Développement prudentiel durable - Mythologie de Bretton Woods 2 - Banqeroute d'État des USA

Par dessus le Consensus de Washington qui a transformé la volatilité d'Ötzi, Hybernatus - l'Homme des Glaces du Ötzthal, en caddie, il y avait le consensus de Bretton Woods, qui n'a fonctionné effectivement qu'une dizaine d'années avant l'éclatement de la convertibilité or (1971) et l'adoption des taux de changes flottants (1973), mais qui a œuvré dans sa dimension de Traité Constitutionnel Mondial comme paradigme accepté au delà duquel la pensée contemporaine s'était abstenue de progresser. Le rôle dévolu à une Constitution est de mettre ensemble les gens qui ne savent pas qu'ils partagent une existence commune. Le rôle du paradigme est de mettre ensemble les gens avant qu'ils ne se mettent à exister.
Le Consensus de Bretton Woods remplissait cette fonction jusqu'à la Cessation de Paiement des USA de l'été 2009.

Le G20 va lancer à Washington un Bretton Woods 2, qui surfe sur ce quelque chose que nous avons tous en nous de Keynes.



Dans une cacophonie initiée par le chaman français et le chancelier de l'échiquier britannique, Bretton Woods II est annoncé comme la symphonie du nouveau monde. Dans une étude en 10 chapitres je vous livre ce que ne contiendra pas l'Accord de Bretton Woods II.
  • 3] Protectionnismes européens unis, Déni d'Europe, Dictature des marchés, l'ennemi du Sud
10] Développement prudentiel durable - Mythologie de Bretton Woods II - Banqeroute d'État des USA


A] Bretton Woods II - Qui prononce ton Nom sera sauvé.
B] Pour qui travaille l'argent? - Croissance appauvrissante.
C] Ce n'est pas une crise de confiance - C'est l'accident de l'économie réelle du Pays des trois flux.
D] On a tous quelque chose en nous de Tennessee


  • A] Bretton Woods II - Qui prononce ton Nom sera sauvé.
Et face au bloc de Varsovie, il était pratique, nécessaire ou agréable pour le bloc "Marshall" d'en rester au status quo du caddie pour laisser papas et ménagères à la corvée et au remboursement de leurs crédits de plaisance ou de complaisance pour évoluer, avant de mourir, quelque part sur la courbe de la maximisation du bien-être. Depuis le match de ping-pong entre un joueur chinois et un joueur américain, depuis la Chute du Mur cette Constitution ne nécessitait pas de toilettage et toutes les constitutions Est se sont fondues dans le Traité Constitutionnel de Bretton Woods dans les isoloirs du FMI, de la Banque Mondiale, du Gatt et de l'OMC. Nasdarowje, Towarischij! Le SMI (Système Monétaire International), avec la convertibilité en or, or déposé par tonnes par toutes les banques mondiales à Fort Knox pour garantir les liquidités, n'était qu'un accident de l'histoire, lui même éliminé par les américains eux-mêmes quand ils se mirent à rembourser leur propre déficit budgétaire en mettant sur le marché en un premier temps leurs propres masses d'or, que l'acheteur devait acheter en... $. On incrimine le Consensus de Washington libertarien du tout par le marché et par la main vibrante de l'autorégulation par le marché, mais en réalité il faut remonter au 22 juillet 1944 à l'esprit du tout-par-les-USA des Accords de Bretton Woods pour lire l'Ordre commercial du monde.

Je ne fais pas de parenthèses autour de la victoire contre le nazisme, Bretton Woods remonte à la Charte Atlantique dont Churchill et Roosewelt avaient jeté les bases dès 1941 pour offrir un identifiant face aux terreurs de Hitler et de Staline et pour reconstruire leur monde. En Alsace, on est iconoclaste né. Une stabilité nous était offerte, et tous les dimanches après-midi, vers 15h 30, juste avant le vacherin glacé, mémé parlait de l'Occupation: "tsalemôhls, wajsch dü' noch, wànn d'h Hitler..." ou bien "géb acht, in eu hââlwer deûh sén d'h Russe euij nôch dô!" (en une 1/2 journée, les russes sont aussi là!). C'était agréable, en Alsace, de savoir qu'on était des gens biens à cause du avant, du maintenant et du après, toujours au chaud, chez soi, à la maison. Le monde était en ordre, "chez nous en Alsace". Mémé et Obeba nous inoculaient l'agréable terreur du russe - Hitler ne pouvait plus nous menacer, nous les enfants, mais les russes, ça ça devait être des gaillards! - avec des cuillers de dindes aux marrons, et si nous étions gentils, nous avions le droit de tremper un sucre dans le verre de schnapps. J'ai eu une de ces éducations. Je ne te raconte pas! J'ai eu un enfance heureuse. Je n'avais pas besoin de penser. Pour savoir où j'étais. Le tour était joué. Puis, au lieu de jouer aux petites voitures, Dinky Toys, je collais l'oreille à la grosse radio Telefunken à lampe et j'écoutais les nouvelles en français de la radio tchécoslovaque de Prague, ou les messages codés en Suisse allemand de Radio Beromünster sur Ondes Moyennes: Null, Null, Zwo, Drü, Drü, Sieben, Acht, Nojn... Je m'étonnais que l'on parlât autrement et je sentais bien que l'on a tous quelque chose en nous de caché qui ne pouvait se dire derrière l'œil magique vert de la radio sur lequel je collais au moins l'un de mes yeux en ajustant la syntonisation de ce poste super-hétérodyne. Que des jolis mots. Écoute! Hér! Harva! (Ah, oui! Il y a encore ce truc là.)

Quand on a un idiot en face de soi, plus besoin de penser, il suffit de s'identifier. Le paradigme est encore plus efficace, il évite de penser et de s'identifier. Voici en attendant la Courbe de calibration de la datation effectuée au carbone 14 de Ötzi, la momie retrouvée dans la région du Similaun (Tyrol du Sud, Italie) en septembre 1991. L'affaire Ötzi est reconnue comme étant la première affaire criminelle due à la globalisation. L'effet de cette courbe sera immense sur l'imaginaire des générations futures, elle rappellera les indices boursiers de Wall Street d'octobre 2008 et n'engendrera pas la mise en œuvre des moyens pour assurer une croissance prudentielle durable, mais la soumission du petit pour bien travailler et produire. Bretton Woods II s'y emploiera, à ce que nous ne pensions pas plus qu'avant et que nous ne nous identifions encore moins. Il faut produire du vide conceptuel pour exister. Le risque ultime est d'être viré de sa caverne. Avec la flèche dans le dos. L'ours est le symbole officiel de la baisse à Wall Street.

Le marketing mix de Bretton Woods II tente une Restauration (un révisionnisme?) d'une Histoire qui n'a jamais existé et essaye de recomposer la Symphonie du Nouveau Monde, du endless western rush, qui offre aux peuples, et aux indiens de l'Idaho, développement, démocratie et commerce. Le chaman français et le chancelier de l'échiquier anglais sont des purs produits fédérés de l'Europe, de cette Europe parangon du libéralisme qui veut toujours tirer plus haut que le cow boy de papier. Bush et ses amigos muchachos doivent rirent de ces statistes à la Karl May qui font un vival sans le "re" de l'expansion américaine en chevauchant, sur un tutti d'orchestre, les euro-$ de leur Grande Caverne Commune de Михаил Сергеевич Горбачёв ou du Global Village de Marshall McLuhan, qui n'avait pas compris dans son livre, The Medium is the Message, que le médium (dans son acception française) était déjà le message, que le récepteur était prêt à "boire l'étiquette" avant qu'il ne l'aie sous les yeux. Il ne connaissait pas encore les buzz et les geek (geek est issu du moyen haut allemand, en alsacien on dit depuis toujours: "bésch gààk gààk" ou bien "bésh eu Gicke" ou bien "hésh eu Gickelshueut", "tu as un Chapeau de Gicque", de fou.

Bretton Woods II est un de ces cultes chamaniques, un marketing viral, qui créera ce vide conceptuel et qui vous "autorisera à redoubler", comme cet écolier qui "reconnait les faits qui lui sont reprochés" sur son bulletin. Le vide conceptuel de Bretton Woods sera chargé de prières et de mantras et aura comme accessoires des moulins à prières qu'il faudra mettre en mouvement au travers de CNN, de BFM, de France Info pour continuer à nourrir le climat de prépanique générale en commençant toujours par les indices boursiers du CAC 40, du Dow Jones, du Standard & Poor's. Le vide conceptuel de la Réforme de Bretton Woods II sera relatif aux nouvelles normes comptables de la comptabilité privée de IAS, IFRS, IFRS-7, de Basel II (Bâle 2) qui vont être remixées par les entreprises dans leur obligation de publier leurs bilans intermédiaires quatre fois par an pour satisfaire à l'exigence de transparence des marchés financiers et boursiers. Elles seront flanquées des nouveaux dispositifs prudentiels destinés à mieux appréhender les risques bancaires et principalement le risque de crédit ou de contrepartie et les exigences en fonds propres, et du nouveau rôle de la "Banque Centrale des Banques Centrales", la "Banque Mondiale" que l'on n'appelle plus depuis longtemps de son nom officiel, la Banque des Règlements Internationaux (BIRD), hérité des Accords de Bretton Woods de juillet 1944. Le vide conceptuel sera relatif à la réinvention de normes et critères des agences de rotation boursière (rating angency, agence de notation) qui font la pluie et le mal temps en évaluant les actions en A1, A+, AAA ou en junk-bond à refiler au plus vite au prochain perdant le moins bien informé et à l'ultime perdant, l'idiot corrompu de l'État qui reprend toujours toute créance et valeur toxique pour la faire digérer par le compost citoyen. Le vide conceptuel de Bretton Woods II sera relatif aux fonds qui s'occupent des rachats-rejets d'entreprises, comme les Hedges-Fonds, les Private-Equity, les Fonds Souverains, les Fonds Indexés, les Fonds de Pension, les Vulture Fonds (fonds vautours), ou relatif aux oasis fiscales comme le Luxembourg du vexé Monsieur Juncker, Président de l'Eurogroupe, ou de la Suisse, du Liechtenstein, d'Andorre, de Monaco, de Jersey... Le vide conceptuel s'axera autour de ce marketing-mix viral de Bretton Woods II (lire mon analyse en 10 parties) qui continuera d'organiser la liberté des marchés et le sens unique des vases à communication commerçante Sud/Nord, et ouvriers/majors de l'Avant Garde Globale. Mantra, ce terme sanskrit signifie arme ou outil de l'esprit et protection. Le mantra a pour objectif de canaliser le mental discursif et ses vertus, conjuguées à l'intention et à la concentration du récitant, sont censées conférer divers pouvoirs et bénédictions.

Quiconque invoquera son Nom sera sauvé (Act 2,24). Priez sans cesse, en toutes choses faites eucharistie (1 Th 15, 17-18).

Plan de Stonehenge >>>
Bretton Woods II, le Plan de Sauvetage de Hank Paulson et Ben Bernanke, le Plan Européen et de la BCE déclinés en Boîte à Outils nationaux, les nationalisations totales ou partielles des Institutions de la fiducie, des Banques et des Industries clefs ...et de l'automobile, les "paquets conjoncturels" et injections keynésiennes et post-keynésiennes, l'autorisation subite donnée aux banques et entreprises de ne plus évaluer en fonction du prix du marché (de faire un faux en écriture sur document comptable!) leurs titres toxiques et créances irrécouvrables... et qui permet comme pour la pire des banques leveraged, la Deutsche Bank, de regonfler les bilans et d'avoir un solde positif sur le Compte Pertes & Profits..., les baisses du taux directeur et du taux lombard, les Lois de Stabilité des marchés financiers reposent sur le vide conceptuel du "rétablissement de la confiance interbancaire et globale pour ramener la croissance." Confiance en l'argent. Liturgies ésotériques. Le mystère de Stonehenge n'est pas non plus compris. Plus deux porte-avions nucléaires anglais, plus 6 sous-marins nucléaires français pour la relance!


Les monolithes de la Deutsche Bank >>>>

Avec ce tutti d'orchestre planétaire de la nouvelle Symphonie du Nouveau Monde la confiance a rejoint Ötzi. Er kann wieder kaufen, il peut de nouveau acheter,
He wants to buy again. Avec Bretton Woods II vous êtes téléportés en même temps dans la préhistoire et le futur.

De nos jours, depuis le 15 septembre 2008, nous savons tous ce que signifie la "dérégulation" des marchés financiers et que ceci n'était pas une idée si bonne que ceci, même si une chaine de personnes a gagné beaucoup d'argent avec elle. Qui a eu l'idée, personne ne veut le savoir même si l'on connait George Soros, inventeur des Hedge-Fonds ou Paul Singer, inventeur des Fonds Vautours. Il fallait laisser faire l'argent. Money matters. Même si Triffin avait prévenu dès les années 60' avec son "dilemme de Triffin", l'écroulement du système était annoncé avec ce qu'il avait appelé le "dollar glut", l'accumulation de dollar à l'extérieur des USA (euro-$, pétro-$, etc...).

"L'instauration du système de 1944 s'est faite dans une situation très particulière, à la fin de la guerre, alors que les États-Unis dominaient le monde", avait rappelé Antoine Dupont-Fauville, qui fut de 1966 à 1968 directeur du cabinet de Michel Debré, ministre de l'économie du général de Gaulle. Avec les Accords de Bretton Woods du 22 juillet 1944, chaque monnaie s'était vu attribuer une parité fixe par rapport à l'or. Cependant, seul le dollar était "as good as gold", c'est-à-dire convertible en lingots. Avec les Accords de Bretton Woods, 75% de l'or mondial étaient déposés à Fort Knox. C'est comme les Conquistadors qui avaient ramené tout l'or des Incas en Espagne. Avec les Accords de Bretton Woods, les USA étaient engagés à garantir la valeur du dollar avec l'or, mais le Trésor américain avait commencé à vendre massivement sur les marchés mondiaux les stocks d'or dès le début des années 60' pour financer leur déficit budgétaire et leur guerre du Viet-Nâm. Dès 1960, il circule davantage de billets verts dans le monde qu'il y a d'or dans les coffres-forts du Département du Trésor américain. Les montagnes de dollars avaient commencé à s'accumuler dans tous les pays sans avoir cette contrepartie en or dans le Trésor américain. Il n'était pas prévu par les Accords de Bretton Woods que le Trésor américain remboursait en dollar les dépôts or des 44 pays signataires de l'Accord de Bretton Woods qu'il avait lui-même revendu sur les marchés mondiaux. Pour d'autres pays on parlerait de "monnaie de singe". Cette expression a un sens: au XVIIème siècle il était interdit d'introduire dans les villes de France des singes, où alors il fallait payer une taxe. Les animaux de cirque qui savaient réaliser des cabrioles en étaient exemptés.

De Gaulle avait refusé la contrepartie en dollar de l'or français mis en dépôt et avait obtenu sa restitution. Le Trésor américain avait alors commencé cet énorme cycle du déséquilibre de la balance des paiements américains en fournissant en liquidités (en $) le monde entier à la place de l'or déjà revendu. La question de la "confiance interbancaire" ne se posait pas entre les banques centrales de tous les pays du monde, les banques centrales nationales acceptaient et acceptent toujours le $ dans leurs encaisses car tous les échanges commerciaux internationaux se font avec cette monnaie bancaire (de singe, de Gicque) qui n'est qu'une unité de compte en dehors des USA. Avant l'été 2009, le $ surévalué à hauteur de 1 pour 9 se sera écroulé. Il n'y aura pas d'instance supérieure qui va créer du déficit budgétaire qui va être titrisé et financé en Bons du Trésor eux-mêmes indexés sur des valeurs refuge monétaires comme le $. Le dernier maillon de confiance, de mensonge, auquel s'était accroché l'humanité, aura fondu à jamais... en bourse. Aucune monnaie du monde ne pourra, à partir de l'été 2009 remplir ce rôle de Standard, comme il y eut le Gold Standard, le $ Standard. Richard Nixon avait annoncé unilatéralement l'abandon de la référence à l'or. A l'été 09 les échanges commerciaux internationaux ne se retrouveront même pas au stade des phéniciens, inventeurs de la monnaie, mais au stade de l'âge de pierre et du troc. Au début des années 1970, John Connolly, secrétaire d'État au Trésor sous la présidence Nixon, avait résumé aux gouverneurs des banques centrales du monde: "The dollar is our currency, but your problem". Bretton Woods est une mythologie devenue durable dans la confiance de fait dans le $. Le $ est donc un vide conceptuel. Il n'est pas une intention. Même à 1,31 €. Il était agréable de croire en la valeur refuge du $ à cause de la suprématie militaire des USA. Non. Le $ n'était qu'un mensonge d'univers.


  • B] Pour qui travaille l'argent? - Croissance appauvrissante.
Pour rentrer dans cet univers, les pauvres, les pays pauvres doivent payer leur ticket d'entrée. Quand on nous dit que "l'argent travaille", personne ne se demande qui travaille pour notre argent. Qui reçoit l'or qui est extrait du Ghana dans des conditions de quasi esclavage des mineurs? Le Ghana fait partie des HIPC, les Heavily Indebted Poor Countries, ou des PPTE, les Pays Pauvres Très Endettés. Que de jolis mots. Ceci dit en français de singe; en bon français, le Ghana, second producteur d'or du continent africain, fait partie des pays les plus pauvres du monde. Je ne parle même pas des dégâts irréversibles causés à l'environnement et aux milliards de mètre-cubes d'eau nécessaires au lavage des boues avec des procédés chimiques en combinaison avec le mercure. Pour l'homme du Ghana, l'économie réelle s'arrête déjà à 20 centimètres de ses mains. Plus on regarde vers les pauvres, plus la distance entre économie réelle et économie virtuelle se réduit. Plus on "monte", en direction de plus riche que soi, plus on monte sur la courbe de calibration de la datation des richesses, plus la distance entre économie réelle et économie virtuelle approche de l'infini. Ceci nous est aussi vendu comme une mantra, cette "arme de protection de l'esprit", car qui veut vraiment s'avouer être au service servile de plus habille que soi? Quiconque invoquera son Nom sera sauvé. Priez sans cesse, en toutes choses faites eucharistie. Pauvres paumés.

Le mantra "Économie réelle" ou déjà "Bretton Woods II" a pour objectif de canaliser le mental discursif et ses vertus, conjuguées à l'intention et à la concentration du récitant, et qui confèrent divers pouvoirs et bénédictions. Face à ce paradigme idiot, il n'y a plus besoin de penser ni de de s'identifier. On accepte, pauvre paumé. Pour que la marque déposée Bretton Woods ne subisse pas de dilution de notoriété Hank Paulson, Ben Bernanke, Gordon Brown, cacahuète Barroso, le chaman français, Angela Merkel font des surenchères sémantiques et de Plans de Sauvetage, Plans de Stabilisation, Plans de Relance conjoncturel, Plans de Relance keynésienne et post-keynésienne pour ne pas laisser s'affaiblir le caractère distinctif de leur marque en lui laissant conférer un caractère banal. Il ne faut pas laisser l'esprit occuper le terrain, il faut rétablir la confiance. Mais en quoi? L'universalité non-conceptuelle de Bretton Woods 1 et de Bretton Woods 2 est partagée de l'extrême droite (Info-Secte, voir comment n°1) à Michel Rocard (PS) et à encore plus loin à gauche.

Les pays pauvres, les pauvres et les chômeurs payent le billet d'entrée dans cet univers, les générations futures payeront les déficits budgétaires destinés à éponger les dettes toxiques des escrocs réels spéculateurs et les créances réelles irrécouvrables des industries clefs de l'économie réelle qui ont délocalisé depuis 20 ans, qui ont mis au chômage des millions de travailleurs au nom du rendement opérationnel sur lequel sont indexés les dividendes des capitaux placés, les golden hello, les golden parachutes. Bientôt on lancera un concours de celui qui fut le dernier à avoir perçu le golden parachute. La Deutsche Bank avait reçu cet été 2008 une énorme aide... qu'elle a placée en bourse et perdue. Personne ne demande qui travaille pour notre argent.

Au Burkina Faso on ne voit plus que des sols secs et arides sur lesquels plus rien ne va pousser pour très longtemps. Juste à côté nous voyons des hommes, des femmes et des enfants qui cueillent le coton. Le coton est cueilli à la main, chaque pelote est peignée et nettoyée plusieurs fois jusqu'à éliminer la moindre des poussières. L'espèce variétale de coton burkinabé est la meilleure du monde d'après les experts, son coût de production est l'un des plus bas du monde. Mais la richesse acquise avec le coton burkinabé ne suffit pas au Burkina Faso de garantir sa souveraineté alimentaire. La monoculture du coton qui a été financée au Burkina Faso par la Banque Mondiale entraîne l'érosion des sols. Sur les marchés mondiaux le coton burkinabé n'est pas concurrentiel face au coton du Texas qui est subventionné à hauteur de plusieurs milliards de $. Le prix à payer pour le ticket d'entrée dans l'Univers du Commerce libre est très élevé, les cotonculteurs burkinabés sont au bord de la ruine et les paysans de la famine. Mais ce prix à payer ne suffit pas pour l'Hémisphère Nord, c'est à dire pour Monsanto. Pour augmenter le rendement à l'hectare de la production cotonnière du Burkina Faso, la Banque Mondiale a financé le remplacement de l'espèce variétale autochtone par le Coton BT (bacillus thuringiensis à toxine insecticide) de l'agroalimentaire Monsanto, qui est une espèce génétiquement manipulée, mais qui n'a pas les qualités exemplaires du coton indigène. Les clauses des Accords de l'OMC ne permettent pas un moratoire contre les OGM, un protectionnisme prudentiel qui seraient une violation de l'Accord. Le Burkina Faso est obligé d'ouvrir ses frontières s'il veut continuer à faire partie de... la "Communauté Internationale" et obtenir des aides du FMI et de la Banque Mondiale. Ce prix à payer par ce pays pauvre et par ses pauvres ne suffit pas. Le privilège de l'agriculteur de réensemencer une partie de ses récoltes est interdit par le Droit de la Propriété Intellectuelle et plus précisément par les Accords sur les ADPIC et sur les ADPIC+ (Aspects du Droit de la Propriété Intellectuelle liés au Commerce - TRIPs en anglais). Il est interdit au cotonculteur de réensemencer ses semences, il devient un contrefacteur et Monsanto fait saisir tous ces biens par les huissiers à la moindre des tentatives de semailles. La Diversité et le Sécurité biologique du Burkina Faso sont mises en danger. Ceci fait partie de son prix à payer pour rentrer dans l'Univers de l'Organisation Mondiale du Commerce et du libre échange. Ce verset n'est pas contenu dans le mantra de Bretton Woods II dont tous ces organismes sont la Banque Mondiale, le Fonds Monétaire International, l'OMC. La nécrotechnologie économicide du Coton BT de Monsanto fait partie de ce que l'OMC impose de librement échanger et commercer. Bretton Woods II n'a pas l'intention de refonder la BM, le FMI, l'OMC, les Accords sur les ADPIC, qui sont des éléments fonctionnels et organiques de Bretton Woods I. Bretton Woods II veut rendre la confiance interbancaire. Mais au nom de qui? Du kit pour tuer? Un ingénieur agronome burkinabé a dit: "Nous viendrons en Europe, quand notre Pays sera détruit". Alors que argent et biens circulent librement à travers le monde, les Hommes, qui fuient le pauvreté, doivent payer le billet d'entrée.

La production intensive de soja et de soja génétique au Brésil a poussé des centaines de milliers de familles à la famine. Le soja est exporté en Europe comme fourrage pour les bovins dont les meilleurs morceaux servent à l'alimentation des consommateurs européens. Les millions de tonnes de reste de viande de troisième choix, d'abats et de purée de viande et de jus sont exportés en Afrique ou en Asie avec l'aide des subventions européennes et ruinent les paysans et les éleveurs de ces continents qui ne peuvent être concurrentiels avec leurs produits issus de leur économie locale. C'est pourquoi le Cycle de négociations de Doha a été définitivement stoppé sur un échec dû à l'intransigeance de l'Union Européenne et des USA. L'argent travaille. Mais en Europe, personne ne sait contre qui. Le cauchemar de Darwin est le même pour la chaine du poulet, les abats sont pour l'Afrique, les cuisses et le blanc pour l'Europe.

A l'ouverture du Cycle de Négociations de Doha pour l'OMC le G21 avait dit dès 2001: "Si l’on veut que les pays en développement deviennent d’authentiques partenaires dans le système international des échanges, les mesures commerciales seules ne suffiront pas. C’est pourquoi la déclaration de Doha a invité les institutions de Bretton Woods et la communauté internationale en général à se joindre à l’OMC dans une approche cohérente de la gestion de l’économie mondiale. Les efforts déployés par l’OMC pour ouvrir les marchés et renforcer les règles commerciales doivent être étayés, à l’échelle mondiale, par les politiques macroéconomiques et financières saines et des marchés financiers stables."

Bretton Woods II aura rétabli la confiance interbancaire, amusé les oasis fiscaux, et sauvegardé l'opacité des réseaux commerciaux. Le calcul économique des réseaux soutenus par la BM, le FMI et imposé par l'OMC et les APE / ALE (Accords de Partenariat Économique / Accords de Libre Echange) est totalement rationnel. Money matters.


  • C] Ce n'est pas une crise de confiance - C'est l'accident de l'économie réelle du Pays des trois flux.
Hank Paulson, Ben Bernanke, Gordon Brown, cacahuète Barroso, le chaman français, Angela Merkel font leur marketing mix avec ce qu'ils offrent à l'opinion publique comme la compréhension de la "Fin de la Dictature des Marchés" et nous aguichent avec la délivrance que nous apportera Bretton Woods 2. Pour eux il s'agit de rétablir la confiance en la force des institutions financières et des marchés. Ils ont recapitalisé les banques en souffrance, les industries clefs de l'économie "réelle" pour permettre le rétablissement des flux de capitaux et de liquidités. Nous pourrions aussi nous demander si ce que nous prenons pour une crise de confiance n'est pas plutôt une recomposition fondamentale de l'économie "réelle" mondiale. Le stress financier n'est-il pas plutôt le syndrome et non pas la cause? Mon site décrit les cafouillages économicides, nécrotechnologiques et des aspects du droit de la propriété intellectuelle liés aux commerce (ADPIC).

Et si le diagnostique était faux et si l'on soignait la fausse maladie avec tous ces Plans? Et si les actionnaires faisaient, suite à ces tempêtes, tout simplement une pause, parce qu'ils auraient pu avoir compris que leur compréhension de ce qu'il prenaient pour l'économie mondiale était fausse? Une chose est sûre, l'entrecroisement des structures établies et acceptées des transferts de technologie, du commerce et de la finances n'est tout simplement plus fertilisant et porteur de croissance mais de dépression.

Les trois grands flux. La croissance globale de ces 10 dernières années a été alimentée par trois grands flux fonctionnant en synergie:

a) Le 1er flux est le Flux du Savoir. Ce flux transporte les connaissances, la technologie, le know-how managérial des USA, mais aussi de l'Union Européenne, vers les autres nations industrielles, les pays à bas coûts, les pays émergeants comme la Chine et l'Inde. Les multinationales, et aussi les PME courageuses, ont apporté aux autochtones de tous ces autres pays, avec leur chaîne de création de richesses, les brevets d'invention et les process de fabrication de T-shirts, de PC portables, d'avions, de software qu'ils ont aussi appris, avec le coaching adéquat, à vendre eux-mêmes sur toute la planète. Ceci a engendré un énorme bon de productivité et une énorme augmentation du niveau de vie dans les pays en croissance.

b) Le 2ème flux est le Flux des biens et des services de la Chine et des Pays émergeants, flux dirigé principalement vers les USA, mais aussi de manière accélérée vers l'Union Européenne. Le nombre et la taille des capacités de production ont augmenté de manière exponentielle partout dans le monde, parce que l'on imaginait que les USA, mais aussi l'Union Européenne, allaient toujours consommer avec autant de vigueur, même si tout le maillage de l'ordre économique allait éclater au pire des cas. Ce second flux a été permis par un plus haut niveau de vie aux USA, un marché de l'emploi de plus en plus positif aux USA et des capacités de production qui augmentaient partout dans le monde. (Veuillez consulter le graphique cliquable à gauche)

c) Le 3ème flux est le Flux du Capital. Ce flux est spécifique aux USA. La planète entière avait prêté aux consommateurs américains des billions de $, pour qu'ils puissent équilibrer leur déficit commercial. Tous les canaux ont été utilisés pour faire parvenir aux USA de l'argent et des capitaux: les crédits hypothécaires, les crédits offerts à des conditions de rêve et sans la moindre des garanties, sans le moindre des apports personnels pour acheter des automobiles, des télévisions produites à l'étranger. L'Homme avait été élevé aux USA au rang de Volatilité, qu'il était nécessaire de fertiliser en l'attirant dans le sac à confettis des crédits, pour qu'il découpe lui-même en plusieurs morceaux ces confettis et qu'il produise par ce travail de la valeur ajoutée. En même temps, les entreprises des pays qui accèdent à l'ère de la production industrielle ont emprunté des sommes colossales pour construire ces fabriques qui produisent principalement pour l'exportation vers le marché américain, car le marché intérieur de ces pays et leurs infrastructures et le niveau de vie de leurs populations ne sont pas encore à la même échelle et de taille à absorber une partie conséquente de cette (sur)-production.

Les USA ont été presque le seul pays au monde qui a combiné l'interaction de ces trois flux. Le consommateur-emprunteur américain a été satisfait par le producteur-créancier asiatique. L'asiatique a gagné ses sous, a produit les richesses pour gonfler le PIB de son pays. Les pays asiatiques ne consommant "pas encore assez", les réserves s'accumulent dans les caisses de leurs banques, et l'océan mondial de liquidités se gonfle. Le déséquilibre géoplanétaire se retrouve à l'intérieur de l'Allemagne dont la réunification est un raté économique 20 ans après: la partie Ouest produit des biens de consommation et la partie Est s'endette en consommant et ne parvient pas à réaliser ses décollage et souveraineté économiques (25% de chômage, l'écart revenus des biens / revenus du travail se creuse de nouveau).

Duane Hanson, "Supermarket Lady".

L'euphorie consumériste américaine a été démultipliée aussi de manière exponentielle avec l'invention du nouveau produit financier dérivé, la titrisation des dettes, des prêts, des prêts hypothécaires du modèle des subprimes. La dette devenait elle-même un bien de consommation courant revendable en titres, eux-mêmes achetés par crédits, et les grands systèmes bancaires de la planète ont eux-mêmes racheté par milliards ces titres, et donc avancé de l'argent aux USA qui brassaient cette économie réelle dans la synergie de ces trois flux. Le Trésor américain finançait son déficit budgétaire abyssal en vendant depuis les années 60' des Bons du Trésor et en prétandant que d'une manière ou d'une autre, ces Bons étaient la cotisation pour la paix que les américains s'empressaient de garder ou de préserver avec la 6ème Flotte, les GIs et la CIA. Les conditions de crédit sont autrement plus strictes en Union Européenne, et la rigueur budgétaire imposée par les critères de Maastricht - qui ne sont pas des critères de croissance, mais seulement des critères de stabilité - nous ont au moins évité de pratiquer ce triple suicide du malade américain. Le Pays des trois flux est resté aussi longtemps fructueux et prometteur que chacun s'imaginait que le consommateur américain allait rembourser ses dettes. Le gourou des gourous de cette époque, Alan Greenspan, gouverneur de la Fed', la Banque Centrale américaine, avait encore démultiplié l'accès facile à l'argent en baissant toujours un peu plus le taux directeur, ce qui permettait aux banques de dépôts, de crédit et d'affaires, mais aussi aux banques d'investissement et aux fonds de spéculation, aux banques systémiques (les spéculateurs fous, ces maîtres d'œuvre des ventes à découvert des actions, le short selling) d'accéder à de l'argent facile à bon marché pour financer tout et n'importe quoi, et aussi l'achat à crédit de millions et de millions d'actions et de ces titres que l'on appelle maintenant "valeurs toxiques", "positions négatives".

Le $ est une position toxique. Qui va s'en débarrasser, ou le déclasser le 1er?

C'est dans l'accident de la collision de ces trois flux que réside la clef du problème, et non pas dans une crise de confiance. Le Bretton Woods II ne peut pas régler le problème du malade américain, il n'y a pas à régler avec des recettes et des mesures qui n'ont rien à voir avec la maladie, le problème américain. Le marketing mix de Bretton Woods II est vendu comme le juste médicament, le mantra salvateur.

En même temps que les américains ont pris des crédits cumulés sur tout et n'importe quoi, les salaires, du manœuvre sans qualification jusqu'à la classe moyenne, ont baissé continuellement depuis 2002 selon le Bureau of Labor Statistics qui édite les statistiques sur les salaires, le coût du travail, la productivité et les comparaisons internationales. Des salaires en baisse devaient permettre de rembourser des dettes toujours plus en hausse. En premier lieu ce sont le les crédits hypothécaires (sur la valeur de la maison qui augmentait avec la hausse de l'immobilier) qui ont fait plonger et mettre à la rue des millions d'emprunteurs américains les plus fragiles (l'Espagne, l'Irlande et l'Est de l'Allemagne avec les "nouveaux" Länder connaissent la même situation avec la Hypo Real Estate pour ces derniers). Par la suite ce sont les actionnaires qui avaient remarqué que la croissance américaine de ce Palais de ce Pays aux trois flux était basée sur un gouffre alimenté par ces trois canaux de fertilité. Je ne vois toujours pas ce qu'un rétablissement de la confiance a à voir dans ce mécanisme d'une mort annoncée. Qui prononce ton Nom est sauvé, Bretton Woods II.

La complaisance européenne à devancer les américains pour lancer des Plans encore plus énormes, tous azimuts, qui vont plomber le déficit budgétaire des pays européens, a de quoi estomaquer et mettre en colère. J'aimerai croire en une volonté cachée de faire revenir le balancier sur l'Europe en offrant des avantages comparatifs à l'industrie européenne et en offrant l'Europe comme un sanctuaire pour les investisseurs étrangers avant l'effondrement des USA dans une banqueroute d'État avant l'été 2009. Toutes ces analyses, vous ne les trouverez pas encore sur le web, ce sont les miennes.

Tous les pays du monde ne sont donc pas plongés dans une crise de confiance face au marché interbancaire mondial. Tous les pays du monde se demandent comment ils vont résister quand le diplodocus affamé américain va mourrir après avoir eu son embolie cérébrale et stomacale. Le monde a fini par comprendre que sa démarche était d'accompagner ce running on empty de ce pays décadent appelé USA, et dont on vante encore l'ingéniosité et la capacité de renouvellmeent en cas de crise. C'est facile de faire payer à la planète entière sa pauvreté et son organisation irresponsable depuis la déliquescence de Bretton Woods I (comme expliqué dans mon §1) jusque dans l'abandon de l'étalon-or, la manipulation des taux de changes flottants, la valse des déficits budgétaires, et en organisant avec l'OMC puis avec les Accords bilatéraux de Libre Échange (ALE) la planète commerçante comme une gare de triage des marchés libertariens (le consensu de Washington) dont tous les chemins mènent, par le trickle up, puis le trickle west (ces néologismes de mon invention sont traités sur mon site) à l'enrichissement principal des USA, et des entreprises Européennes détenues totalement ou en partie par les Fonds de Pension américains. Boums, wàlàh, jétzt, hàw' ich's àneu kschésseuh! Voilà, maintenant je vous l'ai flanqué à terre!

Les Pays ont compris qu'il n'y a pas d'économie réelle, à côté d'une économie virtuelle. Il y a eu un système économique planétaire, un ordre économique, qui s'est organisé autour d'une seule et même économie réelle, celle de l'interaction des trois flux de fertilité sur un seul champs d'action, celui des USA. Les Plans de Sauvetages, de Relance divers et surmultipliés vont atténuer les arrêts cardiaques des cœurs battants des pôles industrieux actifs répartis sur la planète, mais ils ne sont pas les remèdes de ce cancer volontaire. La réorganisation de l'économie réelle de la planète va prendre du temps. Ma réflexion en ce sens remonte à 1989. J'avais prévu tout ce qui nous arrive depuis ces deux décennies.

C'est pourquoi j'ai inventé cette expression du développement prudentiel durable. Mais ce n'est rien de génial. Ceci est similaire au "Green New Deal" de Daniel Cohn-Bendit, Eurodéputé vert. Au lieu de faire de la relance comme Gordon Brown en lançant la construction de deux portes-avions nucléaires et de nouveaux armements de dissuasion nucléaire, ou comme le chaman français avec ses 6 sous-marins nucléaires, il y a plus intelligents, plus urgent, moins asocial, plus utile pour mettre ensemble les Hommes dans leurs solidarités locales, régionales et globales. De tout ceci, Bretton Woods II ne parlera pas. Nous nous préparons à l'éclatement de la bulle terrestre, et nous y sommes conduits de manière forcée dans ce marketing mix du Bretton Woods II qui nous est vendu par nos décideurs qui se la pètent et qui canalisent de travers le "Retour du politique" dans la vie réelle des individus, des peuples, des pays. Ici se profilent la private party et le néo-mensonge de ces serviteurs du système libertarien qui continueront d'organiser le retrait de l'État dans la vie publique des services et des infrastructures, mais qui le renforceront dans l'aiguillage des moyens et des richesses vers les share-holders, les détenteurs de parts, pour leur rétablir leur confiance en leur système de leur fertilisation de leurs biens propres.

Bretton Woods 2 ne sera pas non plus Shanghai 1. La Chine est le plus grand créancier des USA et sera aussi le plus grand perdant quand arrivera la Cessation de paiement des USA avant l'été 2009. La Chine est aussi assise sur le plus grand tas de Bons du Trésor américain, qui n'est plus la garantie de rien du tout ni de son contraire. Les Bons du Trésor américain sont à présent des valeurs toxiques. Avec le prix que la Chine va obtenir de la revente de ses Bons du Trésor américain et de ses valeurs toxiques, la Chine va maintenant utiliser ses réserves d'épargne en achetant massivement des actions et en investissant à son tour dans des hedge-fonds et dans des fonds de pension. Mais la Chine a un appareil de production hypertrophié conçu surtout pour alimenter le marché américain qui va vivre encore pire que la récession d'ici peu de mois. Le taux d'exportation de l'Europe ne dépasse pas les 30%. 70% des exportations des Pays membres de l'Union Européenne se font dans la Zone Communautaire. Le Danemark, qui est aussi entrain de mendier une ligne de crédit au FMI (qui est en difficulté financière au 2 Novembre 2008 après avoir donné son argent à l'Islande, la Hongrie, l'Ukraine), a décidé d'organiser un référendum pour adopter l'Euro. La Norsk Autonomy semble troublée depuis que l'Islande en faillite a déjà obtenu un crédit du FMI.

Selon le grand quotidien Известия (Iswestija ) du 2 novembre 2008, le chef de la Libye, Kadafi, va acheter à la Russie des avions de combat SU 30, des chars T-90, des hélicoptères et des sous-marins pour un montant de 2 milliards de $. Un programme de coopération nucléaire civil a été signé avec la Russie. Ce programme comprend la construction de centrales nucléaire et de livraison de matière fissible. Le groupe monopolistique russe Gasprom, contrôlé par le Kremlin, va exploiter l'exploitation du pétrole et du gaz en commun avec la Libye. Des concessions supplémentaires d'exploitation ont été accordées à Gasprom, à son partenaire allemand BASF, et à l'italien ENI.

Je vous invite à lire les détails complets du scénario de la Banqueroute d'État dans laquelle seront plongés les USA avant l'été 2009. D'ici quelques jours sera connu le nom du nouveau shérif et l'Amérique pourra alors se lâcher.

IG Metall ne se laisse pas impressionner par ces agitations et turpitudes et réclame, toujours avec autant de succès, la Historische Korrektur. Je vous invite à visiter le site IG Metall et à lire en français le fonctionnement du syndicalisme allemand, le déroulement des négociations salariales qui se font tous les ans en automne et de la Tarifautonomie qui est inscrite dans la Loi Fondamentale allemande.
Il est évident que cette Correction Historique ne doit pas en rester à une correction syndicale en faveur du Travailleur Consommateur, et que le Travailleur doit redevenir un Citoyen et demander aux Influenceurs, par leurs représentants politiques, de ne pas organiser leur correction historique en aggravant la croissance appauvrissante des pauvres des pays pauvres du Sud. Cette dernière phrase ne doit pas être écrite en petit au bas du Contrat Social Prudentiel. Le Contrat Social, en tant que tel, est arrivé à sa fin le 15 septembre 2008.


  • D] On a tous quelque chose en nous de Tennessee
Il vous reste à tous dans votre mémoire, un nounours du souvenir, un Keynes, celui du New Deal après le krach de 1929 qui a inspiré la politique de Roosewelt de relance de l'économie américaine avec la politique des Grands Travaux publics pour stimuler l'économie devant le secteur privé impuissant. Il y a eu la Construction des grands barrages de la Tennessee Valley pour l'irrigation et l'énergie. Nous avons tous quelque chose en nous de Keynes, de ce Keynes par lequel sont revenus la souveraineté alimentaire des millions de coléreux du raisin, les emplois, la décence, le bien-être économique.

Du début à la fin de sa carrière, Keynes manifeste une fidélité constante à certains objectifs fondamentaux: un monde sans chômage, sans inégalités criantes entre classes et entre nations, ce qui implique une gestion rationnelle de l'économie par l'État. Un accord financier international est essentiel pour parvenir à ses fins. L'acharnement à y arriver amène Keynes, pendant la deuxième Guerre, à des compromis successifs de plus en plus importants, à son avis inévitables pour obtenir l'accord des Américains. Ces concessions vident graduellement les accords de Bretton Woods de la substance que Keynes entendait y préserver, au point où il a envisagé de suggérer au gouvernement de son pays, la Grande Bretagne, de rompre l'entente. Ces événements illustrent la prédominance du rapport de force politique, économique et militaire, sur la discussion rationnelle que privilégiait Keynes. Ils témoignent aussi du rôle grandissant des experts non élus dans le domaine des grandes décisions économiques et politiques, et des américains.

Le point culminant de l'action de la "main vibrante" de ces experts non élus s'est trouvé en Basel 2, en ce système de normes comptables des banques, des banques d'investissement, des banques centrales, destiné à réguler les flux financiers en appliquant un système très complexe de calculs de ratios de solvabilité, du risque, du taux de couverture. Ce système "prudentiel" est entré en vigueur en Juin 2004 et a été initié et piloté par la "Banque Centrale des Banques Centrales". Attention, c'est une autre Banque Centrale des Banques Centrales, que le Fonds Monétaire International qui est aussi la "Banque Centrale des Banques Centrales". La première s'appelle officiellement BRI, Banque des Règlement Internationaux, son siège est à Bâle, et elle a été fondée en 1930 pour régler les modalités des réparations de guerre imposées à l'Allemagne par le Traité de Versailles. La confusion sémantique entre ces deux Banques Centrales des Banques Centrales, communément acceptée, parle d'elle même. Il n'y a jamais eu de volonté de coordonner une régulation mondiale.

Basel II n'avait que conféré aux banques et aux fiducies l'illusion du contrôle par des ratios de solvabilité sans installer pour autant un système correcteur, voire de punition ou de répression. En imposant une publication trimestrielle des positions et des situations bilantielles, Bâle 2 a juste provoqué le développement de techniques plus sophistiquées de maquillage de bilan et de chiffres qui devaient pourtant être des informations rationnelles destinées aux marchés financiers en direction des actionnaires. Ainsi Basel 2 a amplifié la régulation du tout par la main vibrante du marché, celle des experts financiers. Toutes ces critiques sur les effets pervers avaient été formulées et rédigées clairement lors des réunions interministérielles préparatoires à Basel 2. Elles étaient restées sans suite. La Commission de Bruxelles avait aussi édité sa Directive Européenne "Fonds Propres Réglementaires" (CRD, Capital Requirements Directive) en transposant dans le droit européen les recommandations de Bâle 2. La Directive vise à mieux adapter les fonds propres exigés des établissements financiers aux risques encourus par ceux-ci dans l'exercice de leur activité, mais sans définir les mesures correctrices, de répression, d'amende... d'intervention autoritaire d'une administration, de l'État. C'est vrai, c'était encore l'époque où l'on détestait l'État, et où l'on savait le faire savoir avec la "concurrence libre et non faussée" et "l'autorégulation par le marché". Et en Europe prévaut la suprême indépendance de la BCE, qui impose la suprême obéissance à la BCE des Banques Centrales nationales de l'Euro-Zone. Basel 2 a donc organisé l'indépendance fusionnelle des banques dans une main vibrante qui leur était toute dédiée. La Bulle des bulles, vous la connaissez. Il n'y a pas de déterminisme, il n'y a que ses serviteurs. Il n'y a pas de main vibrante, il y a ses experts. Il n'y a pas l'information libre et non faussée du "toutes choses étant égales par ailleurs", il n'y a que distorsion.

Le 15 novembre 2008 siègera le G20 à Washington. Le G20 va lancer Bretton Woods 2, qui surfe sur ce quelque chose que nous avons tous en nous de Keynes, et qui ne vous dira pas que Bretton Woods 1 avait instrumentalisé Keynes pour en faire le patronyme des échanges libres et non faussé. Bien joué.

John Maynard Keynes John Maynard Keynes

Commentaires

1. Le 31. octobre 2008, par Thomas, le Cimbre

Information sur la Prévention contre les Sectes:

Un vieux politicien d'extrême droite est protagoniste du retour à Bretton-Woods. Faites votre recherche sur preventsecte.
Son parti existe, change régulièrement de nom, nom qui fait semblant de bien sonner à gauche. Au niveau européen, ce parti fait campagne avec son homologue allemand, Bürgerrechtsbewegung Solidarität, qui prend l'holocauste pour une tromperie (Holocaust-Schwindel) et qui travaille avec le Schiller Institute. Ses adeptes seront systématiquement éliminés de mon site.

2. Le 2. novembre 2008, par fmds21

Thomas, je suis admiratif de ton travail, de ton humour sur le post et sur les russes; dire que nous avons vécu ça. Cordialement Alain

3. Le 11. novembre 2008, par Sébastien

Dans ton article tu écris que le $ est sur-évalué de 1 à 9. Que veux-tu dire par là ?
Ce que j'ai fini par comprendre, non sans quelques difficultés, c'est que 1$, dans le système des réserves fractionnaires, en crée 9. 9$ qui sont pour ainsi dire virtuels. 1$ déposé physiquement dans une banque va permettre la création de 9$.
Est-ce cela que tu voulais dire ?

4. Le 12. novembre 2008, par Thomas, le Cimbre

Le $ vaut 9 fois moins que sa "valeur" a laquelle il est échangé.

Le $ est une valeur toxique comme toutes ces autres qui sont bradées à la bourse.

Bientôt on va vouloir s'en débarrasser comme les autres positions négatives. Mais là il n'y aura personne pour les racheter, il n'y aura pas un Plan Paulson pour rattraper le Plan Paulson qui rattrape la débâcle américaine qui entraîne l'effondrement des autres économies mondiales.

Depuis au moins 1973 et l'abandon de la convertibilité or et donc de l'éclatement du système de Bretton Woods, on a juste aussi oublié, qu'une monnaie est le miroir d'une économie nationale, que ce soit pour sa bonne santé ou pour sa maladie. On l'avait oublié pour le $, à cause du $-glut, puisqu'il y a des $-nomades autour de la planète. Mais même là, le $ est en dernier ressort une valeur-refuge.

Cette fois-ci le $ est une valeur toxique surévaluée qui permettait à l'économie des USA de ne pas faire comme tous les autres pays de la planète, à savoir de s'adapter à la globalisation en rationalisant son système de production et en allant chercher un seuil de productivité plus favorable. A présent, la vraie économie des USA, l'économie laborieuse, va se révéler comme étant une économie qui vit selon les standards et rartios de productivité et de modernité qui avaient cours dans les années 60 et qui sont totalement décalés face à tous les autres, de ceux de l'Europe et de ceux des pays émergents.

Les USA sont en queue, GM va se mettre sous la protection de Chapter 11, c'est à dire en cessation de paiement. Je te conseille de lire plus bas mon article sur "Effondrement des USA-URSS - Début du 3ème millénaire" pour comprendre la situation de banqueroute d'État des USA en cliquant ici)

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