas léguer des déficits budgétaire aux générations futures, qu'il fallait désengager l'État des service publics. L'Europe est au service de la dette des escrocs de ceux qui ont dilapidé les biens sociaux pour en faire des jeux de trésorerie compulsive.
J'aime l'Europe et je suis nonniste.
Voilà, désolé, mais j'aime l'Europe.
A quand la Directive de l'épanouissement du Travailleurs?
A quand la Directive des droits syndicaux des Travailleurs?
A quand la Directive de la démocratie d'entreprise et des négociations tarifaires?
A jamais. Pour Bruxelles, ceci est une "entrave" à la Directive Libre circulation des capitaux, à la Directive sur la Libre établissement.
Bruxelles exerce de très grandes pressions sur l'Allemagne pour qu'elle abandonne la Mitbestimmung (co-décision) et la Tarifautonomie (négociations tarifaires par branche) qui sont, pour Bruxelles, "une entrave à la libre circulation des capitaux et des investisseurs". Le Travailleur n'est qu'une valeur d'ajustement sur le marché.
Je m'étonne que personne ne parle de la situation bancaire et du crédit au Luxembourg, cette oasis fiscale qui a dépassé depuis presque 15 ans la Suisse qui "lave plus blanc".
Voilà , désolé, mais j'aime l'Europe et le quotidien de ses Travailleurs dont on ne parle pas.